Existence de Dieu : Présentation de la démonstration (4/7)
La première prémisse de la démonstration de l’existence de Dieu est le principe de raison d’être qui est le suivant : « Ce qui est et n’est pas par soi est par un autre ». Ce principe fondamental de métaphysique est absolument certain, car on ne peut pas le nier sans tomber dans la contradiction. Car, si ce n’est pas par un autre, c’est par soi ou ce n’est pas du tout. Le sujet de cette prémisse est « Ce qui est et n’est pas par soi » et l’attribut est « par un autre ». Vous voyez donc qu’on ne peut pas nier l’attribut sans contredire le sujet. C’est d’ailleurs ce principe qui est utilisé dans tous les raisonnements de cause à effet.
Par exemple dans l’exemple précédent de la voiture, c’est parce que les roues de la voiture n’ont pas par elles-mêmes le mouvement que je sais qu’il y a un moteur. Car si les roues auraient en elles-mêmes le mouvement, il n’y aurait pas lieu d’y chercher une cause. Mais parce que les roues n’ont pas par elles-mêmes le mouvement, il faut que le mouvement qu’elles n’ont pas par elles-mêmes leur soit donné par une cause de mouvement qui est le moteur. Vous m’objecterez peut être que je pourrais aller ouvrir le capot de cette voiture et regarder le moteur ou alors que je sais qu’il y a un moteur parce que j’ai déjà observé d’autre voiture et qu’elles avaient un moteur. Cela n’est pas faux, mais il faut admettre que même si on je ne pouvais pas ouvrir le capot et que je n’avais aucune connaissance mécanique des voitures, on doit tout de même admettre qu’il doit nécessairement y avoir une cause de mouvement qui donne le mouvement aux roues.
Maintenant, à quoi allons-nous appliquer le principe de raison d’être pour la démonstration de l’existence de Dieu? Dans n’importe quel autre cas que la démonstration de l’existence de Dieu, l’effet visible qui sert de point de départ est un effet s’ajoutant à l’existence de quelque chose en la modifiant. Dans l’exemple de la voiture, le mouvement s’ajoute à l’existence de roues et la modifie. Cependant, dans le cas de la démonstration de l’existence de Dieu, et dans ce cas seulement car il est unique, le point de départ ne sera pas un effet visible s’ajoutant à l’existence de quelque chose en la modifiant. Le point de départ sera beaucoup plus simple et beaucoup plus profond, ce sera l’existence elle-même de toutes les choses de ce monde.
Nous allons donc démontrer que les êtres de ce monde n’ont pas par eux-mêmes l’existence. Alors, en appliquant le principe de raison d’être « ce qui est et n’est pas par soi est par un autre », nous serons amené à dire que les êtres de ce monde qui n’ont pas par eux-mêmes l’existence n’existeraient pas si l’existence qu’ils n’ont pas par eux-mêmes ne leur était pas donné par une cause d’existence. C’est cette cause d’existence que l’on appellera Dieu. La démonstration de l’existence de Dieu considère les choses dans leur existence elle-même, dans le fait même qu’elles existent. Cette démonstration se situe donc dans le troisième degré d’abstraction, c’est-à-dire celui de la métaphysique. Cela explique pourquoi l’homme moderne a généralement un peu de difficulté à comprendre cette preuve car il est habitué à raisonner dans les deux premiers degrés d’abstraction qui sont les sciences expérimentales (premier) et les mathématiques (second). Dieu étant un être purement spirituel, on ne peut pas le démontrer par l’expérience scientifique qui étudie les phénomènes sensibles, ni par le calcul mathématique car Dieu n’est pas une quantité. Pour bien comprendre cette démonstration, il faut situer l’application de son intelligence en considérant les choses dans leur existence elle-même dans le fait même qu’elles existent. Vous objecterez alors que cette démonstration ne vaut pas grand-chose s’il faut être métaphysicien pour la comprendre. Vous verrez que même si on doit utiliser un vocabulaire métaphysique pour le formuler de façon précise et rigoureuse, vous verrez que votre intelligence et votre gros bon sens est spontanément métaphysicien.
Voici donc en résumé la forme du raisonnement :
Par exemple dans l’exemple précédent de la voiture, c’est parce que les roues de la voiture n’ont pas par elles-mêmes le mouvement que je sais qu’il y a un moteur. Car si les roues auraient en elles-mêmes le mouvement, il n’y aurait pas lieu d’y chercher une cause. Mais parce que les roues n’ont pas par elles-mêmes le mouvement, il faut que le mouvement qu’elles n’ont pas par elles-mêmes leur soit donné par une cause de mouvement qui est le moteur. Vous m’objecterez peut être que je pourrais aller ouvrir le capot de cette voiture et regarder le moteur ou alors que je sais qu’il y a un moteur parce que j’ai déjà observé d’autre voiture et qu’elles avaient un moteur. Cela n’est pas faux, mais il faut admettre que même si on je ne pouvais pas ouvrir le capot et que je n’avais aucune connaissance mécanique des voitures, on doit tout de même admettre qu’il doit nécessairement y avoir une cause de mouvement qui donne le mouvement aux roues.
Maintenant, à quoi allons-nous appliquer le principe de raison d’être pour la démonstration de l’existence de Dieu? Dans n’importe quel autre cas que la démonstration de l’existence de Dieu, l’effet visible qui sert de point de départ est un effet s’ajoutant à l’existence de quelque chose en la modifiant. Dans l’exemple de la voiture, le mouvement s’ajoute à l’existence de roues et la modifie. Cependant, dans le cas de la démonstration de l’existence de Dieu, et dans ce cas seulement car il est unique, le point de départ ne sera pas un effet visible s’ajoutant à l’existence de quelque chose en la modifiant. Le point de départ sera beaucoup plus simple et beaucoup plus profond, ce sera l’existence elle-même de toutes les choses de ce monde.
Nous allons donc démontrer que les êtres de ce monde n’ont pas par eux-mêmes l’existence. Alors, en appliquant le principe de raison d’être « ce qui est et n’est pas par soi est par un autre », nous serons amené à dire que les êtres de ce monde qui n’ont pas par eux-mêmes l’existence n’existeraient pas si l’existence qu’ils n’ont pas par eux-mêmes ne leur était pas donné par une cause d’existence. C’est cette cause d’existence que l’on appellera Dieu. La démonstration de l’existence de Dieu considère les choses dans leur existence elle-même, dans le fait même qu’elles existent. Cette démonstration se situe donc dans le troisième degré d’abstraction, c’est-à-dire celui de la métaphysique. Cela explique pourquoi l’homme moderne a généralement un peu de difficulté à comprendre cette preuve car il est habitué à raisonner dans les deux premiers degrés d’abstraction qui sont les sciences expérimentales (premier) et les mathématiques (second). Dieu étant un être purement spirituel, on ne peut pas le démontrer par l’expérience scientifique qui étudie les phénomènes sensibles, ni par le calcul mathématique car Dieu n’est pas une quantité. Pour bien comprendre cette démonstration, il faut situer l’application de son intelligence en considérant les choses dans leur existence elle-même dans le fait même qu’elles existent. Vous objecterez alors que cette démonstration ne vaut pas grand-chose s’il faut être métaphysicien pour la comprendre. Vous verrez que même si on doit utiliser un vocabulaire métaphysique pour le formuler de façon précise et rigoureuse, vous verrez que votre intelligence et votre gros bon sens est spontanément métaphysicien.
Voici donc en résumé la forme du raisonnement :
- Ce qui est et n’est pas par soi est par un autre
- Les êtres de ce monde n’ont pas par eux-mêmes l’existence
- Donc, il faut nécessairement que leur existence leur soit donnée par une cause d’existence et c’est cette cause d’existence qu’on appelle Dieu
dieubien
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