Je vous invite à une rencontre avec mon ami Mr Olivier Bonnassies, co-auteur avec Mr Michel-Yves Bolloré, du livre "Dieu, la science, les preuves". Vous aurez l'occasion d'avoir un aperçu des réflexions abordées dans le livre, de poser vos questions, de faire part de vos réactions ou objections à l'auteur, de faire l'achat et de faire dédicacer votre copie livre.
Évènement facebook : https://www.facebook.com/events/404950087658339
Quand: Samedi 30 avril 2022 à 14h00 à 16h00
Adresse : 2215 Rue Marie-Victorin, Québec, QC G1T 1J6
Bande-annonce du livre: https://www.youtube.com/watch?v=CZWpLeYYHrk
Présentation du livre :
Trois ans de travail avec plus de vingt scientifiques et de spécialistes de haut niveau : voici révélées les preuves modernes de l'existence de Dieu. Pendant près de quatre siècles, de Copernic à Freud en passant par Galilée et Darwin, les découvertes scientifiques se sont accumulées de façon spectaculaire, donnant l'impression qu'il était possible d'expliquer l'Univers sans avoir besoin de recourir à un dieu créateur. Et c'est ainsi qu'au début du XXe siècle, le matérialisme triomphait intellectuellement. De façon aussi imprévue qu'étonnante, le balancier de la science est reparti dans l'autre sens, avec une force incroyable. Les découvertes de la Relativité, de la mécanique quantique, de l'expansion de l'Univers, de sa mort thermique, du Big Bang, du réglage fin de l'Univers ou de la complexité du vivant, se sont succédées. Ces connaissances nouvelles sont venues dynamiter les certitudes ancrées dans l'esprit collectif du XXe siècle, au point que l'on peut dire aujourd'hui que le matérialisme, qui n'a jamais été qu'une croyance comme une autre, est en passe de devenir une croyance irrationnelle. Dans une langue accessible à tous, les auteurs de ce livre retracent de façon passionnante l'histoire de ces avancées et offrent un panorama rigoureux des nouvelles preuves de l'existence de Dieu. A l'orée du XXe siècle, croire en un dieu créateur semblait s'opposer à la science. Aujourd'hui, ne serait-ce pas le contraire ? Une invitation à la réflexion et au débat.

Il ne manque pas de gemmes à exploiter dans les écrits de saint Thomas d'Aquin et son enseignement sur l' intercession des saints est parmi les plus brillants.
Dans le Supplément à sa Summa Theologiae (Somme Théologique), Thomas d'Aquin soutient que les saints sont conscients de leur rôle d'intercesseurs et des demandes qui leur sont faites. Il commence par l'idée que voir l'essence divine donne la connaissance de ce qui appartient à soi:
Dès lors, comme les âmes des saints ne comprennent pas l’essence divine, il ne faut donc pas dire qu’ils connaissent tout ce qu’elle contient. […] Mais il est d’une volonté bien réglée que chacun veuille connaître ce qui le concerne. Les saints, dont la rectitude est parfaite, le veulent donc, et il faut donc qu’ils le voient dans le Verbe. (Supplément Somme Théologique 72, 1).
Pour Thomas d'Aquin, les bienheureux contemplent Dieu dans sa perfection éternelle, voyant en lui les questions et les préoccupations du plan de Dieu pour eux. La prochaine étape de son argumentation est de montrer qu'ils coopèrent avec Dieu pour aider les nécessiteux dans leur salut:
Or, c’est un élément de leur gloire que de prêter leur assistance à ceux qui en ont besoin pour être sauvés ; ainsi deviennent-ils "les coopérateurs de Dieu, la plus divine chose qui soit", selon l’expression de Denys (Supplément Somme Théologique 72, 1).
Thomas d'Aquin ne fournit pas une défense de cette affirmation, mais l'idée que les chrétiens ont un rôle de coopération avec Dieu pour aider les autres à atteindre leur salut est clairement biblique. Par exemple, considérez ces déclarations de Paul:
1 Corinthiens 9, 22: Avec les faibles, j’ai été faible, pour gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous pour en sauver à tout prix quelques-uns.
1 Timothée 4, 16: Veille sur toi-même et sur ton enseignement. Maintiens-toi dans ces dispositions. En agissant ainsi, tu obtiendras le salut, et pour toi-même et pour ceux qui t’écoutent.
1 Corinthiens 7, 16: Toi la femme, comment savoir si tu sauveras ton mari? Et toi l’homme, comment savoir si tu sauveras ta femme?
Coopérer avec Dieu pour aider les autres à atteindre le salut fait clairement partie de ce que signifie être chrétien. Une des façons dont cette assistance est fournie et qui est pertinente pour le sujet en question est par la prière d'intercession. Paul écrit: «Frères, le vœu de mon cœur et ma prière à Dieu pour eux, c’est qu’ils obtiennent le salut.» (Romains 10, 1). Pour Paul, c'est une manière dont les chrétiens «contribuent aux besoins des saints» (Romains 12, 12-13).
Si «contribuer aux besoins des saints» en les aidant à atteindre le salut par la prière d'intercession est essentiel à ce que signifie être chrétien sur terre, alors cela fait aussi sûrement partie de l’identité chrétienne au ciel. Pourquoi une telle assistance par la prière d'intercession cesserait-elle de faire partie de la vie chrétienne dans un état d'existence où la vie chrétienne se perfectionne?
Souvenez-vous que les bienheureux dans le ciel sont ceux que Dieu a «destinés d’avance à être configurés à l’image de son Fils» (Romains 8, 29) et ils le sont parfaitement. Être parfaitement conforme au Christ, c'est être perfectionné dans ce que signifie être chrétien. Étant donné qu'être chrétien implique de coopérer avec Dieu pour aider les autres à atteindre leur salut, il s'ensuit qu'il appartient à ceux dans le ciel qui sont parfaitement conformes au Christ d'être coopérateurs avec Dieu pour apporter une telle assistance.
De plus, coopérer avec Dieu pour aider les autres à atteindre le salut par la prière d'intercession est un moyen par lequel les chrétiens se conforment à l'image du Fils, puisque le Fils, «pour toujours [sauve] ceux qui s'approchent de Dieu par lui, puisqu'il vit toujours pour intercéder pour eux »(Héb. 7:25). La conformité au Christ implique de faire ce que fait le Christ.
Les bienheureux du ciel sont parfaitement conformes au Christ. Par conséquent, il appartient toujours aux bienheureux au ciel d'aider les autres à atteindre le salut par la prière d'intercession. S'ils n'avaient pas un tel rôle, alors leur conformité à l'image du Christ serait moins parfaite au ciel que ce qu'elle était sur terre. Cela serait absurde!
La dernière pièce du puzzle pour Thomas d'Aquin est que les bienheureux doivent être conscients des invocations qui leur sont faites pour aider au salut:
Il est donc évident que les saints connaissent ce qui est exigé pour cet office ; évident, par conséquent, qu’ils voient dans le Verbe les voeux, les prières, les pratiques pieuses des humains qui implorent leur secours (Supplément Somme Théologique 72, 1).
Pour saint Thomas, cela n'a pas de sens que les saints du ciel aient le rôle d'intercesseur sans pouvoir connaître les demandes qui leur sont faites.
Jusqu'à présent, avec l'aide de saint Thomas, nous avons de très fortes raisons de croire que les saints du ciel ont le rôle d'intercesseur et qu'ils connaissent les demandes qui leur sont faites. Mais comment cela implique-t-il l'idée que les saints intercèdent réellement pour nous?
Eh bien, considérez un scénario dans lequel les saints du ciel n'ont pas intercédé pour nous. Dans un tel scénario, ils seraient des chrétiens insatisfaits, car intercéder pour que les autres atteignent le salut est essentiel à ce que signifie être chrétien. Un chrétien insatisfait est incompatible avec le bonheur parfait du ciel. Par conséquent, les saints célestes doivent en fait intercéder pour nous.
Le Docteur Angélique est peut-être mieux connu pour ses idées philosophiques concernant l'existence et la nature de Dieu, la Trinité et tout ce qui concerne le Christ. Cependant, ses idées concernant les mystères inférieurs dans la hiérarchie des vérités sont tout aussi profondes, et l'intercession des saints ne fait pas exception. Saint Thomas d'Aquin, priez pour nous!

Peu de passages bibliques ont fait couler plus d'encre d'apologète que Matthieu 16, 17-19:
Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle.Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »
Pour les catholiques, ce texte est clair. Les douze apôtres étaient présents lorsque Jésus a promis de donner à Pierre seul les clés du royaume, symbolisant l'autorité du Christ - l'autorité du ciel - sur le royaume des cieux sur la terre: l'Église. Pourtant, des millions de protestants croient qu'il y a une distinction à faire dans le texte grec qui éliminerait Pierre pour être le rocher sur lequel Jésus bâtirait son Église.
Ils affirment que le texte dit en fait, «Tu es Petros (qu'ils traduisent par «petite roche» ou par «pierre») et sur cette petra ( qu'ils traduisent par «rocher massif» ou «grosse roche») je construirai mon Église». Dans cette lecture, Pierre est la «petite pierre» et Jésus est le «gros rocher».
Voici cinq façons dont les apologètes catholiques ont répondu à cette affirmation.
Premièrement, nous avons de bonnes raisons de croire que l'Évangile de Matthieu a été écrit à l'origine en araméen et Jésus parlait probablement en araméen. Cela devient crucial comme l'écrit même le bibliste baptiste D.A. Carson dans « The Expositor's Bible Commentary »:
[L]’araméen sous-jacent est dans ce cas incontestable; et il est très probable que kepha a été utilisé dans les deux clauses («tu es kepha » et «sur ce kepha »), puisque le mot était utilisé à la fois pour un nom et pour un « rocher ». Le Peshitta (écrit en syriaque, une langue apparentée à un dialecte de l'araméen) ne fait aucune distinction entre les mots de ces deux clauses.
Deuxièmement, en grec koinè (le dialecte du grec utilisé par les auteurs du Nouveau Testament), petros et petra sont des formes masculines et féminines de mots de même racine et de même definition: pierre. Il n'y a donc pas de « petite roche » dans le texte grec du Nouveau Testament.
Troisièmement, petra était un terme très courant en grec koinè. Il est employé quinze fois pour signifier «roche», «rocher» ou «rocheux» dans le Nouveau Testament. Petros est un terme grec ancien qui n'était pas du tout utilisé en grec koinè . En fait, il n'a jamais été utilisé dans le Nouveau Testament, sauf pour le nom de Pierre après que Jésus l'ait changé de Simon à Pierre.
Ainsi, saint Matthieu aurait utilisé petra pour «rocher», mais ce faisant, il aurait rencontré un problème. Comme Petra est un nom féminin, il aurait donc été inapproprié de l'utiliser comme nom d'homme. Cela équivaudrait à appeler un homme «Valérie» ou «Priscilla» en anglais. Par conséquent, petros, un mot masculin, a été utilisé à la place de petra pour le nom de Pierre.
Quatrièmement, l'un des dictionnaires grecs les plus respectés et les plus référencés parmi les évangéliques est le «Greek Theological Dictionary of the New Testament» de Gerhard Kittel . Dans une déclaration franche à propos de Matthieu 16,18, Oscar Cullman, un éditeur contribuant à ce travail, écrit:
Le jeu de mots évident qui a fait son chemin dans le texte grec … suggère une identité matérielle entre Petra et Petros ... car il est impossible de différencier strictement les deux mots … Petros lui-même est ce petra, pas seulement sa foi ou sa confession … L'idée des réformés qu'il se réfère à la foi de Pierre est tout à fait inconcevable … Car il n'y a aucune référence ici à la foi de Pierre. Au contraire, le parallélisme de «tu es Pierre» et «sur cette pierre je construirai» montre que le second rocher ne peut être que le premier. Il est donc évident que Jésus fait référence à Pierre, à qui il a donné le nom de Pierre … Dans cette mesure, l'exégèse catholique romaine est juste et toutes les tentatives protestantes pour se soustraire à cette interprétation doivent être rejetées.
Cinquièmement, si saint Matthieu voulait distinguer les tailles de roches dans ce passage, il aurait plus probablement utilisé les «lithos», qui pourraient désigner soit un gros rocher, soit une petite pierre. Cependant, il y a un troisième mot que saint Matthieu aurait pu utiliser et qu'en grec koinè signifie toujours petite pierre: «psephos» . Il est utilisé deux fois dans Apocalypse 2, 17 signifiant «petite pierre» quand Jésus dit:
Au vainqueur je donnerai de la manne cachée, je lui donnerai un caillou blanc, et, inscrit sur ce caillou, un nom nouveau que nul ne sait, sauf celui qui le reçoit.
Et enfin, si Matthieu avait voulu faire la distinction entre les roches, il n'aurait probablement pas dit: «Tu es Pierre et sur cette pierre …» Il aurait probablement dit quelque chose comme: «Tu es Pierre, mais sur cette pierre …» afin de marquer la distinction les roches.
Le texte est en fait assez clair: Pierre est la pierre.
Cet article est une traduction personnelle de « Yes, Peter Is the Rock » de Tim Staples pour Catholic Answers.