Ne soyons pas inquiets

Nous sommes par nature sujets à être anxieux et troublés pour beaucoup de choses.

Dans l'Évangile de ce dimanche, Jésus nous met face à nos peurs les plus courantes. Nous sommes anxieux surtout de la façon dont nous allons répondre aux besoins matériels : aliments et boissons; vêtements; la sécurité du lendemain.

24Nul ne peut servir deux maîtres : car ou il haïra l'un et aimera l'autre, ou il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et la Richesse. 
Saint Jean Chrysostome
Le Seigneur venait de dire que celui dont l'âme est soumise à l'esprit peut facilement conserver tout son corps dans la pureté, tandis que cela est impossible à celui qui n'obéit pas à l'esprit, Il en donne maintenant la raison : « Personne ne peut servir deux maîtres. »
La Glose
Voici une autre manière de rattacher cette pensée à ce qui précède : « Notre-Seigneur a déclaré plus haut qu'une intention terrestre rendait mauvais ce qui était bon. On pouvait en conclure qu'il était permis de faire le bien, en vue des biens de la terre aussi bien qu'en vue des biens du ciel. » Le Sauveur détruit cette erreur en ajoutant : « Personne ne peut servir deux maîtres à la fois. »

Lectures de la liturgie

Saint comme Dieu

Nous sommes appelés à la sainteté de Dieu. C'est l’affirmation extraordinaire fait à la fois par la première lecture et par l'Évangile de ce dimanche.

Mais comment est-il possible que nous soyons parfaits comme notre Père céleste est parfait ?

38Vous avez appris qu'il a été dit : Œil pour œil et dent pour dent. 39Et moi, je vous dis de ne pas tenir tête au méchant; mais si quelqu'un te frappe sur la joue droite, tends-lui encore l'autre. 40Et à celui qui veut t'appeler en justice pour avoir ta tunique, abandonne encore ton manteau. 41Et si quelqu'un te réquisitionne pour un mille, fais-en deux avec lui. 42Donne à qui te demande, et ne te détourne pas de qui veut te faire un emprunt. 
La Glose
Après avoir interdit toute injustice contre le prochain, toute irrévérence envers Dieu, le Seigneur nous enseigne comment un chrétien doit se conduire à l'égard de ceux qui lui font quelque injure « Vous avez appris ce qui a été dit : « oeil pour oeil, dent pour dent (Ex 21, 24 ; Lv 24, 20 ; Dt 19, 21). » »
Saint Augustin
Ce commandement a été donné pour éteindre le feu de ces haines violentes qui éclataient entre des ennemis acharnés les uns contre les autres, et pour mettre un frein à des colères sans mesure. Car quel est celui qui se contente d'une vengeance égale seulement à l'injure qu'il a reçue ? Ne voyons-nous pas au contraire des hommes légèrement offensés tramer le meurtre, avoir soif du sang et trouver à peine de quoi l'assouvir dans les maux dont ils accablent leurs ennemis ? C'est à cette vengeance aussi excessive qu'elle est injuste que la loi a posé de justes bornes en créant la peine du talion, qui mesure rigoureusement le châtiment à l'offense. Le but de cette loi n'est pas de dominer une nouvelle force à la fureur, mais de la contenir et de la réprimer ; ce n'est pas de rallumer une flamme assoupie, mais de circonscrire celle qui brûlait déjà. En effet, la vengeance, réglée ici par la justice, ne dépasse pas les droits que l'injure donne à celui qui en est offensé. Il peut céder ce qui lui est dû, et c'est bonté de sa part ; mais il peut le demander sans injustice. Or, comme il y a péché à poursuivre une vengeance sans mesure tandis qu'il n'y en a aucun à ne vouloir qu'une vengeance modérée ; il est évident que celui qui refuse toute vengeance est le moins exposé à pécher, et c'est pourquoi Notre-Seigneur ajoute : « Et moi, je vous dis de ne pas résister au mal. » Je pourrais traduire ainsi ces paroles « Il a été dit aux anciens : Vous ne vous vengerez pas injustement ; pour moi, je vous dis : Ne vous vengez pas (ce qui est vraiment accomplir la loi), » si ces paroles paraissaient être dans la pensée du Christ un complément de la loi. Mais il est plus naturel de penser qu'il n'a eu d'autre but que celui même que se proposait la loi de Moïse, c'est-à-dire qu'il recommande de ne se venger en aucune manière, afin d'être plus assuré d'observer ce précepte et de ne pas dépasser les bornes d'une légitime vengeance.
Ce reportage présente, sous forme de témoignages, une réflexion chrétienne sur le Nouvel-Âge et quelques-unes de ses pratiques telles que la méditation transcendantale. Dans le but d'apporter de l'information, il cherche à comparer les croyances chrétiennes et celles du Nouvel-Âge.





Affaires de cœur

Jésus nous dit dans l'Évangile de cette semaine qu'il n'est pas venu pour abolir, mais pour « accomplir » la Loi de Moïse et les enseignements des prophètes.

Son Évangile révèle le sens profond et le but des Dix Commandements et de la Loi morale de l'Ancien Testament. Mais son Évangile transcende la Loi. Il exige une morale bien supérieure à celle accomplie par les plus pieux des Juifs, des scribes et des pharisiens.

17Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes; je ne suis pas venu abolir, mais parfaire. 18Car, je vous le dis en vérité, jusqu'à ce que passent le ciel et la terre, un seul iota ou un seul trait de la Loi ne passera pas, que tout ne soit accompli. 19Celui donc qui aura violé un de ces moindres commandements, et appris aux hommes à faire de même, sera tenu pour le moindre dans le royaume des cieux; mais celui qui les aura pratiqués et enseignés, sera tenu pour grand dans le royaume des cieux. 
La Glose
Après avoir exhorté ses disciples à se préparer à tout souffrir pour la justice, et à ne pas tenir cachée la doctrine salutaire qu'ils allaient entendre, mais à la recevoir dans l'intention de la communiquer aux autres, il leur fait connaître ce qu'ils devront enseigner. Il suppose qu'ils lui font cette question : Quelle est donc cette doctrine qui ne doit pas rester cachée et pour laquelle vous nous ordonnez de tout nous offrir ? Et il leur répond : « Ne pensez pas que je sois venu détruire la loi ou les prophètes. »
Saint Rémi
Mais il ne veut pas qu'on s'imagine qu'il n'est venu que pour annoncer la loi, comme les prophètes ; il nie donc d'abord qu'il soit venu pour détruire la loi, et il affirme ensuite qu'il est venu pour l'accomplir : « Je ne suis pas venu détruire la loi, mais l'accomplir. »
3Vous êtes le sel de la terre; mais si le sel s'affadit, avec quoi le salera-t-on? Il n'est plus bon à rien qu'à être jeté dehors pour être foulé aux pieds par les hommes. 
Saint Hilaire
Il nous faut ici chercher le sens propre des mots, et nous le trouverons dans la mission des apôtres, et dans la nature du sel. Le sel qui est d'un usage universel chez tous les peuples, communique l'incorruptibilité à tous les corps sur lesquels on le répand, et il est très propre à faire ressortir dans toutes choses leur saveur cachée. Or les apôtres sont les prédicateurs des choses célestes, et ils répandent sur toutes choses le sel de l'éternité. C'est à juste titre qu'ils sont appelés le sel de la terre, parce que la vertu de leur doctrine, comme un sel divin conserve les corps pour l'éternité.
Saint Rémi
Le contact de l'eau, la chaleur du soleil, le souffle du vent, donnent au sel une autre nature ; ainsi les hommes apostoliques ont reçu une naissance toute spirituelle et ont été changés en d'autres hommes par l'eau du baptême, par le souffle de l'Esprit saint et par le feu de la charité. On peut dire encore que la sagesse céleste prêchée par les Apôtres, absorbe les humeurs des oeuvres charnelles, fait disparaître l'odeur infecte et la corruption d'une mauvaise vie et le ver des pensées impures dont le prophète a dit : « Leur ver ne meurt pas. » (Is66, 24)

Ta lumière poindra comme l’aurore

Jésus est venu parmi nous comme une lumière afin de dissiper les ténèbres d'un monde déchu.

Comme ses disciples, nous aussi, nous sommes appelés à être « la lumière du monde », nous dit-il dans l'Évangile de ce dimanche (voir Jean 1, 4–9; 8,12; 9,5).