Lectures de la liturgie
Emmaüs et nous

Nous devons nous mettre dans la peau des disciples de l'Évangile d'aujourd'hui. Abattus et confus, ils font leur chemin sur la route, incapables de comprendre toutes les choses qui se sont produites.

Ils savent ce qu'ils ont vu, un prophète puissant en paroles et en actes. Ils savent ce qu'ils espéraient, qu'Il serait le libérateur d'Israël. Mais ils ne savent pas quoi penser de Sa mort violente aux mains de leurs dirigeants.

13Or, ce même jour, deux d'entre eux se rendaient à un bourg, nommé Emmaüs, distant de Jérusalem de soixante stades, 14et ils causaient entre eux de tous ces événements. 15tandis qu'ils causaient et discutaient, Jésus lui-même, s'étant approché, se mit à faire route avec eux; 16mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. 17Il leur dit : " De quoi vous entretenez-vous ainsi en marchant? " Et ils s'arrêtèrent tout tristes. 18l'un d'eux, nommé Cléophas, lui dit : " Tu es bien le seul qui, de passage à Jérusalem, ne sache pas ce qui s'y est passé ces jours-ci ! " 19Il leur dit : " Quoi? " Ils lui dirent : " Ce qui concerne Jésus de Nazareth, qui fut un prophète puissant en œuvres et en parole devant Dieu et tout le peuple; 20et comment nos grands prêtres et nos chefs l'ont livré pour être condamné à mort et l'ont crucifié. 21quant à nous, nous espérions que ce serait lui qui délivrerait Israël; mais, en plus de tout cela, on est au troisième jour depuis que cela s'est passé. 22Aussi bien, quelques femmes, des nôtres, nous ont jetés dans la stupeur : étant allées de grand matin au sépulcre, 23et n'ayant pas trouvé son corps, elles sont venues dire même qu'elles avaient vu une apparition d'anges qui disaient qu'il est vivant. 24Quelques-uns de nos compagnons s'en sont allés au sépulcre et ont bien trouvé (toutes choses) comme les femmes avaient dit : mais lui, ils ne l'ont point vu. " 
La Glose
Après que les anges ont fait connaître aux saintes femmes la résurrection de Jésus-Christ, le Sauveur apparaît lui-même à ses disciples, pour leur apprendre qu'il est ressuscité: «Or, ce jour-là même deux d'entre s'en allaient à un village nommé Emmaüs».

Lectures de la liturgie
Sa miséricorde demeure

Nous sommes les enfants de la résurrection de Jésus d'entre les morts. Grâce à ce signe merveilleux de Sa grande miséricorde, le Père de Jésus nous a donné une nouvelle naissance, comme on le dit dans l'Épître d'aujourd'hui.

La première lecture d'aujourd'hui dépeint la « vie de famille » de nos premiers ancêtres dans la maison de Dieu (voir 1 Pierre 4, 17). Nous voyons ce que nous faisons toujours : se consacrer à l'enseignement des Apôtres, réunis au quotidien pour prier et célébrer « la fraction du pain ».

19Le soir de ce même jour, le premier de la semaine, les portes du lieu où se trouvaient les disciples étant fermées, parce qu'ils craignaient les Juifs, Jésus vint, et se présentant au milieu d'eux, il leur dit: "Paix avec vous!" 20Ayant ainsi parlé, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. 21Il leur dit une seconde fois: "Paix avec vous !" Comme mon Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie." 22Après ces paroles, il souffla sur eux et leur dit: "Recevez l'Esprit-Saint." 23"Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis; et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus." 24Mais Thomas, l'un des douze, celui qu'on appelle Didyme, n'était pas avec eux lorsque Jésus vint. 25Les autres disciples lui dirent donc: "Nous avons vu le Seigneur." Mais il leur dit: "Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt à la place des clous et ma main dans son côté, je ne croirai point." 
Saint Jean Chrysostome
En apprenant de la bouche de Marie-Madeleine la nouvelle de la résurrection, les disciples devaient ou refuser d'y croire, ou en y ajoutant foi, s'attrister de ce que le Seigneur ne les avait pas jugés dignes de le voir eux-mêmes ressuscité. Jésus ne les laisse pas une seule journée dans ces pensées, et comme la nouvelle qu'ils avaient apprise qu'il était ressuscité, partageait leur esprit entre le désir de le voir et la crainte, lorsque le soir fut venu, il se présenta au milieu d'eux: «Sur le soir du même jour, qui était le premier de la semaine, les portes du lieu où les disciples se trouvaient rassemblés, étant fermées», etc.

Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin, alors qu'il fait encore sombre. Elle voit que la pierre a été enlevée du tombeau.
Elle court donc trouver Simon-Pierre et l'autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l'a mis. »
Pierre partit donc avec l'autre disciple pour se rendre au tombeau.
Ils couraient tous les deux ensemble, mais l'autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau.
En se penchant, il voit que le linceul est resté là ; cependant il n'entre pas.
Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau, et il regarde le linceul resté là, et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais roulé à part à sa place.
C'est alors qu'entra l'autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut.
Jusque-là, en effet, les disciples n'avaient pas vu que, d'après l'Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d'entre les morts. (Jn 20, 1-9)
Il vit et il crut

Jésus n’est visible nulle part. Pourtant, l'Évangile d'aujourd'hui nous dit que Pierre et Jean « virent et crurent ».

Qu'ont-ils vu ? Des linceuls gisant sur le sol d'un tombeau vide. Peut-être que cela les a convaincus qu'Il n'avait pas été transporté ailleurs par des pilleurs de tombes, qui volent généralement les draps funéraires coûteux et laissent les cadavres derrière.

La Liturgie des Heures, aussi connu sous les vocables bréviaire, les heures canoniques et l'Office divin, est la prière officielle de l'Église. Elle est composée principalement des 150 psaumes et d'un certain nombre de cantiques tirés de la Bible que l'on récite selon un horaire déterminé, plusieurs fois par jour. On ajoute aussi des antiennes, des lectures et des hymnes et le tout constitue la Liturgie des Heures. Dans ce texte, nous utiliserons le terme «Office» pour parler de la Liturgie des Heures, puisque la Liturgie des Heures n'est qu'une forme de l'Office.

L'Office tire son origine de la pratique juive de réciter les psaumes plusieurs fois par jour à des heures déterminées et remonte à la liturgie du Temple. Les psaumes ont toujours été au cœur de la prière chrétienne et on peut prétendre que ce sont les prières les plus authentiques que nous avons, puisqu'elles sont divinement inspirées.

L'Office chrétien a été mis au point par des communautés monastiques au quatrième siècle. La forme que nous connaissons est le fruit d'un processus évolutif qui s'est déroulé sur de nombreux siècles. Au moyen âge, dans les cathédrales et les monastères, on avait recours à plusieurs livres pour réciter l'Office: le psautier, le lectionnaire, l'hymnaire, l'antiphonaire, etc. Cette complexité a conduit à la création du bréviaire, qui est une compilation à l'intérieur d'un seul livre des textes nécessaires pour prier l'Office. Le cœur du bréviaire est le psautier, qui se trouve généralement au milieu du livre. Le psautier est divisé en plusieurs jours et chaque jour est divisé en plusieurs heures ou offices, dont les principales sont les Laudes et les Vêpres.

Les prêtres et les religieux sont tenus de prier l'Office. Lorsqu'ils accomplissent ce devoir, leur prière a une valeur liturgique particulière, selon le concile Vatican II:
Lorsque cet admirable cantique de louange est accompli selon la règle par les prêtres ou par d’autres, délégués à cela par l’institution de l’Église, ou par les fidèles priant avec le prêtre selon la forme approuvée, alors c’est vraiment la voix de l’Épouse elle-même qui s’adresse à l’Époux ; et mieux encore, c’est la prière du Christ que celui-ci, uni à son Corps, présente au Père. (Sacrosanctum Concilium, 84).
Les fidèles laïcs sont encouragés à prier l'Office (ibid., 100). Ce faisant, ils s'unissent à la prière de l'Église. L'Office est en effet la prière de toute l'Église, tant des clercs que des laïcs. Voici ce qu'écrit le bienheureux Paul VI:
L'Office, puisqu'il est la prière de tout le peuple de Dieu, a été conçu est disposé de façon à ce que non seulement les clercs, mais aussi les religieux et, mieux encore, les laïcs, puissent y participer. On a tenu compte de la diversité d'ordre et de degré des hommes et de leurs particularités en offrant diverses formes de célébration pour l'accomoder à une variété de groupes qui se servent de la Liturgie des Heures, selon leur condition et leur vocation. (constitution apostolique Laudis Canticum, ma traduction)
Au moyen âge, l'Office était récité par quiconque pouvait lire et avait les moyens de se procurer un bréviaire ou un livre d'heures, comme on appelait les éditions faites spécialement pour les laïcs. Pour ceux qui ne savaient pas lire, le chapelet a été conçu comme une sorte de substitution à l'Office divin. Remarquez que le chapelet comporte 150 ave Maria (si on exclut les Mystères Lumineux de Jean-Paul II) qui correspondent aux 150 psaumes du psautier. Comme la plupart des laïcs étaient analphabètes, on les exhortait à réciter le chapelet. À une certaine époque, avec la montée du cléricalisme, on a commencé à décourager même les laïcs qui savaient lire de prier l'Office. Le concile Vatican II a apporté une réforme très attendue en cette matière, rendant l'Office plus accessible et le redonnant à l'Église entière plutôt que concentrer ce trésor entre les mains des clercs seulement. Malheureusement, même aujourd'hui où pratiquement tout le monde sait lire, l'Office divin demeure méconnu par bon nombre de fidèles laïcs.

Quelle que soit la valeur des dévotions privées comme le chapelet, il n'y a qu'une seule prière publique et officielle de l'Église. L’Office divin, écrit le Concile Vatican II, en tant que prière publique de l’Église, est la source de la piété et l’aliment de la prière personnelle (ibid., par. 90). L'Office a une valeur incomparable du point de vue spirituel et n'importe quel chrétien profiterait de l'intégrer dans sa prière personnelle. Si on ne peut pas le prier au complet, on est encouragé de prier les Laudes et les Vêpres qui sont les heures les plus importantes, ou n'importe quelle autre partie selon sa disponibilité. L'Office procure une stabilité et une régularité qui permet au chrétien d'avoir une vie de prière complète, en harmonie avec le calendrier liturgique. En 2011, le pape émérite Benoit XVI a fait une série de catéchèses sur la prière des psaumes, qu'il a terminée en disant ce qui suit:
Je voudrais renouveler mon appel à chacun de prier les psaumes, de devenir coutumiers de l'usage de la Liturgie des Heures, les Laudes, les Vêpres, et les Complies. Notre relation avec Dieu ne peut qu'être enrichie par notre cheminement avec Lui jour après jour.
La plupart des chrétiens ont déjà lutté avec la prière. Tout le monde sait qu'il est difficile d'avoir une vie de prière régulière. Et pourtant c'est l'activité la plus importante du chrétien. Si vous êtes conscient de l'importance de prier mais vous n'arrivez pas à être fidèle dans la prière à tous les jours, une excellente solution est de vous mettre à prier une partie de l'Office.

L'Office a connu plusieurs formes au cours de son histoire et plusieurs offices continuent de coexister aujourd'hui. Certaines communautés monastiques ont leur propre office, tel que l'office bénédictin, et certains rites ont leur propre office, tel que l'office byzantin. À l'intérieur du rite romain, il existe actuellement deux formes: la Liturgie des Heures et le bréviaire romain.

La Liturgie des Heures est la forme la plus courante et sans doute la mieux adaptée aux laïcs. Elle est plus brève, plus simple et disponible en français. Le bréviaire romain est la forme de l'Office qui était en vigueur avant le concile Vatican II, mais qui continue de coexister avec la Liturgie des Heures grâce au motu proprio Summorum Pontificum de 2007. On le trouve surtout en latin, mais il existe des traductions non officielles.

Personnellement, j'emploie l'une ou l'autre forme selon mon humeur. Le plus souvent, je prie la Liturgie des Heures parce qu'elle est mieux adaptée à mon rythme de vie de père de famille. Si je me force un peu, j'arrive à prier tous les offices de la journée, ce qui serait plus difficile avec le bréviaire romain. Aussi, je profite beaucoup des lectures patristiques qui sont plus variées, mieux choisies et plus complètes dans la Liturgie des Heures que celles du bréviaire romain. Cela dit, le bréviaire romain a ses propres avantages, dont celui d'être plus en continuité avec la tradition en ce qui concerne la forme des offices.

Dans le prochain article de cette série, je passerai en revue les différentes éditions de la Liturgie des Heures et du bréviaire romain pour ceux qui pourraient s'intéresser à prier l'Office.
1Le premier jour de la semaine, Marie-Madeleine se rendit au sépulcre, dès le matin, avant que les ténèbres fussent dissipées, et elle vit la pierre enlevée du sépulcre. 2Elle courut donc, et vint trouver Simon-Pierre et l'autre disciple que Jésus aimait, et leur dit: 'Ils ont enlevé du sépulcre le Seigneur, et nous ne savons où ils l'ont mis." 3Pierre sortit avec l'autre disciple, et ils allèrent au sépulcre. 4Ils couraient tous deux ensemble, mais l'autre disciple courut plus vite que Pierre, et arriva au sépulcre. 5Et, s'étant penché, il vit les linceuls posés à terre; mais il n'entra pas. 6Simon-Pierre qui le suivait, arriva à son tour et entra dans le sépulcre. 7Il vit les linges posés à terre, et le suaire qui couvrait la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé dans un autre endroit. 8Alors, l'autre disciple qui était arrivé le premier au sépulcre, entra aussi; et il vit, et il crut. 9Car ils ne comprenaient pas encore l'Écriture, d'après laquelle il devait ressusciter d'entre les morts. 
Saint Jean Chrysostome
Le sabbat ou la loi commandait àchacun de rester en repos, étant passé, Madeleine ne put résister plus longtemps au désir qui la pressait; elle vint donc à la première aurore pour trouver quelque, consolation en voyant le lieu où Jésus avait été enseveli: «Le jour d'après le sabbat», etc.

Lectures de la liturgie
Tout est accompli

« Tout cela est arrivé afin que fussent accomplies les Écritures prophétiques», dit Jésus dans l'Évangile d'aujourd'hui (voir Matthieu 26, 56).

En effet, nous avons atteint le point culminant de l'année liturgique, le plus haut sommet de l'histoire du salut, où tout ce qui a été prévu et promis doit être accompli.

14Alors l'un des Douze, appelé Judas Iscariote, alla trouver les grands prêtres, 15et dit : " Que voulez-vous me donner, et je vous le livrerai? " Et ils lui fixèrent trente pièces d'argent. 16Depuis ce moment, il cherchait une occasion favorable pour livrer Jésus. 
La Glose
Après nous avoir fait connaître quelle fut l'occasion de la trahison de Judas, l'Évangéliste en vient au fait même de cette trahison: «Alors l'un des douze s'en alla».
Saint Jean Chrysostome
C'est-à-dire lorsqu'il eut entendu que cet Évangile serait prêché en tout lieu, il fut saisi de crainte; car les paroles du Sauveur étaient pleines d'une puissance ineffable.

Saint Augustin se convertit
en lisant la Bible
Nous avons vu dans le précédant article que le protestantisme comporte de sérieux problèmes qui entrent en conflit avec le christianisme orthodoxe, en particulier le culte de la Bible, qui nie l'une des réalités de l'Incarnation du Christ comme une personne humaine et non comme un livre.

Malgré les problèmes du protestantisme, nous pouvons constater que de nombreux protestants font de leur mieux pour suivre le Christ, ayant vécu ce que l'on pourrait appeler une conversion. Cela n'a rien d'étonnant, car les Saintes Écritures sont tellement profitables pour le chrétien qu'elles sont capables de l'éclairer même lorsqu'elles ne sont pas nécessairement comprises correctement. Rappelez-vous que c'est en lisant la Bible que Saint Augustin s'est converti.

Lectures de la liturgie
À la tombe de Lazare

Comme nous approchons de la fin du Carême, l'Évangile d'aujourd'hui a clairement en vue la passion et la mort de Jésus.

C'est pourquoi Jean nous donne un détail à propos de Marie, la sœur de Lazare : c’est elle qui a oint du Seigneur pour l'enterrement (Jean 12,3.7). Ses disciples le mettent en garde de ne pas retourner en Judée; Thomas prédit même qu'il va « mourir avec Lui " s’ils y retournent.


1Il y avait un malade, Lazare, de Béthanie, village de Marie et de Marthe, sa sœur. 2Marie est celle qui oignit de parfum le Seigneur, et lui essuya les pieds avec ses cheveux; et c'était son frère Lazare qui était malade. 3Les sœurs envoyèrent dire à Jésus: "Seigneur, celui que vous aimez est malade." 4Ce qu'ayant entendu, Jésus dit: "Cette maladie ne va pas à la mort, mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle." 5Or, Jésus aimait Marthe, et sa sœur Marie, et Lazare. 
Bède le Vénérable
L'Evangéliste venait de dire que le Seigneur était allé au delà du Jourdain, et que c'est alors que Lazare tomba malade : « Or, il y avait un homme malade, nommé Lazare, de Béthanie. » De là vient que dans quelques exemplaires la conjonction copulative se trouve placée en tête de ce récit, de manière à le rattacher à ce qui précède. Le mot Lazare signifie qui a été secouru ; car de tous les morts que Jésus a ressuscites, Lazare est celui qui a reçu le secours le plus signale, puisque non-seulement Il était mort, mais dans le tombeau depuis quatre jours, lorsqu'il fut ressuscité.
Saint Augustin
La résurrection de Lazare est un des plus éclatants miracles qu’ait opéré Noire-Seigneur. Mais si nous considérons l'auteur de ce miracle, notre joie doit être plus grande que notre étonnement. Celui qui a ressuscité un homme, est celui-là même qui a créé l'homme ; car, créer l'homme est un acte, de puissance plus grande que de le ressusciter. Or, Lazare était malade à Béthanie, bourg où demeuraient Marthe et Marie, sa sœur, selon la remarque de l'Evangéliste. Ce bourg était proche de Jérusalem.