Lectures de la liturgie
Connaître Dieu


Jésus a été enlevé au ciel au commencement de la première lecture d'aujourd'hui. Ses disciples, y compris les apôtres et Marie, sont de retour à la chambre haute où il a célébré la Dernière Cène (voir Luc 22, 12).



Là, ils se consacrent d'un commun accord à la prière, dans l'attente de l'Esprit qu'Il a promis et qui viendrait sur eux (voir Actes 1, 8).


1Ayant ainsi parlé, Jésus leva les yeux au ciel et dit: "Père, l'heure est venue, glorifiez votre Fils, afin que votre Fils vous glorifie, 2Puisque vous lui avez donné autorité sur toute chair, afin qu'à tous ceux que vous lui avez donnés, il donne la vie éternelle. 3Or, la vie éternelle, c'est qu'ils vous connaissent, vous, le seul vrai Dieu, et celui que vous avez envoyé, Jésus-Christ. 4Je vous ai glorifié sur la terre, j'ai achevé l'œuvre que vous m'avez donnée à faire. 5Et maintenant à vous, Père, glorifiez-moi auprès de vous, de la gloire que j'avais auprès de vous, avant que le monde fût. 
Saint Jean Chrysostome
Notre-Seigneur venait de dire à ses disciples: «Vous aurez des tribulations dans le monde». A cet avertissement il fait succéder la prière, pour nous apprendre à tout quitter pour recourir à Dieu seul au milieu de nos tribulations: «Ayant dit ces choses, Jésus leva les yeux au ciel», etc.
Bède le Vénérable
Il faut entendre ici les choses qu'il leur dit pendant la cène, les unes lorsqu'il était encore à table, jusqu'à ces paroles: «Levez-vous, sortons d'ici»; les autres lorsqu'il fut sorti, jusqu'à la fin de la prière, dont voici le commencement: «Jésus leva les yeux au ciel, et dit: Mon Père», etc.
Dans le premier article de cette série, on a vu l'importance de l'Office divin non seulement dans la prière de l'Église, mais dans la prière personnelle des individus qui la composent. L'Office n'est rien de moins que la source de la piété et l’aliment de la prière personnelle (Sacrosanctum Concilium, par. 90).

En tant que catholiques, l'Office divin est l'un de nos trésors inestimables qui nous donne un sérieux coup de pouce pour devenir persévérants dans la prière comme il nous est demandé dans les Saintes Écritures (Ac 1.14, Rm 12.12, Col 4.2).

Si vous êtes intéressé à commencer à prier l'Office divin, cet article vous aidera à choisir la bonne édition.
Dimanche dernier, nous avons entendu le récit évangélique de « Thomas l'incrédule » qui, en voyant le Christ ressuscité, est passé de sceptique à croyant et qui s’est exclamé à Jésus: « Mon Seigneur et mon Dieu ! » (Jean 20, 28). En effet, c'est l'une des preuves les plus puissantes et des plus directes pour la doctrine de la divinité du Christ : la croyance que Jésus est pleinement Dieu et pleinement homme.

Mais pour les groupes qui nient la divinité du Christ, comme les Témoins de Jéhovah ou Iglesia ni Cristo (Église du Christ), ce passage n'est pas suffisant pour les convaincre. Même si la plupart de ces groupes ne vont pas aussi loin que de dire que Thomas s’est trompé quand il a appelé Jésus Dieu (comme un pasteur d’Iglesia in Cristo a fait une fois lors d’un débat avec Karl Keating), ils offrent d'autres explications pour ce passage.



Lectures de la liturgie
Vivant dans l'Esprit

Jésus ne nous laissera pas seul. Il ne fera pas de nous des enfants de Dieu par le baptême pour nous laisser « orphelins »,  Nous assure-t-il dans l'Évangile d'aujourd'hui (voir Romains 8, 14-17).

Il demande au Père de nous donner son Esprit, pour demeurer avec nous et pour nous garder unis dans la vie qu'Il partage avec le Père.

15Si vous m'aimez, gardez mes commandements. 16Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur, pour qu'il demeure toujours avec vous; 17C'est l'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit point et ne le connaît point: mais vous, vous le connaissez, parce qu'il demeure au milieu de vous; et il sera en vous. 
Saint Jean Chrysostome
Les paroles que Notre-Seigneur venait de dire: «Tout ce que vous demanderez, je le ferai», pouvaient donner aux Apôtres la pensée que toute prière indistinctement devait être exaucée; il se hâte donc de prévenir cette idée, en ajoutant: «Si vous m'aimez, gardez mes commandements»; comme s'il leur disait: C'est à cette condition que j'exaucerai vos prières. Ou bien encore, comme la nouvelle qu'il venait de leur apprendre, qu'il allait à son Père, devait naturellement les jeter dans le trouble, il leur dit: «L'amour que vous devez avoir pour moi, ne doit point avoir pour effet de troubler votre âme, mais de vous faire accomplir mes commandements; car l'amour consista à obéir et à croire à celui qu'on aime». Il prévoit aussi qu'ils devaient désirer vivement cette présence extérieure et cette consolation sensible dont ils avaient joui jusqu'à présent, et c'est pour cela qu'il ajoute: «Et moi, je prierai mon Père, et il vous donnera un autre Paraclet».

Lectures de la liturgie
Construire sa maison

Par Sa mort, Sa Résurrection et Son Ascension, Jésus a pris les devants pour nous préparer une place dans la maison de Son Père .

La maison de son père n'est plus un temple fait de main d'homme. Il est la maison spirituelle de l'Église, bâtie sur la pierre vivante du corps du Christ.

1"Que votre cœur ne se trouble point. Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. 2Il y a beaucoup de demeures dans la maison de mon Père; s'il en était autrement, je vous l'aurais dit, car je vais vous y préparer une place. 3Et lorsque je m'en serai allé et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi; 4Et là où je vais, vous en savez le chemin." 
Saint Augustin
Le Sauveur voulant prévenir la crainte tout humaine que sa mort pouvait produire dans l'âme de ses disciples et le trouble qui devait s'en suivre, cherche à les consoler, en leur déclarant qu'il est Dieu lui-même: «Et il dit à ses disciples: Que votre coeur ne se trouble point, vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi», c'est-à-dire, si vous croyez en Dieu, par une conséquence nécessaire, vous devez croire en moi, conséquence qui ne serait point légitime, si Jésus-Christ n'était pas Dieu. Vous craignez la mort pour la nature du serviteur, que votre coeur ne se trouble point, la nature divine la ressuscitera.
Saint Jean Chrysostome
La f oi que vous aurez en moi et dans mon Père qui m'a engendré, est plus puissante que tous les événements qui peuvent arriver, et aucune difficulté ne peut prévaloir contre elle. Il prouve encore ici sa divinité en dévoilant les pensées les plus intimes de leur âme, et en leur disant: «Que votre coeur ne se trouble point».
La plupart des chrétiens disent que les apôtres sont venus à croire que Jésus était Dieu après avoir vu comment la résurrection du Christ a justifié ses prétentions à la divinité. Mais le dernier livre de Bart Ehrman, How Jesus Became God: The Exaltation of a Jewish Preacher from Galilee, propose une autre théorie.

Ehrman est un spécialiste de la critique textuelle du Nouveau Testament. Il était auparavant un chrétien fondamentaliste, mais il est maintenant agnostique. Ehrman est devenu populaire avec son livre publié en 2005 intitulé Misquoting Jesus, où il défend l’idée que le texte du Nouveau Testament a été corrompu par le processus de copie des scribes. Il a ensuite fait valoir que cette corruption compromet notre compréhension orthodoxe de la Bible. Le livre s'est vendu à des millions d'exemplaires et vous avez sans doute vu ou entendu Ehrman à la télévision, y compris dans le Colbert Report.

Lectures de la liturgie
Que devons-nous faire ?

Le tombeau vide de Pâques est un appel à la conversion.

Par ce tombeau, nous pouvons savoir avec certitude que Dieu a fait de Jésus le Seigneur et le Christ, comme Pierre prêche dans la première lecture d'aujourd'hui.

1"En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n'entre point par la porte dans la bergerie, mais qui y monte par ailleurs, est un voleur et un brigand. 2Mais celui qui entre par la porte est le pasteur des brebis. 3C'est à lui que le portier ouvre, et les brebis entendent sa voix; il appelle par leur nom ses brebis, et il les mène aux pâturages. 4Quand il a fait sortir toutes ses brebis, il marche devant elles, et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix. 5Elles ne suivront point un étranger, mais elle le fuiront, parce qu'elles ne connaissent pas la voix des étrangers." 6Jésus leur dit cette allégorie; mais ils ne comprirent pas de quoi il leur parlait. 
Saint Jean Chrysostome
Nôtre-Seigneur venait de convaincre les Juifs d'aveuglement, mais ils pouvaient lui répondre : Ce n'est point par aveuglement que nous ne vous suivons pas, nous nous séparons de vous comme d'un imposteur, il veut donc leur prouver que loin d'être un imposteur, il est le véritable pasteur, en donnant les signes distinctifs de l'un et de l'autre, et d'abord le signalement de l'imposteur et du voleur : « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n'entre point par la porte dans la bergerie, mais qui y monte par un autre endroit, est un voleur et un larron. » Nôtre-Seigneur désigne ici indirectement tons ceux qui sont venus avant lui et ceux qui doivent paraître après lui, l'Antéchrist et les faux prophètes. Les saintes Ecritures sont la porte, car ce sont elles qui ouvrent l'intelligence à la connaissance de Dieu, elles servent d'ailleurs à garder les brebis et ne laissent point approcher les loups, c'est-à-dire, les hérétiques qu'elles empêchent d'entrer dans la bergerie. Celui donc qui, laissant là les Ecritures, veut monter par un autre endroit, et s'ouvre un chemin particulier et non autorisé, est un voleur. Le Sauveur dit : « Il monte, » et non pas : « Il entre, » à l'exemple du voleur qui cherche à escalader le mur de clôture, et s'expose pour cela à tous les dangers. Nôtre-Seigneur ajoute : « Par un autre endroit, » et il désigne à mots couverts les scribes, qui enseignaient des maximes et des doctrines tout humaines, et transgressaient ouvertement la loi. S'il déclare plus bas qu'il est lui-même la porte, il ne faut pas s'en étonner, il s'appelle la porte et pasteur sous des rapports différents. Il est la porte, parce qu'il nous amène à son Père, et il est notre pasteur, parce qu'il nous conduit et nous dirige.