Jésus est Dieu : Le Maître du Sabbat (Matthieu 12, 1-9)

En ce temps-là Jésus vint à passer, un jour de sabbat, à travers les moissons. Ses disciples eurent faim et se mirent à arracher des épis et à les manger.
Ce que voyant, les Pharisiens lui dirent : "Voilà tes disciples qui font ce qu'il n'est pas permis de faire pendant le sabbat!"
Mais il leur dit : "N'avez-vous pas lu ce que fit David lorsqu'il eut faim, lui et ses compagnons? Comment il entra dans la demeure de Dieu et comment ils mangèrent les pains d'oblation, qu'il ne lui était pas permis de manger, ni à ses compagnons, mais aux prêtres seuls? Ou n'avez-vous pas lu dans la Loi que, le jour du sabbat, les prêtres dans le Temple violent le sabbat sans être en faute? Or, je vous le dis, il y a ici plus grand que le Temple. Et si vous aviez compris ce que signifie : C'est la miséricorde que je veux, et non le sacrifice, vous n'auriez pas condamné des gens qui sont sans faute. Car le Fils de l'homme est maître du sabbat."
Parti de là, il vint dans leur synagogue.

Ce passage se déroule pendant le jour du Sabbat, c'est à dire le 7e jour de la semaine, le samedi. Ce jour a été déclaré jour de repos sur ordre de Dieu depuis la révélation faite à Moïse dans l'Ancien Testament (Exode 20, 9-11). Depuis la Nouvelle Alliance en Jésus-Christ, ce jour sacré est maintenant devenu le Dimanche, jour de la résurrection du Christ (Jean 20, 1 et Actes 20, 7).

À la colère des Pharisiens lorsqu'ils disent: «Voilà tes disciples qui font ce qu'il n'est pas permis de faire pendant le sabbat!», Jésus leur répond en se comparant lui-même et ses disciples au roi David et ses compagnons. Si vous remarquez, Jésus choisi particulièrement bien ses exemples et ils sont souvent beaucoup plus significatif que cela ne le semble à première vue. Premièrement, par cet exemple, il se place lui-même dans la position du roi David. Ce thème de Jésus qui est le «nouveau David» est récurrent dans l'Évangile de Matthieu. Deuxièmement, il se place avec ses disciples en parallèle avec les prêtres qui seuls avaient droit de manger les pains. Est-ce là un signe du nouveau sacerdoce à venir? Cependant, je m'écarte un peu du sujet, revenons à l'identité de Jésus.

«Or, je vous le dis, il y a ici plus grand que le Temple». Par cette affirmation, Jésus affirme qu'il est plus grand que le Temple. Plusieurs personnes comparent le Temple aux églises modernes et cela n'est pas très exact. Le Temple était beaucoup plus que cela car il englobait toutes les sphères de la vie des Juifs. En image moderne pour le Canada, c'est un peu comme si vous aviez une Cathédrale, la banque du Canada, le parlement, l'archevêché et des édifices de la fonction publique réunit en un seul bâtiment. Toute les domaines autant religieux que civiques y étaient regroupés. Chose aussi très importante, le Temple comportait une section appelée « le Saint des Saints ». C'était un endroit où seul le Grand Prêtre pouvait entrer et seulement une fois par année. Il était même attaché par une corde à son pied dont un extrémité restait en dehors et au cas où il lui arriverait quelque chose, on pouvait le hisser en dehors sans entrer. Tel était la révérence pour ce Temple qui abritait dans le «Saint des Saints» l'Arche d'Alliance, signe de la présence de Dieu au milieu de son peuple.

Réfléchissons maintenant à l'affirmation de Jésus. Qui peut être plus grand que la maison et la représentation de Dieu, sinon Dieu lui-même? N'est-ce pas une autre affirmation de sa divinité? Jésus termine avec l'affirmation : «Car le Fils de l'homme est maître du sabbat.» Ce terme «Fils de l'Homme», à ne pas confondre avec «Fils de Dieu» a souvent été interprété comme une référence au livre de Daniel dans l'Ancien Testament. Voici le passage en question : «Je contemplais, dans les visions de la nuit Voici, venant sur les nuées du ciel, comme un Fils d'homme. Il s'avança jusqu'à l'Ancien et fut conduit en sa présence. À lui fut conféré empire, honneur et royaume, et tous peuples, nations et langues le servirent. Son empire est un empire éternel qui ne passera point, et son royaume ne sera point détruit.» Lorsque Jésus se dit maître du sabbat, ce n'est pas seulement qu'il se donne la permission de l'enfreindre, mais qu'il est maître de cette Loi car elle est de Dieu. Il se présente donc comme son égal comme le souligne également le passage suivant : «Tout pouvoir m'a été donné au ciel et sur la terre» (Matthieu 28, 18).

Il n'y a donc pas de doute, Jésus se croyait égal à Dieu. C'est également ce que les Juifs avaient compris vu leurs nombreux cris au blasphèmes et la mise à mort de Jésus. Dans le prochain article, nous allons examiner une affirmation de Jésus qui parle de sa gloire.

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