
Le Christ est favorable à un "solide savoir scientifique"
Science et foi, un dialogue incessant, par le prof. Arber
ROME, samedi 13 octobre 2012 (ZENIT.org) – « Si Jésus Christ vivait aujourd’hui parmi nous, il serait favorable à l’application d’un solide savoir scientifique pour le bien à long-terme des hommes et de leur environnement naturel », déclare M. Werner Arber, qui souligne la « cohérence » entre foi et science, dans le récit biblique de la Création, du livre de la Genèse, et le dialogue incessant des deux.
M. Werner Arber, généticien, professeur de microbiologie au Biozentrum de l’Université de Bâle, président de l'Académie pontificale des sciences, était en effet invité spécial du synode des évêques, le 12 octobre 2012 après-midi, pour la huitième congrégation générale. Il est intervenu sur le thème “Réflexion sur les relations entre les sciences et la foi religieuse”.
Jésus, favorable à la science
« Si Jésus Christ vivait aujourd’hui parmi nous, il serait favorable à l’application d’un solide savoir scientifique pour le bien à long-terme des hommes et de leur environnement naturel », déclare le professeur, à la condition « que ces applications continuent à respecter les lois importantes et pertinentes de la nature », précise-t-il.
En ce sens, M. Arber salue les progrès « de la génomique, de la protéomique et de la métabolomique », qui permettent de « s’acheminer vers une alimentation saine », et vers des « progrès médicaux », et d’améliorer par exemple « la récolte des plantes alimentaires les plus fréquemment utilisées ».
Cela pourrait donc « diminuer les problèmes de dénutrition et de faim » dans les populations des pays en voie de développement, fait-il observer.
Ainsi, « toutes les activités qui se basent sur la connaissance scientifique disponible qui pourra être utile pour un développement culturel durable » sont dignes d’intérêts.
C’est dans ce cadre que l’Académie Pontificale des Sciences accomplit sa mission en « suivant d’un oeil critique le développement des recherches scientifiques et les projets d’application des connaissances acquises » et en offrant des « suggestions importantes en faveur d’un développement sûr, responsable et durable », précise-t-il.
La Genèse : cohérence entre foi et science
M. Arber constate cependant que « les sciences sont bien loin de pouvoir trouver des réponses pertinentes à toutes les questions posées », c’est pourquoi les croyances ont aussi une place « essentielle » dans ce qu’il appelle le « savoir d’orientation », qui sert de guide aux activités humaines.
Le savoir d’orientation comprend également « certaines règles fermes de conduite » pour la vie sociale. Les lois servent d’ailleurs à garantir le respect de ces règles, mais leur rôle est « facilité » si les principes des règles sont « ancrés aussi dans la foi religieuse », ajoute le scientifique.
Ainsi, foi et science sont en perpétuel dialogue, exprimé d’ailleurs dans la Genèse, fait observer M. Arber : selon lui, ce livre reflète « une grande correspondance entre la foi religieuse et les connaissances scientifiques disponibles à l’époque ».
Le récit propose en effet « une séquence logique d’événements dans lesquels la création de la planète Terre pourrait avoir été suivie par la constitution des conditions pour la vie. Les plantes sont ensuite arrivées, ce qui a fourni dans un deuxième temps de la nourriture pour les animaux, avant que ne soient finalement introduits les êtres humains »
.
De même, les personnes décrites « avaient leurs caractéristiques personnelles, elles ne représentaient donc pas des clones d’Adam et Ève », ce qui signifie que « les auteurs étaient conscients des variantes génétiques », poursuit-il.
Pour le scientifique, il s’agit clairement d’un « récit logique sur une origine possible de l’évolution des choses selon des événements imaginés qui menaient à la nature telle que l’observaient les populations antiques ».
Il voit donc dans la genèse « une bonne cohérence entre la foi religieuse des origines et la connaissance scientifique des développements selon l’évolution ».
C’est aujourd’hui un « devoir » de « conserver – et de rétablir si nécessaire – cette cohérence sur la base de la plus grande connaissance scientifique de notre époque », car « la connaissance scientifique et la foi sont et doivent rester des éléments complémentaires du savoir d’orientation », conclut-il.
Source : Zenit.org
ROME, samedi 13 octobre 2012 (ZENIT.org) – « Si Jésus Christ vivait aujourd’hui parmi nous, il serait favorable à l’application d’un solide savoir scientifique pour le bien à long-terme des hommes et de leur environnement naturel », déclare M. Werner Arber, qui souligne la « cohérence » entre foi et science, dans le récit biblique de la Création, du livre de la Genèse, et le dialogue incessant des deux.
M. Werner Arber, généticien, professeur de microbiologie au Biozentrum de l’Université de Bâle, président de l'Académie pontificale des sciences, était en effet invité spécial du synode des évêques, le 12 octobre 2012 après-midi, pour la huitième congrégation générale. Il est intervenu sur le thème “Réflexion sur les relations entre les sciences et la foi religieuse”.
Jésus, favorable à la science
« Si Jésus Christ vivait aujourd’hui parmi nous, il serait favorable à l’application d’un solide savoir scientifique pour le bien à long-terme des hommes et de leur environnement naturel », déclare le professeur, à la condition « que ces applications continuent à respecter les lois importantes et pertinentes de la nature », précise-t-il.
En ce sens, M. Arber salue les progrès « de la génomique, de la protéomique et de la métabolomique », qui permettent de « s’acheminer vers une alimentation saine », et vers des « progrès médicaux », et d’améliorer par exemple « la récolte des plantes alimentaires les plus fréquemment utilisées ».
Cela pourrait donc « diminuer les problèmes de dénutrition et de faim » dans les populations des pays en voie de développement, fait-il observer.
Ainsi, « toutes les activités qui se basent sur la connaissance scientifique disponible qui pourra être utile pour un développement culturel durable » sont dignes d’intérêts.
C’est dans ce cadre que l’Académie Pontificale des Sciences accomplit sa mission en « suivant d’un oeil critique le développement des recherches scientifiques et les projets d’application des connaissances acquises » et en offrant des « suggestions importantes en faveur d’un développement sûr, responsable et durable », précise-t-il.
La Genèse : cohérence entre foi et science
M. Arber constate cependant que « les sciences sont bien loin de pouvoir trouver des réponses pertinentes à toutes les questions posées », c’est pourquoi les croyances ont aussi une place « essentielle » dans ce qu’il appelle le « savoir d’orientation », qui sert de guide aux activités humaines.
Le savoir d’orientation comprend également « certaines règles fermes de conduite » pour la vie sociale. Les lois servent d’ailleurs à garantir le respect de ces règles, mais leur rôle est « facilité » si les principes des règles sont « ancrés aussi dans la foi religieuse », ajoute le scientifique.
Ainsi, foi et science sont en perpétuel dialogue, exprimé d’ailleurs dans la Genèse, fait observer M. Arber : selon lui, ce livre reflète « une grande correspondance entre la foi religieuse et les connaissances scientifiques disponibles à l’époque ».
Le récit propose en effet « une séquence logique d’événements dans lesquels la création de la planète Terre pourrait avoir été suivie par la constitution des conditions pour la vie. Les plantes sont ensuite arrivées, ce qui a fourni dans un deuxième temps de la nourriture pour les animaux, avant que ne soient finalement introduits les êtres humains »
.
De même, les personnes décrites « avaient leurs caractéristiques personnelles, elles ne représentaient donc pas des clones d’Adam et Ève », ce qui signifie que « les auteurs étaient conscients des variantes génétiques », poursuit-il.
Pour le scientifique, il s’agit clairement d’un « récit logique sur une origine possible de l’évolution des choses selon des événements imaginés qui menaient à la nature telle que l’observaient les populations antiques ».
Il voit donc dans la genèse « une bonne cohérence entre la foi religieuse des origines et la connaissance scientifique des développements selon l’évolution ».
C’est aujourd’hui un « devoir » de « conserver – et de rétablir si nécessaire – cette cohérence sur la base de la plus grande connaissance scientifique de notre époque », car « la connaissance scientifique et la foi sont et doivent rester des éléments complémentaires du savoir d’orientation », conclut-il.
Source : Zenit.org
foiChristJésusbien
Articles similaires

Fête de Saint Paul Miki et ses compagnons: 6 février
Le 6 février, l'Église catholique célèbre la mémoire de Saint Paul Miki et de ses compagnons, des martyrs qui ont témoigné de la foi chrétienne avec un courage extraordinaire au...

Fête de Saint Thomas: 3 juillet
Le 3 juillet, l'Église catholique célèbre la fête de Saint Thomas, l'un des douze apôtres de Jésus. Connu souvent comme "Thomas l'incrédule", il est aussi une figure emblématique de la...

Le dépôt de la foi
Dans un article précédent, nous avons abordé le sujet de la Révélation divine. Comme il en va du salut de tous les hommes de connaître cette révélation, elle ne devait...

Sermon de Saint-Augustin sur le Saint-Sacrement
Comme nous célébrons la fête du Saint Sacrement (ou Fête-Dieu) ce dimanche, j’ai pensé vous partager ce sermon de saint Augustin sur l’Eucharistie.
Ce que vous voyez sur l’autel de Dieu,...

Jésus est Dieu : Le pardon des péchés (Marc 2, 1-12)
Comme il était entré de nouveau à Capharnaüm, après quelque temps on apprit qu'il était à la maison.
Et beaucoup se rassemblèrent, en sorte qu'il n'y avait plus de place, même...

Dédicace de la Basilique Sainte-Marie Majeure: 5 aout
Chaque année, le 5 août, l'Église catholique célèbre la dédicace de la Basilique Sainte-Marie-Majeure à Rome, l'une des quatre basiliques majeures et un des sanctuaires mariaux les plus importants de...

Saint Bernard de Clairvaux: 20 aout
Le 20 août, l'Église catholique célèbre la fête de Saint Bernard de Clairvaux, l'une des figures les plus influentes du Moyen Âge. Né en 1090 à Fontaine-lès-Dijon, en France, Bernard...

Le protestantisme (3/4): les problèmes de sola scriptura
L'Eucharistie de Viktor Vasnetsov
Dans mon précédent billet, j'ai décrit comment les réformateurs protestants ont créé la doctrine de sola scriptura (ce terme signifie l'écriture seule). Évidemment, les protestants prétendent que...

La relation entre la foi et la raison
Pour mieux comprendre la relation entre foi et raison, je vous propose d’explorer les différentes possibilités logiques de leur relation. Comme toutes relations entre deux classes d’objets, il y a...

Les indices pensables: 1- Pourquoi Les indices pensables ?
Cette image est tirée de la bande dessinée Le mystère du soleil froid, Tome 1, page 48 de la série : Les Indices pensables
Les jeunes qui nous entourent sont de...

Théologie spirituelle
Cet article est un résumé de l’article intitulé «Théologie spirituelle*» qui est paru dans le dictionnaire de la vie spirituelle écrit par Giovanni Moioli, prêtre et théologien catholique. Il a...

Fête de Saint Casimir: 4 mars
Saint Casimir, prince de la Pologne et de la Lituanie, est une figure emblématique de la sainteté jeune et royale. Fêté le 4 mars, ce saint se distingue par son...

Réflexions bibliques du dimanche 22 juin 2014: Parole du Père Vivant
Lectures de la liturgie
Parole du Père Vivant
L'Eucharistie nous est donnée comme un défi et une promesse. C'est ainsi que Jésus la présente dans l'Évangile d'aujourd'hui.
Il ne rend pas cela facile...

La Tradition apostolique par Saint Irénée de Lyon
Le texte suivant est un extrait de l'audience générale du pape Benoît XVI du 28 mars 2007. Il illustre très bien le concept authentique de ce que les Catholiques appellent...

Sermon pour la fête de Saint Jean-Baptiste prononcé à la basilique de N.-D. de Québec le 25 juin 1888
Saint Augustin, parlant un jour de
l'Eglise à son peuple d'Hippone, résuma son histoire en trois mots
qui révèlent son génie : « Credendo fundatur, sperando
erigitur, deligendo perficitur : l'Eglise est fondée par...

Le Concile Vatican I (1869-1870) : Définition de l'infaillibilité pontificale et réponse au monde moderne
Le Concile Vatican I, tenu de 1869 à 1870, est le vingtième concile œcuménique de l'Église catholique. Convoqué par le pape Pie IX, ce concile est principalement connu pour avoir...

Fête de Saint Vincent de Paul : 27 septembre
Saint Vincent de Paul, dont la fête est célébrée le 27 septembre, est une figure emblématique du renouveau spirituel et apostolique du catholicisme français du XVIIe siècle. Né le 24...

Un voyage au cœur de la foi catholique
Introduction : Les deux ailes de l'esprit humainLa quête de compréhension de l'Église catholique, telle qu'exprimée dans la demande « Je veux Comprendre l'Église Catholique », n'est pas une simple...

Fête de Saint Polycarpe: 23 février
Le 23 février, l'Église catholique célèbre la mémoire de Saint Polycarpe, évêque de Smyrne, martyr et l'un des Pères apostoliques dont l'existence et le témoignage continuent d'inspirer les chrétiens à...

Fête de Sainte Rita de Cascia: 22 mai
Sainte Rita de Cascia, née Margherita Lotti en Italie au XIVe siècle, est une des saintes les plus vénérées dans la tradition catholique. Elle est particulièrement célèbre pour sa vie...