L'Église des Apôtres

La célébration de ce dimanche avec les apôtres Pierre et Paul est une célébration de l'Église. La délivrance de Pierre de sa prison est comparée à la délivrance d'Israël de l'Égypte. Comme Israël, il est sauvé à la Pâque de « la main » de son adversaire par un « ange du Seigneur », après s’être lui-même ceint ceinture, sandales et manteau (voir Ex 3, 8; 12,8.11-12; 14,19).

L'Église est, comme le dit Pierre, « tout ce que le peuple juif attendait ». Comme il l'affirme dans sa grande confession de foi dans l'Évangile de dimanche, Jésus est « le Christ », le Messie que les prophètes avaient enseigné Israël à espérer.

Mais le Christ est plus que ce que le peuple juif avait espéré.

15Lorsqu'ils eurent mangé, Jésus dit à Simon-Pierre: " Simon, fils de Jean, m'aimes-tu plus que ceux-ci?" Il lui répondit: "Oui, Seigneur, vous savez que je vous aime." Jésus lui dit: "Pais mes agneaux." 16Il lui dit une seconde fois: "Simon, fils de Jean, m'aimes-tu?" Pierre lui répondit: " Oui, Seigneur, vous savez bien que je vous aime." Jésus lui dit: "Pais mes agneaux." 17Il lui dit pour la troisième fois: "M'aimes-tu?" et il lui répondit: "Seigneur, vous connaissez toutes choses, vous savez bien que je vous aime." Jésus lui dit: "Pais mes brebis." 
Théophylactus
Après le repas, Jésus confie à Pierre, et non pas à d'autres, le gouvernement de toutes les brebis qui étaient dans le monde: «Lors donc qu'ils eurent mangé, Jésus dit à Simon-Pierre», etc.
Saint Augustin
Le Sauveur interroge, bien qu'il sût ce qu'il demandait, car il savait parfaitement que, non-seulement Pierre l'aimait, mais qu'il l'aimait plus que tous les autres.
La crédibilité de Jésus-Christ est au centre de la foi chrétienne. Si il est crédible, nous pouvons lui faire confiance au sujet de ce qu'il a dit à propos de Dieu, y compris, par exemple, que Dieu est une Trinité de trois personnes: le Père, le Fils et le Saint-Esprit.

Tout se résume à la crédibilité de Jésus.

Certains ont essayé de dépeindre Jésus comme simplement un bon professeur, quelqu'un qui propose des enseignements moraux sages. D'autres l'ont vu comme un prophète ou un mystique. Mais Jésus a fait plus que cela.


Lectures de la liturgie
Parole du Père Vivant

L'Eucharistie nous est donnée comme un défi et une promesse. C'est ainsi que Jésus la présente dans l'Évangile d'aujourd'hui.

Il ne rend pas cela facile pour ceux qui l'entendent. Ils sont repoussés et offensés par Ses paroles. Même quand ils commencent à se disputer, Il insiste à décrire le fait de manger et de boire Sa chair et Son sang avec des termes nettement littérales.

51Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement; et le pain que je donnerai, c'est ma chair, pour le salut du monde." 52Là-dessus, les Juifs disputaient entre eux, disant: "Comment cet homme peut-il donner sa chair à manger?" 
Saint Augustin
Nôtre-Seigneur en vient enfin à révéler, aux Juifs ce qu'il était : « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi a la vie éternelle ; » c'est-à-dire, celui qui croit en moi, me possède. Qu'est-ce que me posséder ? c'est posséder la vie éternelle ; car la vie éternelle, c'est le Verbe qui était au-commencement avec Dieu, et cette vie était la lumière des hommes. La vie s'est revêtue de la mort, afin que la mort fût détruite par la vie.
Théophylactus
Comme ce peuple insistait pour obtenir la nourriture corporelle, et rappelait à ce dessein le souvenir de la manne qui avait été donnée à leurs pères, le Sauveur veut leur montrer que tous les faits de la loi ancienne étaient une figure de la vérité qu'ils avaient présente sous leurs yeux, et les élève à la pensée d'une nourriture toute spirituelle, en leur disant : « Je suis le pain de vie. »

Comment Dieu aime

Nous commençons souvent la Messe avec la prière de l'épître d'aujourd'hui: «Que la grâce du Seigneur Jésus Christ, l'amour de Dieu et la communion de l'Esprit Saint soient avec vous. » Nous louons le Dieu qui s'est révélé comme étant une Trinité, une communion de personnes.

La communion avec la Trinité est le but de notre culte et le but de l'histoire du salut, qui commence dans la Bible et se poursuit dans l'Eucharistie et dans les sacrements de l'Église.

16En effet, Dieu a tellement aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point mais ait la vie éternelle. 17Car Dieu n'a pas envoyé le Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. 18Mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. 
Saint Jean Chrysostome
Nôtre-Seigneur venait de dire : « Il faut que le Fils de l'homme soit élevé, » paroles qui sont une prédiction voilée de sa mort, il craint donc qu'elles ne jettent la tristesse dans l'âme de Nicodème, qu'elles ne lui donnent de sa personne, une idée toute humaine, et ne lui fassent regarder la mort comme le terme définitif de son existence ; il redresse donc ses idées, en lui enseignant que c'est le Fils de Dieu qui est livré à la mort, et que sa mort a été la cause de la vie éternelle. Il ajoute donc : « C'est ainsi que Dieu a aimé le monde, qu'il lui a donné son Fils unique. » Ne soyez donc pas surpris, s'il est nécessaire que je sois élevé en croix pour votre saint, telle est la volonté de mon Père, qui vous a aimés à ce point, de livrer son Fils pour des serviteurs ingrats et impies : « C'est ainsi que Dieu a aimé le monde ! » Il ne pouvait exprimer plus fortement la grandeur de cet amour ; car ces deux termes : Dieu et le monde, sont sépares par une distance infinie. En effet, c'est celui qui est immortel, qui est sans commencement, dont la grandeur est infinie, qui a aimé ceux qui sont sortis de la terre et de la cendre, et qui sont pleins de péchés innombrables. Mais ce qui suit exprime plus fortement encore cet amour : Ce n'est pas un serviteur, ce n'est pas un ange, ce n'est pas un archange, c'est son propre Fils qu'il a donné. S'il eût eu plusieurs fils, et qu'il en eût sacrifié un, ce serait déjà la preuve d'un amour immense, mais c'est son Fils unique qu'il nous a donné.

Lectures de la liturgie
Un vent puissant

Le don de l'Esprit au nouveau peuple de Dieu couronne les hauts faits du Père dans l'histoire du salut.

La fête juive de la Pentecôte appelait tous les Juifs pieux à Jérusalem pour célébrer leur naissance en tant que peuple élu de Dieu, dans la loi de l'alliance donnée à Moïse au Sinaï (voir Lévitique 23, 15-21; Deutéronome 16, 9-11).

19Le soir de ce même jour, le premier de la semaine, les portes du lieu où se trouvaient les disciples étant fermées, parce qu'ils craignaient les Juifs, Jésus vint, et se présentant au milieu d'eux, il leur dit: "Paix avec vous!" 20Ayant ainsi parlé, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. 21Il leur dit une seconde fois: "Paix avec vous !" Comme mon Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie." 22Après ces paroles, il souffla sur eux et leur dit: "Recevez l'Esprit-Saint." 23"Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis; et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus."
Saint Jean Chrysostome
En apprenant de la bouche de Marie-Madeleine la nouvelle de la résurrection, les disciples devaient ou refuser d'y croire, ou en y ajoutant foi, s'attrister de ce que le Seigneur ne les avait pas jugés dignes de le voir eux-mêmes ressuscité. Jésus ne les laisse pas une seule journée dans ces pensées, et comme la nouvelle qu'ils avaient apprise qu'il était ressuscité, partageait leur esprit entre le désir de le voir et la crainte, lorsque le soir fut venu, il se présenta au milieu d'eux: «Sur le soir du même jour, qui était le premier de la semaine, les portes du lieu où les disciples se trouvaient rassemblés, étant fermées», etc.