Si vous êtes un catholique, ou si vous voulez vraiment savoir ce qu’enseigne la religion catholique, il y a deux livres qui sont des incontournables : La Bible et le Catéchisme de l’Église Catholique.

Je ne vais pas présenter la Bible dans cet article, car vous pourrez trouver plusieurs articles sur la Bible sur ce blogue. Je veux plutôt vous présenter le Catéchisme, qui est souvent un document moins bien connu. Je vais traiter de sa version la plus récente, qui est à mon avis plus agréable à lire qu’une suite de questions et de réponses comme plusieurs des Catéchismes traditionnels.

Historique et but du Catéchisme
Sa conception a débuté en 1986, par une commission de douze cardinaux et évêques, présidés par le cardinal Ratzinger (aujourd’hui pape Benoît XVI), avec l’assistance d’un comité de rédaction de sept évêques résidents. Le catéchisme mentionne explicitement que son but est « de présenter un exposé organique et synthétique des contenus essentiels et fondamentaux de la doctrine catholique tant sur la foi que sur la morale, à la lumière du Concile Vatican II et de l’ensemble de la Tradition de l’Église ». Pour enrichir ses propos, il fait aussi référence à différents documents comme des écrits bibliques, patristiques, liturgiques, magistériels ou hagiographiques. Voici donc un petit aperçu des divisions de son contenu :

La profession de la foi
La première partie intitulée « la profession de la foi » comporte deux sections. La première section « je crois – nous croyons » démontre que l’homme est capable de Dieu, que Dieu vient à sa rencontre et cette rencontre suscite une réponse de l’homme par la foi. La deuxième section « la profession de la foi chrétienne » approfondit le symbole de la foi et elle est divisée en trois chapitres, selon chacune des personnes de la Trinité : le Père, le Fils et le Saint-Esprit.

La célébration du mystère chrétien
La deuxième partie intitulée « la célébration du mystère chrétien » comporte deux sections. La première section « l’économie sacramentelle », présente le mystère pascal dans le temps de l’Église et élabore par la suite sur la célébration de ce mystère pascal. La deuxième section « les sept sacrements de l’Église » passe en revue les sept sacrements qui sont regroupés sous trois thèmes : les sacrements de l’initiation chrétienne (Baptême, Confirmation et Eucharistie), les sacrements de guérisons (Réconciliation et Onction des malades) et les sacrements du service de la communion (Ordre et Mariage). Elle contient aussi un chapitre sur les sacramentaux et les funérailles chrétiennes.

La vie dans le Christ
La troisième partie intitulée « la vie dans le Christ » comporte deux sections. La première section « la vocation de l’homme : la vie dans l’Esprit », traite de la dignité de la personne humaine, de sa vie en communauté et du salut offert par Dieu. La deuxième section « les dix commandements » passe en revue les dix commandements, qui sont regroupés en ceux qui sont en relation avec l’amour de dieu (du premier au troisième commandement) et ceux axés sur l’amour du prochain (du quatrième au dixième commandement).

La prière chrétienne
La quatrième partie intitulée « la prière chrétienne » comporte aussi deux sections. La première section « la prière dans la vie chrétienne » traite de la révélation et de l’appel universel à la prière, de la tradition de la prière et de la vie de prière. La deuxième section « la prière du Seigneur : le Notre Père !» est entièrement dédiée à approfondir la prière du Notre Père.

J’espère que cette petite présentation vous donnera le gout de lire ce livre. Une autre bonne nouvelle est que vous pouvez le lire en ligne gratuitement sur le site du Vatican à l’adresse suivante : http://www.vatican.va/archive/FRA0013/_INDEX.HTM

Si le Catéchisme vous intimide un peu par sa taille (il fait quand même plus de 700 pages imprimées), vous pouvez lire le Compendium du Catéchisme de l’Église Catholique qui est une version résumée du catéchisme à cette adresse : http://www.vatican.va/archive/compendium_ccc/documents/archive_2005_compendium-ccc_fr.html


34 000 000 000 000 de watt, c’est ce qu’il a fallu pour créer l’image du Saint-Suaire selon les récentes recherches de l’ENEA (l'Agence Nationale pour les Nouvelles Technologies, l'Energie et le développement économique durable). Peut-on maintenant croire qu’un faussaire médiéval avait la technologie nécessaire pour faire cela ?
Le rapport note : « La double image (avant et arrière) d'un homme flagellé et crucifié, à peine visible sur la toile de lin du Suaire de Turin a de nombreuses caractéristiques physiques et chimiques qui le rendent si particulier qu’il est actuellement impossible d'obtenir en laboratoire une coloration qui lui soit identique dans toutes ses composantes, ainsi qu’il en a été fait état dans de nombreux articles listés dans les références. Cette incapacité à reproduire (et donc à falsifier) l'image du Suaire empêche de formuler une hypothèse fiable sur le mécanisme de formation de l'impression. En fait, aujourd'hui, la science n'est pas encore en mesure d'expliquer comment l'image du corps s’est formée sur le Saint Suaire. »
"La première façon est confirmée par le fait qu'il ya une relation précise entre l'intensité (la nuance) de l'image et la distance entre le corps et le tissu. En outre, l'image est également présente dans les zones du corps qui ne sont pas en contact avec le tissu, comme, par exemple, immédiatement au-dessus et en dessous des mains, et autour de la pointe du nez. Le deuxième mode est moins probable, car on constate l’absence de déformations géométriques typiques d'un corps tridimensionnel reporté sur un drap à deux dimensions ne sont pas constatables. Par ailleurs, il n’y a pas d'empreinte des flancs du corps. Par conséquent, nous pouvons déduire que l'image ne s’est pas formée au contact du linge avec le corps. "
Je vous invite à lire l’article complet sur le site de BelgiCatho : http://belgicatho.hautetfort.com/archive/2011/12/15/le-saint-suaire-de-turin-n-est-pas-un-faux.html

Si vous pouvez lire l’italien (ou si vous utilisez un traducteur), voici le rapport d’expérience de l’ENEA :
http://opac.bologna.enea.it:8991/RT/2011/2011_14_ENEA.pdf

Voici plusieurs autres arguments en faveur de l’authenticité du Saint-Suaire et qui réfuteraient encore une fois la théorie du faussaire médiéval. Qu’est-ce qui peut générer 34 000 000 000 000 de watt? L'éclat de la résurrection du Seigneur? Encore une fois, une nouvelle religieuse positive ignorée par nos médias qui aurait pu prouver leur bonne foi en matière de religion...

Le site DonnerSens.org a publié récemment une vidéo bien originale sur l’histoire de Noël, racontée par des enfants de 2 à 10 ans.



Malgré le fait que la fête de Noël devient de moins en moins une fête à connotation religieuse, la tradition de décorer un arbre de Noël est toujours très populaire, même chez les non-croyants. Certains groupes chrétiens, à tendances fondamentalistes, prétendent que la Bible interdit de décorer les arbres de Noël. Ces derniers citent souvent un extrait du prophète Jérémie dans l’Ancien Testament. Voici l’extrait en question :

Oui, les coutumes des peuples ne sont que vanité; ce n'est que du bois coupé dans une forêt, travaillé par le sculpteur, ciseau en main, puis enjolivé d'argent et d'or. Avec des clous, à coups de marteau, on le fixe, pour qu'il ne bouge pas. (Jérémie 10, 2-4 : Bible de Jérusalem)

Il faut avouer que lu en pleine période de Noël en regardant notre sapin de Noël dans le salon, cet extrait a vraiment l’air de condamner cette pratique. Est-ce vraiment ce que ce texte condamne? Tentons d’examiner le contexte de ce passage pour voir si cela est vraiment le cas.

Premièrement, ce texte a été écrit plusieurs siècles avant la venue de Jésus-Christ et le début de la tradition de fêter la naissance du Christ. Il n’est donc certainement donc pas question d’arbre de Noël proprement dit. Cependant, cela pourrait-il condamner la décoration d’arbre de façon générale?

Lorsqu’on lit le chapitre 10 du livre de Jérémie au complet, il est facile de se rendre compte que ce n’est pas la décoration d’un arbre qui est condamné, mais la fabrication et l’adoration des idoles. Le verset 14 est explicite en ce sens. Pour vous placer plus en contexte, je vous invite à lire le chapitre 10 en entier au bas de cet article.

À moins que vous n’ayez l’intention d’adorer ou de rendre un culte à votre sapin, vous n’avez rien à craindre de cet oracle du prophète Jérémie.

Joyeux Noël à tous!


Jérémie 10, 1-16 : Bible de Jérusalem
1 Écoutez la parole que Yahvé vous adresse, maison d'Israël!
2 Ainsi parle Yahvé N'apprenez pas la voie des nations, ne soyez pas terrifiés par les signes du ciel, même si les nations en éprouvent de la terreur.
3 Oui, les coutumes des peuples ne sont que vanité; ce n'est que du bois coupé dans une forêt, travaillé par le sculpteur, ciseau en main,
4 puis enjolivé d'argent et d'or. Avec des clous, à coups de marteau, on le fixe, pour qu'il ne bouge pas.
5 Comme un épouvantail dans un champ de concombres, ils ne parlent pas; il faut les porter, car ils ne marchent pas! N'en ayez pas peur : ils ne peuvent faire de mal, et de bien, pas davantage.
6 Nul n'est comme toi, Yahvé, tu es grand, ton Nom est grand dans sa puissance.
7 Qui ne te craindrait, roi des nations? C'est bien cela qui te convient! Car parmi tous les sages des nations et dans tous leurs royaumes, nul n'est comme toi.
8 Tous tant qu'ils sont, ils sont bêtes, stupides l'instruction que donnent les Vanités, c'est du bois!
9 c'est de l'argent en feuilles, importé de Tarsis, c'est de l'or d'Ophir, une œuvre de sculpteur ou d'orfèvre; on les revêt de pourpre violette et écarlate, ce sont tous œuvre d'artisan.
10 Mais Yahvé est le Dieu véritable, il est le Dieu vivant et le Roi éternel. Quand il s'irrite, la terre tremble, les nations ne peuvent soutenir sa colère.
11 Voici ce que vous direz d'eux : "Les dieux qui n'ont pas fait le ciel et la terre seront exterminés de la terre et de dessous le ciel. "
12 Il a fait la terre par sa puissance, établi le monde par sa sagesse et par son intelligence étendu les cieux.
13 Quand il donne de la voix, c'est un mugissement d'eaux dans le ciel; il fait monter les nuages du bout de la terre, il produit les éclairs pour l'averse et tire le vent de ses réservoirs.
14 Alors tout homme se tient stupide, sans comprendre, chaque orfèvre rougit de ses idoles; ce qu'il a coulé n'est que mensonge, en elles, pas de souffle!
15 Elles sont vanité, œuvre ridicule; au temps de leur châtiment, elles disparaîtront.
16 La Part de Jacob n'est pas comme elles, car il a façonné l'univers et Israël est la tribu de son héritage. Son nom est Yahvé Sabaot. 



Pour mieux comprendre la relation entre foi et raison, je vous propose d’explorer les différentes possibilités logiques de leur relation. Comme toutes relations entre deux classes d’objets, il y a cinq cas possibles. Examinons ensemble ces possibilités.

1 - La foi est identique à la raison
Je ne crois pas qu’aucun théologien sérieux n’oserait tenir un tel discours. Bien qu’elle soit une possibilité logique, il y a une différence tellement évidente dans la manière de connaître de la foi et de la raison qui rend cette position impossible à défendre.

2 – Le dualisme foi et raison
Selon cette option, la foi et la raison seraient deux réalités ne possédant aucun élément commun. Cette position dualiste peut être valable seulement si l’on considère la raison comme étant la seule véritable façon de connaître le réel de façon objective et rationnelle et la foi comme quelque chose de complètement subjectif et irrationnel.

Cela pourrait être le cas pour certaines religions ésotériques orientales, mais cette position n’est pas compatible avec le christianisme. C’est cependant une erreur très répandue à notre époque moderne où règne le relativisme et où la foi est davantage perçue comme quelque chose d’uniquement sentimental.

3 – Le rationalisme
Le rationalisme est une position qui affirme que tout ce que l’on peut connaître par la foi peut aussi être compris, découvert et prouvé par la raison. Il peut se présenter sous deux formes :

  • Le rationalisme chrétien : le rationalisme chrétien prétend qu’il peut prouver tout le contenu de la révélation divine à l’aide de la raison. Il y a très peu de chrétiens dans l’histoire qui ont tenu un tel discours. Certains s’en sont cependant plus approchés que d'autres, comme par exemple Saint Anselme de Cantorbéry.
  • Le rationalisme moderne : Une autre forme de rationalisme plus moderne se caractérise par une volonté de vouloir réinterpréter le contenu de la révélation chrétienne pour l’adapter à sa propre philosophie. On peut retrouver cette position chez le philosophe Hegel ainsi que chez de nombreux exégètes modernistes.

Le rationalisme n’est pas une position compatible avec la foi chrétienne et a été condamné par l’Église.

4 - Le fidéisme
Le fidéisme affirme le contraire du rationalisme : tout ce que l’on peut connaître par la raison peut aussi être compris, découvert et prouvé par la foi. Par exemple, Pascal, avec son argumentation qui disait que la confiance en la raison demande en premier lieu la foi en un Dieu intelligent qui a placé en nous cette raison, peut se rapprocher de cette position. Ben que son argument soit défendable, celui-ci n’entraîne pas nécessairement un fidéisme pratique, qui refuse de prouver les doctrines de la foi avec l’aide de la raison. On ne pourrait donc pas dire que Pascal était fidéiste, comme le prouvent ses Pensées qui proposaient aussi plusieurs preuves rationnelles pour appuyer le contenu de la foi.

Le fidéisme n’est pas une position compatible avec la foi chrétienne et a été condamné par l’Église.

5- Le chevauchement partiel de la foi et de la raison
Le chevauchement partiel de la foi et de la raison affirme qu’il y a une partie de la connaissance que nous avons par la foi qui peut aussi être connue par la raison. Cependant, elles ont aussi tous deux des champs de connaissance qui leur sont propres. Le chevauchement partiel nous présente donc trois catégories de vérités :
A) Les vérités connues seulement grâce à la foi
B) Les vérités connues par la foi et la raison
C) Les vérités connues seulement grâce à la raison

La majorité des chrétiens voient cette option comme étant la plus réaliste. Cependant, tous ne s’accordent pas sur les éléments qui font parties des trois catégories. Voici quelques exemples qui sont généralement classés parmi chacune des catégories

A) Les vérités connues seulement grâce à la foi :
La Trinité et la Rédemption du Christ sur la croix
B) Les vérités connues par la foi et la raison :
L’existence de Dieu et l’immortalité de l’âme
C) Les vérités connues seulement grâce à la raison :
La chimie et les mathématiques

Il est important de garder en tête que même si je parle ici de catégorie de vérité, il n’y a en réalité qu’une seule et même vérité. Leur catégorisation n’est donc que dans le mode de connaissance et non sur le contenu lui-même. Les vérités connues par la foi ne peuvent pas contredire les vérités connues par la raison.

Quel est donc le défi de l’apologétique ?
Étant donné le chevauchement partiel des réalités de la foi et de la raison, la tâche de l’apologétique (qui tente de prouver la foi par la raison) sera de prouver avec l’aide de la raison les propositions de la catégorie B (connus par la foi et la raison) et aussi tenter de répondre aux objections concernant la catégorie A (connus seulement grâce à la foi) afin de démontrer qu’elles ne sont pas irrationnelles tout en sachant qu’on ne peut pas entièrement les prouver uniquement à l’aide de la raison. Par exemple, on ne peut pas prouver la Trinité uniquement avec l’aide de la raison. Cependant, on peut démontrer que cela ne brime pas les lois de la logique.

Le Vatican, qui avait déjà une chaîne Youtube depuis janvier 2009, offre depuis le 7 décembre du contenu en français. Les nouvelles vidéos en français seront produites en collaboration avec la chaîne de télévision catholique KTO.

Voici un lien vers la chaîne francophone du Vatican :
http://www.youtube.com/vaticanfr?gl=GB&hl=en-GB
Empêcher les jeunes de dire certains mots à connotation religieuse comme Noël dans une école primaire, voilà ce qu’est devenue notre liberté d’expression au Québec. Il faut vraiment être endormi pour ne pas voir le double standard perfide qui règne dans notre société. Voici le reportage télé qui a passé il y a quelques jours.



Lorsqu’on partage notre foi et qu’on utilise des termes un peu plus techniques ou plus philosophiques, quelqu’un peut nous faire la réflexion suivante : « Toutes ces définitions théologiques sont sans importance, l’important c’est d’aimer Dieu ». Cette personne n’a pas tort. Cependant, il serait utile de lui poser quelques questions supplémentaires pour savoir ce qu’elle veut réellement dire par là, car cela peut aussi cacher autre chose de problématique. Examinons cela plus en détail.

L’objet de la foi
L’objet de la foi est la Parole de Dieu, ce que Dieu nous a révélé. On pourrait dire le Logos de Dieu, qui est lui-même Dieu. Le contenu de cette foi est exprimé en propositions, une chose indispensable pour notre intellect qui fonctionne de façon discursive. Cette révélation se retrouve dans la Bible, dans les credos ou les enseignements de l’Église. Ces propositions, aussi bien construites et vraies qu’elles puissent être, ne sont pas l’objet de notre foi, car l’objet réel de notre foi est Dieu. Vous voyez donc que de ce point de vue, notre interlocuteur n’a pas tort.

Les propositions de la foi
Maintenant, bien que l’objet de la foi ne soit pas un ensemble de propositions, celles-ci sont nécessaires afin de structurer notre intelligence pour une meilleure connaissance de Dieu, qui lui est l’objet de notre foi. L’amour cherche à connaître celui qu’il aime. Si Dieu nous a créés avec une intelligence et des sentiments, c’est parce qu’il désire que nous puissions utiliser les deux pour l’aimer. Nous ne pouvons pas aimer quelqu’un qu’on ne connait pas.

Le problème de la foi sans propositions
Si notre interlocuteur voulait signifier par son intervention que Dieu est l’objet réel de notre foi, il n’y a pas de problème. Cependant, cela peut aussi vouloir exprimer une autre chose plus problématique. Il pourrait vouloir dire que ces propositions sont inutiles ou même nocives pour notre vie spirituelle. Cela entraîne deux problèmes majeurs. Premièrement, sans un discours sur Dieu, on ne peut plus communiquer efficacement ce que l’on entend par Dieu et sur le contenu de sa révélation. Pire encore, cela peut conduire à une construction personnelle et fantaisiste d’un Dieu que l’on moule à ses propres désirs et que l’on assoit sur ces genoux comme une marionnette de ventriloque. Cela n’est pas la foi, ce n’est que de l’auto- tromperie. Vous voyez donc que dans ce sens, cette affirmation de départ peut avoir un sous-entendu néfaste.

Récapitulons
Pour récapituler avec le mystère de la Trinité, le paragraphe suivant est une partie de ce que vous devez connaître avec votre intelligence :
Nous ne confessons pas trois dieux, mais un seul Dieu en trois hypostases : la Trinité consubstantielle. Les personnes divines ne se partagent pas l’unique divinité, mais chacune d’elles est Dieu tout entier : Le Père est cela même qu’est le Fils, le Fils cela même qu’est le Père, le Père et le Fils cela même qu’est le Saint-Esprit, c’est-à-dire un seul Dieu par nature. Chacune des trois personnes est cette réalité, c’est-à-dire la substance, l’essence ou la nature divine.
Les trois Personnes de la Trinité, c’est ce que vous devez aimer de tout votre cœur.

Étant donné l’effervescence des téléphones intelligents et des tablettes numériques, j’ai décidé d’ajouter à ce blogue une version « mobile » qui est plus légère à télécharger et qui est aussi plus agréable à utilisé pour ces appareils. Voici un aperçu de ce site dans ce format :



Voici une belle entrevue du Père Thomas Rosica avec Mgr Gérald Cyprien Lacroix qui nous donne les grandes lignes de son cheminement, de sa vision et de son espoir devant les défis de l’Église du Québec pour les prochaines années.


Avec la mondialisation, nous sommes de plus en plus en contact avec des gens de culture et de croyance différentes. Il ne fait donc aucun doute que la tolérance religieuse est une valeur importante dans nos sociétés modernes. Malheureusement, avec la promotion de la tolérance religieuse, pourtant nécessaire à de telles sociétés, trois grandes tentations peuvent se présenter à nous.

L’athéisme : Toutes les religions sont fausses
Pour l’athée, toutes les religions sont fausses, car Dieu n’existe pas. Elles ne sont que des illusions inventées par les hommes pour se consoler des maladies, de la mort, de situations injustes, etc. Les religions seraient donc une promesse illusoire d’un monde meilleur après la mort ou après une quelconque intervention divine. Les trois philosophes qui ont beaucoup marqué la pensée moderne en ce sens sont sans doute Marx, Nietzsche et Freud. L’athéisme prétend pouvoir régler les problèmes de la société pluraliste en convainquant tous les croyants d’abandonner leur croyance.

Le relativisme : Toutes les religions se valent
Pour le relativiste, toutes les religions se valent. Elles sont l’expression légitime d’un besoin religieux ancré au plus profond de l’homme. De ce point de vue, les religions sont valables, dans le sens où elles expriment toutes des réalités mystérieuses qui dépassent l’homme, mais aucune des religions ne pourrait prétendre détenir la vérité. On pourrait placer Voltaire, Kant et Gandhi dans cette catégorie. Le relativisme prétend régler les problèmes de la société pluralisme en acceptant toutes les religions pourvu que celles-ci n’aient pas la prétention d’avoir la vérité.

Le syncrétisme : La vérité se trouve dans la synthèse
Le syncrétisme s’efforce de faire une synthèse de toutes les religions. La synthèse emprunte des éléments à chacune des religions pour former une nouvelle religion différente de toutes celles où elle a puisé, mais dans laquelle chacune de ces religions y retrouve un peu de leurs idées. Habituellement, cette synthèse est par la suite érigée en seule vérité et elle travaille ensuite à la destruction des religions qui ont servi à la former. Plusieurs sectes Nouvel-Âge et ésotériques modernes ont cette prétention. Le syncrétisme prétend régler les problèmes de la société pluralisme en donnant à chacun une part du gâteau religieux à condition que chacun renonce à sa croyance d’origine pour la nouvelle synthèse.

Vous remarquerez que c’est principalement la connaissance de la vérité qui est attaquée par ces trois grandes tentations. S’il n’y avait pas de vérité, il n’y aurait aucun problème à ces trois tentatives de solution au pluralisme religieux. Cependant, si Jésus a vraiment dit : « Je suis la voie, la vérité et la vie », ces trois options ne sont pas des solutions valides.

« Pourquoi m'appelles-tu bon ? Nul n'est bon que Dieu seul. » Cette question est posée par Jésus dans l’Évangile de Matthieu, Marc et Luc. Elle est souvent citée par ceux qui nient sa divinité et qui tentent de prouver que Jésus par là veut se dissocier de Dieu.

Le contexte
Examinons maintenant le passage dans son contexte dans l’Évangile de Luc :
Luc 18, 18-22 (voir aussi dans Matthieu 19 et Marc 10)
Un notable l'interrogea en disant : " Bon maître, que me faut-il faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? "
Jésus lui dit : " Pourquoi m'appelles-tu bon ? Nul n'est bon que Dieu seul.
Tu connais les commandements : Ne commets pas d'adultère, ne tue pas, ne vole pas, ne porte pas de faux témoignage ; honore ton père et ta mère. "
- " Tout cela, dit-il, je l'ai observé dès ma jeunesse. "
Entendant cela, Jésus lui dit : " Une chose encore te fait défaut : Tout ce que tu as, vends-le et distribue-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux ; puis viens, suis-moi. "
Deux lectures possibles
Relisez ce passage à vois haute : « Pourquoi m'appelles-tu bon ? Nul n'est bon que Dieu seul. » N’y a-t-il pas deux façons de lire cette question? La première, avec une pointe de sévérité, qui semble affirmer que Jésus ne peut pas être bon, car seul Dieu est bon et que par là Jésus veut se distancer de Dieu. N’y a-t-il pas aussi une deuxième façon, qui nous pousse à réfléchir sur son identité ? Une interrogation qui est en même temps une affirmation de sa divinité, à savoir si on le considère bon précisément parce que Dieu seul est bon ?

Les deux tablettes des commandements
Au temps de Jésus, on avait coutume de diviser les commandements entre ceux envers Dieu et ceux envers le prochain. Le parallèle est facile à faire avec les deux commandements de Jésus qui résume toute la Loi : Aime Dieu et aime ton prochain (Luc 10, 27). La première tablette contentait les premiers commandements concernant Dieu et la deuxième, les commandements concernant le prochain. Si vous lisez attentivement les commandements que Jésus énumère et que le notable affirme suivre depuis sa jeunesse, vous verrez qu’il énumère seulement les commandements qui étaient sur la deuxième tablette, donc ceux envers le prochain. Il est évident, et encore plus pour un juif du temps de Jésus, qu’il manque à ce notable l’application des commandements de la première tablette, celle des commandements envers Dieu. Tout bon rabbin de l’époque aurait donc conseillé à ce notable de suivre aussi les commandements envers Dieu, que l’on peut résumer par adorer et servir Dieu de tout son cœur et de toutes ses forces. Cependant, ce n’est pas la réponse de Jésus. Il lui dit plutôt : « Tout ce que tu as, vends-le et distribue-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux ; puis viens, suis-moi. » Voyez-vous qu’il substitue sa propre personne à l’adoration qui est due à Dieu seul? Cela ne confirme-t-il pas la deuxième lecture mentionnée précédemment qui nous montre que Jésus est Dieu ?

La question identitaire de Jésus
Si vous êtes un peu sceptique et que vous croyez que cette interprétation étire un peu trop le texte biblique, voici deux autres passages où Jésus insiste sur son identité de la même façon :
Matthieu 22, 42-46 (Voir aussi Marc 12 et Luc 20)
" Quelle est votre opinion au sujet du Christ ? De qui est-il fils ? " Ils lui disent : " De David. "
" Comment donc, dit-il, David parlant sous l'inspiration l'appelle-t-il Seigneur quand il dit : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Siège à ma droite, jusqu'à ce que j'aie mis tes ennemis dessous tes pieds ?
Si donc David l'appelle Seigneur, comment est-il son fils ? "
Nul ne fut capable de lui répondre un mot. Et à partir de ce jour personne n'osa plus l'interroger.
Ce passage semble aussi confirmer l’interprétation selon laquelle Jésus affirme être Dieu. En effet, le Seigneur peut être fils de David seulement si le Christ est aussi Seigneur. Sinon, le Christ ne peut pas être à la fois le Seigneur de David et son fils. L’équation est claire : Jésus = Christ = Seigneur (Adonaï) = Dieu.
Matthieu 16, 13-17
Arrivé dans la région de Césarée de Philippe, Jésus posa à ses disciples cette question : " Au dire des gens, qu'est le Fils de l'homme ? "
Ils dirent : " Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres encore, Jérémie ou quelqu'un des prophètes. "
" Mais pour vous, leur dit-il, qui suis-je ? "
Simon-Pierre répondit : " Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. "
En réponse, Jésus lui dit : " Tu es heureux, Simon fils de Jonas, car cette révélation t'est venue, non de la chair et du sang, mais de mon Père qui est dans les cieux
Ce passage nous montre encore comment Jésus semble insister sur son identité. Il ne demande pas ce que les gens pensent de ses enseignements, pour lui, le plus important semble être la réponse à son « Qui suis-je?». Ce passage aussi fait beaucoup plus de sens si Jésus veut affirmer sa divinité. S’il se considérait seulement comme un sage ou un prophète, il aurait accordé plus d'importance à son message qu'à son identité.

Conclusion
À la lumière de tout cela, nous sommes donc forcés d’admettre que c’est bien de sa divinité que Jésus veut nous révéler lorsqu’Il demande : « Pourquoi m'appelles-tu bon ? Nul n'est bon que Dieu seul. » Nous pourrons donc lui répondre : « Nous t’appelons bon, car tu es Dieu et nous voulons connaître ta Parole. »

Les 10 commandements, que l'on appelle aussi Décalogue (10 paroles), sont issus du livre de l'Exode (Ex 20, 2-17) et du Deutéronome (Dt 5: 6-21), qui sont en plusieurs points similaires. Si vous regardez attentivement ces deux passages bibliques, vous verrez qu'ils comportent chacun 16 versets. Pour en arriver à un recueil de 10 commandements, qui est plus facile à mémoriser, on doit donc regrouper certains versets ou phrases entre eux. Dans l'histoire chrétienne et même juive, trois traditions principales ont été utilisées pour regrouper les commandements. C'est pourquoi on peut aujourd'hui les retrouver sous des formes légèrement différentes.

Voici un programme interactif qui permet de découvrir ces grandes traditions qui sont :

La tradition Catholique et Luthérienne
Cette tradition est identique à celle proposée par St-Augustin. Elle est devenue celle qui s'est imposée avec le temps dans l'Église catholique. Luther, un acteur important de la réforme protestante, va lui aussi reprendre cette tradition dans son catéchisme. Les Luthériens conservent toujours aujourd'hui cette tradition.

La tradition Orthodoxe et Réformée
Cette tradition est identique à celle proposée par Origène. Elle a été conservée dans les églises Orthodoxes grecques et elle a été adoptée plus tard par la grande majorité des communautés chrétiennes protestantes (à l'exception des Luthériens).

La tradition Juive
Les juifs avaient eux aussi leur tradition de regroupement des commandements. Une chose unique dans leur façon de regrouper les commandements, qu’on ne retrouve pas chez les chrétiens, est que le premier commandement est le rappel de la sortie d’Égypte grâce à notre Dieu Yahvé. Cela est bien, car cela nous rappelle que la réponse morale de l’homme est d’abord une initiative de l’amour de Dieu où celui-ci est toujours le premier à donner.


Un nouveau site sur la foi Aleteia (qui vient du mot grec vérité), sera bientôt lancé sur le web le 31 octobre. Une section du site sera francophone. Regardez cette vidéo pour plus d’information. 


Voici un lien vers le site : Aleteia.org
Le prêtre élève l’hostie et prononce les paroles de la consécration sur le pain et le vin. «Prenez et mangez-en tous, ceci est mon corps livré pour vous. Prenez et buvez-en tous, ceci est mon sang versé pour vous.» Elles deviennent alors le Corps et le Sang du Christ. Si vous assistez souvent à la Messe, ce scénario vous semblera familier, mais pour certaines personnes moins habituées, cela pourrait leur sembler un peu comme de la magie. Surtout lorsqu’on explique à ces derniers que ce pain et ce vin deviennent objectivement le Corps et le Sang du Christ et que cela se produit 100% des fois que le rite est accompli correctement. « Ex opere operato » comme dirait les Latins.

Je dois avouer que si on plaçait à côté de ce prêtre, un sorcier qui prononcerait une incantation magique sur un talisman, on pourrait sans doute y déceler quelques points en commun, par exemple : une matière à «transformer», la prononciation de paroles et sans doute la conviction d’un certain résultat de la part de celui qui accomplit le rite. Malgré ces ressemblances, les sacrements ne sont pas de la magie. Voici pourquoi :

Les Sacrements tiennent compte des dispositions du sujet
Par exemple, si le sorcier de l’exemple précédent a prétendu créer un talisman d’amour et qu’il vous le remet en vous disant de le placer sous l’oreiller de la personne convoité pour qu’elle tombe en amour avec vous, c’est donc qu’il pense que sa magie va agir même à l’encontre de la volonté et des dispositions du sujet. Ce n’est pas le cas des Sacrements, où les dispositions et la volonté du sujet qui le reçoit sont importantes*. Par exemple, la même hostie consacrée reçue par une personne en état de grâce sanctifiante augmentera en elle la grâce, mais celle-ci pourrait même être sacrilège si celle-ci est en état de péché mortel. De même, on ne pourrait pas donner la communion à une personne qui n’a pas la volonté de la recevoir, car Dieu ne donne pas sa grâce à celui qui la refuse. Vous voyez donc maintenant une grande différence avec certains rituels ou incantations magiques où on propose souvent un certain pouvoir sur les autres contre leur gré et contre leur liberté.

Transcendant et personnel
Une autre différence est que la magie prétend utiliser de l’énergie immanente à l’univers pour agir. Le sorcier peut donc la manipuler selon sa propre volonté, car cette énergie n’a pas de volonté en elle-même. La force agissante dans les Sacrements est celle d’un Dieu personnel transcendant qui veut nous donner sa grâce salvifique. Les Sacrements ne sont efficaces que s’ils agissent selon cette volonté divine et s’ils sont opérés selon la façon dont son Fils Jésus-Christ les a institués pour notre salut. Nous sommes là bien loin du sorcier qui pratique des rites dans un but de glorification personnel ou de recherche de plaisir égoïste.

Conclusion
Comme vous avez pu le constater, les sacrements et la magie, comme le prêtre et le sorcier, n’ont en commun que certains points superficiels. Sous quelques gestes en apparence identiques, se cache une vision complètement différente du monde et de ce qu’ils accomplissent. Le premier, dans un esprit de communion et de soumission au divin et l’autre, se laissant guider par ses pulsions pour accomplir ses propres désirs.

*Il faut être prudent de ne pas tirer de cela une conclusion erronée. Le Sacrement est efficace en lui-même et les dispositions du sujet ne sont pas la cause, mais plutôt une condition de la grâce. Les dispositions n’ajoutent rien au Sacrement en tant que tel, mais elles peuvent bloquer l’effet de la grâce. Il faut donc se tenir loin à la fois d’une interprétation magique des Sacrements et d’une autre où la confiance du sujet fait tout le travail comme c’est le cas chez certains protestants.
La théorie du Dieu bouche-trou
Si vous discutez de l’existence de Dieu avec des gens autour de vous qui ne croient pas en Dieu, vous avez certainement déjà entendu quelque chose qui ressemble à ceci :

« Dans les temps anciens, les hommes étaient ignorants des sciences et ils attribuaient plusieurs phénomènes à l’action de Dieu, comme par exemple la foudre ou les maladies. Maintenant que les sciences peuvent expliquer plusieurs de ces phénomènes, l’homme n’a plus besoin de Dieu pour les expliquer. Donc, Dieu n’existe pas. »

Si vous avez lu attentivement, vous verrez que logiquement, la conclusion « Donc, Dieu n’existe pas » ne résulte pas des prémisses du raisonnement. D’ailleurs, vous remarquerez que la plupart du temps, votre interlocuteur ne mentionnera même pas cette dernière phrase et terminera simplement son argument par « on a maintenant plus besoin de Dieu pour expliquer cela ». Cependant, le fait même qu’il vous présente cet argument dans une discussion sur l’existence de Dieu trahit sa conclusion sous-entendue qui est : « Donc, Dieu n’existe pas. »

Si on applique cette logique du Dieu bouche-trou au problème de la création du monde, les chrétiens seraient alors obliger de repousser leurs interventions divines encore plus loin dans le passé, à la limite entre la science et l’inconnu, à chaque nouvelle découverte scientifique cosmologique. La prétention ultime derrière tout cela est qu’un jour viendra où la science expliquera tout et qu’il ne restera plus aucune place pour les interventions de Dieu.

Alors où est l’erreur ?
La théorie du Dieu bouche-trou comporte un sous-entendu erroné : Si quelque chose a une cause matérielle, elle ne peut pas avoir de cause efficiente. Si ces termes ne vous sont pas familiers, je vous conseille de lire l’article Les quatre types de cause.

Afin de mieux illustrer l’erreur de cette théorie, voici une petite mise en situation plus concrète. Imaginez que vous avez une machine à remonter le temps et que vous remontiez le temps de 30 ans en arrière avec votre ordinateur portable. Vous donnez votre ordinateur à une personne et elle est émerveillée de voir tout ce que cette machine peut faire, bien qu’elle ne comprenne presque rien de son fonctionnement. Elle vous demande d’où vient cette machine et vous lui répondez c’est un ingénieur de la compagnie Dell qui l’a fabriqué. Quelques jours plus tard, cette personne à qui vous avez donné votre ordinateur vous revient en disant : « Je sais maintenant que cet ingénieur de la compagnie Dell n’existe pas, car j’ai ouvert la machine, j’en ai étudié toutes les composantes et je comprends maintenant comment elle fonctionne ».

Dans cet exemple, l’erreur est flagrante : Cette personne prétend que parce qu’elle a trouvé les causes matérielles du fonctionnement de l’ordinateur, elle peut alors nier l’existence de la cause efficiente qui est l’ingénieur. Exactement comme dans le cas de la création de l’univers, le savant athée croit qu’il peut nier la cause efficiente qui est Dieu parce qu’il a trouvé une théorie qui expliquerait les causes matérielles des débuts de la création de l’univers.

La solution chrétienne
Dans la description des causes de l’univers, les causes matérielles et les causes efficientes ne sont pas en compétition. Le fait de découvrir l’existence de nouvelles causes matérielles n’enlève rien aux causes efficientes. Par exemple, la cause «Dieu» n’est pas en compétition avec les autres causes matérielles, envers lesquels il perdrait progressivement du terrain comme s’il se revendiquait du même type de cause. Dieu est la cause efficiente et les découvertes scientifiques s’occupent davantage des causes matérielles ou formelles. Le graphique ci-dessous montre bien la différence entre les deux approches. Dans l’approche chrétienne, Dieu est une cause efficiente qui ne souffre en rien des découvertes scientifiques actuelles ou des découvertes à venir (partie hachurée), car ils n’appartiennent pas au même type de cause. J’ai aussi tenté de représenter la progression du savoir scientifique des trois derniers siècles, selon les deux conceptions présentées dans cet article.



La science a beaucoup de difficulté à répondre aux questions des causes efficientes et finales de l’univers. Cela est dû au fait que la science se limite à l’étude de l’univers lui-même et que les causes efficientes et finales lui sont extrinsèques (à l’extérieur) comme cela est toujours le cas pour ces types de cause. Elle se porte donc davantage sur les causes matérielles et formelles qui lui ont intrinsèques (à l’intérieur). Pour poursuivre avec l’exemple de l’ordinateur portable, celui-ci nous en dit peu sur l’ingénieur qui l’a fabriqué, mais en le démontant, on peut facilement en comprendre les causes matérielles comme les circuits, le plastique et le métal qui le compose, ainsi que l’interaction entre les différentes composantes.

Conclusion
Dieu est-il le bouche-trou de notre ignorance? Absolument pas. Dans le passé, s’est-on servi de Dieu pour expliquer certains phénomènes? Certainement, et cela n’était pas totalement faux, car les causes matérielles de certains phénomènes nous étaient encore inconnues et on ne pouvait répondre qu’avec la cause efficiente qui était Dieu. De plus, il ne serait pas faux d’affirmer que Dieu est cause même d’un phénomène qui nous est maintenant scientifiquement connu comme par exemple la foudre, car Dieu est ultimement la cause de tout ce qui existe (voir la preuve de Dieu par la contingence), bien que nous savons qu’elle est matériellement causée par un transfert de charges électrostatiques dans l’atmosphère. La clé dans tout cela est de savoir répondre aux questions en utilisant le discours approprié à ce que veux savoir celui qui pose la question.
Voici quelques exemples d’étapes de la pédagogie divine que l’on peut retrouver dans la Bible au sujet de la violence:

1-Le Dieu des Armées
Un des noms les plus anciens donnés à Dieu dans l’Ancien Testament était Yahvé Sabaoth (Dieu les Armées). À cette époque, environ 1000 ans avant Jésus-Christ, le peuple d’Israël percevait leur Dieu comme un Dieu tribal plus puissant que les dieux voisins. Ils croyaient que s’ils restaient fidèles aux préceptes divins, celui-ci devrait en échange détruire leurs ennemies. David, juste avant de vaincre Goliath, lui a dit une phrase qui résume bien cette mentalité : « Tu marches contre moi avec épée, lance et cimeterre, mais moi, je marche contre toi au nom de Yahvé Sabaot, le Dieu des troupes d'Israël que tu as défiées » (1 Sa 17,45). Une fois installé dans la Terre promise, le peuple d’Israël voulait avoir un roi pour leur faire gagner des batailles comme les autres peuples voisins. Malgré les mises en garde de Dieu par le prophète Samuel, ils se donnèrent tout de même des rois, qui les asservirent de longues années au service de l’armée et qui les entraînèrent dans des guerres sanglantes.

2-Le Dieu de la Paix
C’est pendant l’épreuve de l’exil à Babylone que Dieu communiquera au peuple d’Israël une autre réalité. Il va sans dire que l’état de servitude et de désespoir, mêlé à la mémoire de temps glorieux révolus, les a sans doute mieux disposés à comprendre cette révélation. Les victoires militaires ne seront plus désormais le seul critère d’approbation divine et on tendra aussi vers un idéal de paix. C’est ainsi que la paix deviendra progressivement une situation préférée aux guerres. À cette époque, le prophète Ézéchiel, témoin de la destruction de Jérusalem, prophétisait : « Je conclurai avec eux une alliance de paix, je ferai disparaître du pays les bêtes féroces. Ils habiteront en sécurité dans le désert, ils dormiront dans les bois. Je les mettrai aux alentours de ma colline, je ferai tomber la pluie en son temps et ce sera une pluie de bénédictions. L'arbre des champs donnera son fruit et la terre donnera ses produits; ils seront en sécurité sur leur sol. Et l'on saura que je suis Yahvé quand je briserai les barres de leur joug et que je les délivrerai de la main de ceux qui les asservissent. Ils ne seront plus un butin pour les nations, et les bêtes du pays ne les dévoreront plus. Ils habiteront en sécurité, sans qu'on les trouble. » (Ez 34, 27-28)

3-Le Dieu qui désarme et enseigne à pardonner
C’est dans l’enseignement du Roi pacifique par excellence, Jésus-Christ, que la volonté divine sera parfaitement exprimée. Jésus refuse d’utiliser la violence et enseigne à pardonner mêmes aux ennemis. C’est complètement désarmé qu’il va se laisser juger, ridiculiser, torturer puis crucifier par ses bourreaux. Saint-Paul avait bien compris ce message lorsqu’il écrivait aux Romains : « Sans rendre à personne le mal pour le mal, ayant à cœur ce qui est bien devant tous les hommes, en paix avec tous si possible, autant qu'il dépend de vous, sans vous faire justice à vous-mêmes, mes bien-aimés, laissez agir la colère ; car il est écrit : C'est moi qui ferai justice, moi qui rétribuerai, dit le Seigneur. Bien plutôt, si ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s'il a soif, donne-lui à boire ; ce faisant, tu amasseras des charbons ardents sur sa tête. Ne te laisse pas vaincre par le mal, sois vainqueur du mal par le bien. » (Rm 12,17-21)

4-Le Dieu rassembleur de l’humanité
Cette dernière étape n’est pas encore achevée, mais elle est déjà amorcée depuis l’arrivée du Royaume. Lorsque le Christ reviendra, à la fin des temps, la Jérusalem céleste resplendira et tous ceux qui auront persévéré dans le Christ vivront éternellement en Lui. Voici comment cela est représenté dans le songe de Saint Jean lorsqu’il écrit l’Apocalypse : « Puis je vis un ciel nouveau, une terre nouvelle - car le premier ciel et la première terre ont disparu, et de mer, il n'y en a plus. Je vis la Cité sainte, Jérusalem nouvelle, qui descendait du ciel, de chez Dieu ; elle s'est faite belle, comme une jeune mariée parée pour son époux. J'entendis alors une voix clamer, du trône : " Voici la demeure de Dieu avec les hommes. Il aura sa demeure avec eux ; ils seront son peuple, et lui, Dieu-avec-eux, sera leur Dieu. Il essuiera toute larme de leurs yeux : de mort, il n'y en aura plus ; de pleur, de cri et de peine, il n'y en aura plus, car l'ancien monde s'en est allé. » (Ap 21,1-4)

Conclusion
Faisons maintenant le point sur la question de la violence dans la Bible. Si la question posée est : « Est-ce qu’il y a de la violence dans la Bible ?» Il faut admettre l’affirmative. Par contre, si la question est de savoir « Est-ce que la Bible prône ou encourage la violence ?», nous devons répondre que non. Dire le contraire prouve qu’on s’est contenté d’en lire certains passages isolés ou qu’on a lu sans comprendre. Personnellement, je n’accorderais pas beaucoup de crédit à une personne qui fait une critique d’un livre qu’elle n’a pas complètement lu ou qu’elle n’a pas compris.
Il faut comprendre que la violence dans la Bible sert de point de départ. Elle veut rendre compte des inclinaisons pécheresses de la condition humaine telle qu’elles sont. Elle ne serait qu’une fantaisie utopique si la violence n’y était pas présente. Cependant, la violence y est appelée à être dépassée par la non-violence et même jusqu’à la charité. Nous ne sommes pas condamnés à la violence, résultat du péché, mais nous sommes destinées à en être complètement libérées de la violence et du péché, si nous acceptons le Sauveur que Dieu nous a envoyé en Jésus-Christ et si nous coopérons avec sa grâce.

La violence dans la Bible (2/2)
Pour ceux qui aiment scruter les anciens manuscrits bibliques, vous serez comblé car Google a publié une version numérique des manuscrits de la mer morte. Cette découverte, la plus grande découverte archéologique du 20e siècle, contient le plus vieux manuscrit biblique jamais découvert : le grand rouleau d’Isaïe. En plus de pouvoir parcourir les documents, on a aussi accès à une traduction anglaise du texte.

Lien du site des manuscrits virtuels : http://dss.collections.imj.org.il/

Vous pouvez aussi regarder la vidéo d’introduction :

armee-chevalier-manuscrit

Certains textes de la Bible, en particulier dans l’Ancien Testament, décrivent des scènes d’une grande violence. À l’occasion, ces actes semblent même commandés par Dieu lui-même. Cela est-il réconciliable avec le Dieu d’amour du Nouveau Testament enseigné par Jésus? Dès l’an 160, certains chrétiens comme Marcion avaient déjà tenté de résoudre le problème en amputant complètement l’Ancien Testament de leur Bible. Cette solution simpliste éliminait certainement le problème, mais cela ne respectait pas l’intégrité de ce que Dieu a voulu communiquer à son peuple. Voici donc quelques pistes pour mieux comprendre la violence présente dans certains épisodes de la Bible.

Dans la perspective de Dieu
Commençons par essayer de nous mettre dans la peau d'un Dieu qui aurait choisi un petit peuple au bord de la méditerranée, il y a plusieurs milliers d’années. Il désire bien sûr que ce petit peuple comprenne tout l’amour qu’il a pour lui, mais ce peuple est précaire et entouré d’ennemies aux mœurs assez cruelles. À partir de cette perspective, on se rend bien compte que deux choses seront nécessaires afin que Dieu puisse se révéler à eux : il devra séparer ce peuple de ses voisins et il devra aussi user de pédagogie. Examinons ces deux points plus en détail.

La pédagogie divine
Dieu est tout-puissant, mais il respecte toujours notre liberté. Ce qui veut dire que pour instruire son peuple sans forcer sa liberté, il devra user de pédagogie. Comme les enfants doivent commencer à faire des additions sur leurs doigts avant de pouvoir faire de l’algèbre, Dieu a du faire passer son message par une succession d’étapes. C’est  pourquoi on ne peut pas s’arrêter à un seul passage où Dieu semble commander une guerre et en conclure que la Bible est un livre qui enseigne la violence. Si nous prenons par exemple la loi du talion (œil pour œil, dent pour dent) qui semble très barbare pour nos sociétés modernes, elle a pourtant été un réel progrès social pour une époque où les gens se faisaient justice eux-mêmes et où cela pouvait entrainer une escalade incontrôlable de violence. Le texte de la constitution Dei Verbum exprime bien raison d’être de cette pédagogie : « Compte tenu de la situation humaine qui précède le salut instauré par le Christ, les livres de l’Ancien Testament permettent à tous de connaître qui est Dieu et qui est l’homme, non moins que la manière dont Dieu dans sa justice et sa miséricorde agit envers les hommes. Ces livres, bien qu’ils contiennent de l’imparfait et du caduc, sont pourtant les témoins d’une véritable pédagogie divine. »

La séparation du peuple de Dieu
Dieu devait aussi faire vivre son peuple en séparation des peuples voisins afin de faciliter sa progression. Il fallait qu’il en soit ainsi pour éviter qu’ils retombent dans les mœurs idolâtres et perverses de leurs voisins. Comme par exemple les sacrifices d’enfants, qui étaient populaires chez les Cananéens et auxquels les Israélites ont eu peine à s’abstenir. Pendant longtemps, les Israélites ont cru que la meilleure façon de ne pas vivre comme eux était de les tuer. Dieu resta patient avec eux, car il est lent à la colère (Ex 34,6). Une lecture attentive vous dévoilera que plusieurs grands personnages bibliques découvrent à un certain moment de leur vie que Dieu n’aime pas la violence. Il faut aussi se rappeler que cette séparation entre le peuple élu et le reste de l'humanité était provisoire, car Dieu a toujours eu pour but le salut de l’humanité tout entière.

Maintenant que nous avons en tête ces deux éléments clés, essayons d’examiner les textes de la Bible pour voir si on peut réellement y déceler une pédagogie divine de la violence vers la non-violence. Je vous proposerai donc quelques étapes qui marqueront cette progression dont deux sont tirées de l’Ancien Testament et deux autres du Nouveau Testament.

Voici quelques exemples d’étapes de la pédagogie divine que l’on peut retrouver dans la Bible au sujet de la violence:

1-Le Dieu des Armées
Un des noms les plus anciens donnés à Dieu dans l’Ancien Testament était Yahvé Sabaoth (Dieu les Armées). À cette époque, environ 1000 ans avant Jésus-Christ, le peuple d’Israël percevait leur Dieu comme un Dieu tribal plus puissant que les dieux voisins. Ils croyaient que s’ils restaient fidèles aux préceptes divins, celui-ci devrait en échange détruire leurs ennemies. David, juste avant de vaincre Goliath, lui a dit une phrase qui résume bien cette mentalité : « Tu marches contre moi avec épée, lance et cimeterre, mais moi, je marche contre toi au nom de Yahvé Sabaot, le Dieu des troupes d'Israël que tu as défiées » (1 Sa 17,45). Une fois installé dans la Terre promise, le peuple d’Israël voulait avoir un roi pour leur faire gagner des batailles comme les autres peuples voisins. Malgré les mises en garde de Dieu par le prophète Samuel, ils se donnèrent tout de même des rois, qui les asservirent de longues années au service de l’armée et qui les entraînèrent dans des guerres sanglantes.

2-Le Dieu de la Paix
C’est pendant l’épreuve de l’exil à Babylone que Dieu communiquera au peuple d’Israël une autre réalité. Il va sans dire que l’état de servitude et de désespoir, mêlé à la mémoire de temps glorieux révolus, les a sans doute mieux disposés à comprendre cette révélation. Les victoires militaires ne seront plus désormais le seul critère d’approbation divine et on tendra aussi vers un idéal de paix. C’est ainsi que la paix deviendra progressivement une situation préférée aux guerres. À cette époque, le prophète Ézéchiel, témoin de la destruction de Jérusalem, prophétisait : « Je conclurai avec eux une alliance de paix, je ferai disparaître du pays les bêtes féroces. Ils habiteront en sécurité dans le désert, ils dormiront dans les bois. Je les mettrai aux alentours de ma colline, je ferai tomber la pluie en son temps et ce sera une pluie de bénédictions. L'arbre des champs donnera son fruit et la terre donnera ses produits; ils seront en sécurité sur leur sol. Et l'on saura que je suis Yahvé quand je briserai les barres de leur joug et que je les délivrerai de la main de ceux qui les asservissent. Ils ne seront plus un butin pour les nations, et les bêtes du pays ne les dévoreront plus. Ils habiteront en sécurité, sans qu'on les trouble. » (Ez 34, 27-28)

3-Le Dieu qui désarme et enseigne à pardonner
C’est dans l’enseignement du Roi pacifique par excellence, Jésus-Christ, que la volonté divine sera parfaitement exprimée. Jésus refuse d’utiliser la violence et enseigne à pardonner mêmes aux ennemis. C’est complètement désarmé qu’il va se laisser juger, ridiculiser, torturer puis crucifier par ses bourreaux. Saint-Paul avait bien compris ce message lorsqu’il écrivait aux Romains : « Sans rendre à personne le mal pour le mal, ayant à cœur ce qui est bien devant tous les hommes, en paix avec tous si possible, autant qu'il dépend de vous, sans vous faire justice à vous-mêmes, mes bien-aimés, laissez agir la colère ; car il est écrit : C'est moi qui ferai justice, moi qui rétribuerai, dit le Seigneur. Bien plutôt, si ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s'il a soif, donne-lui à boire ; ce faisant, tu amasseras des charbons ardents sur sa tête. Ne te laisse pas vaincre par le mal, sois vainqueur du mal par le bien. » (Rm 12,17-21)

4-Le Dieu rassembleur de l’humanité
Cette dernière étape n’est pas encore achevée, mais elle est déjà amorcée depuis l’arrivée du Royaume. Lorsque le Christ reviendra, à la fin des temps, la Jérusalem céleste resplendira et tous ceux qui auront persévéré dans le Christ vivront éternellement en Lui. Voici comment cela est représenté dans le songe de Saint Jean lorsqu’il écrit l’Apocalypse : « Puis je vis un ciel nouveau, une terre nouvelle - car le premier ciel et la première terre ont disparu, et de mer, il n'y en a plus. Je vis la Cité sainte, Jérusalem nouvelle, qui descendait du ciel, de chez Dieu ; elle s'est faite belle, comme une jeune mariée parée pour son époux. J'entendis alors une voix clamer, du trône : " Voici la demeure de Dieu avec les hommes. Il aura sa demeure avec eux ; ils seront son peuple, et lui, Dieu-avec-eux, sera leur Dieu. Il essuiera toute larme de leurs yeux : de mort, il n'y en aura plus ; de pleur, de cri et de peine, il n'y en aura plus, car l'ancien monde s'en est allé. » (Ap 21,1-4)

Conclusion
Faisons maintenant le point sur la question de la violence dans la Bible. Si la question posée est : « Est-ce qu’il y a de la violence dans la Bible ?» Il faut admettre l’affirmative. Par contre, si la question est de savoir « Est-ce que la Bible prône ou encourage la violence ?», nous devons répondre que non. Dire le contraire prouve qu’on s’est contenté d’en lire certains passages isolés ou qu’on a lu sans comprendre. Personnellement, je n’accorderais pas beaucoup de crédit à une personne qui fait une critique d’un livre qu’elle n’a pas complètement lu ou qu’elle n’a pas compris.
Il faut comprendre que la violence dans la Bible sert de point de départ. Elle veut rendre compte des inclinaisons pécheresses de la condition humaine telle qu’elles sont. Elle ne serait qu’une fantaisie utopique si la violence n’y était pas présente. Cependant, la violence y est appelée à être dépassée par la non-violence et même jusqu’à la charité. Nous ne sommes pas condamnés à la violence, résultat du péché, mais nous sommes destinées à en être complètement libérées de la violence et du péché, si nous acceptons le Sauveur que Dieu nous a envoyé en Jésus-Christ et si nous coopérons avec sa grâce.
Le Nouvel-Âge est connu pour sa capacité de se dissimuler sous un langage qui « sonne » chrétien, mais qui est en contradiction avec lui. Vous désirez savoir si un livre ou un film fait la promotion du Nouvel-Âge? Voici cinq thèmes, qui sont cités dans le document Jésus-Christ le porteur d’eau vive, comme étant les grands thèmes de ce courant. Si vous y retrouvez un ou plusieurs de ces thèmes, vous êtes probablement en train de subir ses influences. Sous chacun des thèmes, j’ai tenté d’en illustrer une version plus chrétienne.

1) Le cosmos est un tout organique
Version chrétienne : Le cosmos a été créé par Dieu et Dieu lui est transcendant. Le cosmos n’est pas organique en lui-même, mais il contient plusieurs espèces vivantes, dont certaines sont pleinement libres et autonomes comme les êtres humains.

2) Il est animé par une Énergie, qui est assimilée à l'âme ou l'esprit de Dieu
Version chrétienne : Dieu n’est pas une Énergie, mais un être personnel. Dieu créer des âmes par pur amour et elles demeureront toujours des âmes distinctes de Dieu bien qu’elles soient appelées à vivre en pleine communion avec lui.

3) On croit dans la médiation de diverses entités spirituelles: les humains sont capables de s'élever jusqu'aux sphères supérieures de l'invisible et de contrôler leur vie après la mort
Version chrétienne : Jésus-Christ est le seul médiateur entre Dieu et les hommes. Les hommes ne peuvent pas devenir Dieu, mais ils peuvent participer à la vie divine avec la grâce de Dieu.

4) On croit dans l'existence d'une connaissance éternelle, antérieure et supérieure à toutes les religions et cultures
Version chrétienne : La plénitude de la Révélation a été donnée par Jésus-Christ lors de son Incarnation. Il n’y a aucune autre source de connaissance surnaturelle qui ne saurait lui être supérieure.

5) Les individus suivent des maîtres illuminés
Version chrétienne : La voie à suivre, c’est l’exemple du Christ et les sacrements qu’il a institués pour notre salut.
Le déménagement du blogue a été complété avec succès. La nouvelle adresse est www.foicatholique.com. N’oubliez pas de mettre à jour votre favori ou votre abonnement afin de pouvoir continuer à me visiter
J’ai pris la décision de déménager mon blogue sur un domaine privé. Cela va me donner plus de flexibilité et plus de possibilités. L’adresse du site sera désormais www.foicatholique.com. Cette adresse redirige déjà sur ce site, mais elle deviendra désormais l’adresse principale pour accéder à ce blogue. Pour ceux qui utilisent déjà cette adresse, il n'y aura aucun changement pour vous.

Je vais faire mon possible pour que tout se passe sans trop de perturbations. Il serait peut-être bien de mettre à jour vos favoris ou vos abonnements.
Le dictionnaire « Petit Robert » décrit le terme cause comme « un principe d’où une chose tire son être ». Cependant, comme il y a plusieurs façons d’être cause et certaines explications théologiques ou philosophiques peuvent avoir besoin d’un peu plus de précision. La théorie des quatre causes a été élaborée par le philosophe Aristote.

Les quatre types de cause
Cause matérielle : La cause matérielle explique de quoi la chose est faite. Ce sont les éléments qui la constituent.
Cause formelle : La cause formelle explique comment la chose est organisée. C’est en quelque sorte son plan.
Cause efficiente : La cause efficiente explique par qui ou par quoi la chose a été faite.
Cause finale : La cause finale explique le but ou la raison d’être de la chose. C’est sa finalité.

Afin de rendre tout cela un peu plus concret, prenons l’exemple d’une maison et tâchons d’y retrouver les quatre types de causes. Les causes matérielles de la maison sont le bois, le métal et le ciment qui la composent. Il est évident que la maison ne pourrait pas exister sans ces matériaux. La cause formelle, c’est le plan de l’architecte et sans celui-ci, les mêmes matériaux ne formeraient pas nécessairement une maison. Les causes efficientes sont les personnes qui ont participé à la construction de la maison : le menuisier, le peintre, l’électricien, etc. La cause finale de la maison est de se protéger des intempéries. Vous voyez donc qu’on peut répondre à la question « Qu’est-ce qui est cause de cette maison? » de quatre réponses différentes.

Causes intrinsèques et extrinsèques
On pourrait aussi ajouter que les causes matérielles et les causes formelles sont considérées comme des causes intrinsèques, car elles demeurent aussi longtemps que la chose continue d’exister. D’où la préposition inter qui signifie « de l’intérieur ». De plus, bien évidemment, la chose cesse d’exister dès qu’une de ces deux causes cesse d’exister.
Les causes efficientes et les causes finales sont des causes extrinsèques, car ils ne sont pas contenus dans la chose. D’où la préposition extra qui signifie « à l’extérieur ». La chose continue donc à exister même si la personne qui l’a fait décède ou si l’objet perd sa raison d’être (dans le cas par exemple d’un objet technologiquement dépassé) qui continue d’exister, mais risque de finir dans un musée ou à la poubelle.

Causes principales et instrumentales
Dans le cas de la cause efficiente, on pourrait distinguer la cause principale de la cause instrumentale. Par exemple, si un peintre peint un tableau, la cause efficiente principale est le peintre. Cependant, il a aussi utilisé un pinceau et ses connaissances de peintures. Ces derniers ne forment pas un cinquième type de cause, mais ils font partie de la cause efficiente que l’on nommera cause efficiente instrumentale. Les causes efficientes instrumentales sont rattachées à la cause efficiente principale parce qu’elles ne sont cause que si elles sont rattachées à une cause efficiente principale. Par exemple, le pinceau est considéré comme une cause efficiente du tableau seulement si un peintre peint en l’utilisant, car un pinceau seul ne fait pas de tableau.

Causes singulières, universelles génériques et universelles spécifiques
Il pourrait être utile d’apporter une notion supplémentaire aux types de causes. Chacune d’entre elles peut avoir un niveau de spécificité différent. On distinguera alors la cause universelle générique, la cause universelle spécifique et la cause singulière. Plutôt que de donner des définitions compliquées pour ces termes, je vais procéder par un exemple, ce qui sera plus facile d’approche. Je vais utiliser l’exemple de la maison.

Cause efficiente :

  1. Cause efficiente universelle générique : un artisan
  2. Cause efficiente universelle spécifique : un électricien
  3. Cause efficiente singulière : Marc Gilbert

Cause matérielle :

  1. Cause matérielle universelle générique : du bois
  2. Cause matérielle universelle spécifique : du bois d’érable
  3. Cause matérielle singulière : cette planche de bois ci
Ceci est une petite vidéo qui est une adaptation des 3 articles sur les dates importantes du canon de la Bible suivants :



Vos commentaires sont toujours les bienvenues
Nous entendons souvent parler des Pères de l’Église. Cependant, parmi tous ceux qui ont laissé des écrits sur les Évangiles, le Christ ou l’Église, on peut se demander pourquoi un tel est considéré comme un Père de l’Église et pas un autre. Voici les 4 critères qui ont servis pour départager les Pères de l’Église de ceux que l’on appelle les écrivains ecclésiastiques.


Antiquité
Le premier critère est l’antiquité. Il se réfère à la période à laquelle la personne a vécu. Pour être considéré comme Père de l’Église, celui-ci doit avoir vécu entre la période du début de l’Église (au premier siècle) et l’an 749. On note cependant des dates différentes pour la finale en occident et en orient. La date de 749 représente la date finale pour l’orient avec la mort de Saint-Jean de Damasse (Jean Damascène). En occident, on prend plutôt comme date finale celle de la mort de Saint-Isidore de Séville en 636. Ce dernier est en passant le patron des informaticiens et de l’Internet depuis 2001.

Orthodoxie
Le deuxième critère est l’orthodoxie. On dit qu’une personne est orthodoxe lorsqu’elle professe et enseigne une doctrine conforme à l’enseignement de l’Église et de la Bible. Un Père de l’Église doit absolument être considéré comme orthodoxe. Cependant, étant donné le développement des doctrines au fil du temps, on ne peut pas appliquer le même standard pour tous les Pères de l’Église. Par exemple, on ne peut pas reprocher à un Père de l’Église vivant au 2e siècle de ne pas présenter la doctrine de la Trinité avec la même rigueur que celui qui la présente après le concile de Nicée (en 325). C’est pourquoi Jean Cassien, canonisé et considéré comme Père de l’Église, a probablement été l’instigateur du semi-pélagianisme (une hérésie condamnée par le concile d’Orange en 529, près de 100 ans après sa mort).

Sainteté de vie
Le troisième critère est la sainteté de la vie. Ce critère peut être un peu plus difficile à déterminer et il est souvent basé sur des témoignages de personnes ayant connu et côtoyé le Père de l’Église. Il n’est pas nécessaire d’avoir été canonisé (avoir le mot Saint devant son nom) pour être considéré Père de l’Église. Tertullien, souvent considéré comme Père de l’Église, en est un exemple. D’ailleurs, on peut (et doit) avoir eu une vie sainte sans être canonisé.

Approbation de l’Église
L’approbation de l’Église est aussi un critère important pour être considéré Père de l’Église. On serait porté à dire aujourd’hui que si quelqu’un a été canonisé, il est nécessairement approuvé par l’Église. Ce serait vrai aujourd’hui, mais cela n’aurait pas toujours été vrai pour la période des Père de l’Église où la canonisation pouvait être faite par l’autorité religieuse locale sans avoir nécessairement préalablement consulté le Pape.

Malgré ces critères, il y a encore certains « Pères de l’Église » dont le statut est disputé. Par exemple, Tertullien ou Origène peuvent être considérés ou non comme Père de L’Église. Tertullien a quitté l’Église pour une secte montaniste vers la fin de sa vie et Origène a tenu plusieurs doctrines hétérodoxes condamnées ultérieurement. Une chose est certaine, vous gagnerez à lire les œuvres de ces grands témoins de la Foi chrétienne.
Après tout ce que nous avons vu, nous voyons maintenant que cela implique que Dieu existe nécessairement et qu’il est impossible qu’il n’existe pas. Dieu existe toujours, ce qui explique pourquoi on dit de lui qu’il est éternel. De plus, il est infini et parfait puisque rien ne peut limiter l’existence que Dieu a par lui-même, car il est l’être par lui-même existant. On peut donc dire que Dieu est l’existence. Ce qui va de pair avec le passage de la Bible où Dieu se nomme à Moïse (Ex 3, 14) comme étant : « Je Suis celui qui suit », « Je Suis celui qui est » ou encore « Je Suis : Je Suis ».

J’aimerais revenir sur un problème souvent rencontré concernant le commencement de l’univers. Cette démonstration n’a pas tenté de remonter la causalité dans le temps pour placer Dieu au commencement comme c’est le cas par exemple de l’argument cosmologique de la kalâm. Cette preuve a pour inconvénient de présenter Dieu comme celui qui a donné la chiquenaude initiale et donne l’impression qu’il n’est plus impliqué dans le processus par la suite. Dans cette démonstration, nous avons prouvé que Dieu est nécessaire actuellement comme toujours en tant que cause d’existence de tout ce qui existe. Elle serait donc encore valable même dans le cas d’un univers sans commencement. De la même manière qu’il serait absurde de dire qu’un train qui n’aurait pas de locomotive pourrait avancer parce qu’il a un nombre infini de wagons, on ne peut pas non plus dire que l’univers n’a pas de cause d’existence parce qu’une infinité d’êtres qui n’ont pas l’existence par eux-mêmes y sont précédés.

Voilà qui complète cette démonstration de l’existence de Dieu. Vous remarquerez que le raisonnement seulement a été utilisé pour cette démonstration et qu’elle ne fait appel à aucune révélation divine ou qui demanderait une foi préalable. Elle est donc accessible à tous, peu importe leur situation spirituelle.
Tout ce que nous avons vu précédemment est très important à comprendre, car cela nous montre que Kant n’avait pas vraiment compris cette démonstration lorsqu’il va s’y objecter en demandant : « Si vous prétendez qu’il faut Dieu comme cause du monde, mais alors qu’est-ce qu’il faudra comme cause de Dieu? Si vous prétendez qu’il faut Dieu pour donner l’existence au monde, mais alors qu’est-ce qu’il faudra pour donner l’existence à Dieu?» Vous voyez maintenant par vous-même que ces objections ne tiennent plus lorsqu’on sait que Dieu est l’être par lui-même existant et qu’il n’a pas à recevoir l’existence d’une autre cause.

Il ne faut pas non plus tomber dans l’erreur de Descartes, qui a défini Dieu comme l’être qui est cause de sa propre existence. Cette définition est contradictoire, car il faut exister pour pouvoir être cause. Donc, on ne peut absolument pas être cause de sa propre existence.

Vous comprenez maintenant pourquoi Jean-Paul Sarte a utilisé la définition erronée de Dieu de Descartes (Dieu est la cause de sa propre existence) lorsqu’il a démontré que la notion de Dieu était contradictoire. Il aurait lui aussi économisé beaucoup d’encre s’il avait lui aussi lu les ouvrages de Saint-Thomas d’Aquin qui, 7 siècles avant lui et 4 siècles avant Descartes, avait déjà affirmé qu’il ne fallait pas définir Dieu comme la cause de sa propre existence, mais qu’il faut le définir comme l’être par lui-même existant, c'est-à-dire l’être sans cause.

De tout ce que nous avons vu jusqu’à présent, il en résulte que la plus grande partie du défi va être de démontrer que les êtres de ce monde n’ont pas par eux-mêmes l’existence. Il y a plusieurs façons de le prouver et c’est cela qui fait la diversité des preuves de l’existence de Dieu. Pour cette démonstration, je vais utiliser l’exemple du changement qui est un exemple que l’on peut tous expérimenter dans la vie courante. Le changement, cela veut dire que ce qui existait hier, n’existe plus aujourd’hui et que ce qui existe aujourd’hui, n’existait pas hier. Autrement dit, cela veut dire que tous les êtres actuellement existant ont commencé et qu’aucun d’eux n’a toujours existé. Faites bien attention à ce que je vous demande d’admettre. Je ne veux pas dire par là que l’univers dans son ensemble a commencé. Je le crois à cause de certaines théories scientifiques comme le « big-bang » ou à cause que cela est écrit dans la Bible, mais cette démonstration de l’existence de Dieu serait encore valide même si l’univers dans son ensemble aurait toujours existé. Ce que je vous demande d’admettre dans ce cas-ci, c’est que tous les êtres actuellement existant ont commencé.

Par exemple, vous et moi n’existions pas il y a deux cent ans. Nous avons donc tous les deux commencé. Le fait même que nous avons commencé prouve par le fait même que nous n’avons pas par nous même l’existence. Pour un être qui a par lui-même l’existence, il est impossible qu’il n’existe pas. Ce que l’on reçoit d’un autre, on peut l’avoir ou ne pas l’avoir, mais ce qu’on a par soi-même on ne peut pas en être privé. Si nous reprenons toujours l’exemple de la voiture, le fait que les roues peuvent être entrain de tourner ou non prouve qu’elles n’ont pas par elles-mêmes le mouvement, car si elles avaient en elles-mêmes le mouvement, elles seraient partout et toujours en mouvement et il serait impossible qu’elles s’arrêtent. Voilà donc une preuve que les être de ce monde, parce que chacun tous ont commencé et parce que tous n’ont pas toujours existé, n’ont pas par eux-mêmes l’existence.

Nous avons démontré qu’aucun des êtres de ce monde n’a l’existence par lui-même, donc il faut nécessairement que leur existence leur soit donnée par une cause d’existence qu’on appelle Dieu. Nous venons donc de définir Dieu comme la cause d’existence de tout ce qui existe, qui donne d’exister à tout ce qui existe et qui explique les substances de tout ce qui existe. L’existence même des choses nous prouve l’existence de Dieu car si Dieu n’existerait pas, rien n’existerait. On doit donc définir Dieu comme l’être par lui-même existant, qui ne reçoit pas l’existence d’un autre mais l’a par lui-même.

La première prémisse de la démonstration de l’existence de Dieu est le principe de raison d’être qui est le suivant : « Ce qui est et n’est pas par soi est par un autre ». Ce principe fondamental de métaphysique est absolument certain, car on ne peut pas le nier sans tomber dans la contradiction. Car, si ce n’est pas par un autre, c’est par soi ou ce n’est pas du tout. Le sujet de cette prémisse est « Ce qui est et n’est pas par soi » et l’attribut est « par un autre ». Vous voyez donc qu’on ne peut pas nier l’attribut sans contredire le sujet. C’est d’ailleurs ce principe qui est utilisé dans tous les raisonnements de cause à effet.

Par exemple dans l’exemple précédent de la voiture, c’est parce que les roues de la voiture n’ont pas par elles-mêmes le mouvement que je sais qu’il y a un moteur. Car si les roues auraient en elles-mêmes le mouvement, il n’y aurait pas lieu d’y chercher une cause. Mais parce que les roues n’ont pas par elles-mêmes le mouvement, il faut que le mouvement qu’elles n’ont pas par elles-mêmes leur soit donné par une cause de mouvement qui est le moteur. Vous m’objecterez peut être que je pourrais aller ouvrir le capot de cette voiture et regarder le moteur ou alors que je sais qu’il y a un moteur parce que j’ai déjà observé d’autre voiture et qu’elles avaient un moteur. Cela n’est pas faux, mais il faut admettre que même si on je ne pouvais pas ouvrir le capot et que je n’avais aucune connaissance mécanique des voitures, on doit tout de même admettre qu’il doit nécessairement y avoir une cause de mouvement qui donne le mouvement aux roues.

Maintenant, à quoi allons-nous appliquer le principe de raison d’être pour la démonstration de l’existence de Dieu? Dans n’importe quel autre cas que la démonstration de l’existence de Dieu, l’effet visible qui sert de point de départ est un effet s’ajoutant à l’existence de quelque chose en la modifiant. Dans l’exemple de la voiture, le mouvement s’ajoute à l’existence de roues et la modifie. Cependant, dans le cas de la démonstration de l’existence de Dieu, et dans ce cas seulement car il est unique, le point de départ ne sera pas un effet visible s’ajoutant à l’existence de quelque chose en la modifiant. Le point de départ sera beaucoup plus simple et beaucoup plus profond, ce sera l’existence elle-même de toutes les choses de ce monde.

Nous allons donc démontrer que les êtres de ce monde n’ont pas par eux-mêmes l’existence. Alors, en appliquant le principe de raison d’être « ce qui est et n’est pas par soi est par un autre », nous serons amené à dire que les êtres de ce monde qui n’ont pas par eux-mêmes l’existence n’existeraient pas si l’existence qu’ils n’ont pas par eux-mêmes ne leur était pas donné par une cause d’existence. C’est cette cause d’existence que l’on appellera Dieu. La démonstration de l’existence de Dieu considère les choses dans leur existence elle-même, dans le fait même qu’elles existent. Cette démonstration se situe donc dans le troisième degré d’abstraction, c’est-à-dire celui de la métaphysique. Cela explique pourquoi l’homme moderne a généralement un peu de difficulté à comprendre cette preuve car il est habitué à raisonner dans les deux premiers degrés d’abstraction qui sont les sciences expérimentales (premier) et les mathématiques (second). Dieu étant un être purement spirituel, on ne peut pas le démontrer par l’expérience scientifique qui étudie les phénomènes sensibles, ni par le calcul mathématique car Dieu n’est pas une quantité. Pour bien comprendre cette démonstration, il faut situer l’application de son intelligence en considérant les choses dans leur existence elle-même dans le fait même qu’elles existent. Vous objecterez alors que cette démonstration ne vaut pas grand-chose s’il faut être métaphysicien pour la comprendre. Vous verrez que même si on doit utiliser un vocabulaire métaphysique pour le formuler de façon précise et rigoureuse, vous verrez que votre intelligence et votre gros bon sens est spontanément métaphysicien.

Voici donc en résumé la forme du raisonnement :

  • Ce qui est et n’est pas par soi est par un autre 
  • Les êtres de ce monde n’ont pas par eux-mêmes l’existence
  • Donc, il faut nécessairement que leur existence leur soit donnée par une cause d’existence et c’est cette cause d’existence qu’on appelle Dieu