Pour bien comprendre la révélation divine, il faut premièrement identifier les différents types de Révélation et bien comprendre les relations qu’ils ont entre eux. Ces types de Révélation réfèrent tous à des vérités que Dieu a voulu faire connaître à l’homme. Premièrement, on peut diviser la Révélation en deux groupes qui sont la Révélation générale et la Révélation spéciale.

Révélation générale
Comme son nom l’indique, la Révélation générale est une Révélation que Dieu nous donne qui est accessible par nos propres moyens.

À partir de nos observations
Premièrement, parce que l’homme a une âme spirituelle créé à l’image de Dieu, capable d’amour, de compréhension et d’acte libre, nous sommes capables d’identifier certaines caractéristiques de Dieu seulement en observant le monde qui nous entoure et les lois qui le gouvernent. Comme nous le dit le livre de la Sagesse : Oui, vains par nature tous les hommes en qui se trouvait l'ignorance de Dieu, qui, en partant des biens visibles, n'ont pas été capables de connaître Celui-qui-est, et qui, en considérant les œuvres, n'ont pas reconnu l'Artisan (13, 1).

À partir de la loi naturelle
La deuxième source de Révélation générale est la loi naturelle. Ce ne sont pas les lois de la nature, mais plutôt la « loi inscrite dans nos cœurs » (Rm 2, 15) comme le décrit la lettre aux Romains. Cette loi est la constante morale universelle placée dans tous les hommes et qui les guident vers le bien et les poussent à éviter le mal. En étudiant cette loi morale, ont peut aussi arriver à une certaine connaissance de Dieu.

Révélation spéciale
Bien que nous puissions atteindre une certaine connaissance de Dieu par la Révélation générale, cela ne pourrait, étant donné nos limites humaines, atteindre une compréhension complète de Dieu. C’est donc pour cela qu’une partie importante de la Révélation doit venir de Dieu lui-même, car elle ne pourrait pas venir de la réflexion de l’homme. Elle contient des informations sur la manière dont nous devons faire pour atteindre notre fin voulue par Dieu et aussi de l’information sur la nature de Dieu qui ne nous serait pas accessible par nos propres moyens. Nous pouvons diviser cette Révélation spéciale en deux catégories qui sont la Révélation publique et la Révélation privée.

Révélation publique
La Révélation publique est la révélation qui a débuté lorsque Dieu a entré en communication avec ses prophètes inspirés et qui s’est poursuivi jusqu’à la mort du dernier Apôtre (Saint Jean), vers la fin du premier siècle. La Révélation publique est aussi connue sous l’expression « dépôt de la Foi ». Elle contient tous les livres de la Bible et aussi la Tradition sacrée. La Tradition sacrée est la tradition orale qui nous est parvenu au cours des siècles depuis les Apôtres de Jésus. La révélation publique doit être acceptée par tous les chrétiens et nul ne peut altérer le contenu de cette révélation.

Révélation privée
La Révélation privée est une révélation faite à un (ou un groupe) chrétien spécifique. C’est une révélation qui n’engage pas obligatoirement tous les chrétiens. Par exemple, les apparitions de la Vierge Marie à Lourdes ou le message de la Miséricorde Divine à sœur Faustine sont dans cette catégorie. Cette révélation est une grâce de Dieu pour nous aider à notre édification spirituelle et elle ne peut pas contredire, remplacer ou redéfinir la Révélation publique.
Nous avons eu l’heureuse nouvelle aujourd’hui que Mgr Gérald Cyprien Lacroix sera maintenant le nouvel archevêque du diocèse de Québec (mon diocèse).  Il est un homme d’équipe et de terrain, centré sur le Christ et passionné de la Parole. Il a aussi un grand sens de la communion ecclésiale. Il semble aussi porté vers les nouvelles technologies car il a sa page Facebook. Voici quelques vidéos du site de l’Église catholique du Québec qui vous aiderons à mieux le connaître.

Brève vidéo du nouvel archevêque de Québec, Mgr Gérald Cyprien Lacroix :


Première rencontre de Mgr Gérald Cyprien Lacroix avec son équipe diocésaine à titre de nouvel archevêque de Québec, 22 février 2011 :


Première rencontre de nouvel archevêque élu de Québec, Mgr Gérald Cyprien Lacroix, avec les médias le 22 février 2011 en après-midi :
L’Église nous dit que la Bible est la parole de Dieu, que Dieu en est l’auteur et qu’elle est inspirée du Saint-Esprit. Qu’est-ce que cela signifie exactement de dire que la Bible est inspirée du Saint-Esprit ?

Autour de l’an 95, le pape Clément de Rome avait reproché aux Corinthiens dans sa lettre : «Vous avez pâli sur les Écritures sacrées, véridiques, ducs au Saint- Esprit» (1, 45). C’est la première mention des Écritures comme venant du Saint-Esprit dans l’Église. Toutefois, cette expression «ducs du Saint-Esprit» était un peu vague et il restait beaucoup de chemin à faire pour mieux définir cette doctrine.

Quelques théologiens, au cours des siècles, ont tenté de décrire cet acte d’inspiration comme une dicté qu’aurait donné Dieu à des hommes. Dans cette vision, l’auteur humain n’est qu’un instrument passif qui n’a absolument rien à voir dans la composition du texte. On peut donner comme exemple un peintre qui peint une toile et où le pinceau ne fait que subir l’influence du peintre. Il n'y a cependant aucun problème doctrinale si quelqu'un désire conserver cette vision, mais elle a été abandonnée par la majeure partie des théologiens depuis la fin du 19e siècle. Une des causes étant certains passages, comme par exemple 1 Corinthiens 1, 14-16, où on peut voir la mémoire de Saint Paul lui revenir graduellement, qui est difficile à concilier avec un Dieu omniscient. Voici le passage en question :
Je rends grâces de n'avoir baptisé aucun de vous, si ce n'est Crispus et Caïus, de sorte que nul ne peut dire que vous avez été baptisés en mon nom. Ah si ! j'ai baptisé encore la famille de Stéphanas. Pour le reste, je ne sache pas avoir baptisé quelqu'un d'autre.
Au 16e siècle, Sixtus de Sienne a tenté d’expliquer l’inspiration en disant que les Écritures étaient une entreprise humaine que l’autorité de l’Église aurait par la suite reconnue comme sacrée. Cette vision a le mérite d’expliquer les passages comme celui de Saint Paul cité précédemment, mais on ne pourrait plus alors dire que les Écritures ont le Saint-Esprit comme auteur. Le concile de Vatican I a condamné cette vision qui ne peut pas être compatible avec la doctrine chrétienne.

Au cours du dernier siècle, la doctrine de l’inspiration des Écritures s’est beaucoup clarifiée. Voici ce qu’enseigne l’Église dans sa constitution dogmatique Dei Verbum sur la révélation divine au Concile Vatican II (1965) :
Les réalités divinement révélées qui, dans la sainte Écriture, sont contenues et exposées par écrit, ont été consignées sous le souffle de l’Esprit Saint. En effet, les livres entiers, tant de l’Ancien que du Nouveau Testament, avec toutes leurs parties, la sainte Mère Église, de par la foi apostolique, les tient pour sacrés et canoniques, du fait que, rédigés sous l’inspiration de l’Esprit Saint, ils ont Dieu comme auteur et ont été transmis à l’Église comme tels. Mais, pour composer les livres saints, Dieu a choisi des hommes qu’il a employés (eux-mêmes usant de leurs facultés et de leurs forces propres), de sorte que, agissant Lui même en eux et par eux, ils transmettent par écrit, en véritables auteurs, tout et cela seulement que Lui-même voulait. Donc, puisque tout ce que les auteurs inspirés, ou hagiographes affirment doit être tenu comme affirmé par l’Esprit Saint, il s’ensuit qu’il faut confesser que les Livres de l’Écriture enseignent fermement, fidèlement et sans erreur, la vérité que Dieu en vue de notre salut a voulu consigner dans les saintes Lettres. C’est pourquoi « toute Écriture est inspirée de Dieu » (2 Tm 3, 16). 
Avant cette définition, il faut dire que la question avait été aussi abordée par différentes encycliques tel que Divino Afflante Spiritu de Pie XII (1943) et Spiritus Paraclitus de Benoit XV (1920, malheureusement pas disponible en français) que je vous recommande de lire si vous avez un peu de temps.
Lorsqu’on veut progresser en théologie, il devient rapidement nécessaire de recourir à la philosophie dont les notions servent souvent de base à la théologie. Prenons l’Eucharistie : « La substance du pain et du vin sont transformées en le Corps, le Sang, l’Âme et la Divinité du Christ tout en conservant les accidents du pain et du vin. Ils le demeurent aussi longtemps que les accidents du pain et du vin demeurent. » Pour bien saisir cette explication, il est absolument nécessaire que je sache au moins ce que signifie en philosophie les termes substance et accident (on ne parle pas ici d’un accident de la route).

Il y a une erreur que l’on est souvent porté à faire lorsqu’on commence en philosophie. Elle consiste à essayer de se représenter certaines notions à l’aide de notre imagination. Ce n’est pas une bonne habitude, car la philosophie s’adresse en premier lieu à l’intelligence et cela peut limiter ou même biaiser à l’occasion notre compréhension. Prenons par exemple la différence entre substance et accident. Si on s’imagine la substance comme un atome et les accidents comme une sorte de petite couche de peinture par-dessus, cela nous donnerait une image fausse de ses concepts.

Voici un petit exercice que vous pouvez faire pour mieux comprendre le problème de cette attitude. Si je vous pose la question qu’est qu’un quadrilatère? Vous me répondrez que c’est une figure à quatre coté. C’est à l’aide de votre intelligence que vous avez répondu cela. Maintenant fermer les yeux et représenter vous un quadrilatère. La plupart d’entre vous devez avoir vu un carré ou bien un rectangle. Maintenant, si je vous demande qu’est ce qu’un chiliogone ? Pour votre intelligence, cela est facile à comprendre lorsqu’on sait que c’est une figure à 1000 cotés. Cependant, essayer maintenant de fermer les yeux et de vous représenter un chiliogone. Vous n’en serez probablement pas capable car cela ne fait pas partie des figures qu’on a à se représenter habituellement. Comme vous pouvez le constater, votre intelligence est beaucoup plus puissante dans sa capacité à comprendre que votre capacité à vous représenter quelque chose à l’aide de votre imagination.

Pour conclure laisser moi vous donner un conseil qui vous fera sauver du temps : En philosophie, surtout dans l’étude des notions de base de métaphysique, il faut utiliser son intelligence et comme dirait Jean Daujat : « mettre son imagination à la porte » pour un moment.