Source: http://www.chick.com/reading/tracts/0458/0458_01.asp
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Premièrement, regardons comment le catéchisme de l’Église catholique décrit le sacrement de Pénitence (appelé aussi sacrement du Pardon ou de la Réconciliation) :

Dieu seul pardonne les péchés (cf. Mc 2, 7). Parce que Jésus est le Fils de Dieu, il dit de lui-même : " Le Fils de l’homme a le pouvoir de remettre les péchés sur la terre " (Mc 2, 10) et il exerce ce pouvoir divin : " Tes péchés sont pardonnés ! " (Mc 2, 5 ; Lc 7, 48). Plus encore : en vertu de sa divine autorité, il donne ce pouvoir aux hommes (cf. Jn 20, 21-23) pour qu’ils l’exercent en son nom. (Catéchisme de l’Église catholique #1441)

Le Christ a institué le sacrement de Pénitence pour tous les membres pécheurs de son Église, avant tout pour ceux qui, après le baptême, sont tombés dans le péché grave et qui ont ainsi perdu la grâce baptismale et blessé la communion ecclésiale. C’est à eux que le sacrement de Pénitence offre une nouvelle possibilité de se convertir et de retrouver la grâce de la justification. (Catéchisme de l’Église catholique #1446)

Examinons maintenant cette page du livret :

Par ce sacrement, les péchés commis après le baptême sont pardonnés par l’absolution du prêtre. 
Pour recevoir dignement le sacrement de pénitence, une personne doit examiner sa conscience, regretter ses péchés, se proposer fermement de ne pas pécher de nouveau, confesser ses péchés au prêtre, et accomplir la pénitence que le prêtre lui donne. Dans ses confessions futures, Hélène doit dire chaque péché qu’elle a commis depuis sa dernière confession.

Cette description est plutôt bonne concernant la description du sacrement de Pénitence. Je pense d’ailleurs que l’auteur est d’accord avec le fait de regretter ses péchés et de se proposer de ne pas pécher de nouveau. Je crois que ce qui lui cause plus de difficulté et le fait d’avoir à les confesser au prêtre.

Le catholicisme romain remplace le repentir avec le sacrifice de pénitence. 

Ici, j’avoue que je ne comprends pas trop ce que veut dire l’auteur en parlant du « sacrifice de Pénitence ». La Pénitence est un sacrement (et non un sacrifice) dans lequel nous recevons l’absolution qui nous communique la grâce que nous a mérité le seul sacrifice de Jésus sur la croix fait une fois pour toutes sur le Golgotha. Le prêtre ne doit pas donner l’absolution s’il ne voit aucun signe repentance pour les péchés confessés. Donc, il n’est pas possible que ce « sacrifice de pénitence » dont il parle remplace le repentir puisque le repentir est une condition essentielle pour recevoir le sacrement de Pénitence. Par quel type de logique peut-on prétendre que A remplace B si B est toujours présent?

À qui la Bible instruit-elle les chrétiens d’aller quand ils pèchent?

À qui la Bible instruit-elle les chrétiens d’aller quand ils pèchent? C’est une très bonne question et je crois que la confession des péchés à un prêtre est l’élément le plus important de cette page avec lequel l’auteur n’est pas d’accord. Examinons justement ce que la Bible enseigne au sujet du pardon des péchés afin de voir si le pouvoir de pardonner les péchés a vraiment été confié à certaines personnes, tel les prêtres, ou alors si, comme semble le laisser croire ce livret, une prière de confession adressé en privé à Dieu suffit. Voici quelques pistes de réponses que l’on peut trouver dans la Bible :

La lettre de Jacques demande de se confesser devant d’autre personnes et non pas seulement en privé : Confessez donc vos fautes les uns devant les autres, et priez les uns pour les autres, de façon que vous receviez la guérison ( Jc 5, 13)

Dieu, par son Fils Jésus, a confié le pouvoir de remettre les péchés à des hommes. Veuillez notez la forme pluriel du terme hommes à la fin de ce passage : Mais Jésus a vu ce qu'ils pensent, et il leur dit: "Pourquoi faites-vous ces réflexions méchantes? Quel est le plus facile à dire: Tes péchés sont pardonnés, ou: Lève-toi et marche? Sachez donc que le Fils de l'Homme a autorité sur la terre pour pardonner les péchés." Alors Jésus dit au paralysé: "Lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi." Aussitôt l'homme se leva et rentra chez lui. En voyant cela la foule fut saisie de crainte; elle rendait gloire à Dieu pour avoir donné un tel pouvoir à des hommes (Mt 9, 4-8).

Jésus-Christ lui-même a transmit à ses Apôtres ce pouvoir sous la forme d’un souffle: Et puis il leur dit de nouveau: "Soyez en paix! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie." Ayant dit cela, Jésus souffla vers eux et leur dit: "Recevez l'Esprit Saint. Ceux à qui vous enlèverez les péchés, ils leur seront enlevés; quand vous les maintiendrez, ils seront maintenus." (Jn 20, 21-23)

Saint-Paul nous dit dans ce passage que le ministère de la réconciliation lui a été confié : Si donc quelqu'un est dans le Christ, c'est une création nouvelle : l'être ancien a disparu, un être nouveau est là. Et le tout vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec Lui par le Christ et nous a confié le ministère de la réconciliation. (2 Co 5, 17-18)

Ce passage d’une lettre de Jean est aussi très intéressant. Il nous parle de deux types de péchés dont certains mènent à la mort (spirituelle, donc perte de la grâce sanctifiante), tandis que d’autres n’y mènent pas : Quelqu'un voit-il son frère commettre un péché ne conduisant pas à la mort, qu'il prie et Dieu donnera la vie à ce frère. Il ne s'agit pas de ceux qui commettent le péché conduisant à la mort ; car il y a un péché qui conduit à la mort, pour ce péché-là, je ne dis pas qu'il faut prier. Toute iniquité est péchée mais il y a tel péché qui ne conduit pas à la mort. (1 Jn 5,16-17) L’Église catholique distingue les péchés entre les péchés mortels et les péchés véniels. Pour les péchés véniels, il est vrai qu’il suffit de demander à Dieu le pardon et qu’il nous ait accordé si nous avons une honnête contrition. C’est nos péchés mortels qu’il faut confesser à un prêtre pour retrouver la grâce de la justification, car ces péchés nous « tue » spirituellement.

Ces passages du Nouveau Testament nous démontre clairement que Jésus a transmit à ces Apôtres le pouvoir de remettre (et même de retenir) les péchés. Il est bien évident que, si celui-ci doit décider s’il les remet ou non, qu’on doit d’abord les confesser à cette personne comme le dit aussi la Bible. Le sacrement de Pénitence est donc quelque chose de biblique et donc de tout à fait chrétien. Encore une fois, cette page du livret faillit à sa tâche de démontrer que les catholiques ne sont pas chrétiens.


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Voici ce qu’affirme cette page du livret :

Hélène est maintenant une citoyenne de deux patries. Hélène a deux drapeaux, deux présidents, deux constitutions et deux loyautés. 
Le Vatican est un gouvernement avec son propre argent, son secrétaire d’État et ses ambassadeurs, et est une nation reconnue, tout comme l’Allemagne, la France, etc. Si Hélène est une bonne catholique, sa première loyauté sera au Vatican. 

Je ne crois pas que l’auteur comprend bien le rôle du Vatican vis-à-vis les catholiques. Celui qui devient catholique ne devient pas un citoyen du Vatican. D’ailleurs, même pour celui qui réside au Vatican, la citoyenneté vaticane n'est pas pour cette personne une appartenance nationale. Elle est liée à l'exercice de fonctions au sein du Vatican. Donc, cette citoyenneté vient toujours s'ajouter à une nationalité d'origine. Cependant, pour moi qui suis un catholique résidant au Canada, le gouvernement du Vatican n’a pas d’autorité civile légale sur moi.

Comme institution, l’Église s’est dotée au fil du temps du droit Canon qui renferme les règles concernant l’Église catholique et qui doit être respecté par les catholiques. Il n’est pas lié au Vatican, car le droit canon existait bien avant la cité du Vatican qui a été créée en 1929. Le Vatican pourrait disparaître et le code de droit canon devrait quand même être respecté par les catholiques. De dire que les catholiques ont deux patries ou deux gouvernements est donc faux. C’est un peu comme dire que parce que je suis membre d’une organisation qui siègerait aux États-Unis, que je deviendrais par là également citoyen américain. Lorsque le texte dit qu’Hélène doit sa première loyauté au Vatican et en présentant cela comme si cela était une menace pour sa patrie d’origine, je ne peux m’empêcher de penser aux craintes concernant l’immigration en provenance de pays à fortes populations catholiques comme celles qui ont mené à la création du Ku Klux Klan aux États-Unis à la fin du 19e siècle et qui voulait s’assurer que la majorité de la population des États-Unis demeure de race blanche et protestante.

Pour ce qui est du fait que le Vatican possède des ambassadeurs, son argent, etc. Je ne vois pas pourquoi il en serait autrement puisqu’il est vraiment un état souverain et qu’il est dans son droit d’avoir ces choses.  Pour être franc, je ne vois pas très bien en quoi cela prouve que les catholiques ne sont pas chrétiens. Je crois que cette page veut surtout tenter de présenter les catholiques comme des citoyens qui ne peuvent pas être dignes de confiance à cause de leur supposée double allégeance. Hélas, je crois que nous sommes encore devant rien de plus qu’une attaque personnelle contre l’Église catholique échafaudée sur une recherche menée avec une bien faible rigueur.
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Premièrement, regardons comment le catéchisme de l’Église catholique décrit le sacrement du Baptême :
Le saint Baptême est le fondement de toute la vie chrétienne, le porche de la vie dans l’Esprit (vitæ spiritualis ianua) et la porte qui ouvre l’accès aux autres sacrements. Par le Baptême nous sommes libérés du péché et régénérés comme fils de Dieu, nous devenons membres du Christ et nous sommes incorporés à l’Église et faits participants à sa mission : " Le Baptême est le sacrement de la régénération par l’eau et dans la parole " (Catéchisme de l’Église catholique #1213)

Toujours selon le catéchisme (#1262-1274), voici ce l’Église catholique enseigne sur les effets du Baptême :
  • Il nous purifie du péché originel et de nos péchés antérieurs
  • Il fait de nous une créature nouvelle
  • Il nous fait entrer dans le Corps du Christ et dans une vie de communion avec tous les chrétiens
  • Il scelle le baptisé d’une marque spirituelle indélébile
Nous allons maintenant examiner ce qu’affirme cette page du livret partie par partie.

Le premier sacrement d’Hélène est le sacrement de baptême. L’institution catholique romaine dit que c’est une des sept voies de grâce au travers desquelles Hélène espère être sauvée.

Dans cette phrase, vous remarquerez que l’auteur dit « espère être sauvé », avec le mot « espère » en caractères gras, et non pas qu’elle sera sauvée. C’est probablement parce que l’auteur croit que le salut est garanti par le baptême et qu’on ne peut rien faire qui puisse nous faire perdre le salut une fois qu’on a reçu le baptême. Je ne vais pas répondre à cela pour le moment, car je veux me concentrer sur les objections sur le sujet du baptême pour cet article. Je veux par contre faire le commentaire suivant. Si les catholiques « espèrent » avoir le salut grâce aux sacrements, ce n’est pas parce qu’ils doutent que la grâce leur est communiquée, mais parce qu’ils savent qu’ils peuvent, au cours de leur vie, perdre l’état de grâce en péchant gravement. Ce que nous redoutons, c’est donc une défaillance de notre part et non de celle de Dieu ou de ses sacrements.

Poursuivons avec le sujet réel de cette page qui est le baptême. Comme Hélène est représentée sur l’image comme étant un bébé, c’est vraiment du baptême des enfants dont il est question ici. Cet article antérieur explique déjà la position catholique sur le baptême des enfants. Il y a aussi eu une bonne discussion sur le sujet dans les commentaires qu’il pourrait vous être utile de lire. Pour cet article, je vais m’en tenir à l’essentiel de ce qui est présenté dans le livret en question.

Hélène ne peut pas être exposée à Jésus (le sacrement bénit, le Dieu hostie) parce qu’elle est sous l’influence de mauvais esprits. Le prêtre exorcise les démons en oignant Hélène avec de l’huile et en déposant du sel dans sa bouche pour la préserver de l’influence future de mauvais esprit. 

Je dois dire que ce paragraphe me semble être une sorte de coup de théâtre. Il est vrai que le prêtre fait une onction d’huile sur le front du baptisé et que du sel peut être mis dans la bouche de l’enfant (geste désormais rare depuis Vatican II). Il a aussi le geste de la lumière et d’autres gestes riches de sens qui accompagne le baptême. Cependant, ce sont tous des gestes symboliques qui tirent leur sens de la Bible. Par exemple, la Bible dit que sommes la lumière du monde et le sel de la Terre et des onctions d’huiles sont pratiquées à plusieurs reprises dans le Nouveau Testament.

On dirait que le texte est bâtît de façon à laisser croire que l’Église enseigne que tous les enfants non baptisés sont tous possédés par des démons qu’il faudrait préalablement exorciser par ce rituel. Cela est faux. L’Église enseigne seulement que les enfants ont hérité du péché originel tout comme le fait l’Apôtre Paul dans l’épitre aux Romains : « C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché (Rm 5,12)» et aux Corinthiens :  «  Car, la mort étant venue par un homme, c'est par un homme aussi que vient la résurrection des morts. De même en effet que tous meurent en Adam, ainsi tous revivront dans le Christ (1 Co 15, 21-22)». La seule référence aux forces du mal qui se trouve dans le rituel du baptême est une profession de foi et une prière qui demande de nous donner la force de renoncer à Satan et à ses œuvres. Cette démarche qui vise à nous détourner du péché est elle même mentionnée comme chose à faire à la dernière page de leur propre livret.

Puis elle est baptisée avec de l’eau. À ce moment, elle est censée être purifiée du péché originel, fait enfant de Dieu et une héritière du ciel, pourvu qu’elle meure dans la grâce.

Cette dernière affirmation est tout à fait exacte, mais la formulation « elle est censée être purifiée du péché originel » et l’ajout de « pourvu qu’elle meure dans la grâce » nous montrent que l’auteur semble être en désaccord avec ces deux points. Comme nous l’avons vu, le péché originel est décrit dans la Bible et il en ait ainsi du fait que l’on peut perdre l’état de grâce en péchant gravement. Voici ce qu’en dit l’Apôtre Paul aux Romains : « Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu : sévérité envers ceux qui sont tombés, et envers toi bonté, pourvu que tu demeures en cette bonté ; autrement tu seras retranché toi aussi (Rm 11, 22).» Il est donc possible d’être retranché de ceux qui seront sauvés, comme l’Apôtre Matthieu nous en prévient aussi : « Mais celui qui aura tenu bon jusqu'au bout, celui-là sera sauvé (Mt 24,13).» Car ce n’est pas tous ceux qui diront Seigneur, Seigneur! qui seront sauvés (Mt 7, 21).

Elle est « né de nouveau », et à ce moment devient membre de l’institution catholique romaine, et est sujette à ses lois.

Nous avons vu tout ce que produit la grâce du baptême chez le croyant selon les enseignements de l’Église. Limiter tout cela à l’appartenance à une institution nous fait totalement passer à côté d’un élément essentiel qui est l’incorporation au Christ… et avec lequel l’auteur semble pourtant d’accord. La meilleure preuve que je peux vous donner pour vous prouver que l’Église prend au sérieux l’incorporation au Corps du Christ est qu’elle accepte de recevoir dans l’Église catholique des chrétiens qui auraient reçu le baptême même si cela a été fait dans d’autres communautés chrétiennes. Et cela, sans les rebaptiser de nouveau. Car comme l’Église enseigne : " En effet, ceux qui croient au Christ et qui ont reçu validement le Baptême, se trouvent dans une certaine communion, bien qu’imparfaite, avec l’Église catholique ... Justifiés par la foi reçue au Baptême, incorporés au Christ, ils portent à juste titre le nom de chrétiens, et les fils de l’Église catholique les reconnaissent à bon droit comme des frères dans le Seigneur "  (Catéchisme de l’Église catholique #1271)

Vous voyez donc maintenant le double jeu qui est utilisé tout au long de ce livret. Il présente comme des choses odieuses les points sur lesquelles il n’est pas d’accord avec l’Église et ensuite, il nous présente certains points avec lesquels il est d’accord avec l’Église comme si cela était le propre de sa vision du christianisme, sans mentionner que c’est aussi ce que l’Église catholique enseigne.

La Bible dit : 
Le baptême est subi par des croyants (Note : d’abord ils croyaient, puis ils étaient baptisés) en Christ pour montrer leur identification avec lui dans sa mort, son enterrement et sa résurrection (Ro 6,3-10, Ac 8,35-38). Ceux qui reçurent de bon cœur sa parole furent baptisés (Ac 2, 41).

Ici, nous avons l’affirmation qu’il faut absolument préalablement faire un acte de foi pour être baptisé. Bien entendu, pour le baptême d’un adulte, on doit préalablement avoir un acte de foi et tout le monde est d’accord avec cela. La question ici est de savoir si on peut baptiser un enfant qui n’a pas encore atteint l’âge où il peut faire cet acte de foi. Il faut comprendre que dans le contexte d’une Église naissante, on baptise nécessairement beaucoup d’adultes. Il peut être utile de se rappeler que le baptême est le départ de notre vie en Christ et non pas la fin. Peu importe l’âge de notre baptême, notre foi se doit toujours de croitre. La véritable question est donc : Est-il vrai, comme semblent nous le proposer les versets ci-haut présentés dans le livret, que le baptême des enfants n’est pas envisagé par le Nouveau Testament? Bien qu’il n’y ait pas de mention explicite de baptêmes d’enfants dans le Nouveau Testament, voici plusieurs affirmations qui nous permettent de croire que le baptême est envisagé selon les enseignements du Nouveau Testament :

  1. Il est raisonnable de penser qu’il y avait des enfants dans la maison de Lydia, car toute sa maison s'est fait baptiser dans Actes 16, 15
  2. Il est raisonnable de penser qu’il y avait des enfants dans la famille du gardien de prison, car toute sa famille s'est fait baptiser dans Actes 16, 33
  3. Il est raisonnable de penser qu’il y avait des enfants dans la famille de Stéphanas, car toute sa maison s'est fait baptiser dans 1 Corinthiens 1,16
  4. Il est raisonnable de penser qu’il y avait des enfants dans les proches et les amis intimes que Corneille avait rassemblés, car toute sa maison s'est fait baptiser dans Actes 10, 24.48
  5. Lorsque Jésus dit aux petits enfants de venir à lui, pourquoi n’inclurait-il pas aussi le baptême ? (Marc 10,13-16)
  6. Lorsque Jésus a prié en imposant les mains (signe sacramentel) sur les petits enfants, ne viole-t-il cette règle de confession de foi préalable? (Matthieu 19,13).
  7. La promesse de Pierre dans Actes 2, 28-2 qui concerne justement le Baptême et qui dit que cette promesse inclus aussi les enfants, n’autorise-t-il donc pas le baptême des enfants?
  8. Comme le baptême est comparé à la circoncision dans la lettre aux Colossiens (Col 2, 11-12) et que la circoncision était pratiqué le 8e jour pour marquer l’entré dans l’Ancienne Alliance, ne serait-il pas normal d’accepter que le baptême, entré de la Nouvelle Alliance, puisse être pratiqué aussi sur des enfants? 
  9. Historiquement, le baptême d’enfant est documenté dès le 2e siècle. D’ailleurs, un concile au 3e siècle a débattu sur la question à savoir si on devait absolument attendre au 8e jour pour donner le baptême étant donné que certains enfants mourraient avant cet âge. 
  10. Accepteriez-vous de baptiser les handicapés mentaux, des personnes qui ont également besoin de la grâce du baptême et qui peuvent être incapables d'un tel acte de foi avec pleine conscience? Si oui, ne violez-vous pas votre règle de confession de foi préalable par ce choix?

Il faut donc se rendre à l’évidence : le baptême des enfants est un acte tout à fait chrétien.

Revenons maintenant à notre question de départ: Les catholiques romains sont-ils chrétiens? La seule objection substantielle qui se trouve dans cette page est celle du baptême des enfants et nous avons prouvé que cela est tout à fait chrétien. Cependant, le baptême des enfants n’est pas fait seulement par l’Église catholique. Plusieurs autres communautés chrétiennes font aussi baptiser les enfants. C’est le cas des Luthériens, des Anglicans, des Méthodistes et d’autres. Je me demande si l’auteur refuserait aussi le titre de chrétiens à ces communautés, qui pourtant prétendre tirer leur enseignement de la même Bible que lui. Si ce n’était pas le cas, tout ceci ne serait que la démonstration de l’utilisation d’un double standard pour faire une attaque personnelle contre l’Église catholique. Pour le savoir, nous allons continuer d’examiner d’autres pages de ce livret dans les prochains articles.
Le 6e Festival de la Bible se tiendra au Montmartre les 24, 25 et 26 août 2012 sur le thème « De la crise à l'espérance, à la lumière de la Bible ». Le festival est organisé par les Augustins de l'Assomption en collaboration avec la Faculté de théologie et de sciences religieuses de l'Université Laval, la Société Biblique Canadienne et Bayard Canada. La description du thème et les informations pour l'inscription peuvent être consultées ici.

Je serai moi-même présent à cet événement le vendredi et le samedi matin. Au plaisir de vous voir et si le cœur vous en dit, je serai libre vendredi soir après les activités pour ceux qui désire échanger avec moi au sujet de l’apologétique catholique ou de tout autre sujet autour de la foi ou de la Bible.


Suite à un article précédent où je répondais à une question d’un lecteur au sujet d’une chaise du Pape avec une croix renversée, un autre lecteur a porté à mon attention un petit livret qui doit probablement circuler surtout dans les milieux chrétiens fondamentalistes. Le petit livret en question s’intitule : Les catholiques romains sont-ils chrétiens? Ce livret contient plusieurs attaques contre l’Église catholique et je croyais utile de présenter une tentative de réponses à ces attaques pour aider ceux qui sont catholiques et qui connaissent peu leur foi et aussi pour ceux qui ne sont pas catholiques, mais qui seraient curieux d’entendre ce que nous avons à répondre à ces allégations.

Le livret en question est disponible ici. Comme vous vous en doutez, ce livret veut démontrer que les catholiques ne sont pas des chrétiens. L’essentiel de la stratégie du document est de démontrer que les enseignements de l’Église catholique ne proviennent pas de la Bible, mais plutôt de d’autres sources païennes ou même maléfiques. Dans les prochains articles de cette série, je vais prendre certaines pages de ce livret et tenter de démontrer que les enseignements catholiques sont vraiment chrétiens. On pourrait aller encore plus loin et prouver que l’Église catholique est l’Église voulue et fondée par Jésus, mais j’aurai déjà réfuté l’affirmation principale du livret simplement en prouvant que les catholiques sont aussi des chrétiens.

J’ai lu sur certains sites chrétiens à tendances fondamentalistes que la croix renversée sur le trône du Pape était le signe de Satan. Est-ce que cela est vrai? Si oui, pourquoi est-ce que le pape affiche-t-il ce symbole sur sa chaise? Le Pape serait-il un antichrist? 

Les photos de cette chaise avec la croix renversée dont vous me parlez (voir photo) sont souvent utilisées pour tenter de prouver que l’Église catholique et le Pape sont les partisans de Satan. La position des fondamentalistes sur cette chaise peut généralement se résumer comme suit : Le Pape est l’Antéchrist puisqu’il a le symbole de Satan, la croix renversée, sur son trône. En guise de réponse, je vous propose certaines pistes de réflexion pour vous aider à y voir plus clair.

Premièrement, cette chaise sur laquelle figure cette croix renversée n’est pas la chaise officielle du Pape. La vraie chaise pontificale se trouve dans la basilique St-Pierre et ne porte pas la croix renversée (voir photo). À vrai dire, cette chaise avec la croix renversée n’a été que très peu utilisée. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien qu’on retrouve presque toujours les mêmes photos de cette chaise sur internet sur les sites à tendances fondamentalistes.

Deuxièmement, l’adoption de la croix renversée par certains mouvements sataniques est un phénomène assez récent. Les symboles plus traditionnels étaient habituellement le pentacle inversé ou le bouc satanique.

Troisièmement, la croix renversée qui est représentée sur une des chaises pontificales est le symbole de la croix renversée du martyre de l’Apôtre Pierre. Selon la tradition, l’Apôtre Pierre, lorsqu’il a été crucifié à Rome, se disait indigne de mourir comme le Christ et il s’est donc fait crucifier la tête en bas. N’est-il pas alors normal que puisque le Pape est le successeur de l’Apôtre Pierre, que celui-ci soit assis sur une chaise qui nous rappelle son martyr pour avoir proclamé Jésus-Christ? Face à la position fondamentaliste, demandez-vous alors ce qui fait le plus de sens : A) La chaise du Pape, successeur de l’Apôtre Pierre, affiche une croix renversée pour signifier son attachement à l’Apôtre Pierre et de son martyr pour Jésus ou B) La chaise du Pape porte la croix renversée pour dévoiler de manière secrète son attachement à Satan ? Je crois que toute personne honnête et sans rancune pour l’Église va répondre par l’option A. D’ailleurs, l’option B serait très mauvaise stratégiquement… vous ne trouvez pas ?

Quatrièmement, on peut aussi examiner les caractéristiques des antichrists à partir de la Bible : la guerre aux saints, son refus total du Christ, etc. Même si quelques chrétiens ont une vision différente de ce que doit être l’Église, une analyse sérieuse démontre que les antichrists ne sont ni le Pape, ni l’Église catholique. Au fait plusieurs exégètes interprètent ces antichrists comme étant entre autres les empereurs romains des premiers siècles du christianisme. Cela a beaucoup plus de sens, car ils ont fait tuer les Apôtres et les chrétiens pendant 3 siècles, ils refusaient de croire en Jésus, etc.

J’espère que cela vous a aidé à y voir plus clair et que cette chaise ne signifie pas que le Pape pratique le satanisme, mais pour signifier qu’il est le successeur de Saint-Pierre, choisi par Jésus-Christ lui-même pour avoir les clés du Royaume des Cieux.