
Les crucifix
Le débat des crucifix est maintenant ouvert (ou déjà fermé) dans plusieurs pays. Il y a quelques jours l’Italie, la Russie, la Pologne et l’Autriche ont eu ces débats. Le Québec en a aussi eu lors des discussions sur les accommodements raisonnables. Ces débats sont souvent en vue de faire enlever les crucifix des endroits publics. Je ne vais pas discuter du débat en tant que tel, mais je veux présenter ce que les chrétiens voient dans le crucifix qui représente la victoire du sacrifice de la croix de Jésus-Christ.
Pour plusieurs personnes, le crucifix représente quelque chose de négatif. « Pourquoi les catholiques sont-ils si fiers d’exhiber partout le corps d’un homme visiblement mort sur cet instrument de torture? » se demandent-ils. Ces personnes ne comprennent certainement pas ce que ce symbole signifie et j’avoue que ce n’est pas toujours évident lorsqu’on regarde cela de l’extérieur.
Je vais faire un parallèle avec le hockey. Imaginez-vous en finale de la coupe Stanley, aux dernières secondes du 7e match. Le pointage est 1 à 1 et il reste plus que 2 secondes au match. Soudain, votre équipe favorite compte un but et c’est la victoire pour votre équipe locale. Au moment même où le but a été compté, un journaliste a réussi à prendre une photo de ce but décisif. Le lendemain matin, cette photo sera dans tous les journaux et passera en boucle à la télévision. Si vous êtes un fan de hockey, la vue de ce but vous fera même peut-être revivre l’euphorie que vous avez éprouvée au moment de ce but.
Pour les catholiques et également d’autres chrétiens, la croix symbolise le point culminant de la victoire du Christ, tout comme la photo du but gagnant au hockey. C’est cette joie qui a fait que nos ancêtres ont placé ces crucifix dans leurs édifices publics, dans leurs hôpitaux, dans leurs écoles et dans leurs maisons. Pour l’avoir sous les yeux lorsqu’ils ont pris des décisions importantes pour leurs communautés, lorsqu’ils ont été malades ou confrontés à la mort, pour qu’il soit visible dans les établissements qui formeront leurs enfants, etc.
Chaque fois qu’on retire un crucifix du mur, on y retire le symbole de la victoire de l’amour sur la haine, la vertu sur le péché, la vie sur la mort, le bien sur le mal, l’espoir sur le découragement, etc. Je me demande souvent par quel principe moral cette société retire ce type de symbole de ses murs. Bien sûr, tout est fait au nom de la fameuse laïcisation, seul principe encore sacré de cette société moderne. Je me demande ce que cela peut apporter de positif au point de vue humain. Car, si je prends l’exemple de l’hôpital, le crucifix sur le mur n’est pas plus contraignant pour ma liberté que l’affiche qui nous ordonne de se laver les mains.
En tant que chrétien, je trouve tout cela très dommage. J’aurais aimé que les gens que j’ai participé à faire élire, après avoir regardé le crucifix, se rallient pour protéger la vie humaine. J’aurais aimé, si un jour je me trouve sur mon lit de mort à l’hôpital, pouvoir contempler le crucifix avant de quitter ce monde. J’aurais aimé que mon enfant découragé de ses études en classe, regarde le crucifix et retrouve du courage pour persévérer. Car, il ne faut pas se leurrer, au rythme ou le Québec et les autres pays industrialisés se déchristianise (pardon, se laïcise), tout cela ne sera bientôt plus possible.
Je termine cet article avec l’image d’un crucifix. Au moins, celui-là, ils ne pourront pas le décrocher…

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