Pour le Nouveau Testament, la chronologie des livres est peu compliquée. Nous avons les Évangiles, ensuite viennent les actes des Apôtres et les lettres, et on termine par l'Apocalypse. Le tout se déroulant sur une période d'environ 60 ans sauf pour l'Apocalypse qui contient des révélations futures.

Pour l’Ancien Testament, qui relate des événements qui ont débutés au commencement du monde jusqu’au temps de Jésus, il est plus compliqué de garder le fil chronologique des évènements surtout que l’ordre dans lequel les livres apparaissent dans la Bible ne suit pas l’ordre chronologique.

J’ai donc fait une liste des livres bibliques avec résumé très condensé et placé le livre au travers des points culminant de l’Histoire du Salut. J’espère que cela aidera ceux qui aiment bien, comme moi, faire une lecture chronologique de la Bible. Les dates qui sont mentionnés ici-bas avant l’an 1000 sont approximatives car il n’y a pas vraiment de consensus scientifique à leur sujet.

Du commencement à 1635 av J.C.

Genèse : Raconte la création du monde, l’Alliance d’Adam, de Noé et d’Abraham. Se termine avec l’histoire de Joseph vivant en Égypte.

L’Exode et le voyage vers la Terre Promise (1571 à 1406 av. J.C.)

Exode : Raconte la fuite de l’Égypte et l’Alliance avec Moïse

Lévitique : Directives pour l'adoration et le culte donnés aux lévites

Nombres : Raconte la traversée du désert des Hébreux

Deutéronome : Il répète les commandements des livres précédents en y ajoutant des règles plus spécifiques

Job : Raconte les souffrances d'un homme de Dieu et ses interrogations

La conquête de Canaan et l’époque des Juges (1406 à 1120 av. J.C.)

Josué : Raconte le début de la conquête de la Terre Promise guidé par Josué le successeur de Moïse

Juges : Racontes la suite de la conquête de la Terre Promise après la mort de
Josué. Les Hébreux sont alors guidés par des juges que Dieu leur envoie

Ruth : Raconte l’histoire d’une femme qui se converti au culte du vrai Dieu à l’époque des juges

Le Royaume d’Israël uni (1050 à 930 av. J.C.)

1 Samuel : Raconte l’histoire de Saul le premier roi d’Israël

2 Samuel : Raconte l’histoire de David et de son alliance avec Dieu

1 Rois (jusqu’au chapitre 12) : Raconte l’histoire de Salomon, fils de David, et du schisme entre les 2 royaumes

1 Chroniques : Raconte à peu près la même chose que les 2 livres de Samuel mais avec une dimension religieuse du règne de David et de la construction du Temple

2 Chroniques (jusqu’au chapitre 10) : Raconte à peu près la même chose que les 2 livres des Rois mais une plus grande importance est donnée au royaume de Judas

Psaumes : Collection de poèmes et de chants religieux

Proverbes : Collection de citations pleine de sagesse

Ecclésiaste : Longue méditation sur la vanité et les choses futile du monde

Sagesse : Hommage à la Sagesse

Le Cantique des cantiques : Un poème amoureux

Le Royaume d’Israël divisé (930 à 588 av. J.C.)

1 Rois (à partir du chapitre 12) : Raconte l’histoire de Salomon, fils de David, et du schisme entre les 2 royaumes

2 Rois : Raconte comment le royaume divisé s’éloigne progressivement de Dieu malgré l'intervention des Prophètes

Tobie : Raconte l’histoire d’un homme qui reste fidèle à Dieu même en terre d’exil et est récompensé par Dieu

Isaïe : Prophète qui décrit le désastre qui menace Judas et promet la rédemption du peuple. Contient les prophéties les plus claires en ce qui concerne Jésus-Christ

Jérémie : Prophète qui prédit la destruction du royaume de Judas

Baruch : Disciple de Jérémie, il écrit sur une nouvelle alliance avec le peuple d’Israël et contient aussi de sages conseils

Osée : Nous raconte son histoire avec sa femme qui représente la relation entre Dieu et Israël

Joël : Prévient Juda du jugement divin dont il est menacé mais réconforte son peuple car Dieu est plein de miséricorde

Amos : Donne un message de repentance plutôt abrupte à Israël. Prédit la restauration du royaume de David

Abdias : Édom tire profit de la destruction de Jérusalem mais à la fin Dieu fait régner la justice

Jonas : Un prophète qui essaie de se défiler de sa mission mais que Dieu envoie prophétiser à Ninive

Michée : Porte un jugement sur l’exploitation des pauvres. Prédit que le sauveur viendra de Bethleem

Nahoum : Prédit la fin de Ninive, la capitale Assyrienne

Habaquq : Porte un jugement sur les méchants et réconforte les cœurs droits

Sophonie : Prophétie sur le jugement et la miséricorde de Dieu

La captivité à Babylone (586 à 536 av. J.C.)

Judith : Raconte comment une femme par sa ferveur renverse le cours des événements en faveur des Juifs

Lamentations : Collection de poèmes sur la destruction de Jérusalem attribué à Jérémie

Ézéchiel : Contient des visions sous forme de représentation symbolique. Il livre un message d’espérance et de retour de la mort à la vie

Daniel : Prophète qui raconte ses prédictions sous la forme de visions et de représentation symbolique

Le retour de l’Exil (537 à 442 av. J.C.)

Esther : Raconte l’histoire d’une femme qui devient reine de Perse et, par son courage, sauve les Juifs de l'exil d’un complot contre eux

Esdras : Raconte le retour de l'exil, le renouveau religieux et la reconstruction du Temple

Néhémie : Poursuit l’histoire de la reconstruction de Jérusalem d’Esdras


Aggée : Raconte la reconstruction du Temple

Zacharie : Raconte la reconstruction du Temple à la suite d’Aggée. Prédit la venue du Roi de Sion sur un âne

Malachie : Une leçon sur les sacrifices, le culte et le cœur des Israélites

Ecclésiastiques (Siracide) : La pratique de la Sagesse au quotidien

La révolte des Maccabées (336 à 133 av. J.C.)

1 Maccabées : Raconte l’histoire de la révolte des Maccabées de manière historique

2 Maccabées : Raconte à peu près la même histoire que le livre précédent mais un point du vue  religieux



De nos jours, il n’est pas rare d’entendre des gens parler ainsi autour de nous : « Le texte de la Bible a été falsifiée. On en a altéré le texte pour asseoir un pouvoir politique ou religieux ». Pour répondre à cette question, je vais comparer la Bible avec d’autres œuvres connus datant aussi de l’Antiquité.

Premièrement, la Bible dépasse largement toute œuvre en termes de nombre de manuscrit. Comme le montre le tableau ci-dessus, on a plus de 24000 manuscrits de la Bible et le texte en 2e position, l’Iliade d’Homère, n’en a que 643.

De plus, le Nouveau Testament a été rédigé entre 15 à 60 ans après les faits. Une rédaction rapide ne laisse habituellement pas suffisamment le temps à une « légende » de se développer car on peut, lors de la rédaction, trouver encore beaucoup de témoins oculaires encore vivant.

Tous les manuscrits dont nous avons de la Bible sont très semblables. Bien que certains présentes des erreurs minimes, il est très facile de retrouver le contenu original à cause du grand nombre de copie du texte.

Voici un exemple fictif de ces erreurs :
a) Jésus alla sur la montagne
b) Jésu alla sur la montagne
c) Jésus alat sur la montagne
d) Jésus alla sur montagne
Voyez-vous il est facile d’avoir une bonne idée du texte malgré ces petites différences ou erreurs. C’est ce genre d’erreurs que l’on retrouve généralement dans certain manuscrit et aucune d’entre elle ne change l’interprétation générale du texte.

En plus pour ce qui est de la Bible, même si nous n’aurions pas découvert un seul manuscrit, ils nous seraient possible de reconstruire la totalité du Nouveau Testament seulement avec les citations qu’en on faites les exégètes et les savants de l’époque.

Je n’en dirai pas plus car le tableau parle de lui-même. Il est facile de voir qu’on peut avoir une certitude raisonnable d’une transmission juste du texte biblique.


Auteur Titre ou type de document Nombre de manuscrits Rédaction de l'original Plus ancien manuscrit Durée entre original et plus ancien
[Multiples] Nouveau Testament > 24 000 40 - 100 ap. JC. 130 ap. JC. 30 - 60 ans
Homère Iliade 643 900 av. JC. 400 av. JC. 500 ans
Sophocles

193 496 - 406 av. JC 1000 ap. JC 1400 ans
Tacite Annales 20 100 ap. JC. 1100 ap. JC. 1000 ans
César Guerre des Gaules 10 100 - 44 av. JC. 900 ap. JC. 950 ans
Josèphe La guerre des Juifs 9 Ier siècle Xème > 800 ans
Thucydides Histoires 8 460 - 400 av. JC. 900 ap. JC. 1300 ans
Suétone La vie de César 8 75 - 160 ap. JC. 950 ap. JC. 800 ans
Pline le jeune Histoire 7 61 - 113 ap. JC. 850 ap. JC. 750 ans
Platon Tétralogies 7 427 - 347 av. JC. 900 ap. JC. 1200 ans


Si ça vous intéresse, un des plus célèbres manuscrits de la Bible est disponible pour consultation en ligne. C’est un manuscrit qui date du 4 siècles qui a été écrit en grec koinè. : http://www.codexsinaiticus.org/en/manuscript.aspx

Tous les chrétiens croient que la Bible est la Parole de Dieu. Malgré les différences de traductions, tournures de phrases et commentaires, elles contiennent tous les mêmes livres et les mêmes passages n’est-ce pas ? Malheureusement non! Les Catholiques ont dans leur Bible 73 livres alors que les Bible protestantes en contiennent 66. Je ne vais pas entrer aujourd’hui dans le pourquoi de cette différence mais il est important de vérifier lorsqu’on achète ou consulte une Bible.

Sept livres sont manquants dans la Bible protestante ainsi que des parties de deux livres. Si vous voulez vérifier vos Bible, voici la liste des livres qui ne sont pas habituellement dans les Bibles protestantes. Certaines Bible protestantes, qui font exception à la règle, vont les inclure dans une section dite apocryphe et leur retire ainsi leur valeur en tant que Parole de Dieu. Ces 7 livres sont appelés deutérocanoniques et pour les Catholiques sont la Parole de Dieu autant que les autres livres de la Bible :

Judith
Tobie
Sagesse
Ecclésiastique (aussi appelé Siracide)
Baruch
1 Maccabées
2 Maccabées

Esther (les passages rédigés en grecs sont manquants)
Daniel (les passages rédigés en grecs sont manquants)



Plusieurs chrétiens non catholique croient que L'Église Catholique a inventé la doctrine de l'Eucharistie pendant le moyen âge ou au règne de du fameux empereur Constantin qui régna de 306 à 337. J'aimerais exposer 2 citations de deux chrétiens qui ont écrit au deuximème siècle. Il y en a beaucoup plus, mais je me contenterai de ces deux exemples dans ce texte.

La première citation est d'Ignace d'Antioche qui a écrit autour de l'an 110, celui-ci a donc certainement connu personnellement les Apôtres et a reçu personnellement leur enseignement. Il écrit dans sa lettre au Smyrniotes en parlant d'un groupe dissident :
"Ils s'abstiennent de l'eucharistie et de la prière, parce qu'ils ne confessent pas que l'eucharistie est la chair de notre Sauveur Jésus-Christ, chair qui a souffert pour nos péchés, et que dans sa bonté le Père a ressuscitée. Ainsi ceux qui refusent le don de Dieu meurent dans leurs disputes. Il leur serait utile de pratiquer la charité pour ressusciter eux aussi.
Il convient de vous tenir à l'écart de ces gens-là, et de ne parler d'eux ni en privé ni en public, mais de vous attacher aux prophètes, et spécialement à l'Évangile, dans lequel la passion nous est montrée et la résurrection accomplie. Et les divisions, fuyez-les comme le principe de tous les maux."

Le deuxième est Justin le martyre qui décrivait environ en l'an 150 la religion à des païens curieux à propos des rituels chrétiens :
"Nous appelons cette nourriture Eucharistie, et personne ne peut la partager, s’il ne croit à la vérité de notre doctrine, et s’il n’a été baptisé pour le pardon des péchés et la nouvelle naissance, et qui vit selon l’enseignement que le Christ nous a transmis. Car nous ne la recevons pas comme un pain ordinaire ou une boisson commune. Mais de même que Jésus Christ notre Sauveur, en s’incarnant par la Parole de Dieu, a pris chair et sang pour notre salut, de même nous avons appris que l’aliment devenu Eucharistie par la prière contenant sa parole, et qui nourrit notre sang et notre chair en les transformant, cet aliment est la chair et le sang de Jésus qui s’est incarné."


Vous remarquerez que sur mon blogue, je parle de Catholique et de Chrétiens. Pour certaines personnes, la différence n'est pas évidente. Voici donc un bref aperçu des divisions (toujours malheureuse) du christianisme qui compte environ 2,2 milliards de personnes soit le tiers de la population mondiale.
Tous ceux qui croient que Jésus-Christ est le Messie et réellement Dieu sont appelés chrétiens. Au fils des siècles, certaines divisions se sont produites soit pour des raisons politiques ou religieuses.

L'Église Catholique comprend environ 1,1 milliard d'individus et comprends l'Église Catholique romaine ainsi que les églises Catholiques Orientales qui acceptent l'autorité du Pape. La doctrine de la Foi est homogène dans ce groupe et est enseignée par le magistère officiel de l'Église.

Les Églises Protestantes sont un ensemble de plusieurs dénominations formées au cours des années qui ont suivie la Réforme au début du 16e siècle. Il existe plus de 30 000 dénominations Protestante et chaque dénomination est maîtresse de ses vérités de Foi et de l'enseignement de sa doctrine. Il y a environ 800 millions de protestants dans le monde.

Les Églises Orthodoxes représentent un ensemble de plusieurs églises nationales ou territoriales qui ont en commun entre 2 et 7 conciles avec l'Église Catholique. La raison est que le schisme à eu lieu avec ces Église à différentes époques. Il n'y a pas de réelle unité de doctrine entre ces groupes. Les Orthodoxes sont par contre beaucoup plus près de l'Église Catholique que les Protestants puisqu'ils admettent la Tradition comme source de Révélation divine et ont conservé tous les 7 sacrements de la tradition apostolique. On compte environ 300 millions d'Orthodoxes dans le monde.

Ceci est une description brève et simpliste de la situation mais j'espère qu'elle vous a aidé à comprendre un peu comment s'articule le christianisme au 21e siècle. Voici un tableau des Catholiques de M Gérard Verna de l'Université Laval :





La Trinité est le premier des mystères chrétiens. C'est la doctrine révélée par Jésus-Christ qui explique que Dieu est unique est est constitué de 3 personnes de même substance qui ne sont différent que par leur relation. Voici plus précisément ce qu'en dit le catéchisme :

La vérité révélée de la Sainte Trinité a été dès les origines à la racine de la foi vivante de l’Église, principalement au moyen du baptême. Elle trouve son expression dans la règle de la foi baptismale, formulée dans la prédication, la catéchèse et la prière de l’Église. De telles formulations se trouvent déjà dans les écrits apostoliques, ainsi cette salutation, reprise dans la liturgie eucharistique du rite romain : « La grâce du Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu le Père et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous ».

Au cours des premiers siècles, l’Église a cherché de formuler plus explicitement sa foi trinitaire tant pour approfondir sa propre intelligence de la foi que pour la défendre contre des erreurs qui la déformaient. Ce fut l’œuvre des Conciles anciens, aidés par le travail théologique des Pères de l’Église et soutenus par le sens de la foi du peuple chrétien. Pour la formulation du dogme de la Trinité, l’Église a dû développer une terminologie propre à l’aide de notions d’origine philosophique : « substance », « personne » ou « hypostase », « relation », etc. Ce faisant, elle n’a pas soumis la foi à une sagesse humaine mais a donné un sens nouveau, inouï à ces termes appelés à signifier désormais aussi un mystère ineffable, « infiniment au-delà de tout ce que nous pouvons concevoir à la mesure humaine ».

L’Église utilise le terme « substance » (rendu aussi parfois par « essence » ou par « nature ») pour désigner l’être divin dans son unité, le terme « personne » ou « hypostase » pour désigner le Père, le Fils et le Saint-Esprit dans leur distinction réelle entre eux, le terme « relation » pour désigner le fait que leur distinction réside dans la référence des uns aux autres.

La Trinité est Une. Nous ne confessons pas trois dieux, mais un seul Dieu en trois hypostases : « la Trinité consubstantielle ». Les personnes divines ne se partagent pas l’unique divinité mais chacune d’elles est Dieu tout entier : « Le Père est cela même qu’est le Fils, le Fils cela même qu’est le Père, le Père et le Fils cela même qu’est le Saint-Esprit, c’est-à-dire un seul Dieu par nature ». Chacune des trois personnes est cette réalité, c’est-à-dire la substance, l’essence ou la nature divine.

Les personnes divines sont réellement distinctes entre elles. « Dieu est unique mais non pas solitaire » . Père, Fils, Esprit Saint, ne sont pas simplement des noms désignant des modalités de l’être divin, car ils sont réellement distincts entre eux : « Celui qui est le Fils n’est pas le Père, et celui qui est le Père n’est pas le Fils, ni le Saint-Esprit n’est celui qui est le Père ou le Fils ». Ils sont distincts entre eux par leurs relations d’origine : « C’est le Père qui engendre, le Fils qui est engendré, le Saint-Esprit qui procède ». L’Unité divine est Trine.

Les personnes divines sont relatives les unes aux autres. Parce qu’elle ne divise pas l’unité divine, la distinction réelle des personnes entre elles réside uniquement dans les relations qui les réfèrent les unes aux autres : « Dans les noms relatifs des personnes, le Père est référé au Fils, le Fils au Père, le Saint-Esprit aux deux ; quand on parle de ces trois personnes en considérant les relations, on croit cependant en une seule nature ou substance ». En effet, « tout est un [en eux] là où l’on ne rencontre pas l’opposition de relation  ». « À cause de cette unité, le Père est tout entier dans le Fils, tout entier dans le Saint-Esprit ; le Fils est tout entier dans le Père, tout entier dans le Saint-Esprit ; le Saint-Esprit tout entier dans le Père, tout entier dans le Fils  ».



Connaissez-vous Saint Origène ? Ce saint n'existe malheureusement pas. Pourtant, il nous a laissé un héritage considérable au niveau théologique. Origène (185-253?) a laissé plusieurs ouvrages. Les plus importants étant son Apologie du christianisme contre le païen Celse et un livre des Principes: une forme de somme théologique. Il était si brillant, que son évêque le plaça à 18 ans à la tête de la prestigieuse école théologique d'Alexandrie.

Pourquoi alors n'est-il pas un saint comme tous les autres grands docteurs de la foi ? Origène, à cause de ses doctrines a été repoussé d'Alexandrie pour aller à Césarée où il ouvrit sa propre école. À cause de sa Foi en Jésus, il a souffert la persécution de Dèce et est probablement mort de ses blessures. Il a été à la fois très admiré et très discuté. Plusieurs années après sa mort, en 553, 9 de ses propositions furent solennellement condamnées. Entre autres la négation de l'éternité de l'enfer, la préexistence des âmes, la subordination du Fils au Père et du Saint-Esprit au Fils, etc.

Cependant, ce qui dans son cas est très particulier et étoffe un peu sa mémoire, c'est une rétractation qu'il avait écrite à l'avance de ses erreurs en disant lui-même que seule doit être crue "la vérité qui ne s'écarte en rien de la tradition ecclésiastique et apostolique". À cette époque, le fait que le christianisme fleurissait très vite et était persécuté, il était plus difficile d'avoir un enseignement toujours homogène de la doctrine chrétienne dans tout l'empire. Ce problème ne fut réglé qu'en 313 avec l'Édit de Milan qui mit fin aux persécutions contre les chrétiens et a été suivi de multiples conciles pour bien définir la Foi.

Pourquoi est-ce que je vous raconte tout ça ? Tout cela est de l'histoire ancienne me direz-vous. C'est simplement pour vous dire que, un peu comme Origène, je vais m'efforcer de refléter du mieux que je peux la Tradition Catholique. Lorsque je donnerai une opinion personnelle sur un sujet, je vais la spécifier ainsi. Il se pourrait cependant que je fasse des erreurs, et je peux vous promettre que cela serait involontaire de ma part. Alors, si vous y voyez des enseignements qui sont contraires à l'enseignement officiel de l'Église Catholique, je vous prie de ne pas me croire et de croire plutôt à ce qu'enseigne l'Église qui est la colonne et le support de la Vérité (1 Tm 3:15). Vous pouvez aussi me signaler mon erreur afin que je puisse la corriger.


Personnellement, je trouve que ce discours est un des plus profonds de toute la Bible. Pour les Catholiques, il traite d'un commandement très important qu'a dit Jésus à ses disciples: celui de manger sa chair et boire son sang. 

Jean chapitre 6
22 Le lendemain, la foule qui se tenait de l'autre côté de la mer vit qu'il n'y avait eu là qu'une barque et que Jésus n'était pas monté dans le bateau avec ses disciples, mais que seuls ses disciples s'en étaient allés.
 23 Cependant, de Tibériade des bateaux vinrent près du lieu où l'on avait mangé le pain.
 24 Quand donc la foule vit que Jésus n'était pas là, ni ses disciples non plus, les gens s'embarquèrent et vinrent à Capharnaüm à la recherche de Jésus.
 (Joh 6:22-24 FBJ)
 25 L'ayant trouvé de l'autre côté de la mer, ils lui dirent : " Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? "
 26 Jésus leur répondit : " En vérité, en vérité, je vous le dis, vous me cherchez, non pas parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé du pain et avez été rassasiés.
 27 Travaillez non pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure en vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l'homme, car c'est lui que le Père, Dieu, a marqué de son sceau. "
 28 Ils lui dirent alors : " Que devons-nous faire pour travailler aux oeuvres de Dieu ? "
 29 Jésus leur répondit : " L'oeuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé. "
 30 Ils lui dirent alors : " Quel signe fais-tu donc, pour qu'à sa vue nous te croyions ? Quelle oeuvre accomplis-tu ?
 31 Nos pères ont mangé la manne dans le désert, selon ce qui est écrit : Il leur a donné à manger du pain venu du ciel. "
 32 Jésus leur répondit : " En vérité, en vérité, je vous le dis, non, ce n'est pas Moïse qui vous a donné le pain qui vient du ciel ; mais c'est mon Père qui vous le donne, le pain qui vient du ciel, le vrai ;
 33 car le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel et donne la vie au monde. "
 34 Ils lui dirent alors : " Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là. "
 35 Jésus leur dit : " Je suis le pain de vie. Qui vient à moi n'aura jamais faim ; qui croit en moi n'aura jamais soif.
 36 Mais je vous l'ai dit : vous me voyez et vous ne croyez pas.
 37 Tout ce que me donne le Père viendra à moi, et celui qui vient à moi, je ne le jetterai pas dehors ;
 38 car je suis descendu du ciel pour faire non pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé.
 39 Or c'est la volonté de celui qui m'a envoyé que je ne perde rien de tout ce qu'il m'a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour.
 40 Oui, telle est la volonté de mon Père, que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour. "
 41 Les Juifs alors se mirent à murmurer à son sujet, parce qu'il avait dit : " Je suis le pain descendu du ciel. "
 42 Ils disaient : " Celui-là n'est-il pas Jésus, le fils de Joseph, dont nous connaissons le père et la mère ? Comment peut-il dire maintenant : Je suis descendu du ciel ? "
 43 Jésus leur répondit : " Ne murmurez pas entre vous.
 44 Nul ne peut venir à moi si le Père qui m'a envoyé ne l'attire ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
 45 Il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous enseignés par Dieu. Quiconque s'est mis à l'écoute du Père et à son école vient à moi.
 46 Non que personne ait vu le Père, sinon celui qui vient d'auprès de Dieu : celui-là a vu le Père.
 47 En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit a la vie éternelle.
 48 Je suis le pain de vie.
 49 Vos pères, dans le désert, ont mangé la manne et sont morts ;
 50 ce pain est celui qui descend du ciel pour qu'on le mange et ne meure pas.
 51 Je suis le pain vivant, descendu du ciel. Qui mangera ce pain vivra à jamais. Et même, le pain que je donnerai, c'est ma chair pour la vie du monde. "
 52 Les Juifs alors se mirent à discuter fort entre eux ; ils disaient : " Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? "
 53 Alors Jésus leur dit : " En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme et ne buvez son sang, vous n'aurez pas la vie en vous.
 54 Qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle et je le ressusciterai au dernier jour.
 55 Car ma chair est vraiment une nourriture et mon sang vraiment une boisson.
 56 Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui.
 57 De même que le Père, qui est vivant, m'a envoyé et que je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi.
 58 Voici le pain descendu du ciel ; il n'est pas comme celui qu'ont mangé les pères et ils sont morts ; qui mange ce pain vivra à jamais. "
 59 Tel fut l'enseignement qu'il donna dans une synagogue à Capharnaüm.



Le discours de Jésus (v22-59) démontre une progression dans la foi et l’acceptation du message de Jésus.

Dans la première section (v22-34), Jésus parle du pain qui donne la vie. Plusieurs personnes dans la foule qui était présente au miracle de la multiplication des pains sont prêtes à le sacrer roi. Le roi attendu pour occuper à nouveau le trône de la royauté de David. La foule demande alors à Jésus de refaire le miracle de la manne au désert pour qu’ils croient en lui. Jusqu’à ce point, la foule n’est pas agitée et questionne Jésus. On peut presqu’entendre Jésus changé de ton lorsqu’on lit le texte et qu’il leur explique que le pain ne venait pas de Moïse mais de son Père, car il était perturbé de voir leur arrogance de lui imposer un signe de leur choix et à leur condition bien qu’il en avait fait un la journée précédente.

Dans la deuxième section (v35-50), Jésus affirme qu’il est le pain de vie, la Révélation du Père et qu’il est la volonté de Dieu d’accomplir en sa personne le salut. Ici, la foule s’objecte au message de Jésus en murmurant qu’il ne peut pas être le pain descendu du ciel et l’envoyé de Dieu car il est le fils de Joseph. À ce point, Jésus demande de croire en lui et son œuvre. Le terme murmure qui est utilisé ici est le même utilisé par le peuple lorsqu’ils murmurent dans le dos de Moïse juste avant de recevoir la manne dans Exode 16.

Dans la troisième section (v51-58), Jésus réaffirme qu’il est le pain descendu du ciel, qu’il faut absolument manger le pain et que le pain est sa chair. C’est alors que les Juifs commencent à se diviser et demande « Cet homme va-t-il nous donner à manger de la chair? ». Jésus, ne faisant aucune concession à la sensibilité des juifs, poursuit en insistant qu’il faut vraiment manger sa chair et boire son sang. Il ne faut plus seulement croire en Jésus et venir à lui mais aussi manger sa chair et boire son sang. Jésus va même jusqu’à attaché une pénalité à ceux qui ne le feront pas : ils n’auront pas la vie en eux. Cela scandalisa les juifs et même certains de ses disciples qui le quittèrent à partir de ce moment.

Je voudrais aussi porter l’attention sur deux termes utilisés dans le texte grec dans ces passages.

Le premier étant le terme « manger ». Le terme manger du verset 53 peut être interprété matériellement ou spirituellement, mais aux versets 54 et 58 on y retrouve un autre mot grec qui signifie réellement l’action de mâcher ou ronger. Ce serait donc injuste de limiter tout le passage à une absorption uniquement spirituelle du corps de Jésus.

Le deuxième est le terme vraiment ou vrai du verset 55 « Ma chair est vraiment nourriture, et mon sang est vraiment une boisson ». Le terme grec utilisé est alèthès qui signifie « vrai » et non pas le terme alèthinos qui signifierait « le seul vrai » et qui opposerait la nourriture spirituelle et la nourriture terrestre. Donc, il est évident que Jésus parle ici de la valeur réelle de sa chair et de son sang puisqu’il les assimile à la même réalité.



Au temps des premiers chrétiens, un des symbôles qu'on utilisait pour signifier Jésus-Christ était le poisson car le mot poisson en grec (Ichtus) avait les mêmes initiales que la phrase grecque "Iesous Christos Theou Uios Soter" qui signifie : Jésus-Christ Fils de Dieu et Sauveur.
On peut le voir encore aujourd'hui sur comme symbole liturgique ou sur des voitures.



Depuis le Ve siècle, entre autre grâce à une mosaïque de Saint- Satyre de Milan, on représente ordinairement les évangélistes sous quatre emblèmes tirés de deux célèbres visions: l'une d'Ézéchiel (1, 5-28) et l'autre de l'Apocalypse (4, 6-7).

L'homme représente saint Matthieu qui commence son Évangile par la généalogie humaine de Jésus-Christ.

Le lion représente saint Marc dont l'Évangile débute par la prédication de Jean-Baptiste, semblable au rugissement du lion dans le désert.

Le bœuf, principale victime des sacrifices de la Loi mosaïque, représente saint Luc qui commence son Évangile par la vision du prêtre Zacharie qui exerce son ministère dans le Temple de Jérusalem.

L'aigle représente saint Jean qui, au début de son Évangile, raconte la génération éternelle du Verbe: mystère insondable que son regard d'aigle semble pénétrer.



Quand on veut indiquer un passage de la Bible, on le fait généralement sous une forme abrégée : les lettres correspondent à l'abréviation du nom du livre concerné (elles sont parfois précédées d'un chiffre, dans les cas où il existe un premier et un deuxième livre du même nom). Le premier chiffre indique le chapitre, il est suivi d'une virgule puis des numéros des versets. On met un tiret pour dire "à" (verset x à y), et un point pour dire "et" (verset x et y). Si plusieurs références se succèdent, on les sépare par un point-virgule (et on ne répète pas le nom du livre si les références sont dans le même).
Exemples :
1- Gn 1, 1-12 : Livre de la Genèse, chapitre 1, versets 1 à 12
2- 1 Co 8, 3.5 : 1re Épître aux Corinthiens, chapitre 8, versets 3 et 5
3- Jn 15, 21 - 16, 10 : Évangile selon saint Jean, chapitre 15 verset 21 à chapitre 16 verset 10.

La division de la Bible en chapitre date du 13 siècle. Le but principal était de diviser les livres en chapitre de façon à ce qu’il puisse entrer sur un parchemin qui était à l’époque une peau d’agneau tanné pour l’écriture.
Les versets annotés sont un procédé inventé par Robert Estienne en 1553 lors de l’impression de la Bible d’Olivetan (une traduction de la Bible en français). Chaque versets correspond à une phrase ou une certaines unité de sens.
Les chapitres et les versets sont des annotations universelles qui sont identiques dans chaque Bible peu importe la traduction.
Plusieurs chrétiens s'étonnent ou s'indignent lorsqu'il voit un tel titre (Reine des Cieux) donnée à la Vierge Marie car ils y voient un titre égal à celui de Jésus-Christ qui est le Roi des Rois. Je vais donc tenter d'expliquer que cela vient au contraire réaffirmer le titre de Roi de Jésus.

Premièrement, s'il y a un roi, il y a un Royaume. Dans ce cas ci, le Royaume est le Royaume des Cieux. Pour nous, de culture européenne, nous sommes habitués dans la littérature du Moyen-âge de voir que la reine est souvent l'épouse du roi. Cela était différent pour le peuple d'Israël au temps du roi David et Salomon qui considérait la mère du Roi comme la Reine du royaume. Comme les rois de l'époque avait souvent plusieurs femmes, ils auraient donc été difficile d'avoir toutes les épouses pour reine.

Dans le Royaume d'Israël, la Reine occupait une position spéciale. Elle était la seule personne dans tout le royaume devant qui le roi s'agenouillait. Elle était aussi souvent la conseillère du Roi et avait sur lui une des influences des plus importantes. En effet, plusieurs personnes plaidaient leur cause devant la reine avant de le faire devant le roi avec espérance que la reine influence le roi le jour de la décision. On peut aussi comprendre ici pourquoi les Catholiques prient Marie pour qu'elle soit leur Avocate devant Jésus au jugement.

Donc, si on affirme que Jésus est le Roi du Royaume des Cieux et qu'il est l'héritier éternel du throne du Roi David on doit donc nécessairement conclure que Marie, sa mère, est la Reine des Cieux. Comme vous pouvez voir, les deux sont liés. Niez que Marie est la Reine des Cieux est aussi nier un peu de la Royauté du Christ et l'affirmer c'est affirmer la Royauté du Christ.

La Didachè est un petit livre qui a été écrit en Syrie pendant ou un peu après les Évangiles. Les experts datent sa rédaction entre l'an 70 et 150 après J.C. Bien qu'extra canonique (ne figurant pas dans notre Bible), il demeure un livre dont certaines communautés chrétiennes ont lu pendant leur culte (honneurs réservés au livres de la Bible seulement). Plusieurs Pères de l'Église l'ont cité dans leurs écrits, entre autre St-Irénée, Clément d'Alexandrie et Athanase.

Ce livre est très fascinant pour tous les chrétiens mais encore plus pour les catholiques. Tous les chrétiens ont l'aspiration (surtout depuis la Renaissance) de retourner au christianisme primitif, de retourner à la source de la Foi. Ce document est écrit sous la forme d'un enseignement ou même d'une forme primitive de catéchisme. J'aimerais bien partager avec vous quelques points de ce document qui démontrent bien que la Foi Catholique est vraiment la Foi des premiers chrétiens.

Au chapitre IX et X, on peut y voir le déroulement de l'Eucharistie dans les premières communautés avec non seulement la mention du terme Eucharistie mais aussi la prière eucharistique qui est très ressemblante à celle qu'on peut entendre aujourd'hui encore dans nos églises.

Au chapitre VII, on y parle du baptême (au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit) qui doit être fait avec de l'eau et un peu plus loin on dit qu'il est nécessaire pour pouvoir participer à l'Eucharistie.

Au chapitre XIV, on peut y voir la consigne de confesser ses transgressions avant l'Eucharistie pour que le sacrifice soit pur. Donc, même à cette époque, on considérait déjà l'Eucharistie comme un sacrifice.

Au chapitre XV, on peut lire qu'il y avait déjà à cette époque des évêques et des diacres qui servaient l’Évangile qui formaient une église visible.

Je vous invite tous à lire la Didachè et à plonger dans ce texte édifiant. Je place ici un lien vers une version complète, commentée et gratuite du texte de la bibliothèque du Cerf dans la section des pères apostoliques.

La Didachè
Sens littéral :

C'est le sens signifié par les paroles de l'Écriture et découvert par l'exégèse qui suit les règles de la juste interprétation. "Tous les sens de la Sainte Écriture trouvent leur appui dans le sens littéral" (S. Thomas d'A., s. th. 1, 1, 10, ad 1).
On peut le diviser en trois catégories :

a) Un sens parabolique (interprétation à partir d'une parabole),
b) Un sens étiologique (lorsqu’un énoncé a été dit en fonction d’une condition particulière d’énonciation)
c) Un sens analogique (comparaison de divers passages analogues afin de corroborer leurs suggestions).

Il ne faut pas le confondre avec une interprétation littéraliste qui prend « aux mots » le texte. Ainsi donc, un lecteur qui lit l’expression « il pleuvait des clous » comprend que cela signifie qu’il avait plu beaucoup, mais que des clous ne tombaient pas réellement du ciel.

Sens spirituel:
Grâce à l'unité du dessein de Dieu, non seulement le texte de l'Écriture, mais aussi les réalités et les événements dont il parle peuvent être des signes. On peut aussi le diviser en trois catégories :

a) Sens allégorique (ce qu’on doit croire)
Nous pouvons acquérir une compréhension plus profonde des événements en reconnaissant leur signification dans le Christ ; ainsi, la traversée de la Mer Rouge est un signe de la victoire du Christ, et ainsi du Baptême.

b) Sens moral (ce qu’on doit faire)
Les événements rapportés dans l'Écriture peuvent nous conduire à un agir juste. Elles ont été écrites "pour notre instruction".

c) Sens anagogique (ce vers quoi on doit tendre)
Nous pouvons voir des réalités et des événements dans leur signification éternelle, nous conduisant (en grec : anagoge) vers notre Patrie. Ainsi, l'Église sur terre est signe de la Jérusalem céleste.