La Vierge Marie était-elle vierge? 
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Les partisans de l’euthanasie et du suicide assisté nous mentionnent souvent la Belgique comme un modèle à suivre pour « gérer » la « dépénalisation » de ces crimes. En effet, ces crimes sont exécutés en toute impunité depuis maintenant 10 ans en Belgique. Nous en sommes maintenant rendus à proposer des lois visant l’exécution des mineurs. Voici un exemple de ces lois qui proviennent d’un document du centre de l’institut Européen de Bioéthique. Je cite :

Trois propositions de loi ont été déposées pour élargir l’euthanasie aux patients mineurs :

Proposition 5-21/1 déposée au Sénat le 16 août 2010
Elle prévoit d’étendre la possibilité de demander l’euthanasie à tout mineur, sans limite d’âge, à condition qu’il soit réputé capable de juger raisonnablement de ses intérêts. Avant l’âge de 16 ans, la décision devrait être prise en accord avec les parents.

Proposition 5-179/1 déposée au Sénat le 23 septembre 2010
Elle vise à  ouvrir l’euthanasie aux  mineurs âgés de 15 ans dont le décès interviendrait manifestement à brève échéance, à la condition qu’ils soient conscients et aient la capacité de discernement. Les  parents devraient être  informés mais ne pourraient  pas prendre part à la décision.

Proposition 53 0496/001 déposée à la Chambre des Représentants le 28 octobre 2010
Elle vise à ouvrir l’euthanasie aux mineurs sans aucune condition d’âge. Si l’enfant a la « faculté de discernement», il pourrait formuler lui-même la demande; dans le cas contraire, les parents seraient autorisés à le faire à sa place

Voyez-vous encore une fois où nous mènent ces logiques meurtrières de dépénalisation du meurtre? Est-on vraiment assez dupe au Québec pour croire que ce sera différent ici ou que ces cas extrêmes présentés à la télévision seront encore les seules applications dans 10 ans comme pour l’avortement?

« Quant aux pécheurs et aux charlatans, ils feront toujours plus de progrès dans le mal, à la fois trompeurs et trompés. Pour toi, tiens-toi à ce que tu as appris et dont tu as acquis la certitude. Tu sais de quels maîtres tu le tiens. » (2Ti 3,13-14)
Dieu a-t-il créé la terre tout seul en 7 jours ? 
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La sexualité pendant le mariage est-elle la norme ? 
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La théologie existait déjà bien avant le christianisme. Néanmoins, celle-ci a connu un développement original où les chrétiens se sont réappropriés ce terme qui avait préalablement une connotation souvent négative. Dans le livre des Actes des Apôtres, saint Paul nous fait découvrir un aperçu de la théologie chrétienne naissante lors de son discours devant l’Aréopage (Actes 17, 15-34). Dans ce texte, nous commenterons plus spécifiquement deux éléments de son discours. Premièrement, sa critique des cultes voués aux dieux et deuxièmement, son annonce de Jésus et de sa résurrection.

Une critique de la théologie mythique des poètes
Dans le stoïcisme, la théologie était divisée en trois catégories. C’est ce qu’on appelle la théologie tripartite. La première, la théologie mythique, comprend les récits imaginaires se rattachant aux divinités. C’est l’œuvre de ceux que l’on appelle les poètes. La deuxième, la théologie physique, est celle qui tente de découvrir un discours rationnel concernant l’identité des dieux. C’est l’œuvre des philosophes. Il y a aussi la théologie politique, celle qui régit la législation en vue de perfectionner la cité. Cette dernière est l’œuvre des législateurs.

Dans l’Antiquité, les grands philosophes grecs, comme Platon et Aristote, séparaient déjà dans leurs écrits la théologie des poètes qui ne relève que du mythe, de celle des philosophes qui relève d’un discours sur la physique (ou la métaphysique). Cette dernière, la théologie des philosophes, devait demeurer critique envers cette mythologie des poètes, car elle pouvait nuire à l’édification de l’État parfait à cause des mœurs douteuses que certains de ses mythes véhiculaient.

Le discours de saint Paul au sujet des divinités qu’il a vues un peu partout dans la ville d’Athènes a probablement trouvé une oreille favorable auprès des philosophes de l’Aréopage. Voici un extrait de sa critique :
Le Dieu qui a fait le monde et tout ce qui s'y trouve, lui, le Seigneur du ciel et de la terre, n'habite pas dans des temples faits de main d'homme. Il n'est pas non plus servi par des mains humaines, comme s'il avait besoin de quoi que ce soit, lui qui donne à tous vie, souffle et toutes choses. […] C'est en lui en effet que nous avons la vie, le mouvement et l'être. Ainsi d'ailleurs l'ont dit certains des vôtres : "Car nous sommes aussi de sa race. " Que si nous sommes de la race de Dieu, nous ne devons pas penser que la divinité soit semblable à de l'or, de l'argent ou de la pierre, travaillés par l'art et le génie de l'homme. (Actes 17,24.25.28.29)
Dans cette prédication, on peut facilement voir comment ce discours a su interpeler les stoïciens qui séparaient la théologie mythique de la théologie physique. Paul leur a sans doute paru comme un homme qui opérait aussi cette distinction dans sa pensée. Il va sans dire aussi qu’une telle critique des idoles a dû certainement avoir l’approbation des philosophes qui adhéraient aux écoles de Platon et d’Aristote. Ils ont dû voir chez Paul le même souci de garder le discours de la physique ou de la métaphysique très critique envers la théologie mythique des poètes, dont certains mythes peuvent induire des comportements inopportuns dans la société.

Le discours contradictoire de Paul ?
Malgré le fait que cette critique des idoles de Paul devait leur plaire, il y avait aussi une partie de son discours auquel ils étaient beaucoup plus réticents. Celui de sa prédication de Jésus et de sa Résurrection. Ce qui étonnait ces philosophes, c’est probablement qu’ils voyaient en Paul un homme qui savait faire la distinction entre la théologie mythique et  la théologie physique et qui était aussi très critique envers la théologie mythique et envers tous les cultes qu’elle produisait dans la société. Cependant, le fait que Paul prêchait ce qu’ils prenaient pour des divinités étrangères dans son souffle suivant devait leur paraître étrange, voire même contradictoire. On ne peut s’empêcher de voir les mots même de la condamnation de Socrate au verset 18 : « On dirait un prêcheur de divinités étrangères ». Cela semble faire partie des raisons pour lesquelles Paul s’est fait mener devant l’Aréopage. Était-ce alors Paul qui se contredisait, ou est-ce qu’il y avait quelque chose que les Athéniens n’avaient pas compris au discours de Paul?

Paul, le théologien chrétien
Le discours de Paul n’était pas contradictoire, mais il semblait être mal compris par la majeure partie des philosophes de l’Aréopage. Ce sont eux-mêmes qui le disent aux versets 19 et 20 : «Pourrions-nous savoir quelle est cette nouvelle doctrine que tu enseignes? Car ce sont d'étranges propos que tu nous fais entendre. Nous voudrions donc savoir ce que cela veut dire. »

Ce que ces philosophes de l’Aréopage ont de la difficulté à comprendre, c’est ce qui va devenir par la suite la base de la théologie chrétienne. C'est-à-dire que le message de Jésus et de sa résurrection est présenté comme un discours se situant dans la théologie physique des philosophes et non pas dans la théologie mythique des poètes comme semblaient le penser les philosophes d’Athènes. Paul leur présentait donc un être dénommé Jésus, qui était réellement venu dans ce monde et qui était vraiment ressuscité d’entre les morts. Le verset 32 nous montre comment Paul a été mal compris sur ce point : « À ces mots de résurrection des morts, les uns se moquaient, les autres disaient : " Nous t'entendrons là-dessus une autre fois." » D’ailleurs, plusieurs commentaires bibliques font mention que le terme « Résurrection » (Anastasis) a été interprété comme étant le nom d’une déesse qui était perçue comme étant la parèdre de Jésus. Je crois que dès que ces philosophes ont entendu des noms de ce qu’ils prenaient pour des divinités étrangères, ils ont tout de suite associé cette partie du message de Paul à la théologie mythique des poètes, à laquelle ils accordaient une moindre importance, si ce n’est qu’un mal nécessaire pour entretenir la populace. Ils devaient avoir du mal à concevoir que Paul n’avait pas quitté la sphère de la théologie physique.

Conclusion
Ce texte des Actes nous montre bien les débuts de l’élaboration de la théologie chrétienne, que Paul a tenté d’enraciner dans la pensée grecque de sont temps. Cette tentative n’a peut-être pas eu tous les résultats escomptés. Cependant, ce texte est important pour comprendre le développement de la théologie chrétienne qui va suivre.  Les œuvres des apologètes du 2e siècle et de grands auteurs comme saint Augustin démontrent bien cette continuité avec cette prédication de Paul. En nos temps modernes, où la philosophie a beaucoup évolué, il est aussi notre mission de présenter la théologie chrétienne à ces courants philosophiques divers afin de rendre ce message évangélique significatif pour tous ceux qui cherchent et qui ont soif  de Dieu.

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