Les gens de nos jours utilisent le mot « dogme » de façon péjorative. Ce mot implique une rigidité, un refus de plier et fait de vous un « étroit d’esprit ». Dans ma propre expérience, j’ai entendu des gens utiliser ce mot en référence à l'Église catholique et à sa réticence à « être de son temps ». L’utilisation du mot dogme dans ce cas est partiellement exacte, mais c’est un peu péjoratif. Sans la définition de dogmes, comment pourrait-on transmettre une tradition de foi de façon précise (en particulier sur une période de 2000 ans)?
Un bon exemple de dogme en action est le canon de la Bible. Quels livres doivent appartenir à la Bible et comment pouvons-nous en être sûr? C’est en grande partie à cause du dogme que j’ai confiance que la Bible que je vois en face de moi contient tous les livres qu’elle devrait et pas plus, ni moins. Comme certains apologètes catholiques sont friands de le dire: « Il n'y a pas de table des matières inspirée ». Il y eut trois conciles de l'Église primitive, provenant de trois sites géographiques distincts, réunis dans un délai de 20 ans (Rome en 382, Hippone en 393, et Carthage III en 397) et pourtant, les évêques de tous les trois en sont venus à la même liste de livres que les catholiques utilisent aujourd'hui. La raison de l'établissement de ces listes était tout d'abord pour déterminer quels livres devaient être lus pendant la messe. Au moment de la Réforme protestante, de nombreuses années plus tard, la canonicité de certains livres a été remise en question. À ce stade, il est devenu nécessaire de déclarer dogmatiquement les livres appartenant à la Bible et l'Église catholique l’a fait au concile de Trente en 1546. En 1564, le pape Pie IV a formellement confirmé tous les décrets du concile, pour les fixer à jamais.