L'adoration est un hommage dû à Dieu seulement. C'est même le tout premier commandement donné par Dieu à Moïse sur le mont Sinaï. Donc logiquement, si Jésus est Dieu, on devrait trouver des traces de cette adoration dans le Nouveau Testament. Voici quelques uns de ces passages :

Matthieu 2, 11
Entrant alors dans le logis, ils virent l'enfant avec Marie sa mère, et, se prosternant, ils lui rendirent hommage ; puis, ouvrant leurs cassettes, ils lui offrirent en présents de l'or, de l'encens et de la myrrhe.

Matthieu 14, 33
Ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, en disant : "Vraiment, tu es Fils de Dieu!"

Jean 9, 38
Alors il déclara : "Je crois, Seigneur", et il se prosterna devant lui.

Hébreux 1, 3-6
Resplendissement de sa gloire, effigie de sa substance, ce Fils qui soutient l'univers par sa parole puissante, ayant accompli la purification des péchés, s'est assis à la droite de la Majesté dans les hauteurs, devenu d'autant supérieur aux anges que le nom qu'il a reçu en héritage est incomparable au leur. Auquel des anges, en effet, Dieu a-t-il jamais dit : Tu es mon Fils, moi, aujourd'hui, je t'ai engendré? Et encore : Je serai pour lui un père, et lui sera pour moi un fils. Et de nouveau, lorsqu'il introduit le Premier-né dans le monde, il dit : Que tous les anges de Dieu l'adorent.

Dans le dernier passage, même les anges de Dieu adorent le Fils sur ordre de Dieu lui-même. C'est le mot grec προσεκύνησαν ou προσεκύνησεν, qui peut être traduit par adorer ou prosterner dépendant des traductions, qui est utilisé dans tous ces passages. Le même mot que l'adoration réservé à Dieu dans l'Ancien Testament. Dans l'Ancien Testament, ce mot peut aussi être utilisé pour exprimer une simple révérence envers une autre personne, mais dans le Nouveau Testament, il semble davantage signifier l'adoration.

On peut aussi remarquer que jamais Jésus ne les réprimande de lui accordé cet honneur réservé à Dieu. Je donne cet exemple car Pierre, qui reçoit le même hommage de la part de Corneille dans le passage cité plus bas, s'empresse de lui demander de se relever car il n'est qu'un homme, chose que Jésus n'a jamais fait et qui insinue aussi que Jésus, qui ne refusait pas cet honneur, était plus qu'un homme.

Actes 10, 25-26 :
Au moment où Pierre entrait, Corneille vint à sa rencontre et, tombant à ses pieds, se prosterna. Mais Pierre le releva en disant : "Relève-toi. Je ne suis qu'un homme, moi aussi."

On peut donc aussi conclure par ces passages bibliques que Jésus-Christ a affirmer être Dieu en se laissant adorer comme étant Dieu et en plus, Dieu lui-même ordonne aux anges de l'adorer.
Ainsi parla Jésus, et levant les yeux au ciel, il dit : Père, l'heure est venue : glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie et que, selon le pouvoir que tu lui as donné sur toute chair, il donne la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés! Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul véritable Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. Je t'ai glorifié sur la terre, en menant à bonne fin l'œuvre que tu m'as donné de faire. Et maintenant, Père, glorifie-moi auprès de toi de la gloire que j'avais auprès de toi, avant que fût le monde.

Ce discours rapporté par Jean est très intéressant et il se trouve juste avant l'arrestation de Jésus. Il parle de la gloire de Dieu et de la gloire de Jésus. On peut aussi lire que la glorification de Jésus passe par son Sacrifice sur la croix.

L'affirmation la plus frappante sur la divinité de Jésus est où il dit : «Et maintenant, Père, glorifie-moi auprès de toi de la gloire que j'avais auprès de toi, avant que fût le monde». Jésus affirme qu'il avait une gloire auprès de Dieu avant que ne fût le monde. Non seulement cette fois, Jésus dit qu'il existait bien avant sa naissance, mais en plus, il affirme avoir une gloire auprès de Dieu. Aucun homme ne peut avoir une gloire devant le Dieu Tout-Puissant. Si Jésus a une gloire devant Dieu, c'est qu'il est aussi divin.

Dans le prochain article, nous allons voir si Jésus a été adoré comme Dieu.
En ce temps-là Jésus vint à passer, un jour de sabbat, à travers les moissons. Ses disciples eurent faim et se mirent à arracher des épis et à les manger.
Ce que voyant, les Pharisiens lui dirent : "Voilà tes disciples qui font ce qu'il n'est pas permis de faire pendant le sabbat!"
Mais il leur dit : "N'avez-vous pas lu ce que fit David lorsqu'il eut faim, lui et ses compagnons? Comment il entra dans la demeure de Dieu et comment ils mangèrent les pains d'oblation, qu'il ne lui était pas permis de manger, ni à ses compagnons, mais aux prêtres seuls? Ou n'avez-vous pas lu dans la Loi que, le jour du sabbat, les prêtres dans le Temple violent le sabbat sans être en faute? Or, je vous le dis, il y a ici plus grand que le Temple. Et si vous aviez compris ce que signifie : C'est la miséricorde que je veux, et non le sacrifice, vous n'auriez pas condamné des gens qui sont sans faute. Car le Fils de l'homme est maître du sabbat."
Parti de là, il vint dans leur synagogue.

Ce passage se déroule pendant le jour du Sabbat, c'est à dire le 7e jour de la semaine, le samedi. Ce jour a été déclaré jour de repos sur ordre de Dieu depuis la révélation faite à Moïse dans l'Ancien Testament (Exode 20, 9-11). Depuis la Nouvelle Alliance en Jésus-Christ, ce jour sacré est maintenant devenu le Dimanche, jour de la résurrection du Christ (Jean 20, 1 et Actes 20, 7).

À la colère des Pharisiens lorsqu'ils disent: «Voilà tes disciples qui font ce qu'il n'est pas permis de faire pendant le sabbat!», Jésus leur répond en se comparant lui-même et ses disciples au roi David et ses compagnons. Si vous remarquez, Jésus choisi particulièrement bien ses exemples et ils sont souvent beaucoup plus significatif que cela ne le semble à première vue. Premièrement, par cet exemple, il se place lui-même dans la position du roi David. Ce thème de Jésus qui est le «nouveau David» est récurrent dans l'Évangile de Matthieu. Deuxièmement, il se place avec ses disciples en parallèle avec les prêtres qui seuls avaient droit de manger les pains. Est-ce là un signe du nouveau sacerdoce à venir? Cependant, je m'écarte un peu du sujet, revenons à l'identité de Jésus.

«Or, je vous le dis, il y a ici plus grand que le Temple». Par cette affirmation, Jésus affirme qu'il est plus grand que le Temple. Plusieurs personnes comparent le Temple aux églises modernes et cela n'est pas très exact. Le Temple était beaucoup plus que cela car il englobait toutes les sphères de la vie des Juifs. En image moderne pour le Canada, c'est un peu comme si vous aviez une Cathédrale, la banque du Canada, le parlement, l'archevêché et des édifices de la fonction publique réunit en un seul bâtiment. Toute les domaines autant religieux que civiques y étaient regroupés. Chose aussi très importante, le Temple comportait une section appelée « le Saint des Saints ». C'était un endroit où seul le Grand Prêtre pouvait entrer et seulement une fois par année. Il était même attaché par une corde à son pied dont un extrémité restait en dehors et au cas où il lui arriverait quelque chose, on pouvait le hisser en dehors sans entrer. Tel était la révérence pour ce Temple qui abritait dans le «Saint des Saints» l'Arche d'Alliance, signe de la présence de Dieu au milieu de son peuple.

Réfléchissons maintenant à l'affirmation de Jésus. Qui peut être plus grand que la maison et la représentation de Dieu, sinon Dieu lui-même? N'est-ce pas une autre affirmation de sa divinité? Jésus termine avec l'affirmation : «Car le Fils de l'homme est maître du sabbat.» Ce terme «Fils de l'Homme», à ne pas confondre avec «Fils de Dieu» a souvent été interprété comme une référence au livre de Daniel dans l'Ancien Testament. Voici le passage en question : «Je contemplais, dans les visions de la nuit Voici, venant sur les nuées du ciel, comme un Fils d'homme. Il s'avança jusqu'à l'Ancien et fut conduit en sa présence. À lui fut conféré empire, honneur et royaume, et tous peuples, nations et langues le servirent. Son empire est un empire éternel qui ne passera point, et son royaume ne sera point détruit.» Lorsque Jésus se dit maître du sabbat, ce n'est pas seulement qu'il se donne la permission de l'enfreindre, mais qu'il est maître de cette Loi car elle est de Dieu. Il se présente donc comme son égal comme le souligne également le passage suivant : «Tout pouvoir m'a été donné au ciel et sur la terre» (Matthieu 28, 18).

Il n'y a donc pas de doute, Jésus se croyait égal à Dieu. C'est également ce que les Juifs avaient compris vu leurs nombreux cris au blasphèmes et la mise à mort de Jésus. Dans le prochain article, nous allons examiner une affirmation de Jésus qui parle de sa gloire.

Comme il était entré de nouveau à Capharnaüm, après quelque temps on apprit qu'il était à la maison.
Et beaucoup se rassemblèrent, en sorte qu'il n'y avait plus de place, même devant la porte, et il leur annonçait la Parole. On vient lui apporter un paralytique, soulevé par quatre hommes. Et comme ils ne pouvaient pas le lui présenter à cause de la foule, ils découvrirent la terrasse au-dessus de l'endroit où il se trouvait et, ayant creusé un trou, ils font descendre le grabat où gisait le paralytique.
Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique : "Mon enfant, tes péchés sont remis."
Or, il y avait là, dans l'assistance, quelques scribes qui pensaient dans leurs cœurs : "Comment celui-là parle-t-il ainsi ? Il blasphème ! Qui peut remettre les péchés, sinon Dieu seul?"
Et aussitôt, percevant par son esprit qu'ils pensaient ainsi en eux-mêmes, Jésus leur dit :"Pourquoi de telles pensées dans vos cœurs ? Quel est le plus facile, de dire au paralytique : Tes péchés sont remis, ou de dire : Lève-toi, prends ton grabat et marche? Eh bien ! pour que vous sachiez que le Fils de l'homme a le pouvoir de remettre les péchés sur la terre, je te l'ordonne, dit-il au paralytique, lève-toi, prends ton grabat et va-t'en chez toi."
Il se leva et aussitôt, prenant son grabat, il sortit devant tout le monde, de sorte que tous étaient stupéfaits et glorifiaient Dieu en disant : "Jamais nous n'avons rien vu de pareil."

Avant de commencer, j'aimerais dire un mot sur le sens du péché qui est une réalité un peu floue pour l'homme moderne car il confond souvent péché et légalité. Tout péché est toujours en premier lieu une offense contre Dieu et ce, même s'il n'y a personne qui en souffre directement ou indirectement. Par exemple, si je vole mon voisin, j'ai commis une offense contre Dieu et une offense contre mon voisin. Ce qui veut dire que je dois tenter si possible faire réparation et tenter d'obtenir le pardon de mon voisin et aussi recevoir le pardon de Dieu. Comme seul mon voisin peut me pardonner l'offense que je lui ai fait, seul Dieu peut pardonné le péché fait contre lui.

Dans ce passage, on apporte un paralytique à Jésus et la première chose que Jésus  fait est de lui pardonner ses péchés. Encore une fois, les scribes crient au blasphème car ils avaient encore très bien compris l'identité que Jésus revendiquait en posant un tel geste car seul Dieu peut pardonner les péchés. Dans les 2 passages des articles précédents, Jésus se contentait de parler au Juifs, mais cette fois ce sera différent, il va leur donner une preuve de la vérité de ses paroles. Regardons attentivement cette preuve.

«Quel est le plus facile, de dire au paralytique : Tes péchés sont remis, ou de dire : Lève-toi, prends ton grabat et marche?» dit Jésus. Comme les scribes associent péché et maladie, il veut leur prouver qu'il peut pardonner les péchés en guérissant la maladie. Indéniablement, guérir ce paralytique apporté sur ce brancard relève d'un miracle et seul Dieu peut accomplir des miracles. Donc, Jésus se place dans une position où il accepte d'être testé pour leur prouver la vérité de ses paroles. Théologiquement parlant, Dieu fera un miracles seulement si ce qui est dit ou fait est en accord avec sa volonté et la vérité. Si le miracle arrive, il n'y a pas de doute, Dieu donne son consentement aux paroles et aux actes de Jésus.

«Eh bien ! pour que vous sachiez que le Fils de l'homme a le pouvoir de remettre les péchés sur la terre, je te l'ordonne, dit-il au paralytique, lève-toi, prends ton grabat et va-t'en chez toi.» Il se leva et aussitôt, prenant son grabat, il sortit devant tout le monde... Jésus a passé le test avec succès, Dieu a fait le miracle et ses paroles sont donc vérité. Qui a dit que la Foi était toujours aveugle?
Du 7 juin 2010 au 2 juillet 2010, soit pendant 4 semaines, l’Aide à l’Eglise en Détresse (AED) lance une grande mobilisation online proposant aux internautes de signer une pétition pour l’abolition de la loi pakistanaise anti-blasphème sur http://www.aed-france.org/blaspheme/

Objectifs : prier et porter au gouvernement français les signatures pour qu’il puisse à son tour demander l’abrogation de la loi anti blasphème.

Il est très rare que l’AED élève publiquement la voix pour demander l’abolition d’une loi. Mais cette loi qui devrait servir à protéger le sacré est utilisée la plupart du temps pour opprimer et persécuter les minorités religieuses du Pakistan dont les chrétiens.

C’est pourquoi l’AED appelle à l’abolition pure et simple de la loi sur le blasphème. Elle joint ainsi sa voix à celle de l’évêque de Faisalabad, Mgr Joseph Coutts, qui travaille à cette abolition depuis plusieurs années. Elle rejoint également le COE (Conseil Œcuménique des Eglises) dans sa Déclaration sur l’abus de la Loi sur le blasphème et la sécurité des minorités religieuses au Pakistan.

Depuis 1986, les chrétiens minoritaires au Pakistan ont subi de manière croissante des humiliations et des persécutions en raison d’allégations mensongères en vertu de la loi anti-blasphème.

C’est une véritable violation des droits de l’homme !
Pourquoi ?
  •  parce qu’elle n’est pas précise dans sa formulation.
  •  parce qu’une personne peut être accusée sans preuve.
  •  parce que le plaignant jouit d’un statut d’impunité compte tenu de la loi.
  •  parce qu’on assiste le plus souvent à un simulacre de jugement.
  •  parce qu’elles sont utilisées pour régler des comptes personnels.

Ainsi en signant cette pétition :
  •  Vous demandez avec force au gouvernement du Pakistan d’abroger la loi sur le blasphème, en particulier le paragraphe 295C du code pénal qui prévoit la peine de mort obligatoire pour quiconque est déclaré coupable de blasphème.
  •  Vous appelez le gouvernement du Pakistan à garantir les droits de toutes les minorités religieuses du pays.
  •  Vous exprimez votre solidarité envers les chrétiens et les autres minorités religieuses du Pakistan.
  •  Vous nous encouragez à demander au gouvernement français d’exprimer sa préoccupation au sujet de la sécurité des minorités religieuses de ce pays.
  •  Vous rejoignez la grande chaîne de prière pour le peuple pakistanais.
Peut-on indéfiniment se taire et laisser faire sans que « la honte » ne nous submerge à notre tour ?
Alors plus que jamais aujourd’hui les chrétiens persécutés au Pakistan attendent votre aide : d’avance MERCI !
Par ailleurs, nous vous invitons – blogueurs et blogueuses – à inciter vos lecteurs à s’informer et se mobiliser en ligne en mettant les bannières et widget qui sont à votre disposition sur le site dans la rubrique « Je publie la pétition sur mon site / blog ».
Faites buzzer : pensez à poster la vidéo de mobilisation sur votre blog ou votre page facebook !
Testez vos connaissances sur la liberté religieuse avec le quiz en ligne et challengez vos amis.

Pour participer à l’opération « Dites NON à la loi anti-blasphème au Pakistan » : http://www.aed-france.org/blaspheme/ dès le 7 juin 2010.

Qui est l’AED ? L’Aide à l’Église en détresse est une association internationale qui soutient les chrétiens partout où ils sont persécutés, refugiés ou menacés. L’AED est présente dans 145 pays. www.aed-france.org
Jésus allait et venait dans le Temple sous le portique de Salomon.
Les Juifs firent cercle autour de lui et lui dirent : "Jusqu'à quand vas-tu nous tenir en haleine ? Si tu es le Christ, dis-le-nous ouvertement."
Jésus leur répondit : "Je vous l'ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais au nom de mon Père témoignent de moi ; mais vous ne croyez pas, parce que vous n'êtes pas de mes brebis. Mes brebis écoutent ma voix, je les connais et elles me suivent ; je leur donne la vie éternelle ; elle ne périront jamais et nul ne les arrachera de ma main. Mon Père, quant à ce qu'il m'a donné, est plus grand que tous. Nul ne peut rien arracher de la main du Père. Moi et le Père nous sommes un."
Les Juifs apportèrent de nouveau des pierres pour le lapider.
Jésus leur dit alors : "Je vous ai montré quantité de bonnes œuvres, venant du Père ; pour laquelle de ces œuvres me lapidez-vous?"
Les Juifs lui répondirent : "Ce n'est pas pour une bonne œuvre que nous te lapidons, mais pour un blasphème et parce que toi, n'étant qu'un homme, tu te fais Dieu."
Jésus leur répondit : "N'est-il pas écrit dans votre Loi : J'ai dit : vous êtes des dieux? Alors qu'elle a appelé dieux ceux à qui la parole de Dieu fut adressée - et l'Écriture ne peut être récusée -à celui que le Père a consacré et envoyé dans le monde vous dites : "Tu blasphèmes", parce que j'ai dit : "Je suis Fils de Dieu"! Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, ne me croyez pas ; mais si je les fais, quand bien même vous ne me croiriez pas, croyez en ces œuvres, afin de reconnaître une bonne fois que le Père est en moi et moi dans le Père."
Ils cherchaient donc de nouveau à le saisir, mais il leur échappa des mains. Jésus se retire au-delà du Jourdain.

Le déroulement de ce passage ressemble beaucoup à celui de l'article précédent. À deux reprises, Jésus fait une affirmation qui fait beaucoup réagir les Juifs. Nous allons les regarder plus en détail.

Le passage commence par une question des Juifs qui veulent savoir s'il est le Christ. En plus de leur dire qu'il l'avait déjà dit, mais qu'ils ne le croyaient pas, Jésus termina par «Moi et le Père sommes un». Vous remarquerez qu'aussitôt, ils ramassèrent leur pierre pour le lapider. Encore un fois, ils ont très bien compris ce que Jésus voulait dire. En plus, au cas ou quelqu'un se demanderait si c'est pour une autre raison que l'affirmation de sa divinité que les Juifs veulent le mettre à mort, leur raison est donné à peine un peu plus loin sans aucune ambiguïté : "Ce n'est pas pour une bonne œuvre que nous te lapidons, mais pour un blasphème et parce que toi, n'étant qu'un homme, tu te fais Dieu."

Jésus répond ensuite par «... vous dites : «Tu blasphèmes», parce que j'ai dit : Je suis Fils de Dieu». Le terme «Fils de Dieu» est aussi plein de sens. Il faut d'abord spécifier qu'on retrouve à plusieurs reprises l'expression «fils de Dieu» au pluriel  utilisés pour désigner des anges, des rois, des élus dans l'Ancien Testament. On peut donc avoir une filiation adoptive comme tous les chrétiens ont avec Dieu. Cependant, pour Jésus, le titre qu'il revendique ici est «Fils de Dieu» au singulier avec l'article défini grec 'o. Malheureusement, la langue française embrouille cette distinction entre singulier et pluriel car le mot Fils prend un «s» même au singulier. Il est donc LE Fils de Dieu et on peut voir ce fait exprimé très clairement dans Jean 3, 18 : Qui croit en lui n'est pas jugé ; qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au Nom du Fils unique de Dieu.

Jésus, sans démentir qu'il est le Fils de Dieu, dit ensuite de vérifier ses œuvres pour voir s'il est vraiment du Père et il termine par «afin de reconnaître une bonne fois que le Père est en moi et moi dans le Père.» Cette affirmation enflamma encore les Juifs qui tentèrent de le saisir. Cette affirmation, encore une fois ne laisse aucun doute, s'il le Père est en lui et qu'il est aussi dans la Père, Jésus doit être divin. À la limite, je pourrais affirmer, en tant que chrétien que Dieu est en moi dans le sens ou l'Esprit-Saint peut venir habiter en moi, mais je n'oserais jamais affirmer que je suis en Dieu le Père pendant cette vie terrestre.

Comme vous pouvez aussi le constater, Jésus doit se sauver un peu plus loin cette fois. Dans l'article précédent, il ne fait que sortir du Temple, mais cette fois il se sauve au-delà du Jourdain. Les Juifs avaient bien compris qu'il affirmait sa divinité, mais ils n'y croyaient pas. C'est pourquoi ils l'ont plus tard mis à mort pour ses affirmations.

Dans le prochain article, nous allons regarder un passage où Jésus pardonne les péchés
"En vérité, en vérité, je vous le dis, si quelqu'un garde ma parole, il ne verra jamais la mort."
Les Juifs lui dirent : "Maintenant nous savons que tu as un démon. Abraham est mort, les prophètes aussi, et tu dis : "Si quelqu'un garde ma parole, il ne goûtera jamais de la mort." Es-tu donc plus grand qu'Abraham, notre père, qui est mort ? Les prophètes aussi sont morts. Qui prétends-tu être ?"
Jésus répondit : "Si je me glorifie moi-même, ma gloire n'est rien ; c'est mon Père qui me glorifie, lui dont vous dites : "Il est notre Dieu", et vous ne le connaissez pas ; mais moi, je le connais ; et si je disais : "Je ne le connais pas", je serais semblable à vous, un menteur. Mais je le connais et je garde sa parole. Abraham, votre père, exulta à la pensée qu'il verrait mon Jour. Il l'a vu et fut dans la joie."
Les Juifs lui dirent alors : "Tu n'as pas cinquante ans et tu as vu Abraham!"
Jésus leur dit : "En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu'Abraham existât, Je Suis."
Ils ramassèrent alors des pierres pour les lui jeter ; mais Jésus se déroba et sortit du Temple.

Si j'avais cité toute la conversation entre Jésus et les Juifs qui se termine par ce passage, vous verriez qu'ils discutent ensemble depuis déjà un bon moment. Déjà au début, les Juifs perçoivent dans les paroles précédentes de Jésus une revendication spéciale en ce qui a trait à son identité. Cela les poussèrent à lui demander la question suivante : “Es-tu donc plus grand qu'Abraham, notre père, qui est mort? Les prophètes aussi sont morts. Qui prétends-tu être?” Cette question démontre que déjà avant que Jésus ne se clarifie, ils croient déjà qu'il pourrait prétendre qu'il est plus important qu'Abraham et les autres prophètes.

Jésus poursuit en leur parlant de son Père et dit que son Père est celui qu'ils appellent Dieu. Il va même leur dire qu'il le connait et qu'eux ne le connaissent pas en mentionnant aussi qu'Abraham avait vu son jour et qu'il fut dans la joie. Les Juifs lui demandent alors comment il pourrait avoir vu Abraham qui est pourtant mort il y a des siècles. Cela leur paraît impossible car Jésus n'a même pas cinquante ans. Jésus réponds alors : "En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu'Abraham existât, Je Suis."

Il y a beaucoup de chose à regarder de plus près dans cette réponse. Commençons par le début où il commence son affirmation par le double amen que cette traduction (la Bible de Jérusalem) rend par «En vérité, en vérité». Cette expression, qui peut aussi se traduite par « Amen, Amen » était utilisée pour jurer de la façon la plus solennelle. Dans l'Évangile de Jean, seul Jésus utilise le double amen. Il l'utilise 25 fois et toujours pour mettre l'emphase sur ses affirmations les plus importantes. En débutant sa phrase de cette façon, il jure par Dieu que la suite est la vérité. En coutume moderne, cela serait un peu l'équivalent de mettre la main sur la Bible avant de faire un témoignage. Il n'y a donc aucun doute, les paroles qui vont suivre ont Dieu comme témoin et sont d'une grande importance.

«… je vous le dis, avant qu'Abraham existât, Je Suis. » Jésus mentionne, et sous serment, qu'il existait avant Abraham. Aucun homme ordinaire ne peut prétendre exister depuis plusieurs siècles avant sa propre naissance. Que veut dire Jésus? Quelle identité réclame-t-il par cette affirmation? C'est dans la fin de l'affirmation que se trouve la clé de sa réponse : Je Suis. La traduction citée plus haut tente de mettre l'emphase sur ce terme «Je Suis», du grec «ego eimi», en y ajoutant des lettres majuscules où la grammaire n'en requiert pas. Cela est pour accentuer son caractère spécial car il correspond au nom de Dieu : «Je Suis celui qui est», «Je suis celui qui suis» ou «Je suis : Je Suis», donné par Dieu lui-même à Moïse, que l'on retrouve dans l'Ancien Testament dans Exode 3, 14. Cette expression grec ne fixe aucun temps précis et signifie éternité et présent sans fin. Donc, Jésus a non seulement dit qu'il existait depuis des siècles, mais il s'est lui-même nommé du nom de Dieu.

Et comme si cela n'était pas encore assez clair, l'Évangéliste ajoute ensuite «Ils ramassèrent alors des pierres pour les lui jeter ; mais Jésus se déroba et sortit du Temple». On peut donc voir que les juifs présents dans le Temple avaient parfaitement compris ce qu'impliquait l'affirmation de Jésus et c'est pour cela qu'ils voulaient lui jeter des pierres. À cette époque, l'expression «jeter des pierres» n'était pas seulement recevoir quelques cailloux en guise de punition comme des coups de fouet. Cette expression signifiait la lapidation : une foule vous entoure et vous jette de grosses pierres jusqu'à la mort (Actes 7, 57-60). C'était une peine de mort et c'est justement la sentence de ceux qui blasphémait en se prenant pour Dieu.

Le prochain article poursuivra avec un autre exemple de discussion avec Jésus au Temple
Un jour, Jésus a posé une question à ses Apôtres : Et vous, qui dites-vous que je suis ? (Matthieu 16, 15) Qu'auraient répondu les foules aujourd'hui? Un prophète? un maître spirituelle? un réformateur religieux? un philosophe cynique? Un pauvre fou? À la suite des Apôtres, près du tiers de la population mondiale croient que Jésus est Dieu. Cette affirmation est depuis toujours et peut-être plus spécialement aujourd'hui soumise à de nombreux défis. Cela n'est pas surprenant car Jésus a fait l'affirmation la plus audacieuse de toute l'histoire de l'humanité: Je suis Dieu.

Qu'on n'y croit où pas, il n'en demeure pas moins que Jésus est le type de personne que tous aimerait avoir dans son équipe. Je crois que tout le monde est d'accord pour dire que sa vie et son message ont profondément transformé le monde. L'authenticité avec laquelle il a vécu ce qu'il prêchait fait qu'on a envie de lui faire confiance. Les chrétiens en font leur Dieu, les musulmans lui accordent le titre de prophète, l'humanisme athée en fait un humaniste, les adeptes du Nouvel-Âge voient en lui un maître spirituelle. Bref, tout le monde veut lui faire porter ses couleurs et son étendard.

Pourquoi les chrétiens croient-ils que Jésus est Dieu? Qu'est ce qui nous poussent à croire que c'était réellement ce que Jésus aussi croyait de lui-même? C'est à cette question que je vais tenter de répondre dans les prochains articles.
À notre époque, on peut peut-être sentir la Foi et l'Église menacés. Ce qui me réconforte, c'est la promesse que Jésus-Christ a fait à son Église. Elle sera indéfectible jusqu'à la fin des temps car Dieu demeure toujours le Maître de l'Histoire. D'ailleurs, je suis toujours un peu surpris de voir que les ennemies de l'Église croient toujours qu'elle va s'effondrer durant leur génération depuis plusieurs siècles. Tous ces gens auraient pu savoir que leur entreprise est vaine seulement en lisant la Bible. Voici certains de ces passages de la Bible qui sont porteurs de cette grande promesse :

Débutons par l'Ancien Testament où le prophète Daniel prophétise ce Royaume :

Daniel 2, 44:
Au temps de ces rois, le Dieu du Ciel suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit; sa puissance ne passera pas à un autre peuple. Il brisera et détruira tous les royaumes et les remplacera pour toujours.

Daniel 7, 13-14:
Tandis que je contemplais ces visions nocturnes, je vis comme un fils d'homme venant avec les nuées du ciel; il s'avança vers le vieillard et on le conduisit en sa présence. On lui donna le pouvoir, la gloire et la royauté: tous les peuples, nations et langues, le servirent. Son pouvoir est le pouvoir pour toujours, qui ne passera pas; son royaume ne sera pas détruit.

Poursuivons maintenant avec les paroles de Jésus-Christ et de ces Apôtres :

Matthieu 16, 18 :
Et moi, je te dis que tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les portes de l'enfer ne prévaudront point contre elle.

Jean 14, 16
Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur, pour qu'il demeure toujours avec vous;

Matthieu 28, 19-20 :
Allez donc, enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fil et du Saint-Esprit, leur apprenant à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous toujours jusqu'à la fin du monde.

Luc 1, 31-33 :
Voici que vous concevrez, et vous enfanterez un fils, et vous lui donnerez le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé fils du Très-Haut; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père; il règnera éternellement sur la maison de Jacob, et son règne n'aura point de fin.

Éphésiens 3, 20-21 :
A celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au delà de ce que nous demandons et concevons, à Lui soit la gloire dans l'Église et en Jésus-Christ, dans tous les âges, aux siècles des siècles! Amen!