Nous avons vu dans le précédant article que le protestantisme comporte de sérieux problèmes qui entrent en conflit avec le christianisme orthodoxe, en particulier le culte de la Bible, qui nie l'une des réalités de l'Incarnation du Christ comme une personne humaine et non comme un livre.
Malgré les problèmes du protestantisme, nous pouvons constater que de nombreux protestants font de leur mieux pour suivre le Christ, ayant vécu ce que l'on pourrait appeler une conversion. Cela n'a rien d'étonnant, car les Saintes Écritures sont tellement profitables pour le chrétien qu'elles sont capables de l'éclairer même lorsqu'elles ne sont pas nécessairement comprises correctement. Rappelez-vous que c'est en lisant la Bible que Saint Augustin s'est converti.
Nous avons également vu dans l'article précédant que le protestantisme exerce des influences négatives sur l'Église catholique. La fausse doctrine de sola scriptura permet à des catholiques dissidents de remettre en question l'enseignement de l'Église en invoquant tel ou tel passage biblique. Les dérapages doctrinaux des protestants exercent leur influence sur les théologiens catholiques, en particulier sur les questions entourant la présence réelle dans l'Eucharistie.
Toutefois, on entend peu parler des influences positives que le protestantisme a eues sur l'Église à commencer par le concile de Trente. À cette époque, l'Église luttait avec de sérieux problèmes de corruption. La vente des indulgences, par exemple, avait été l'élément déterminant qui a déclenché la réforme protestante. Sur ce point et sur d'autres, le concile de Trente a donné raison au protestantisme.
Le concile Vatican II a continué dans cette tradition de réforme. Certains catholiques ont décrié l'influence du protestantisme au concile Vatican II, estimant à tort que toute influence du protestantisme est forcément mauvaise. Ils considèrent que toute différence entre le catholicisme et le protestantisme est une question d'orthodoxie.
Le problème avec cette approche est qu'elle repose sur une fausse prémisse, car certaines influences protestantes peuvent être positives. La vérité demeure la vérité peu importe où elle se trouve. De plus, l'Église militante n'est pas parfaite et elle peut toujours profiter de réformes. La plupart des catholiques reconnaissent l'autorité du concile Vatican II et accueillent ses réformes avec une soumission filiale. Lorsque le concile recommande une réforme de la liturgie pour donner plus de place aux langues vernaculaires, lorsqu'il encourage les fidèles à lire la Bible, lorsqu'il fait une plus grande place aux laïcs, le concile donne suite à une influence protestante positive. Avant le concile, on en était même arrivé au point où l'on décourageait les fidèles catholiques de lire les Saintes Écritures. Cette situation tragique était une réaction excessive aux dangers de sola scriptura, qui a eu pour effet de rendre la plupart des catholiques ignorants de la Bible. Heureusement la réforme conciliaire a redonné la Bible aux fidèles, car l'ignorance des Saintes Écritures est l'ignorance du Christ (Saint Jérôme).
D'autres influences positives ont été la responsabilisation de l'individu et l'importance placée sur la conscience individuelle. Évidemment ces réformes sont une arme à double tranchant, car de nombreuses personnes de mauvaise volonté ont invoqué leur conscience personnelle pour contrevenir à la loi de l'Église et pour justifier le péché. Lorsqu'on parle par exemple d'observer l'esprit de la loi plutôt que la lettre, c'est une invitation à examiner ses motivations personnelles afin d'observer la loi par amour et non par contrainte, et non une autorisation à commettre des péchés et à désobéir aux autorités légitimes.
À l'inverse, si on compare ces idées avec le catholicisme pré-conciliaire, on remarque qu'il existait un légalisme évident dans l'Église. La vie du catholique était régie par une série de lois qu'il suffisait d'observer pour aller au Paradis: garder le jeûne prescrit, faire ses Pâques, donner la dîme, faire des bonnes œuvres pour «gagner son ciel», etc. Cette vision avait besoin d'être réformée, car les bonnes œuvres ne valent rien si le cœur n'y est pas.
Le catholicisme a fait du chemin depuis l'époque où l'on se croyait chrétien pour la seule raison que l'on naissait catholique. Toutefois, malgré les progrès, il reste encore beaucoup de chemin à faire. Encore aujourd'hui, de nombreux catholiques croient qu'ils seront sauvés simplement parce qu'ils ont été baptisés et parce qu'ils pensent être de bonnes personnes en général. Cette vision est en contradiction flagrante avec l'évangile.
L'évangile est un appel à la conversion, ce moment où l'individu prend la décision de suivre le Christ. Le Christ ne demande rien de moins qu'une dévotion totale et sans réserve:
Je suis d'avis que le protestantisme a encore beaucoup à nous apprendre sur le catholicisme. Je parle surtout sur l'accent qu'il met sur la conversion personnelle. Il n'y a rien de plus catholique et rien dont l'Église a plus besoin aujourd'hui. La conversion personnelle est l'essence du christianisme.
Paradoxalement, ce sont des protestants libéraux qui, par leurs dérives doctrinales, ont rendu la conversion facultative et ont favorisé l'apostasie. Il existe en effet un clivage dans le monde protestant entre les protestants libéraux qui sont en minorité et les protestants évangéliques qui sont en majorité. D'une part, chez les évangéliques vous avez des chrétiens pieux et sincères dans leur désir de suivre le Christ, malgré leurs erreurs doctrinales. D'autre part, chez les libéraux, vous avez des incroyants qui vont jusqu'à remettre en cause l'historicité du personnage de Jésus, l'existence de l'Enfer et même l'existence de Dieu.
Nous avons le même problème dans l'Église catholique. Nous le voyons, la vraie lutte n'est plus entre catholiques et protestants, mais entre entre croyants et incroyants. La nouvelle lutte laisse en suspens les problèmes propres au protestantisme qui paraissent négligeables en comparaison avec les enjeux auxquels nous faisons face aujourd'hui. Le principal enjeu est le salut des âmes. Le libéralisme dit aux catholiques que tout le monde sera sauvé et que l'Enfer n'existe pas. Ce mensonge leur permet de croire qu'ils n'ont pas besoin de se convertir.
Pour le 21e siècle, le principal défi de l'Église sera de comprendre ce qu'est la conversion personnelle et de faire des véritables disciples. Jusqu'à présent, nos églises ont été remplies de chrétiens «nominaux», des gens qui s'appellent croyants mais dont le style de vie n'a rien de différent du monde. Ces personnes se disent «pratiquantes» parce qu'elles assistent à la messe. Le clergé les encourage dans cette voie en négligeant de leur dire qu'ils vont périr s'ils ne se convertissent pas. Les paroisses sont davantage des clubs sociaux que des sociétés de martyrs. L'évangile reçoit une interprétation gauchiste qui fait la promotion de la «justice sociale» plutôt que le salut des âmes. Ce genre de christianisme de complaisance n'a rien de chrétien et doit disparaître.
De plus, on retrouve encore des éléments du christianisme culturel de l'époque pré-conciliaire, où il suffisait d'être baptisé et d'aller à la messe pour être chrétien. Le catholicisme pré-conciliaire, en dessous de toutes les dorures et les ornements grandioses, cachait une pourriture, c'est-à-dire des cœurs inconvertis. Encore aujourd'hui, beaucoup de paroisses sont maintenues sur le respirateur artificiel par des catholiques de culture qui vont à la messe pour avoir quelque chose à faire le dimanche, mais qui n'ont pas de réelle vie intérieure. Même le clergé est composé en partie d'hommes qui n'ont jamais vécu une conversion.
L'accent qu'il faut mettre sur la conversion personnelle est non seulement ce qui sauvera l'Église du libéralisme et de l'apostasie, mais c'est aussi ce qui permettra à l'Église de triompher du protestantisme et mettra fin à la saignée de fidèles qui quittent l'Église pour se joindre aux sectes protestantes. En effet, le plus grand reproche des protestants évangéliques à l'endroit du catholicisme est le manque de sérieux des soi-disant catholiques. Ils voient bien que la plupart des catholiques ne sont pas vraiment des disciples de Jésus et ils prétendent que c'est la preuve que le catholicisme est faux.
En résumé, ce qu'il y a de bon dans le protestantisme n'est pas proprement protestant, mais surtout catholique. Si les protestants sont plus efficaces dans leur prosélytisme, nous devons nous demander pourquoi. À mon avis, nous avons besoin d'une réforme pour retrouver l'élément central du catholicisme que constitue la conversion personnelle. Se convertir, donner sa vie au Christ, devenir une créature nouvelle, vivre selon l'Esprit, voilà l'essence du christianisme et l'objet de la nouvelle évangélisation.
Pour terminer, peut-être vous demandez-vous concrètement comment on s'y prend pour se convertir. Il n'y a pas de formule magique, mais on peut prier la prière de repentance que voici:
Saint Augustin se convertit en lisant la Bible |
Malgré les problèmes du protestantisme, nous pouvons constater que de nombreux protestants font de leur mieux pour suivre le Christ, ayant vécu ce que l'on pourrait appeler une conversion. Cela n'a rien d'étonnant, car les Saintes Écritures sont tellement profitables pour le chrétien qu'elles sont capables de l'éclairer même lorsqu'elles ne sont pas nécessairement comprises correctement. Rappelez-vous que c'est en lisant la Bible que Saint Augustin s'est converti.
Nous avons également vu dans l'article précédant que le protestantisme exerce des influences négatives sur l'Église catholique. La fausse doctrine de sola scriptura permet à des catholiques dissidents de remettre en question l'enseignement de l'Église en invoquant tel ou tel passage biblique. Les dérapages doctrinaux des protestants exercent leur influence sur les théologiens catholiques, en particulier sur les questions entourant la présence réelle dans l'Eucharistie.
Toutefois, on entend peu parler des influences positives que le protestantisme a eues sur l'Église à commencer par le concile de Trente. À cette époque, l'Église luttait avec de sérieux problèmes de corruption. La vente des indulgences, par exemple, avait été l'élément déterminant qui a déclenché la réforme protestante. Sur ce point et sur d'autres, le concile de Trente a donné raison au protestantisme.
Le concile Vatican II a continué dans cette tradition de réforme. Certains catholiques ont décrié l'influence du protestantisme au concile Vatican II, estimant à tort que toute influence du protestantisme est forcément mauvaise. Ils considèrent que toute différence entre le catholicisme et le protestantisme est une question d'orthodoxie.
Le problème avec cette approche est qu'elle repose sur une fausse prémisse, car certaines influences protestantes peuvent être positives. La vérité demeure la vérité peu importe où elle se trouve. De plus, l'Église militante n'est pas parfaite et elle peut toujours profiter de réformes. La plupart des catholiques reconnaissent l'autorité du concile Vatican II et accueillent ses réformes avec une soumission filiale. Lorsque le concile recommande une réforme de la liturgie pour donner plus de place aux langues vernaculaires, lorsqu'il encourage les fidèles à lire la Bible, lorsqu'il fait une plus grande place aux laïcs, le concile donne suite à une influence protestante positive. Avant le concile, on en était même arrivé au point où l'on décourageait les fidèles catholiques de lire les Saintes Écritures. Cette situation tragique était une réaction excessive aux dangers de sola scriptura, qui a eu pour effet de rendre la plupart des catholiques ignorants de la Bible. Heureusement la réforme conciliaire a redonné la Bible aux fidèles, car l'ignorance des Saintes Écritures est l'ignorance du Christ (Saint Jérôme).
D'autres influences positives ont été la responsabilisation de l'individu et l'importance placée sur la conscience individuelle. Évidemment ces réformes sont une arme à double tranchant, car de nombreuses personnes de mauvaise volonté ont invoqué leur conscience personnelle pour contrevenir à la loi de l'Église et pour justifier le péché. Lorsqu'on parle par exemple d'observer l'esprit de la loi plutôt que la lettre, c'est une invitation à examiner ses motivations personnelles afin d'observer la loi par amour et non par contrainte, et non une autorisation à commettre des péchés et à désobéir aux autorités légitimes.
À l'inverse, si on compare ces idées avec le catholicisme pré-conciliaire, on remarque qu'il existait un légalisme évident dans l'Église. La vie du catholique était régie par une série de lois qu'il suffisait d'observer pour aller au Paradis: garder le jeûne prescrit, faire ses Pâques, donner la dîme, faire des bonnes œuvres pour «gagner son ciel», etc. Cette vision avait besoin d'être réformée, car les bonnes œuvres ne valent rien si le cœur n'y est pas.
Le catholicisme a fait du chemin depuis l'époque où l'on se croyait chrétien pour la seule raison que l'on naissait catholique. Toutefois, malgré les progrès, il reste encore beaucoup de chemin à faire. Encore aujourd'hui, de nombreux catholiques croient qu'ils seront sauvés simplement parce qu'ils ont été baptisés et parce qu'ils pensent être de bonnes personnes en général. Cette vision est en contradiction flagrante avec l'évangile.
L'évangile est un appel à la conversion, ce moment où l'individu prend la décision de suivre le Christ. Le Christ ne demande rien de moins qu'une dévotion totale et sans réserve:
Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi; et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi. Celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas, n'est pas digne de moi. Celui qui cherche à conserver sa vie, la perdra; et celui qui perd sa vie à cause de moi, la retrouvera (Mt 10.37-39).Selon Saint Paul, on devient une «nouvelle créature» (2 Cor 5.17, Gal 6.15), ce qui explique que l'on doive perdre sa vie pour la retrouver.
Je suis d'avis que le protestantisme a encore beaucoup à nous apprendre sur le catholicisme. Je parle surtout sur l'accent qu'il met sur la conversion personnelle. Il n'y a rien de plus catholique et rien dont l'Église a plus besoin aujourd'hui. La conversion personnelle est l'essence du christianisme.
Paradoxalement, ce sont des protestants libéraux qui, par leurs dérives doctrinales, ont rendu la conversion facultative et ont favorisé l'apostasie. Il existe en effet un clivage dans le monde protestant entre les protestants libéraux qui sont en minorité et les protestants évangéliques qui sont en majorité. D'une part, chez les évangéliques vous avez des chrétiens pieux et sincères dans leur désir de suivre le Christ, malgré leurs erreurs doctrinales. D'autre part, chez les libéraux, vous avez des incroyants qui vont jusqu'à remettre en cause l'historicité du personnage de Jésus, l'existence de l'Enfer et même l'existence de Dieu.
Nous avons le même problème dans l'Église catholique. Nous le voyons, la vraie lutte n'est plus entre catholiques et protestants, mais entre entre croyants et incroyants. La nouvelle lutte laisse en suspens les problèmes propres au protestantisme qui paraissent négligeables en comparaison avec les enjeux auxquels nous faisons face aujourd'hui. Le principal enjeu est le salut des âmes. Le libéralisme dit aux catholiques que tout le monde sera sauvé et que l'Enfer n'existe pas. Ce mensonge leur permet de croire qu'ils n'ont pas besoin de se convertir.
Pour le 21e siècle, le principal défi de l'Église sera de comprendre ce qu'est la conversion personnelle et de faire des véritables disciples. Jusqu'à présent, nos églises ont été remplies de chrétiens «nominaux», des gens qui s'appellent croyants mais dont le style de vie n'a rien de différent du monde. Ces personnes se disent «pratiquantes» parce qu'elles assistent à la messe. Le clergé les encourage dans cette voie en négligeant de leur dire qu'ils vont périr s'ils ne se convertissent pas. Les paroisses sont davantage des clubs sociaux que des sociétés de martyrs. L'évangile reçoit une interprétation gauchiste qui fait la promotion de la «justice sociale» plutôt que le salut des âmes. Ce genre de christianisme de complaisance n'a rien de chrétien et doit disparaître.
De plus, on retrouve encore des éléments du christianisme culturel de l'époque pré-conciliaire, où il suffisait d'être baptisé et d'aller à la messe pour être chrétien. Le catholicisme pré-conciliaire, en dessous de toutes les dorures et les ornements grandioses, cachait une pourriture, c'est-à-dire des cœurs inconvertis. Encore aujourd'hui, beaucoup de paroisses sont maintenues sur le respirateur artificiel par des catholiques de culture qui vont à la messe pour avoir quelque chose à faire le dimanche, mais qui n'ont pas de réelle vie intérieure. Même le clergé est composé en partie d'hommes qui n'ont jamais vécu une conversion.
L'accent qu'il faut mettre sur la conversion personnelle est non seulement ce qui sauvera l'Église du libéralisme et de l'apostasie, mais c'est aussi ce qui permettra à l'Église de triompher du protestantisme et mettra fin à la saignée de fidèles qui quittent l'Église pour se joindre aux sectes protestantes. En effet, le plus grand reproche des protestants évangéliques à l'endroit du catholicisme est le manque de sérieux des soi-disant catholiques. Ils voient bien que la plupart des catholiques ne sont pas vraiment des disciples de Jésus et ils prétendent que c'est la preuve que le catholicisme est faux.
En résumé, ce qu'il y a de bon dans le protestantisme n'est pas proprement protestant, mais surtout catholique. Si les protestants sont plus efficaces dans leur prosélytisme, nous devons nous demander pourquoi. À mon avis, nous avons besoin d'une réforme pour retrouver l'élément central du catholicisme que constitue la conversion personnelle. Se convertir, donner sa vie au Christ, devenir une créature nouvelle, vivre selon l'Esprit, voilà l'essence du christianisme et l'objet de la nouvelle évangélisation.
Pour terminer, peut-être vous demandez-vous concrètement comment on s'y prend pour se convertir. Il n'y a pas de formule magique, mais on peut prier la prière de repentance que voici:
Seigneur Jésus, je me reconnais pécheur et je crois que tu es mort pour mes péchés. Je veux me donner à toi et je veux que tu viennes habiter dans mon cœur. Dès ce moment, je veux délaisser ma vie passée et m'engager à te suivre coûte que coûte. Tu es mon sauveur et mon maître, je t'aime plus que les plaisirs de cette vie, je me consacre à toi corps et âme. Amen.
Bonjour,
RépondreEffacerJe suis globalement d'accord pour dire que l'Église peut s'inspirer de choses venues d'autres courants chrétiens / religions. Par exemple, l'angélus est bien à l'origine une initiative de Saint François d'Assise qui a été très impressionné par l'effet des 5 prières quotidiennes dans l'islam.
En revanche, je me permets de pointer du doigt le fait que les fidèles (et non l'Église) ont carrément dévié vers une "protestantisation". Par exemple, sur les règles de vie (jeûne, faire ses Pâques, aller à la Messe le dimanche, etc.), certaines bonnes pratiques, éprouvées au cours des siècles, ont été balayées sous couvert que ce serait la sincérité du coeur qui compterait (ce qui est évident ! mais enfin, si le coeur y est et non els actes, on se demande à quoi ça peut bien servir). De mon point de vue, la réforme salutaire apportée par le Concile Vatican II a été exagérée : les abus liturgiques en sont un exemple frappant.
Bref, il n'y a pas de mal à observer des règles. C'est ce que font les religieux depuis que les ordres monastiques existent et ils ne s'en portent pas plus mal. Parfois même, il est bon d'observer des règles qu'on ne comprend pas encore, car on montre par là notre obéissance, notre amour et notre humilité.
Fraternellement,
Je suis totalement d'accord, sauf lorsque vous laissez entendre que les abus liturgiques sont le résultat du concile Vatican II. Il n'y a pas de lien causal: ce n'est pas parce que les abus ont suivi le concile que les abus ont été causés par le concile. Je ne dirais pas que la réforme a été exagérée, mais simplement mal comprise comme une libéralisation de l'Église, ce qui est loin d'être le cas. Par exemple, on a soutenu que le concile a aboli le latin, ce qui est totalement faux lorsqu'on lit «l'usage du latin sera conservé» dans les documents du concile. Il nous faut faire une relecture du concile pour démarrer une réforme qui n'a jamais été mise en oeuvre correctement.
EffacerEffectivement. Je vais bientôt traduire un article intitulé : 3 choses que Vatican II n'a pas enseignées. On y verra dans cet article que les changements, qui sont souvent les plus apparents, ne proviennent pas nécessairement du concile, mais de permission octroyées lors de son implémentation.
EffacerCe fut une très bonne série :)
S'il faut choisir entre le Vatican I et le Vatican II, je choisirai, sans conteste, le Vatican I.
RépondreEffacerQu'appelez-vous Protestantisme, et Protestantisme libéral ? Puisque, c'est, selon moi, la même chose ?
Lorsque vous écrivez ceci : "Nous le voyons, la vraie lutte n'est plus entre catholiques et protestants, mais entre entre croyants et incroyants", j'espère que vous ne le pensiez pas vraiment ! Dans ce cas, il faudrait lire Matthieu 7, 3-5 ! C'est relativement grave de soutenir que la vraie lutte n'est PLUS entre Catholiques et Protestants, car cela dénote un certain relativisme ! Si vous, en tant que catholique, vraisemblablement bien rensigné sur votre Foi (c'est une bonne chose), maintenez être la Vraie Eglise, et donc, possédez la Vérité ; et, vos amis ploient sous le joug de la fausse doctrine, le combat contre ces amis (qui ont la 'même' foi que vous, je parle des protestants en ce sens où on reconnait le sauveur Jésus-Christ) n'est-il pas imminent ! Que dit lE Maître ? Il disait qu'à ceux qu'on a beaucoup donné, il leur sera demandé beaucoup en retour ! (= Parabole du fils prodigue, sauf erreur). Ainsi, celui qui croit au Seigneur et Sauveur, mais de la mauvaise manière, c'est-à-dire faussément, celui-là n'est-il pas plus à plaindre que l'incroyant ? En ce sens que, justement, il a reçu la Grâce de la foi ?
Vous dites également : "Le catholicisme pré-conciliaire, en dessous de toutes les dorures et les ornements grandioses, cachait une pourriture, c'est-à-dire des cœurs inconvertis"... Vous ne mâchez vos mots dis-donc !
Les catholiques qui quittent le Catholicisme pour rejoindre 'les sectes protestantes' ne peuvent être que de faux catholiques ! Car, un véritable catholique - renseigné sur sa foi (sachant exactement ce qu'enseigne la foi catholique -, faisant le nécessaire en assistant aux messes, assidu à la prière, pratiquant le jeûne, le sacrement de la Réconciliation, ... ne peut quitter l'Eglise. De plus, la plupart des conversions protestantisme vers le Catholicisme vient souvent par la lecture des premiers pères et des premiers âges de l'Eglise. Et, on se rend compte que le protestantisme est essentiellement basé sur un paralogisme : le sola scriptura. Insitant très peu sur la Raison, contraiement à ce qu'avait fait Vatican (pour répondre au Protestantisme), la foi du Protestant reste fébrile, car la plupart ne peut rendre, RATIONNELLEMENT, compte de ce qu'elle croit !
"C'est en lisant la Bible que saint Augustin s'est converti" : pas seulement, à en croire les premières pages des Confessions. Il y a aussi, en quelque sorte, les pleurs de sa mère, ses prières... et plein d'autres facteurs.
Enfin, si certains catholiques soutiennent que le protestantisme a influencé Vatican II... c'est avec raison ! Cela crève les yeux ! Les catholiques, il faut le dire, deviennent, de plus en plus, protestants (dans l'esprit). On tombe souvent dans le relativisme, dans la 'Liberté' (terme très mal compris) surtout dans les milieux protestants, qui le fixe uniquement sur le Sujet pensant...
Dernière remarque : la Réforme n'a pas seulement été provoqué par les abus dans l'Eglise. Il y a eu des abus, c'est certain (vente des indulgences...), mais ce à quoi s'oppose Luther est d'abord d'essence philosophique ! La crise protestante remonte à la fin du Moyen-Âge (entre le XIIIe et le XIVe siècles), après Thomas.
Si vous pensez que tous les protestants sont libéraux, détrompez-vous. La majorité sont plus conservateurs que la plupart des catholiques.
EffacerN'allez pas voir du relativisme partout. Dire que nous avons de pires ennemis que les protestants n'équivaut pas à dire que les protestants ont raison. Évidemment il fallait que je m'y attende, dès qu'on dit quelque chose de positif sur le protestantisme, quelqu'un remet en question son orthodoxie. J'en ai d'ailleurs traité dans l'article en parlant de ces catholiques qui pensent que tout ce qui est protestant est mal, ce qui est contraire à la raison en plus de l'enseignement de l'Église.
Quant à saint Augustin, j'ai du mal à comprendre votre point. Cherchez-vous à mettre en doute que quelqu'un puisse se convertir en lisant la Bible? Ce serait futile et contre-productif. Ou peut-être cherchez-vous simplement à trouver le plus de problèmes possibles avec mon texte, auquel cas je maintiens ma position puisqu'il est clairement relaté dans les Confessions que c'est à la lecture de la Bible qu'il s'est converti.
Alors un catholique qui rejoint les protestants serait un faux catholique. Étrangement vous empruntez cette idée à Calvin (les Réformés parlent de persévérance des croyants). Au contraire, la doctrine catholique dit que l'on peut cesser d'être catholique. Cela s'appelle une apostasie.
Manifestement le protestantisme a influencé Vatican II (pour le bien), mais si vous pensez que le concile s'est laissé influencé par les aspects négatifs du protestantisme, c'est que vous remettez en question ce concile. Je reponds simplement que vous devriez réfléchir à la doctrine de l'indéfectibilité de l'Église. On ne critique pas un concile oecuménique impunément.
D'accord. Je vois. Ce que vous faites, c'est de dire des choses que je n'ai pas dites....Quand je parle du Protestantisme, j'y mêle aussitôt 'anarchie' ! Je n'arrive même plus à dissocier cela de mon esprit. Puisque, le protestant, c'est exactement celui qui croit ce qu'il veut ! Du moment où la Bible dit que... et que le Sujet pensant (le protestant) est conduit par l'Esprit Saint. On peut être protestant en niant la Divinité du Christ, on peut être protestant en niant la Trinité, on peut être protestant en acceptant le mariage homosexuel etc. Chacun est libre d'interpréter la Bible (au nom du 'sola scriptura'). D'ailleurs quel est le principal reproche que font souvent les protestants aux Catholiques ? si ce n'est celui de leur marteler : vous n'êtes pas libres, d'autres interprètent à votre place ! N'a-t-on jamais entendu dire que le Dogme était une entrave à la Liberté du Sujet ? Donc, oui, et je le pense, le protestantisme semble être Libéral en son essence, justement à cause de la doctrine 'sola scriptura' qui est un mensonge (comme vous l'avez relevé). De plus, il faut y voir également un grave relativisme ! N'avez-vous jamais entendu, dans les églises chrétiennes que la notion de Vérité est de trop ? N'avez-vous jamais entendu dire qu'aucune Institution ne possédait la Vérité, et que celle-ci se retrouvait en quelque sorte dans chaque église chrétienne (je parle bien sûr du Christianisme). De l'autre côté, on a des faux pasteurs, des milliers qui proclament être dans la Vérité. Un jour, ils lisaient la Bible, et subitement, ils eurent l'illumination, et voilà une nouvelle secte. Ces maux protestants découlent de la philosophie luthérienne, je le répète, qui est à rapprocher d'ailleurs avec la philosophie des Lumières, en particulier celle de Kant ! Et, il est évident que cette pensée a pénétré dans la foi catholique... c'est presque consternant.
EffacerJe n'ai pas dit que tout ce qui vient du protestantisme est mal. Je ne sais dans quelle phrase de ma précédente note vous avez relevé cela. Il faut reconnaître que si le Christianisme en général est en perte de vitesse de nos jours, c'est à cause du protestantisme (de sa philosophie), qui est entré dans l'Eglise catholique... qui elle, ne connait même la Valeur des sacramentaux ! Vous allez à l'église, on y voit des gens sortir de la messe juste après la communion, certains, durant la réception du corps du Christ, qui sont sur leurs Iphones etc. Cela, vous ne verrez pas lors des messes traditionnelles ! Mais, il faut faire la part des choses, et distinguer, comme vous l'avez si bien fait les Catholiques et les "catholiques" - de nom donc ! Il y aurait donc de vrais et de faux catholiques... cela me paraît évident !
Oui, concernant les Catholiques qui rejoignent le protestantisme. C'est une idée que j'ai fini par adopter au cours de mes nombreuses discussions. Dans celles-ci, parmi ceux qui se disaient catholiques, et qui sont maintenant protestants, lorsque je discute, la première chose qu'ils soutiennent c'est que l'Eglise enseigne le Salut par les Oeuvres (un mensonge par ignorance), ou encore certains vont dire que le pape est infaillible DANS tout ce qu'il dit, n'ayant aucune notion, et n'ayant même jamais entendu parlé de ce qu'on appelle 'Ex cathedra', d'autres vont soutenir que l'Eglise appelle Marie mère de Dieu en ce sens où elle serait Mère du Dieu éternel, infini : c'est vraiment mal comprendre l'expression 'mère de Dieu'.... etc. Et face à cela, je me suis fait à l'idée que souvent ce sont les catholiques ignorants la Foi catholique qui tombent dans le panneau ‘solacripturien’ ! Et parfois, ce sont simplement des personnes, comme vous le dites sans 'vie intérieure'.... Mgr de Ségur, a étrangement la même vision, j'ai l'impression, lorsqu'il disait que ce qui empêche le protestant de se convertir à la foi catholique, c'est son ignorance...
EffacerJe ne remets pas en cause le Concile ! Je n'ai pas les compétences d'une telle réaction. Je me soumets. Mais, ce que je constate c'est que, après le Vatican II, les catholiques sont tombés dans un certain relativisme... Ils sont devenus tellement fades ! Et ça, je pense c'est un aspect du protestantisme ! Et aussi une très mauvaise compréhension de ce que l'Eglise appelle 'Liberté' !
D'accord pour l'apostasie. Après, je ne nie pas que de catholiques convaincus puissent être corrompus. Car, la Bible, contrairement à ce qu'enseignent certains protestants, enseigne la perte de Salut ! Que même les élus peuvent tomber...
Je n'aime pas prendre la défense de hérétiques, mais il faut parfois rectifier certaines exagérations. Je connais beaucoup de protestants et il n'y a pas de relativisme chez eux outre cette tendance à s'autoriser à être l'autorité finale en matière d'interprétation de la Bible. Vous me direz que cela revient au même parce qu'on peut invoquer la Bible mal interprétée pour justifier toute erreur sous le soleil. Mais n'exagérons pas. Ce relativisme est d'un ordre bien inférieur au relativisme des modernistes, par exemple, qui nient que la vérité puisse même exister. Ce n'est pas le cas des protestants qui interprètent de bonne foi la Bible et qui arrivent souvent à cerner la vérité dans le texte et la reconnaissent comme telle. Ce commentaire s'applique seulement aux protestants qui acceptent que la Bible est inspirée et inerrante, ces protestants qu'on appelle 'conservateurs', évangéliques et pentecôtistes, par opposition à ceux qui ne reconnaissent plus l'inspiration de la Bible, c'est-à-dire la plupart des protestants historiques comme les luthériens, anglicans et réformés, que l'on nomme les libéraux. Ces derniers sont de véritables relativistes qui ne peuvent rien avoir en commun avec l'Église, contrairement aux évangéliques qui sont bien souvent nos alliés dans la lutte pour la vie, le mariage et la famille, simplement parce qu'ils sont arrivés à voir une partie de la vérité grâce à une partie de la Révélation (la Bible). Parfois les catholiques ont perdu de vue certaines vérités que ces protestants comprennent très bien, dont l'importance de la conversion personnelle. Évidemment je ne parle pas des protestants libéraux, luthériens et autres, qui ne voient pas pourquoi on se convertirait puisqu'il n'existe pas d'enfer ni même de Dieu, si on parle du Dieu de la Bible.
EffacerBonjour, vous dites que la foi s'est ramollie après le concile, que les gens sortent après la communion et que l'on ne voit pas ça dans les messes traditionnelles. Je crois qu'il faut faire attention avant de dire que tout allait mieux avant le concile. St-Jean-Marie Vianney avait mis des affiches sur les portes de sa paroisse disant "Judas Iscariote: le premier Catholique à quitter la messe après la communion". Chaque époque a sont lots d'épreuve et les Catholiques de nom seulement ne sont pas d'hier!
EffacerJ'ai l'impression que Vatican II commence tout juste à être compris par les fidèles, 50 ans est un très court temps dans la vie de l'Église!
vous parlez vraiment de ce que vous ne connaissez pas, et a vrai dire je ne vois pas tellement d'amour dans la manière dont vous parlez des autres !
Effaceressayez un peu l'indulgence pour commencer, et de ne pas juger. Je ne cite meme pas les passages de la bible ou on vous l'indique, c'est ecrit partout ! ou alors vous ne savez pas lire mais uniquement parler.
Ne faites pas de supposition sur la sincérité de foi des autres et occupez vous déja de votre propre foi en essayant d'appliquer les principes de base que Jésus essaie d'expliquer pourtant.
Bonjour,
RépondreEffacerJe ne suis pas l’auteur de cet article, mais étant donné que plusieurs personnes se sont exprimées dans cette discussion. Est-ce que vous trouvez irrespectueux l’article ou une des discussions dans les commentaires? Je suis persuadé que personne ici n’a voulu blesser qui que ce soit et que nous ne jugeons pas de la sincérité de la foi des autres.
Bonjour, avez-vous déjà lu "Du Protestantisme à l'Eglise", du père Louis Bouyer ? Quoiqu'il soit épuisé, il m'a été tout à fait éclairant dans mon parcours du protestantisme évangélisme au christianisme traditionnel.
RépondreEffacerSalutations d'un français bien content, après deux ans d'anglais théologique intensif et forcé, de trouver un bon site d'apologétique catholique francophone ;-)
Bonjour Mr Gallot,
RépondreEffacerJe suis bien content d’apprendre votre parcours. Malheureusement, je ne connais pas le livre du père Louis Bouyer.
Merci de vos encouragements.
Que Dieu vous garde et vous bénisse,
Miguel