Si vous êtes un catholique, ou si vous voulez vraiment savoir ce qu’enseigne la religion catholique, il y a deux livres qui sont des incontournables : La Bible et le Catéchisme de l’Église Catholique.

Je ne vais pas présenter la Bible dans cet article, car vous pourrez trouver plusieurs articles sur la Bible sur ce blogue. Je veux plutôt vous présenter le Catéchisme, qui est souvent un document moins bien connu. Je vais traiter de sa version la plus récente, qui est à mon avis plus agréable à lire qu’une suite de questions et de réponses comme plusieurs des Catéchismes traditionnels.

Historique et but du Catéchisme
Sa conception a débuté en 1986, par une commission de douze cardinaux et évêques, présidés par le cardinal Ratzinger (aujourd’hui pape Benoît XVI), avec l’assistance d’un comité de rédaction de sept évêques résidents. Le catéchisme mentionne explicitement que son but est « de présenter un exposé organique et synthétique des contenus essentiels et fondamentaux de la doctrine catholique tant sur la foi que sur la morale, à la lumière du Concile Vatican II et de l’ensemble de la Tradition de l’Église ». Pour enrichir ses propos, il fait aussi référence à différents documents comme des écrits bibliques, patristiques, liturgiques, magistériels ou hagiographiques. Voici donc un petit aperçu des divisions de son contenu :

La profession de la foi
La première partie intitulée « la profession de la foi » comporte deux sections. La première section « je crois – nous croyons » démontre que l’homme est capable de Dieu, que Dieu vient à sa rencontre et cette rencontre suscite une réponse de l’homme par la foi. La deuxième section « la profession de la foi chrétienne » approfondit le symbole de la foi et elle est divisée en trois chapitres, selon chacune des personnes de la Trinité : le Père, le Fils et le Saint-Esprit.

La célébration du mystère chrétien
La deuxième partie intitulée « la célébration du mystère chrétien » comporte deux sections. La première section « l’économie sacramentelle », présente le mystère pascal dans le temps de l’Église et élabore par la suite sur la célébration de ce mystère pascal. La deuxième section « les sept sacrements de l’Église » passe en revue les sept sacrements qui sont regroupés sous trois thèmes : les sacrements de l’initiation chrétienne (Baptême, Confirmation et Eucharistie), les sacrements de guérisons (Réconciliation et Onction des malades) et les sacrements du service de la communion (Ordre et Mariage). Elle contient aussi un chapitre sur les sacramentaux et les funérailles chrétiennes.

La vie dans le Christ
La troisième partie intitulée « la vie dans le Christ » comporte deux sections. La première section « la vocation de l’homme : la vie dans l’Esprit », traite de la dignité de la personne humaine, de sa vie en communauté et du salut offert par Dieu. La deuxième section « les dix commandements » passe en revue les dix commandements, qui sont regroupés en ceux qui sont en relation avec l’amour de dieu (du premier au troisième commandement) et ceux axés sur l’amour du prochain (du quatrième au dixième commandement).

La prière chrétienne
La quatrième partie intitulée « la prière chrétienne » comporte aussi deux sections. La première section « la prière dans la vie chrétienne » traite de la révélation et de l’appel universel à la prière, de la tradition de la prière et de la vie de prière. La deuxième section « la prière du Seigneur : le Notre Père !» est entièrement dédiée à approfondir la prière du Notre Père.

J’espère que cette petite présentation vous donnera le gout de lire ce livre. Une autre bonne nouvelle est que vous pouvez le lire en ligne gratuitement sur le site du Vatican à l’adresse suivante : http://www.vatican.va/archive/FRA0013/_INDEX.HTM

Si le Catéchisme vous intimide un peu par sa taille (il fait quand même plus de 700 pages imprimées), vous pouvez lire le Compendium du Catéchisme de l’Église Catholique qui est une version résumée du catéchisme à cette adresse : http://www.vatican.va/archive/compendium_ccc/documents/archive_2005_compendium-ccc_fr.html


34 000 000 000 000 de watt, c’est ce qu’il a fallu pour créer l’image du Saint-Suaire selon les récentes recherches de l’ENEA (l'Agence Nationale pour les Nouvelles Technologies, l'Energie et le développement économique durable). Peut-on maintenant croire qu’un faussaire médiéval avait la technologie nécessaire pour faire cela ?
Le rapport note : « La double image (avant et arrière) d'un homme flagellé et crucifié, à peine visible sur la toile de lin du Suaire de Turin a de nombreuses caractéristiques physiques et chimiques qui le rendent si particulier qu’il est actuellement impossible d'obtenir en laboratoire une coloration qui lui soit identique dans toutes ses composantes, ainsi qu’il en a été fait état dans de nombreux articles listés dans les références. Cette incapacité à reproduire (et donc à falsifier) l'image du Suaire empêche de formuler une hypothèse fiable sur le mécanisme de formation de l'impression. En fait, aujourd'hui, la science n'est pas encore en mesure d'expliquer comment l'image du corps s’est formée sur le Saint Suaire. »
"La première façon est confirmée par le fait qu'il ya une relation précise entre l'intensité (la nuance) de l'image et la distance entre le corps et le tissu. En outre, l'image est également présente dans les zones du corps qui ne sont pas en contact avec le tissu, comme, par exemple, immédiatement au-dessus et en dessous des mains, et autour de la pointe du nez. Le deuxième mode est moins probable, car on constate l’absence de déformations géométriques typiques d'un corps tridimensionnel reporté sur un drap à deux dimensions ne sont pas constatables. Par ailleurs, il n’y a pas d'empreinte des flancs du corps. Par conséquent, nous pouvons déduire que l'image ne s’est pas formée au contact du linge avec le corps. "
Je vous invite à lire l’article complet sur le site de BelgiCatho : http://belgicatho.hautetfort.com/archive/2011/12/15/le-saint-suaire-de-turin-n-est-pas-un-faux.html

Si vous pouvez lire l’italien (ou si vous utilisez un traducteur), voici le rapport d’expérience de l’ENEA :
http://opac.bologna.enea.it:8991/RT/2011/2011_14_ENEA.pdf

Voici plusieurs autres arguments en faveur de l’authenticité du Saint-Suaire et qui réfuteraient encore une fois la théorie du faussaire médiéval. Qu’est-ce qui peut générer 34 000 000 000 000 de watt? L'éclat de la résurrection du Seigneur? Encore une fois, une nouvelle religieuse positive ignorée par nos médias qui aurait pu prouver leur bonne foi en matière de religion...

Le site DonnerSens.org a publié récemment une vidéo bien originale sur l’histoire de Noël, racontée par des enfants de 2 à 10 ans.



Malgré le fait que la fête de Noël devient de moins en moins une fête à connotation religieuse, la tradition de décorer un arbre de Noël est toujours très populaire, même chez les non-croyants. Certains groupes chrétiens, à tendances fondamentalistes, prétendent que la Bible interdit de décorer les arbres de Noël. Ces derniers citent souvent un extrait du prophète Jérémie dans l’Ancien Testament. Voici l’extrait en question :

Oui, les coutumes des peuples ne sont que vanité; ce n'est que du bois coupé dans une forêt, travaillé par le sculpteur, ciseau en main, puis enjolivé d'argent et d'or. Avec des clous, à coups de marteau, on le fixe, pour qu'il ne bouge pas. (Jérémie 10, 2-4 : Bible de Jérusalem)

Il faut avouer que lu en pleine période de Noël en regardant notre sapin de Noël dans le salon, cet extrait a vraiment l’air de condamner cette pratique. Est-ce vraiment ce que ce texte condamne? Tentons d’examiner le contexte de ce passage pour voir si cela est vraiment le cas.

Premièrement, ce texte a été écrit plusieurs siècles avant la venue de Jésus-Christ et le début de la tradition de fêter la naissance du Christ. Il n’est donc certainement donc pas question d’arbre de Noël proprement dit. Cependant, cela pourrait-il condamner la décoration d’arbre de façon générale?

Lorsqu’on lit le chapitre 10 du livre de Jérémie au complet, il est facile de se rendre compte que ce n’est pas la décoration d’un arbre qui est condamné, mais la fabrication et l’adoration des idoles. Le verset 14 est explicite en ce sens. Pour vous placer plus en contexte, je vous invite à lire le chapitre 10 en entier au bas de cet article.

À moins que vous n’ayez l’intention d’adorer ou de rendre un culte à votre sapin, vous n’avez rien à craindre de cet oracle du prophète Jérémie.

Joyeux Noël à tous!


Jérémie 10, 1-16 : Bible de Jérusalem
1 Écoutez la parole que Yahvé vous adresse, maison d'Israël!
2 Ainsi parle Yahvé N'apprenez pas la voie des nations, ne soyez pas terrifiés par les signes du ciel, même si les nations en éprouvent de la terreur.
3 Oui, les coutumes des peuples ne sont que vanité; ce n'est que du bois coupé dans une forêt, travaillé par le sculpteur, ciseau en main,
4 puis enjolivé d'argent et d'or. Avec des clous, à coups de marteau, on le fixe, pour qu'il ne bouge pas.
5 Comme un épouvantail dans un champ de concombres, ils ne parlent pas; il faut les porter, car ils ne marchent pas! N'en ayez pas peur : ils ne peuvent faire de mal, et de bien, pas davantage.
6 Nul n'est comme toi, Yahvé, tu es grand, ton Nom est grand dans sa puissance.
7 Qui ne te craindrait, roi des nations? C'est bien cela qui te convient! Car parmi tous les sages des nations et dans tous leurs royaumes, nul n'est comme toi.
8 Tous tant qu'ils sont, ils sont bêtes, stupides l'instruction que donnent les Vanités, c'est du bois!
9 c'est de l'argent en feuilles, importé de Tarsis, c'est de l'or d'Ophir, une œuvre de sculpteur ou d'orfèvre; on les revêt de pourpre violette et écarlate, ce sont tous œuvre d'artisan.
10 Mais Yahvé est le Dieu véritable, il est le Dieu vivant et le Roi éternel. Quand il s'irrite, la terre tremble, les nations ne peuvent soutenir sa colère.
11 Voici ce que vous direz d'eux : "Les dieux qui n'ont pas fait le ciel et la terre seront exterminés de la terre et de dessous le ciel. "
12 Il a fait la terre par sa puissance, établi le monde par sa sagesse et par son intelligence étendu les cieux.
13 Quand il donne de la voix, c'est un mugissement d'eaux dans le ciel; il fait monter les nuages du bout de la terre, il produit les éclairs pour l'averse et tire le vent de ses réservoirs.
14 Alors tout homme se tient stupide, sans comprendre, chaque orfèvre rougit de ses idoles; ce qu'il a coulé n'est que mensonge, en elles, pas de souffle!
15 Elles sont vanité, œuvre ridicule; au temps de leur châtiment, elles disparaîtront.
16 La Part de Jacob n'est pas comme elles, car il a façonné l'univers et Israël est la tribu de son héritage. Son nom est Yahvé Sabaot. 



Pour mieux comprendre la relation entre foi et raison, je vous propose d’explorer les différentes possibilités logiques de leur relation. Comme toutes relations entre deux classes d’objets, il y a cinq cas possibles. Examinons ensemble ces possibilités.

1 - La foi est identique à la raison
Je ne crois pas qu’aucun théologien sérieux n’oserait tenir un tel discours. Bien qu’elle soit une possibilité logique, il y a une différence tellement évidente dans la manière de connaître de la foi et de la raison qui rend cette position impossible à défendre.

2 – Le dualisme foi et raison
Selon cette option, la foi et la raison seraient deux réalités ne possédant aucun élément commun. Cette position dualiste peut être valable seulement si l’on considère la raison comme étant la seule véritable façon de connaître le réel de façon objective et rationnelle et la foi comme quelque chose de complètement subjectif et irrationnel.

Cela pourrait être le cas pour certaines religions ésotériques orientales, mais cette position n’est pas compatible avec le christianisme. C’est cependant une erreur très répandue à notre époque moderne où règne le relativisme et où la foi est davantage perçue comme quelque chose d’uniquement sentimental.

3 – Le rationalisme
Le rationalisme est une position qui affirme que tout ce que l’on peut connaître par la foi peut aussi être compris, découvert et prouvé par la raison. Il peut se présenter sous deux formes :

  • Le rationalisme chrétien : le rationalisme chrétien prétend qu’il peut prouver tout le contenu de la révélation divine à l’aide de la raison. Il y a très peu de chrétiens dans l’histoire qui ont tenu un tel discours. Certains s’en sont cependant plus approchés que d'autres, comme par exemple Saint Anselme de Cantorbéry.
  • Le rationalisme moderne : Une autre forme de rationalisme plus moderne se caractérise par une volonté de vouloir réinterpréter le contenu de la révélation chrétienne pour l’adapter à sa propre philosophie. On peut retrouver cette position chez le philosophe Hegel ainsi que chez de nombreux exégètes modernistes.

Le rationalisme n’est pas une position compatible avec la foi chrétienne et a été condamné par l’Église.

4 - Le fidéisme
Le fidéisme affirme le contraire du rationalisme : tout ce que l’on peut connaître par la raison peut aussi être compris, découvert et prouvé par la foi. Par exemple, Pascal, avec son argumentation qui disait que la confiance en la raison demande en premier lieu la foi en un Dieu intelligent qui a placé en nous cette raison, peut se rapprocher de cette position. Ben que son argument soit défendable, celui-ci n’entraîne pas nécessairement un fidéisme pratique, qui refuse de prouver les doctrines de la foi avec l’aide de la raison. On ne pourrait donc pas dire que Pascal était fidéiste, comme le prouvent ses Pensées qui proposaient aussi plusieurs preuves rationnelles pour appuyer le contenu de la foi.

Le fidéisme n’est pas une position compatible avec la foi chrétienne et a été condamné par l’Église.

5- Le chevauchement partiel de la foi et de la raison
Le chevauchement partiel de la foi et de la raison affirme qu’il y a une partie de la connaissance que nous avons par la foi qui peut aussi être connue par la raison. Cependant, elles ont aussi tous deux des champs de connaissance qui leur sont propres. Le chevauchement partiel nous présente donc trois catégories de vérités :
A) Les vérités connues seulement grâce à la foi
B) Les vérités connues par la foi et la raison
C) Les vérités connues seulement grâce à la raison

La majorité des chrétiens voient cette option comme étant la plus réaliste. Cependant, tous ne s’accordent pas sur les éléments qui font parties des trois catégories. Voici quelques exemples qui sont généralement classés parmi chacune des catégories

A) Les vérités connues seulement grâce à la foi :
La Trinité et la Rédemption du Christ sur la croix
B) Les vérités connues par la foi et la raison :
L’existence de Dieu et l’immortalité de l’âme
C) Les vérités connues seulement grâce à la raison :
La chimie et les mathématiques

Il est important de garder en tête que même si je parle ici de catégorie de vérité, il n’y a en réalité qu’une seule et même vérité. Leur catégorisation n’est donc que dans le mode de connaissance et non sur le contenu lui-même. Les vérités connues par la foi ne peuvent pas contredire les vérités connues par la raison.

Quel est donc le défi de l’apologétique ?
Étant donné le chevauchement partiel des réalités de la foi et de la raison, la tâche de l’apologétique (qui tente de prouver la foi par la raison) sera de prouver avec l’aide de la raison les propositions de la catégorie B (connus par la foi et la raison) et aussi tenter de répondre aux objections concernant la catégorie A (connus seulement grâce à la foi) afin de démontrer qu’elles ne sont pas irrationnelles tout en sachant qu’on ne peut pas entièrement les prouver uniquement à l’aide de la raison. Par exemple, on ne peut pas prouver la Trinité uniquement avec l’aide de la raison. Cependant, on peut démontrer que cela ne brime pas les lois de la logique.

Le Vatican, qui avait déjà une chaîne Youtube depuis janvier 2009, offre depuis le 7 décembre du contenu en français. Les nouvelles vidéos en français seront produites en collaboration avec la chaîne de télévision catholique KTO.

Voici un lien vers la chaîne francophone du Vatican :
http://www.youtube.com/vaticanfr?gl=GB&hl=en-GB
Empêcher les jeunes de dire certains mots à connotation religieuse comme Noël dans une école primaire, voilà ce qu’est devenue notre liberté d’expression au Québec. Il faut vraiment être endormi pour ne pas voir le double standard perfide qui règne dans notre société. Voici le reportage télé qui a passé il y a quelques jours.