Ceci est une petite vidéo qui est une adaptation des 3 articles sur les dates importantes du canon de la Bible suivants :



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Nous entendons souvent parler des Pères de l’Église. Cependant, parmi tous ceux qui ont laissé des écrits sur les Évangiles, le Christ ou l’Église, on peut se demander pourquoi un tel est considéré comme un Père de l’Église et pas un autre. Voici les 4 critères qui ont servis pour départager les Pères de l’Église de ceux que l’on appelle les écrivains ecclésiastiques.


Antiquité
Le premier critère est l’antiquité. Il se réfère à la période à laquelle la personne a vécu. Pour être considéré comme Père de l’Église, celui-ci doit avoir vécu entre la période du début de l’Église (au premier siècle) et l’an 749. On note cependant des dates différentes pour la finale en occident et en orient. La date de 749 représente la date finale pour l’orient avec la mort de Saint-Jean de Damasse (Jean Damascène). En occident, on prend plutôt comme date finale celle de la mort de Saint-Isidore de Séville en 636. Ce dernier est en passant le patron des informaticiens et de l’Internet depuis 2001.

Orthodoxie
Le deuxième critère est l’orthodoxie. On dit qu’une personne est orthodoxe lorsqu’elle professe et enseigne une doctrine conforme à l’enseignement de l’Église et de la Bible. Un Père de l’Église doit absolument être considéré comme orthodoxe. Cependant, étant donné le développement des doctrines au fil du temps, on ne peut pas appliquer le même standard pour tous les Pères de l’Église. Par exemple, on ne peut pas reprocher à un Père de l’Église vivant au 2e siècle de ne pas présenter la doctrine de la Trinité avec la même rigueur que celui qui la présente après le concile de Nicée (en 325). C’est pourquoi Jean Cassien, canonisé et considéré comme Père de l’Église, a probablement été l’instigateur du semi-pélagianisme (une hérésie condamnée par le concile d’Orange en 529, près de 100 ans après sa mort).

Sainteté de vie
Le troisième critère est la sainteté de la vie. Ce critère peut être un peu plus difficile à déterminer et il est souvent basé sur des témoignages de personnes ayant connu et côtoyé le Père de l’Église. Il n’est pas nécessaire d’avoir été canonisé (avoir le mot Saint devant son nom) pour être considéré Père de l’Église. Tertullien, souvent considéré comme Père de l’Église, en est un exemple. D’ailleurs, on peut (et doit) avoir eu une vie sainte sans être canonisé.

Approbation de l’Église
L’approbation de l’Église est aussi un critère important pour être considéré Père de l’Église. On serait porté à dire aujourd’hui que si quelqu’un a été canonisé, il est nécessairement approuvé par l’Église. Ce serait vrai aujourd’hui, mais cela n’aurait pas toujours été vrai pour la période des Père de l’Église où la canonisation pouvait être faite par l’autorité religieuse locale sans avoir nécessairement préalablement consulté le Pape.

Malgré ces critères, il y a encore certains « Pères de l’Église » dont le statut est disputé. Par exemple, Tertullien ou Origène peuvent être considérés ou non comme Père de L’Église. Tertullien a quitté l’Église pour une secte montaniste vers la fin de sa vie et Origène a tenu plusieurs doctrines hétérodoxes condamnées ultérieurement. Une chose est certaine, vous gagnerez à lire les œuvres de ces grands témoins de la Foi chrétienne.
Après tout ce que nous avons vu, nous voyons maintenant que cela implique que Dieu existe nécessairement et qu’il est impossible qu’il n’existe pas. Dieu existe toujours, ce qui explique pourquoi on dit de lui qu’il est éternel. De plus, il est infini et parfait puisque rien ne peut limiter l’existence que Dieu a par lui-même, car il est l’être par lui-même existant. On peut donc dire que Dieu est l’existence. Ce qui va de pair avec le passage de la Bible où Dieu se nomme à Moïse (Ex 3, 14) comme étant : « Je Suis celui qui suit », « Je Suis celui qui est » ou encore « Je Suis : Je Suis ».

J’aimerais revenir sur un problème souvent rencontré concernant le commencement de l’univers. Cette démonstration n’a pas tenté de remonter la causalité dans le temps pour placer Dieu au commencement comme c’est le cas par exemple de l’argument cosmologique de la kalâm. Cette preuve a pour inconvénient de présenter Dieu comme celui qui a donné la chiquenaude initiale et donne l’impression qu’il n’est plus impliqué dans le processus par la suite. Dans cette démonstration, nous avons prouvé que Dieu est nécessaire actuellement comme toujours en tant que cause d’existence de tout ce qui existe. Elle serait donc encore valable même dans le cas d’un univers sans commencement. De la même manière qu’il serait absurde de dire qu’un train qui n’aurait pas de locomotive pourrait avancer parce qu’il a un nombre infini de wagons, on ne peut pas non plus dire que l’univers n’a pas de cause d’existence parce qu’une infinité d’êtres qui n’ont pas l’existence par eux-mêmes y sont précédés.

Voilà qui complète cette démonstration de l’existence de Dieu. Vous remarquerez que le raisonnement seulement a été utilisé pour cette démonstration et qu’elle ne fait appel à aucune révélation divine ou qui demanderait une foi préalable. Elle est donc accessible à tous, peu importe leur situation spirituelle.
Tout ce que nous avons vu précédemment est très important à comprendre, car cela nous montre que Kant n’avait pas vraiment compris cette démonstration lorsqu’il va s’y objecter en demandant : « Si vous prétendez qu’il faut Dieu comme cause du monde, mais alors qu’est-ce qu’il faudra comme cause de Dieu? Si vous prétendez qu’il faut Dieu pour donner l’existence au monde, mais alors qu’est-ce qu’il faudra pour donner l’existence à Dieu?» Vous voyez maintenant par vous-même que ces objections ne tiennent plus lorsqu’on sait que Dieu est l’être par lui-même existant et qu’il n’a pas à recevoir l’existence d’une autre cause.

Il ne faut pas non plus tomber dans l’erreur de Descartes, qui a défini Dieu comme l’être qui est cause de sa propre existence. Cette définition est contradictoire, car il faut exister pour pouvoir être cause. Donc, on ne peut absolument pas être cause de sa propre existence.

Vous comprenez maintenant pourquoi Jean-Paul Sarte a utilisé la définition erronée de Dieu de Descartes (Dieu est la cause de sa propre existence) lorsqu’il a démontré que la notion de Dieu était contradictoire. Il aurait lui aussi économisé beaucoup d’encre s’il avait lui aussi lu les ouvrages de Saint-Thomas d’Aquin qui, 7 siècles avant lui et 4 siècles avant Descartes, avait déjà affirmé qu’il ne fallait pas définir Dieu comme la cause de sa propre existence, mais qu’il faut le définir comme l’être par lui-même existant, c'est-à-dire l’être sans cause.

De tout ce que nous avons vu jusqu’à présent, il en résulte que la plus grande partie du défi va être de démontrer que les êtres de ce monde n’ont pas par eux-mêmes l’existence. Il y a plusieurs façons de le prouver et c’est cela qui fait la diversité des preuves de l’existence de Dieu. Pour cette démonstration, je vais utiliser l’exemple du changement qui est un exemple que l’on peut tous expérimenter dans la vie courante. Le changement, cela veut dire que ce qui existait hier, n’existe plus aujourd’hui et que ce qui existe aujourd’hui, n’existait pas hier. Autrement dit, cela veut dire que tous les êtres actuellement existant ont commencé et qu’aucun d’eux n’a toujours existé. Faites bien attention à ce que je vous demande d’admettre. Je ne veux pas dire par là que l’univers dans son ensemble a commencé. Je le crois à cause de certaines théories scientifiques comme le « big-bang » ou à cause que cela est écrit dans la Bible, mais cette démonstration de l’existence de Dieu serait encore valide même si l’univers dans son ensemble aurait toujours existé. Ce que je vous demande d’admettre dans ce cas-ci, c’est que tous les êtres actuellement existant ont commencé.

Par exemple, vous et moi n’existions pas il y a deux cent ans. Nous avons donc tous les deux commencé. Le fait même que nous avons commencé prouve par le fait même que nous n’avons pas par nous même l’existence. Pour un être qui a par lui-même l’existence, il est impossible qu’il n’existe pas. Ce que l’on reçoit d’un autre, on peut l’avoir ou ne pas l’avoir, mais ce qu’on a par soi-même on ne peut pas en être privé. Si nous reprenons toujours l’exemple de la voiture, le fait que les roues peuvent être entrain de tourner ou non prouve qu’elles n’ont pas par elles-mêmes le mouvement, car si elles avaient en elles-mêmes le mouvement, elles seraient partout et toujours en mouvement et il serait impossible qu’elles s’arrêtent. Voilà donc une preuve que les être de ce monde, parce que chacun tous ont commencé et parce que tous n’ont pas toujours existé, n’ont pas par eux-mêmes l’existence.

Nous avons démontré qu’aucun des êtres de ce monde n’a l’existence par lui-même, donc il faut nécessairement que leur existence leur soit donnée par une cause d’existence qu’on appelle Dieu. Nous venons donc de définir Dieu comme la cause d’existence de tout ce qui existe, qui donne d’exister à tout ce qui existe et qui explique les substances de tout ce qui existe. L’existence même des choses nous prouve l’existence de Dieu car si Dieu n’existerait pas, rien n’existerait. On doit donc définir Dieu comme l’être par lui-même existant, qui ne reçoit pas l’existence d’un autre mais l’a par lui-même.

La première prémisse de la démonstration de l’existence de Dieu est le principe de raison d’être qui est le suivant : « Ce qui est et n’est pas par soi est par un autre ». Ce principe fondamental de métaphysique est absolument certain, car on ne peut pas le nier sans tomber dans la contradiction. Car, si ce n’est pas par un autre, c’est par soi ou ce n’est pas du tout. Le sujet de cette prémisse est « Ce qui est et n’est pas par soi » et l’attribut est « par un autre ». Vous voyez donc qu’on ne peut pas nier l’attribut sans contredire le sujet. C’est d’ailleurs ce principe qui est utilisé dans tous les raisonnements de cause à effet.

Par exemple dans l’exemple précédent de la voiture, c’est parce que les roues de la voiture n’ont pas par elles-mêmes le mouvement que je sais qu’il y a un moteur. Car si les roues auraient en elles-mêmes le mouvement, il n’y aurait pas lieu d’y chercher une cause. Mais parce que les roues n’ont pas par elles-mêmes le mouvement, il faut que le mouvement qu’elles n’ont pas par elles-mêmes leur soit donné par une cause de mouvement qui est le moteur. Vous m’objecterez peut être que je pourrais aller ouvrir le capot de cette voiture et regarder le moteur ou alors que je sais qu’il y a un moteur parce que j’ai déjà observé d’autre voiture et qu’elles avaient un moteur. Cela n’est pas faux, mais il faut admettre que même si on je ne pouvais pas ouvrir le capot et que je n’avais aucune connaissance mécanique des voitures, on doit tout de même admettre qu’il doit nécessairement y avoir une cause de mouvement qui donne le mouvement aux roues.

Maintenant, à quoi allons-nous appliquer le principe de raison d’être pour la démonstration de l’existence de Dieu? Dans n’importe quel autre cas que la démonstration de l’existence de Dieu, l’effet visible qui sert de point de départ est un effet s’ajoutant à l’existence de quelque chose en la modifiant. Dans l’exemple de la voiture, le mouvement s’ajoute à l’existence de roues et la modifie. Cependant, dans le cas de la démonstration de l’existence de Dieu, et dans ce cas seulement car il est unique, le point de départ ne sera pas un effet visible s’ajoutant à l’existence de quelque chose en la modifiant. Le point de départ sera beaucoup plus simple et beaucoup plus profond, ce sera l’existence elle-même de toutes les choses de ce monde.

Nous allons donc démontrer que les êtres de ce monde n’ont pas par eux-mêmes l’existence. Alors, en appliquant le principe de raison d’être « ce qui est et n’est pas par soi est par un autre », nous serons amené à dire que les êtres de ce monde qui n’ont pas par eux-mêmes l’existence n’existeraient pas si l’existence qu’ils n’ont pas par eux-mêmes ne leur était pas donné par une cause d’existence. C’est cette cause d’existence que l’on appellera Dieu. La démonstration de l’existence de Dieu considère les choses dans leur existence elle-même, dans le fait même qu’elles existent. Cette démonstration se situe donc dans le troisième degré d’abstraction, c’est-à-dire celui de la métaphysique. Cela explique pourquoi l’homme moderne a généralement un peu de difficulté à comprendre cette preuve car il est habitué à raisonner dans les deux premiers degrés d’abstraction qui sont les sciences expérimentales (premier) et les mathématiques (second). Dieu étant un être purement spirituel, on ne peut pas le démontrer par l’expérience scientifique qui étudie les phénomènes sensibles, ni par le calcul mathématique car Dieu n’est pas une quantité. Pour bien comprendre cette démonstration, il faut situer l’application de son intelligence en considérant les choses dans leur existence elle-même dans le fait même qu’elles existent. Vous objecterez alors que cette démonstration ne vaut pas grand-chose s’il faut être métaphysicien pour la comprendre. Vous verrez que même si on doit utiliser un vocabulaire métaphysique pour le formuler de façon précise et rigoureuse, vous verrez que votre intelligence et votre gros bon sens est spontanément métaphysicien.

Voici donc en résumé la forme du raisonnement :

  • Ce qui est et n’est pas par soi est par un autre 
  • Les êtres de ce monde n’ont pas par eux-mêmes l’existence
  • Donc, il faut nécessairement que leur existence leur soit donnée par une cause d’existence et c’est cette cause d’existence qu’on appelle Dieu