L’Église nous dit que la Bible est la parole de Dieu, que Dieu en est l’auteur et qu’elle est inspirée du Saint-Esprit. Qu’est-ce que cela signifie exactement de dire que la Bible est inspirée du Saint-Esprit ?
Autour de l’an 95, le pape Clément de Rome avait reproché aux Corinthiens dans sa lettre : «Vous avez pâli sur les Écritures sacrées, véridiques, ducs au Saint- Esprit» (1, 45). C’est la première mention des Écritures comme venant du Saint-Esprit dans l’Église. Toutefois, cette expression «ducs du Saint-Esprit» était un peu vague et il restait beaucoup de chemin à faire pour mieux définir cette doctrine.
Quelques théologiens, au cours des siècles, ont tenté de décrire cet acte d’inspiration comme une dicté qu’aurait donné Dieu à des hommes. Dans cette vision, l’auteur humain n’est qu’un instrument passif qui n’a absolument rien à voir dans la composition du texte. On peut donner comme exemple un peintre qui peint une toile et où le pinceau ne fait que subir l’influence du peintre. Il n'y a cependant aucun problème doctrinale si quelqu'un désire conserver cette vision, mais elle a été abandonnée par la majeure partie des théologiens depuis la fin du 19e siècle. Une des causes étant certains passages, comme par exemple 1 Corinthiens 1, 14-16, où on peut voir la mémoire de Saint Paul lui revenir graduellement, qui est difficile à concilier avec un Dieu omniscient. Voici le passage en question :
Au cours du dernier siècle, la doctrine de l’inspiration des Écritures s’est beaucoup clarifiée. Voici ce qu’enseigne l’Église dans sa constitution dogmatique Dei Verbum sur la révélation divine au Concile Vatican II (1965) :
Autour de l’an 95, le pape Clément de Rome avait reproché aux Corinthiens dans sa lettre : «Vous avez pâli sur les Écritures sacrées, véridiques, ducs au Saint- Esprit» (1, 45). C’est la première mention des Écritures comme venant du Saint-Esprit dans l’Église. Toutefois, cette expression «ducs du Saint-Esprit» était un peu vague et il restait beaucoup de chemin à faire pour mieux définir cette doctrine.
Quelques théologiens, au cours des siècles, ont tenté de décrire cet acte d’inspiration comme une dicté qu’aurait donné Dieu à des hommes. Dans cette vision, l’auteur humain n’est qu’un instrument passif qui n’a absolument rien à voir dans la composition du texte. On peut donner comme exemple un peintre qui peint une toile et où le pinceau ne fait que subir l’influence du peintre. Il n'y a cependant aucun problème doctrinale si quelqu'un désire conserver cette vision, mais elle a été abandonnée par la majeure partie des théologiens depuis la fin du 19e siècle. Une des causes étant certains passages, comme par exemple 1 Corinthiens 1, 14-16, où on peut voir la mémoire de Saint Paul lui revenir graduellement, qui est difficile à concilier avec un Dieu omniscient. Voici le passage en question :
Je rends grâces de n'avoir baptisé aucun de vous, si ce n'est Crispus et Caïus, de sorte que nul ne peut dire que vous avez été baptisés en mon nom. Ah si ! j'ai baptisé encore la famille de Stéphanas. Pour le reste, je ne sache pas avoir baptisé quelqu'un d'autre.Au 16e siècle, Sixtus de Sienne a tenté d’expliquer l’inspiration en disant que les Écritures étaient une entreprise humaine que l’autorité de l’Église aurait par la suite reconnue comme sacrée. Cette vision a le mérite d’expliquer les passages comme celui de Saint Paul cité précédemment, mais on ne pourrait plus alors dire que les Écritures ont le Saint-Esprit comme auteur. Le concile de Vatican I a condamné cette vision qui ne peut pas être compatible avec la doctrine chrétienne.
Au cours du dernier siècle, la doctrine de l’inspiration des Écritures s’est beaucoup clarifiée. Voici ce qu’enseigne l’Église dans sa constitution dogmatique Dei Verbum sur la révélation divine au Concile Vatican II (1965) :
Les réalités divinement révélées qui, dans la sainte Écriture, sont contenues et exposées par écrit, ont été consignées sous le souffle de l’Esprit Saint. En effet, les livres entiers, tant de l’Ancien que du Nouveau Testament, avec toutes leurs parties, la sainte Mère Église, de par la foi apostolique, les tient pour sacrés et canoniques, du fait que, rédigés sous l’inspiration de l’Esprit Saint, ils ont Dieu comme auteur et ont été transmis à l’Église comme tels. Mais, pour composer les livres saints, Dieu a choisi des hommes qu’il a employés (eux-mêmes usant de leurs facultés et de leurs forces propres), de sorte que, agissant Lui même en eux et par eux, ils transmettent par écrit, en véritables auteurs, tout et cela seulement que Lui-même voulait. Donc, puisque tout ce que les auteurs inspirés, ou hagiographes affirment doit être tenu comme affirmé par l’Esprit Saint, il s’ensuit qu’il faut confesser que les Livres de l’Écriture enseignent fermement, fidèlement et sans erreur, la vérité que Dieu en vue de notre salut a voulu consigner dans les saintes Lettres. C’est pourquoi « toute Écriture est inspirée de Dieu » (2 Tm 3, 16).Avant cette définition, il faut dire que la question avait été aussi abordée par différentes encycliques tel que Divino Afflante Spiritu de Pie XII (1943) et Spiritus Paraclitus de Benoit XV (1920, malheureusement pas disponible en français) que je vous recommande de lire si vous avez un peu de temps.
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