Propos recueillis par Franz Le Guen:

ROME, vendredi 26 octobre 2012 (ZENIT.org) – Le nouvel album de Brunor, La lumière fatiguée (SPFC éditions), sort au moment du synode sur la nouvelle évangélisation et prépare à l’année de la foi dont il constitue à coup sûr un instrument précieux.

Les lecteurs de Zenit rencontrent ci l’auteur - prix 2012 de la BD chrétienne d’Angoulême - qui ne cesse d’accumuler comme des pépites (pour ceux qui cherchent), des indices-vérifiables-de l’existence de Dieu.


Faut-il évangéliser ou bien ?
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Dans ce commentaire sur les propos du Pape sur le préservatif, un internaute m’a posé cette question : En quoi l'usage justifié du préservatif comme contraceptif dans le mariage serait immoral? Quel est le fondement d'une telle affirmation? C’est une question très pertinente que plusieurs catholiques se posent, j’ai donc décidé d’en faire un article à part entière. Nous traiterons donc ici de la question de la contraception (par préservatif ou d’autres moyens chimiques, mécaniques ou chirurgicaux) au sein du mariage pour examiner pourquoi l’Église considère cela comme étant un acte immoral.
Catéchisme #2369 : " C’est en sauvegardant ces deux aspects essentiels, union et procréation, que l’acte conjugal conserve intégralement le sens de mutuel et véritable amour et son ordination à la très haute vocation de l’homme à la paternité " (HV 12).
Le fondement de cet enseignement est qu’il y a deux aspects dans les relations conjugales qui ne doivent pas être entravé par les époux: l’union et la procréation. Si l’un de ces deux aspects est volontairement annulé, nous avons un acte immoral. Si par exemple on utilise un contraceptif comme le condom, nous entravons la procréation. Il en va ainsi par exemple de la fécondation « in vitro » qui annule l’aspect de l’union. C’est pourquoi l’Église déclare ces deux actes comme étant immoraux.
Catéchisme #2366 : La fécondité est un don, une fin du mariage, car l’amour conjugal tend naturellement à être fécond. L’enfant ne vient pas de l’extérieur s’ajouter à l’amour mutuel des époux ; il surgit au coeur même de ce don mutuel, dont il est un fruit et un accomplissement. Aussi l’Église, qui " prend parti pour la vie " (FC 30), enseigne-t-elle que " tout acte matrimonial doit rester par soi ouvert à la transmission de la vie " (HV 11). " Cette doctrine, plusieurs fois exposée par le magistère, est fondée sur le lien indissoluble que Dieu a voulu et que l’homme ne peut rompre de son initiative entre les deux significations de l’acte conjugal : union et procréation " (HV 12 ; cf. Pie XI, enc. " Casti connubii ").
Cependant, ce n’est pas parce que l’Église n’approuve pas la contraception que nous devons faire le plus d’enfants qu’il nous est biologiquement possible d’en avoir. L’Église nous invite plutôt à avoir une attitude généreuse envers la vie. Il est donc possible, si on a de justes raisons (difficulté financière, maladie physique ou psychologique, etc), de vouloir espacer les enfants que Dieu veut nous confier.
Catéchisme #2368 :  Un aspect particulier de cette responsabilité concerne la régulation de la procréation. Pour de justes raisons (cf. GS 50), les époux peuvent vouloir espacer les naissances de leurs enfants. Il leur revient de vérifier que leur désir ne relève pas de l’égoïsme mais est conforme à la juste générosité d’une paternité responsable. En outre ils régleront leur comportement suivant les critères objectifs de la moralité
Si vous vous demandez comment on peut espacer les enfants de façon morale, il y a plusieurs techniques qui peuvent être aussi fiables que les moyens immoraux s’ils sont bien employés. Voici ce que dit le catéchisme à ce sujet :
Catéchisme #2370 : La continence périodique, les méthodes de régulation des naissances fondées sur l’auto-observation et le recours aux périodes infécondes (cf. HV 16) sont conformes aux critères objectifs de la moralité. Ces méthodes respectent le corps des époux, encouragent la tendresse entre eux et favorisent l’éducation d’une liberté authentique. En revanche, est intrinsèquement mauvaise " toute action qui, soit en prévision de l’acte conjugal, soit dans son déroulement, soit dans le développement de ses conséquences naturelles, se proposerait comme but ou comme moyen de rendre impossible la procréation " (HV 14) :
Au langage qui exprime naturellement la donation réciproque et totale des époux, la contraception oppose un langage objectivement contradictoire selon lequel il ne s’agit plus de se donner totalement l’un à l’autre. Il en découle non seulement le refus positif de l’ouverture à la vie, mais aussi une falsification de la vérité interne de l’amour conjugal, appelé à être un don de la personne tout entière. Cette différence anthropologique et
morale entre la contraception et le recours aux rythmes périodiques implique deux conceptions de la personne et de la sexualité humaine irréductibles l’une à l’autre (FC 32).
Pour une vocation, combien d'appels en absence ?
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Science et foi, un dialogue incessant, par le prof. Arber

ROME, samedi 13 octobre 2012 (ZENIT.org) – « Si Jésus Christ vivait aujourd’hui parmi nous, il serait favorable à l’application d’un solide savoir scientifique pour le bien à long-terme des hommes et de leur environnement naturel », déclare M. Werner Arber, qui souligne la « cohérence » entre foi et science, dans le récit biblique de la Création, du livre de la Genèse, et le dialogue incessant des deux.

M. Werner Arber, généticien, professeur de microbiologie au Biozentrum de l’Université de Bâle, président de l'Académie pontificale des sciences, était en effet invité spécial du synode des évêques, le 12 octobre 2012 après-midi, pour la huitième congrégation générale. Il est intervenu sur le thème “Réflexion sur les relations entre les sciences et la foi religieuse”.

Jésus, favorable à la science

« Si Jésus Christ vivait aujourd’hui parmi nous, il serait favorable à l’application d’un solide savoir scientifique pour le bien à long-terme des hommes et de leur environnement naturel », déclare le professeur, à la condition « que ces applications continuent à respecter les lois importantes et pertinentes de la nature », précise-t-il.

En ce sens, M. Arber salue les progrès « de la génomique, de la protéomique et de la métabolomique », qui permettent de « s’acheminer vers une alimentation saine », et vers des « progrès médicaux », et d’améliorer par exemple « la récolte des plantes alimentaires les plus fréquemment utilisées ».
Cela pourrait donc « diminuer les problèmes de dénutrition et de faim » dans les populations des pays en voie de développement, fait-il observer.

Ainsi, « toutes les activités qui se basent sur la connaissance scientifique disponible qui pourra être utile pour un développement culturel durable » sont dignes d’intérêts.

C’est dans ce cadre que l’Académie Pontificale des Sciences accomplit sa mission en « suivant d’un oeil critique le développement des recherches scientifiques et les projets d’application des connaissances acquises » et en offrant des « suggestions importantes en faveur d’un développement sûr, responsable et durable », précise-t-il.

La Genèse : cohérence entre foi et science

M. Arber constate cependant que « les sciences sont bien loin de pouvoir trouver des réponses pertinentes à toutes les questions posées », c’est pourquoi les croyances ont aussi une place « essentielle » dans ce qu’il appelle le « savoir d’orientation », qui sert de guide aux activités humaines.

Le savoir d’orientation comprend également « certaines règles fermes de conduite » pour la vie sociale. Les lois servent d’ailleurs à garantir le respect de ces règles, mais leur rôle est « facilité » si les principes des règles sont « ancrés aussi dans la foi religieuse », ajoute le scientifique.

Ainsi, foi et science sont en perpétuel dialogue, exprimé d’ailleurs dans la Genèse, fait observer M. Arber : selon lui, ce livre reflète « une grande correspondance entre la foi religieuse et les connaissances scientifiques disponibles à l’époque ».

Le récit propose en effet « une séquence logique d’événements dans lesquels la création de la planète Terre pourrait avoir été suivie par la constitution des conditions pour la vie. Les plantes sont ensuite arrivées, ce qui a fourni dans un deuxième temps de la nourriture pour les animaux, avant que ne soient finalement introduits les êtres humains »
.
De même, les personnes décrites « avaient leurs caractéristiques personnelles, elles ne représentaient donc pas des clones d’Adam et Ève », ce qui signifie que « les auteurs étaient conscients des variantes génétiques », poursuit-il.

Pour le scientifique, il s’agit clairement d’un « récit logique sur une origine possible de l’évolution des choses selon des événements imaginés qui menaient à la nature telle que l’observaient les populations antiques ».
Il voit donc dans la genèse « une bonne cohérence entre la foi religieuse des origines et la connaissance scientifique des développements selon l’évolution ».

C’est aujourd’hui un « devoir » de « conserver – et de rétablir si nécessaire – cette cohérence sur la base de la plus grande connaissance scientifique de notre époque », car « la connaissance scientifique et la foi sont et doivent rester des éléments complémentaires du savoir d’orientation », conclut-il.

Source : Zenit.org
Comment devenir irrésistible aux yeux d'une jeune catholique pratiquante ?
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Dans le Motu Proprio « Porta Fidei », le pape Benoît XVI a annoncé une « Année de la foi ». Elle débutera le 11 octobre 2012, pour le cinquantième anniversaire de l'ouverture du concile Vatican II, et se conclura en la solennité du Christ Roi, le 24 novembre 2013.

À l’occasion de cette année spéciale, je vous propose de prendre le temps de lire le catéchisme de l’Église catholique. Même si vous l’avez déjà fait, vous y trouverez probablement d’autres richesses que vous n’avez pas encore découvertes. Malgré que son grand nombre de pages (environ 500), on peut facilement faire le tour pendant l’année si on s’engage à lire deux pages par jour, ce qui me représente que quelques minutes.

Si cette grande lecture vous effraie un peu, il y a une version abrégée (200 pages), le compendium, qui est rédigée sous forme de questions et réponses. Vous n’aurez besoin que de deux minutes par jour pour lire ce livre sur une période d’un an. Je suis certain que vous pouvez trouver deux minutes dans votre journée qui va vous apporter bien plus que ce que vous auriez pu faire d’autre pendant ces deux minutes.

Si vous aimez lire de vrais livres “en chair et en os”, ces livres sont disponibles dans toutes les bonnes librairies. Sinon, ces deux ouvrages sont disponibles gratuitement sur Internet ici :

Catéchisme de l’Église catholique

Le compendium du catéchisme de l’Église catholique 

Je vous invite aussi à lire le “Motu Proprio” mentionné ci-haut, qui nous explique le pourquoi et le but de cette année de la foi

Bonne lecture
La prière - action ou vérité?
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