« La religion est l’opium du peuple» a dit le tristement célèbre Karl Marx, qui est connu pour avoir posé les bases du communisme moderne. Il voulait dire par là que toute religion était fausse et que la vie après la mort, au Ciel, n’était qu’une promesse de consolation pour avoir eu une vie peut-être misérable sur terre. Ainsi donc, la promesse d’un monde meilleur après la mort nous « drogue » le temps de notre vie terrestre.

Je vais tenter d’avancer une autre théorie qui propose le contraire : « L’athéisme est l’opium du peuple ». Le désir de Dieu se trouve en nous, ce qui prouve l’existence de Dieu. Comme notre faim prouve que la nourriture existe. Voir mon article sur le désir de Dieu pour plus d’explication. L’athéisme tente de « droguer » nos désirs d’immortalité et d’amour infini avec toutes sortes de drogues : biens matériels, gloire et autres plaisirs de toutes sortes. Nous savons par contre que lorsque les effets de la « drogue » seront passés, on désirera encore plus de ces « drogues » sinon nos désirs d’infini reviendront.

Ce que l’athéisme propose, c’est d’endormir nos désirs de Dieu avec toutes sortes de substituts. Il veut nous faire vivre dans un monde illusoire où nous pouvons imaginer que Dieu n’existe pas, que nos actes n’ont aucune conséquence et que nous ne sommes pas éternels. Car, avouons-le, il faut vraiment être « drogué » par l’athéisme pour prétendre que tous ces biens et plaisirs limités de ce monde nous satisfont réellement.

En lisant les Évangiles et la Bible en général, il est très important de faire attention aux lieux où se déroule l’action. Si je prends comme exemple Jésus dans le Nouveau Testament, souvent les lieux sont très représentatifs du sujet dont il parle et on peut dire qu’ils contribuent à son enseignement. C’est même à croire qu’il fait parfois un détour sur son parcours pour donner son enseignement à un endroit précis.

Les exemples sont nombreux : Jésus parle de l'eau de vie lorsqu’il est près du puits de Jacob (Jean 4). Il fait son discours sur le pain de vie à Capharnaüm où étaient fabriqués des moulins céréaliers basaltiques (Jean 6). Il affirme que la Foi peut soulever des montagnes » en se rendant à Bethphagé où on pouvait voir de là une montage qu’Hérode avait fait déplacer pour construire son site fortifié (Matthieu 21). Il remet à Pierre les clés du Royaume des Cieux à Césarée de Philippe, un site qui représentait le pouvoir temporel (Matthieu 16). Il y en a surement aussi bien d’autre.

Je vous invite donc à une plus grande attention lors de vos prochaines lectures de la Bible. Cela pourrait vous faire découvrir des richesses théologiques insoupçonnées au départ. Je vous invite aussi à partager vos découvertes sur ce site en ajoutant un commentaire.
Lorsque nous lisons les évangiles, nous entrons en contact avec divers groupes religieux issus du Judaïsme. Il est souvent pas très évident de s’y retrouver si on ne connaît pas ces groupes à l’avance car leurs différences sont peu expliquées dans la Bible. Cet article est un résumé qui peut aider à mieux comprendre ces groupes et ainsi enrichir votre lecture des Évangiles.


Les Pharisiens : Les Pharisiens sont les précurseurs des rabbins. Comme ils appliquaient la Torah écrite à la vie quotidienne, ils rendaient possible la pratique de la foi dans les lieux loin de la ville. Ils exagéraient l’importance des signes externes qui marquaient leur séparation avec les gentils (non-juifs). Ils exagéraient aussi les détails du costume national juif, portaient le phylactère (petite boîte contenant des versets de l’Écriture) et de grandes franges. Ils prônaient le respect de la tradition orale au même titre que la loi écrite. Ils croyaient en la résurrection des morts à la fin des temps.


Les Sadducéens : Les Sadducéens étaient le groupe sacerdotal du pouvoir politique, d’abord sous les Maccabées et ensuite sous les romains. Les décisions concertant le gouvernement quotidien de la Judée et le Temple étaient prises par un conseil appelé le Sanhédrin. Les Sadducéens occupaient la majeure partie des postes du Sanhédrin, mais il se constituait aussi de Pharisiens. Leur foi reposait surtout sur la Torah et n’admettait pas de tradition extrabiblique. Les sadducéens différaient des Pharisiens sur les sujets de la résurrection des morts, la vie après la mort et l’existence des anges.


Les Esséniens : Les Esséniens étaient un groupe de Judéens religieux qui protestait contre l’union de la fonction royale des Maccabées avec le poste de Grand-Prêtre. Ils croyaient que le Temple sous les Sadducéens s’était irrémédiablement corrompu et se méfiaient des enseignements des Pharisiens. Ils recherchaient avant tout la pureté spirituelle et tous leurs biens étaient mis en commun. Cette communauté s’établit à Qumran près du désert de la mer morte. Les parchemins de la mer morte découverts dans les années 1940 auraient appartenues à cette communauté. Ce groupe n’est pas mentionné explicitement dans la Bible, mais plusieurs grands historiens comme Flavius Josèphe en parlent. Certains exégètes affirment même que Jean le Baptiste aurait fait partie de ce mouvement.


Les Samaritains : Les Samaritains sont un petit peuple dont la foi se base sur le Pentateuque (5 premiers livres de la Bible). Ils refusent la centralité religieuse de Jérusalem et refusent également tous les écrits postérieurs au Pentateuque comme les livres des Prophètes et les autres Écrits (Ketouvim). Ils se considèrent non pas comme des Juifs mais comme des descendants des anciens Israélites. Les Juifs ne les considèrent également pas comme des Juifs mais comme une population étrangère qui professent une version illégitime de la religion hébraïque. Comme ils ne sacrifient pas au Temple de Jérusalem, ils se sont fabriqué un autre lieu de sacrifice sur le mont Garizim. Ce peuple existe toujours aujourd’hui mais il ne compte qu’environ 700 individus.


Les Zélotes : Ils étaient un groupe actif au premier siècle qui refusait la domination romaine sur la Judée. Certains n’hésitèrent pas à utiliser la violence pour parvenir à leur fin. Ils attendaient un Messie politique qui devait vaincre les romains et rendre puissant le peuple Juifs. Ils auraient fomenté la révolte de l’an 66 contre les romains. Cette révolte se voulait semblable à celle des Maccabées qui a eu lieu environ 230 ans plus tôt. Ces révoltes contre les romains ont mené à la destruction de Jérusalem et de son Temple quelques années plus tard.
Je voulais prendre le temps de souhaiter un Joyeux Noël à tous ceux qui lisent ce blogue. Merci de vos commentaires et suggestions qui m’aident à poursuivre cette bien modeste contribution à l’évangélisation de l’Internet.

Meilleurs vœux de Noël à tous!


Je crois qu’il y a beaucoup de preuves que Jésus est Dieu que l’on peut apprécier même de nos jours. En voici quelques unes.

Si je vous aurais demandé, le vendredi saint en soirée (le soir de sa mort), de parier toute votre fortune entre 2 clans. Le premier clan est l’empire romain, un des empires le plus puissant et le plus vaste que la Terre ait porté. Le deuxième clan est constitué de 11 hommes et leurs amis, enfermés à l’étage supérieur d’une maison à Jérusalem, pleurants la mort d’un charpentier. Réellement, si vous pouvez me dire sans rire que vous auriez mis tout votre argent sur le deuxième clan, vous être réellement doté d’une très grande intuition. Dans les faits, ce 2e clan a non seulement réussit à survivre, mais il a converti l’empire romain tout entier et il a ensuite porté le message de Jésus dans le monde entier. Aujourd’hui, le christianisme est la religion dans le monde qui compte le plus d’adeptes (environ le tiers de la population mondiale). Si vous être capable de croire qu’il n’y a pas en cela d’intervention divine, alors vous avez beaucoup plus de foi que moi.

Jésus est la sans doute la personne qui a fait couler le plus d’encre dans le monde. On ne peut pas compter tous les livres écrits sur ses paroles, ses gestes et sa vie. La Bible, encore un best-seller aujourd’hui année après année est un exemple de ce grand prestige. C’est particulièrement ce à quoi je m’attendrais si Dieu était vraiment venu sur Terre : une trace indélébile et féconde dans toute la littérature et l’histoire humaine.

Il y a aussi des miracles encore visible aujourd’hui qui sont vraiment attestés par l’Église et demeure des mystères pour la science. C’est le cas de certains cas de guérisons, certaines apparitions, de miracles eucharistiques ou de corps de saint préservé en bonne condition depuis des siècles, etc. Ces miracles sont toujours l’objet d’enquête rigoureuse par l’Église avant d’être approuvés. Il faut par contre toujours demeurer très prudent avec les prétendues miracles non-attestés.

L’Église Catholique, l’Église fondé par Jésus-Christ lui-même, est aussi une preuve que Jésus est Dieu. Il n’y a aucune autre institution humaine sur terre qui existe depuis le temps de Jésus. Malgré toutes les épreuves : des persécutions, des divisions, des propagandes haineuses, des antipapes, des revendications populaires, elle a toujours su conserver le dépôt de la Foi authentique des Apôtres.

Je termine avec les nombreuses conversions tant spirituelles que morales qui arrivent chaque jour dans le monde. Des vies entières sont complètement transformées par l’expérience du Christ.  Cela est aussi une preuve que Jésus est toujours à l’œuvre dans notre monde. Si vous le désirez, demandez-lui et il sera aussi à l’œuvre dans votre vie.
Comme nous l’avons vu dans l’article précédent, Jésus a réellement affirmé qu’il était Dieu. Cela est cependant beaucoup plus facile à dire qu’à faire. Voici certaines preuves que Jésus nous a données pour prouver qu’il était Dieu.

Premièrement, on ne peut pas lire les Évangiles sans y trouver de nombreux miracles. Les miracles ont toujours été, et même encore aujourd’hui, des signes de l’action de Dieu. La question qui se pose donc est la suivante : Peut-on croire aux miracles des Évangiles? Ne pourraient-ils pas être seulement des légendes? Tout critique littéraire honnête sera d’accord avec le fait qu’habituellement les légendes prennent plusieurs années (voir des centaines) à se forger. Les prétendues allégations alors faites très longtemps après les faits enlèvent ainsi toute possibilité de riposte pour les contemporains des personnages qui pourraient les démentir. Le problème est que, pour le Nouveau Testament, certains des textes ont été écrits moins de 20 ans après la mort et résurrection de Jésus. Comme les témoins oculaires directs sont encore vivant et que les chrétiens de cette époque sont minoritaires et marginalisés, les autorités régnantes auraient facilement pu laisser des traces écrites de ces réfutations. Cependant, ce n’est pas la négation des miracles que l’on retrouve dans ces textes, mais plutôt une tentative d’attribuer ces miracles aux démons (Matthieu 12,24). On ne peut pas non plus accuser à la science rudimentaire de l’époque l’attestation de ces miracles, car a en lire les descriptions des Évangiles, même le scientifique moderne en resterait bouche-bée malgré toutes ses connaissances.

La résurrection de Jésus est sans doute la preuve par excellence. On pourrait lui prêter les mêmes arguments que le paragraphe précédent sur les miracles. De plus, la résurrection est le scénario le plus plausible qui explique les 4 principaux faits de la mort et résurrection de Jésus qui sont : la mise au tombeau de Jésus, la découverte du tombeau vide, les nombreuses apparitions post-mortem de Jésus et l’origine de la foi des Apôtres en la Résurrection.

Jésus a aussi fait plusieurs prophéties qui se sont réalisées. Quand je dis plusieurs, ce n’est pas parce que certaines ne se sont pas réalisées, mais que celles-ci sont pour des temps qui ne sont pas encore arrivés, donc elles ne sont pas encore vérifiables. Une de ses prophéties était la destruction du temple de Jérusalem et il avait même spécifié que cela arriverait avant la fin de cette génération (Matthieu 24, 2). Comme Jésus avait prédit, le temple fut complètement détruit par les romains, environ 35 ans après cette prédiction.

Plusieurs personnes répondent encore : « Tout cela est bien beau, mais tout cela s’est passé il y a tellement longtemps… Qu’y a-t-il pour nous comme signe aujourd’hui au 21 e siècle ? » Ce sera le sujet de mon prochain article.
Plusieurs personnes affirment que Jésus ne s’est jamais lui-même déclaré Dieu et que ce titre lui aurait été donné plus tard par des chrétiens pour donner du poids à leur autorité. Voici certains passages bibliques qui ne laissent aucun doute que ces affirmations sont fausses et que Jésus a réellement affirmé qu’il était Dieu:

Jean 5,18 : Ainsi Jésus ne se contentait pas de violer la loi du sabbat, mais encore il appelait Dieu son propre Père, se faisant ainsi l'égal de Dieu. Avec cela les Juifs avaient bien plus envie de le tuer.

Jean 8, 58 : Jésus leur répondit: "En vérité, en vérité, je vous le dis: avant qu'Abraham ne soit venu, moi Je Suis."

Jean 10, 33 : Les Juifs lui répondirent: "Ce n'est pas pour une belle œuvre que nous te lapidons, mais parce que tu blasphèmes: tu n'es qu'un homme et tu te fais Dieu."

Actes 20, 28 : Mais veillez sur vous-mêmes et sur tout le troupeau à la tête duquel l'Esprit Saint vous a placés: vous êtes inspecteurs pour prendre soin de cette Église du Seigneur qu'il s'est acquise par son propre sang.  (On parle ici du Sang de Jésus)

Tite 2, 13 : C'est ainsi que nous devons attendre ce que nous espérons, la manifestation en Gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ.

À tout cela, des gens me répondrais : « Mais toutes ces citations ont été écrites par ses partisans, les Apôtres. Comment peut-on s’y fier ?»

Il est vrai que ce sont les textes reconnus par les Apôtres et leurs successeurs qui sont devenus le Nouveau Testament. Le Nouveau Testament est le document antique de très loin le plus fiable de toute l’Antiquité. On peut consulter un article précédent intitulé La Bible a-t-elle été falsifiée ? à ce sujet.

Mais seulement par soucis de démontrer qu’il n’y pas seulement le Nouveau Testament qui atteste ce fait, en voici un autre qui ne dépend pas de celui-ci car il est purement historique et attesté par des littératures non-chrétiennes.

La condamnation à mort de Jésus par les Juifs de l’époque est très significative : On l’a mis à mort justement parce qu’il blasphémait en enseignant au peuple qu’il était Dieu. Cela est donc une preuve que Jésus affirmait vraiment qu’il était Dieu car même ceux qui l’entendaient le percevait ainsi.

Dans cet article, je ne faisais qu’aborder la question à savoir si Jésus affirmait lui-même qu’il était Dieu. Ce qui ne prouve en aucun cas qu’il le soit réellement. Car il y a de nos jours certains individus avec des problèmes mentaux ou des gens mal intentionné qui pourraient faire cette affirmation et même réussir à en persuader quelques personnes crédules. Dans le prochain article, je vais me concentrer sur les preuves que Jésus est Dieu.
Voici les 5 preuves de l’existence de Dieu de Saint Thomas d’Aquin, sans aucun doute le plus grand penseur du Moyen-âge. Bien qu’elles aient été écrites il y a près de 800 ans, elles sont toujours intéressantes à découvrir.

1. Dieu, premier moteur immobile
La preuve de l'existence de Dieu peut être obtenue par cinq voies. La première et la plus manifeste est celle qui part du mouvement. Il est évident, nos sens nous l'attestent, que dans ce monde certaines choses se meuvent. Or, tout ce qui se meut est mû par un autre. En effet, rien ne se meut qu'autant qu'il est en puissance par rapport à ce que le mouvement lui procure. Au contraire, ce qui meut ne le fait qu'autant qu'il est en acte ; car mouvoir, c'est faire passer de la puissance à l'acte, et rien ne peut être amené à l'acte autrement que par un être en acte, comme un corps chaud actuellement, tel le feu, rend chaud actuellement le bois qui était auparavant chaud en puissance, et ainsi le meut et l'altère. Or, il n'est pas possible que le même être envisagé sous le même rapport, soit à la fois en acte ou en puissance ; il ne le peut que sous des rapports divers : par exemple, ce qui est chaud en acte ne peut être en même temps chaud en puissance ; mais il est, en même temps, froid en puissance. Il est donc impossible que sous le même rapport et de la même manière quelque chose soit à la fois mouvant et mû, c'est-à-dire qu'il se meuve lui-même. Donc, si une chose se meut, on doit dire qu'elle est mue par une autre. Que si, ensuite, la chose qui meut se meut à son tour, il faut qu'à son tour elle soit mue par une autre, et celle-ci par une autre encore. Or, on ne peut ainsi procéder à l'infini, car il n'y aurait alors pas de moteur premier, et il s'en suivrait qu'il n'y aurait pas non plus d'autres moteurs, car les moteurs seconds ne meuvent que selon qu'ils sont mus par le moteur premier, comme le bâton ne meut que manié par la main. Donc il est nécessaire de parvenir à un moteur premier qui ne soit lui-même mû par aucun autre, et un tel être, tout le monde le reconnaît pour Dieu.

2. Dieu est la cause efficiente première
 La seconde voie se réfère à la notion de cause efficiente. Nous constatons, à observer les choses sensibles, qu'il y a un ordre, entre les causes efficientes ; mais ce qui ne se trouve pas et qui n'est pas possible, c'est qu'une chose soit la cause efficiente d'elle-même, ce qui la supposerait antérieure à elle-même, chose impossible. Or il n'est pas possible non plus qu'on remonte à l'infini dans les causes efficientes ; car, parmi toutes les causes efficientes en série, la première est cause des intermédiaires et les intermédiaires sont causes du dernier terme, quoi qu'il en soit du nombre des intermédiaires, qu'ils soient nombreux ou qu'il n'y en ait qu'un seul. D'autre part, supprimez la cause, vous supprimerez aussi l'effet. Donc, s'il n'y a pas de premier dans l'ordre des causes efficientes, il n'y aura ni dernier ni intermédiaire. Or, aller à l'infini dans les causes efficientes, ce serait supprimer la première ; en conséquence, il n'y aurait ni effet dernier, ni cause efficiente intermédiaire, ce qui est évidemment faux. Il faut donc nécessairement supposer quelque cause efficiente première, que tous appellent Dieu.

3. Dieu est nécessaire en soi, c’est la première nécessité
La troisième voie se prend du possible et du nécessaire, et elle est telle. Parmi les choses, nous en trouvons qui peuvent être et ne pas être : la preuve, c'est que certaines choses s'engendrent et se corrompent, et par conséquent sont et ne sont pas. Mais il est impossible que tout soit de telle nature ; car ce qui peut n'être pas, une fois ou l'autre n'est pas. Si donc tout peut n'être pas, à une époque donnée il n'y eut rien dans les choses. Or, s'il en était ainsi, maintenant encore rien ne serait ; car ce qui n'est pas ne commence d'être que par quelque chose qui est. Si donc alors nul être ne fut, il y eut impossibilité que rien commençât d'être, et ainsi, aujourd'hui, il n'y aurait rien, ce qu'on voit être faux. Donc, tous les êtres ne sont pas uniquement possibles, et il y a du nécessaire dans les choses. Or, tout ce qui est nécessaire, ou bien tire sa nécessité d'ailleurs, ou bien non. Et il n'est pas possible d'aller à l'infini dans la série des nécessaires ayant une cause de leur nécessité, pas plus qu il ne l'est quand il s'agit des causes efficientes comme on l'a prouvé. On est donc contraint de supposer quelque chose qui soit nécessaire par soi-même, ne prenant pas ailleurs la cause de sa nécessité, mais fournissant leur cause de nécessité aux autres nécessaires.

4. Dieu est le modèle parfait
 La quatrième voie procède des degrés qu'on remarque dans les choses. On voit en effet dans les choses du plus ou moins bon, du plus ou moins vrai, du plus ou moins noble, et ainsi d'attributs semblables. Or, le plus et le moins se disent des choses diverses selon que diversement ces choses se rapprochent de ce qui réalise le maximum ; par exemple, on dira plus chaud ce qui se rapproche davantage du maximum de chaleur. Il y a donc quelque chose qui est souverainement vrai, souverainement bon, souverainement noble, et par conséquent aussi souverainement être, car, comme le fait voir Aristote dans la Métaphysique, ce qui est souverain en vérité est aussi souverain quant à l'être. D'autre part, ce qu'on dit souverainement tel, en genre quelconque, est cause de tous les cas de ce genre, comme le feu, chaud au maximum est cause de la chaleur de tout le reste, ainsi qu'il est dit au même livre. Il y a donc quelque chose qui est pour tous les êtres, cause d'être, de bonté et de toute perfection. C'est ce que nous disons Dieu.

5. Dieu est le guide intelligent de toutes choses
 Enfin, la cinquième voie remonte à Dieu par le gouvernement des choses. Nous voyons que les choses privées de connaissance comme les corps naturels agissent en vue d'une fin, ce qui nous est manifesté par ceci que toujours, ou le plus souvent, ils agissent de la même manière de façon à réaliser le meilleur : d'où il apert que ce n'est point par hasard, mais en vertu d'une tendance déterminée qu'ils parviennent à leur fin. Or, ce qui est privé de connaissance ne peut tendre à une fin que dirige par un être connaissant et intelligent, comme la flèche par le sagittaire. Il y a donc quelque être intelligent, par lequel toutes choses naturelles sont orientées vers leur fin et cet être, nous le disons Dieu.

Le débat des crucifix est maintenant ouvert (ou déjà fermé) dans plusieurs pays. Il y a quelques jours l’Italie, la Russie, la Pologne et l’Autriche ont eu ces débats. Le Québec en a aussi eu lors des discussions sur les accommodements raisonnables. Ces débats sont souvent en vue de faire enlever les crucifix des endroits publics. Je ne vais pas discuter du débat en tant que tel, mais je veux présenter ce que les chrétiens voient dans le crucifix qui représente la victoire du sacrifice de la croix de Jésus-Christ.


Pour plusieurs personnes, le crucifix représente quelque chose de négatif. « Pourquoi les catholiques sont-ils si fiers d’exhiber partout le corps d’un homme visiblement mort sur cet instrument de torture? » se demandent-ils. Ces personnes ne comprennent certainement pas ce que ce symbole signifie et j’avoue que ce n’est pas toujours évident lorsqu’on regarde cela de l’extérieur.


Je vais faire un parallèle avec le hockey. Imaginez-vous en finale de la coupe Stanley, aux dernières secondes du 7e match. Le pointage est 1 à 1 et il reste plus que 2 secondes au match. Soudain, votre équipe favorite compte un but et c’est la victoire pour votre équipe locale. Au moment même où le but a été compté, un journaliste a réussi à prendre une photo de ce but décisif. Le lendemain matin, cette photo sera dans tous les journaux et passera en boucle à la télévision. Si vous êtes un fan de hockey, la vue de ce but vous fera même peut-être revivre l’euphorie que vous avez éprouvée au moment de ce but.


Pour les catholiques et également d’autres chrétiens, la croix symbolise le point culminant de la victoire du Christ, tout comme la photo du but gagnant au hockey. C’est cette joie qui a fait que nos ancêtres ont placé ces crucifix dans leurs édifices publics, dans leurs hôpitaux, dans leurs écoles et dans leurs maisons. Pour l’avoir sous les yeux lorsqu’ils ont pris des décisions importantes pour leurs communautés, lorsqu’ils ont été malades ou confrontés à la mort, pour qu’il soit visible dans les établissements qui formeront leurs enfants, etc.


Chaque fois qu’on retire un crucifix du mur, on y retire le symbole de la victoire de l’amour sur la haine, la vertu sur le péché, la vie sur la mort, le bien sur le mal, l’espoir sur le découragement, etc. Je me demande souvent par quel principe moral cette société retire ce type de symbole de ses murs. Bien sûr, tout est fait au nom de la fameuse laïcisation, seul principe encore sacré de cette société moderne. Je me demande ce que cela peut apporter de positif au point de vue humain. Car, si je prends l’exemple de l’hôpital, le crucifix sur le mur n’est pas plus contraignant pour ma liberté que l’affiche qui nous ordonne de se laver les mains.


En tant que chrétien, je trouve tout cela très dommage. J’aurais aimé que les gens que j’ai participé à faire élire, après avoir regardé le crucifix, se rallient pour protéger la vie humaine. J’aurais aimé, si un jour je me trouve sur mon lit de mort à l’hôpital, pouvoir contempler le crucifix avant de quitter ce monde. J’aurais aimé que mon enfant découragé de ses études en classe, regarde le crucifix et retrouve du courage pour persévérer. Car, il ne faut pas se leurrer, au rythme ou le Québec et les autres pays industrialisés se déchristianise (pardon, se laïcise), tout cela ne sera bientôt plus possible.


Je termine cet article avec l’image d’un crucifix. Au moins, celui-là, ils ne pourront pas le décrocher…


Les mystères tout comme les mythes nous paraissent souvent obscurs. Cependant, ils le sont pour des raisons tout à fait différentes. Plusieurs personnes malheureusement confondre ces 2 notions.

Voici une explication simple : le mythe est obscur car il manque de clarté tandis que le mystère est obscur à cause de son excès de lumière. Le mythe est une déformation de la réalité tandis que le mystère est la réalité. Dans le christianisme, on parle donc de mystère chrétien et non de mythe car il fait référence à une réalité trop lumineuse pour être totalement comprise par l’homme.

Quelque fois, il arrive aussi que le mystère soit recouvert d’imaginaire et dérive jusqu’à devenir un mythe à cause des tentatives de l’homme de réduire sa réalité à sa propre dimension. Je connais quelqu’un qui ne croit pas en Dieu car il ne croit pas à cette image de vieillard assis sur son trône attendant notre mort pour nous juger. Cela est bien sûr un exemple du mystère bien réel de Dieu qui a été réduit en une représentation alors devenue mythique par des tentatives humaines de se représenter cette réalité. Il serait donc dommage de se priver du réel mystère de Dieu à cause qu’on ne peut croire en une représentation limité de Dieu, d’où l’importance de bien faire la différence.

Une autre tentation très répandue à notre époque, parmi plusieurs commentateurs des évangiles, est qu’ils tentent d’expliquer les éléments du texte au lieu d’en exposer tout simplement le mystère. Ce qui quelque fois réduit ou dilue le mystère au lieu d’en exposer toute la grandeur.
Le problème du mal a toujours été un des problèmes les plus perturbants même pour ceux qui ont la Foi. La vue du mal dans le monde, de l’injustice et de la détresse humaine est sans doute, la barrière la plus populaire pour les gens de croire en Dieu. Si Dieu existais, cela n’existerais pas disent plusieurs personnes. Nous avons souvent l’impression que le mal frappe à l’aveuglette sur les bons comme sur les méchants et on se demande pourquoi nous? Pourquoi maintenant? Pourquoi eux? Qu’ai-je fait ?

Le livre de Job dans la Bible est un bon exemple du questionnement de l’homme face au problème du mal. Je vous invite à le lire. On peut voir dans ce livre les interactions de Job avec Dieu, Satan, ses amis et sa femme.

Dieu ne cause pas le mal dans notre monde. Dieu nous a créé bon et ne connaissant pas le mal. Dieu nous a aussi laissé totalement libre. Il ne nous a pas créé pour que nous le servions de force mais par amour et par choix libre. Cependant, depuis que Satan a réussit à tenter Adam et Ève, cela a permis au mal d’entrer dans notre monde et de tenter d’y faire son œuvre. Avec le premier péché est aussi venue la connaissance du mal. L’homme est donc par son libre arbitre, que Dieu respecte, maintenant capable du bien comme du mal.

Dieu donc permet le mal, non pas parce que notre souffrance lui plaît, mais parce qu’il respecte la liberté de l’homme. Sachez aussi que Dieu ne permet le mal seulement s’il sait qu’il peut en tirer un plus grand bien que la souffrance encourue. Cela est souvent une réalité qui nous dépasse lorsqu’on est confronté à la souffrance. Cela est parce que nous ne pouvons percevoir l’ensemble du plan divin dans sa totalité.  La bonne nouvelle dans tout cela est que Satan a déjà été vaincu par le Christ lors de son sacrifice sur la croix. Nous avons maintenant accès au Royaume des Cieux, un royaume où le mal n’aura plus aucune place.
Le sacrement de Confession, ou Pardon, est souvent le sacrement avec lesquels les gens ont le plus de difficulté. Il n’est pas toujours évident d’aller confesser ses péchés devant une autre personne. Comptons nous chanceux, car les premiers chrétiens devaient confesser leurs péchés devant toute l’auditoire ce qui devait être beaucoup plus embêtant. Plusieurs confessions chrétiennes n’ont pas la chance d’avoir ce sacrement très important. Ils vont même jusqu’à dire qu’il est anti-biblique, ce qui n’est absolument pas le cas. Je voulais donc partager avec vous certains passages de la Bible qui nous parle de ce sacrement.

La confession est un réel sacrement qui vient de Jésus-Christ lui-même et qui est transmis à ses Apôtres sous la forme d’un souffle:
Jean 20, 21-23 : Et puis il leur dit de nouveau: "Soyez en paix! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie." Ayant dit cela, Jésus souffla vers eux et leur dit: "Recevez l'Esprit Saint. Ceux à qui vous enlèverez les péchés, ils leur seront enlevés; quand vous les maintiendrez, ils seront maintenus."

L’apôtre Jacques nous demande de se confesser devant les autres et de prier les uns pour les autres :
Jacques 5, 13 : Confessez donc vos fautes les uns devant les autres, et priez les uns pour les autres, de façon que vous receviez la guérison.

Pour ceux qui pense que seul Dieu peut pardonner les péchés, veuillez notez la forme pluriel du terme hommes à la fin de ce passage :
Mathieu 9, 4-8 : Mais Jésus a vu ce qu'ils pensent, et il leur dit: "Pourquoi faites-vous ces réflexions méchantes? Quel est le plus facile à dire: Tes péchés sont pardonnés, ou: Lève-toi et marche? Sachez donc que le Fils de l'Homme a autorité sur la terre pour pardonner les péchés." Alors Jésus dit au paralysé: "Lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi." Aussitôt l'homme se leva et rentra chez lui. En voyant cela la foule fut saisie de crainte; elle rendait gloire à Dieu pour avoir donné un tel pouvoir à des hommes.

Le livre des actes nous montre que la pratique de la confession orale existait dans l’Église primitive
Actes 19, 18 : Beaucoup de ceux qui avaient cru venaient confesser et dire en public ce qu'ils avaient fait.

La confession de ses péchés était déjà une pratique historique avant Jésus-Christ (ici devant Jean le Baptiste) :
Matthieu 3, 5-6 et Marc 1, 5 : On se mettait en marche vers lui de Jérusalem, de toute la Judée et de la vallée du Jourdain; les gens confessaient leurs péchés et se faisaient baptiser dans les eaux du Jourdain.

Le temps de l’Avent est la période idéale pour renouer avec ce sacrement si cela fait longtemps que vous n’en avez pas bénéficié. Il est très réparateur tant d’un point de vue spirituelle que psychologique et que tout ce que vous direz demeura confidentielle. De plus, si vous ne vous souvenez plus « comment faire », avertissez le prêtre et il saura vous guider.

Bon temps de l’Avent

Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est l’apologétique, c’est la défense ou la présentation d’une position théologique basé sur l’argumentation. Il y a eu un temps où je pensais que si je discutais avec une personne athée et que je trouvais les bons arguments pour le convaincre, il croirait en Dieu. Je me suis vite rendu compte que cela était faux. Je ne crois pas qu’aucune argumentation aussi bien construite soit-elle peut donner la Foi. La Foi est un don de Dieu que Lui seul peut nous donner et c’est à nous de Lui demander.

Bien que ne pouvant pas donner la Foi, l’apologétique et l’argumentation peuvent aider des personnes qui veulent ou ont déjà la Foi, mais pour lesquelles certaines barrières d’ordre intellectuelles peuvent les empêcher d’en faire pleinement l’expérience.

Quelque fois, lorsque l’on parle avec certaines personnes, ils nous partagent leurs objections à la foi et cela se produit souvent sous forme de question. Il est important de bien les écouter pour comprendre leur réelle objection et surtout à quel niveau elle se situe. Il y a plusieurs niveaux possibles comme par exemple intellectuelle, morale ou psychologique. L’apologétique ne peut intervenir presque qu’exclusivement si la barrière est d’ordre intellectuelle. Elle ne peut malheureusement presque rien si l’objection est morale ou psychologique. D’où l’importance de bien les écouter, car il est vain de discuter de grand concept de théologie si la personne ne veut pas croire à cause que cela lui obligerait à changer une habitude immorale ou si elle souffre encore de séquelle psychologique d’une expérience malheureuse passée.

Par nos contributions, nous sommes tous des témoins chacun à notre façon pour tenter d’enlever les barrières dans la routes de ceux qui veulent cheminer dans la Foi. Il ne faut cependant pas oublier que nous ne pouvons qu’enlever les obstacles, nous ne pouvons les pousser sur le chemin ni faire le chemin à leur place. Si quelqu’un lit ce blogue et a ce type de barrière intellectuelle, je vous invite à la partager via un commentaire.

Je vous laisse sur un extrait de la première lettre de Pierre : Soyez toujours prêts à défendre l'espérance qui est en vous dès que quelqu'un vous demande vos raisons. Mais faites-le toujours avec calme et respect puisque vous avez bonne conscience.