Les catholiques sont-ils chrétiens? : Partie 3 – Le sacrement de Pénitence

Source: http://www.chick.com/reading/tracts/0458/0458_01.asp
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Premièrement, regardons comment le catéchisme de l’Église catholique décrit le sacrement de Pénitence (appelé aussi sacrement du Pardon ou de la Réconciliation) :

Dieu seul pardonne les péchés (cf. Mc 2, 7). Parce que Jésus est le Fils de Dieu, il dit de lui-même : " Le Fils de l’homme a le pouvoir de remettre les péchés sur la terre " (Mc 2, 10) et il exerce ce pouvoir divin : " Tes péchés sont pardonnés ! " (Mc 2, 5 ; Lc 7, 48). Plus encore : en vertu de sa divine autorité, il donne ce pouvoir aux hommes (cf. Jn 20, 21-23) pour qu’ils l’exercent en son nom. (Catéchisme de l’Église catholique #1441)

Le Christ a institué le sacrement de Pénitence pour tous les membres pécheurs de son Église, avant tout pour ceux qui, après le baptême, sont tombés dans le péché grave et qui ont ainsi perdu la grâce baptismale et blessé la communion ecclésiale. C’est à eux que le sacrement de Pénitence offre une nouvelle possibilité de se convertir et de retrouver la grâce de la justification. (Catéchisme de l’Église catholique #1446)

Examinons maintenant cette page du livret :

Par ce sacrement, les péchés commis après le baptême sont pardonnés par l’absolution du prêtre. 
Pour recevoir dignement le sacrement de pénitence, une personne doit examiner sa conscience, regretter ses péchés, se proposer fermement de ne pas pécher de nouveau, confesser ses péchés au prêtre, et accomplir la pénitence que le prêtre lui donne. Dans ses confessions futures, Hélène doit dire chaque péché qu’elle a commis depuis sa dernière confession.

Cette description est plutôt bonne concernant la description du sacrement de Pénitence. Je pense d’ailleurs que l’auteur est d’accord avec le fait de regretter ses péchés et de se proposer de ne pas pécher de nouveau. Je crois que ce qui lui cause plus de difficulté et le fait d’avoir à les confesser au prêtre.

Le catholicisme romain remplace le repentir avec le sacrifice de pénitence. 

Ici, j’avoue que je ne comprends pas trop ce que veut dire l’auteur en parlant du « sacrifice de Pénitence ». La Pénitence est un sacrement (et non un sacrifice) dans lequel nous recevons l’absolution qui nous communique la grâce que nous a mérité le seul sacrifice de Jésus sur la croix fait une fois pour toutes sur le Golgotha. Le prêtre ne doit pas donner l’absolution s’il ne voit aucun signe repentance pour les péchés confessés. Donc, il n’est pas possible que ce « sacrifice de pénitence » dont il parle remplace le repentir puisque le repentir est une condition essentielle pour recevoir le sacrement de Pénitence. Par quel type de logique peut-on prétendre que A remplace B si B est toujours présent?

À qui la Bible instruit-elle les chrétiens d’aller quand ils pèchent?

À qui la Bible instruit-elle les chrétiens d’aller quand ils pèchent? C’est une très bonne question et je crois que la confession des péchés à un prêtre est l’élément le plus important de cette page avec lequel l’auteur n’est pas d’accord. Examinons justement ce que la Bible enseigne au sujet du pardon des péchés afin de voir si le pouvoir de pardonner les péchés a vraiment été confié à certaines personnes, tel les prêtres, ou alors si, comme semble le laisser croire ce livret, une prière de confession adressé en privé à Dieu suffit. Voici quelques pistes de réponses que l’on peut trouver dans la Bible :

La lettre de Jacques demande de se confesser devant d’autre personnes et non pas seulement en privé : Confessez donc vos fautes les uns devant les autres, et priez les uns pour les autres, de façon que vous receviez la guérison ( Jc 5, 13)

Dieu, par son Fils Jésus, a confié le pouvoir de remettre les péchés à des hommes. Veuillez notez la forme pluriel du terme hommes à la fin de ce passage : Mais Jésus a vu ce qu'ils pensent, et il leur dit: "Pourquoi faites-vous ces réflexions méchantes? Quel est le plus facile à dire: Tes péchés sont pardonnés, ou: Lève-toi et marche? Sachez donc que le Fils de l'Homme a autorité sur la terre pour pardonner les péchés." Alors Jésus dit au paralysé: "Lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi." Aussitôt l'homme se leva et rentra chez lui. En voyant cela la foule fut saisie de crainte; elle rendait gloire à Dieu pour avoir donné un tel pouvoir à des hommes (Mt 9, 4-8).

Jésus-Christ lui-même a transmit à ses Apôtres ce pouvoir sous la forme d’un souffle: Et puis il leur dit de nouveau: "Soyez en paix! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie." Ayant dit cela, Jésus souffla vers eux et leur dit: "Recevez l'Esprit Saint. Ceux à qui vous enlèverez les péchés, ils leur seront enlevés; quand vous les maintiendrez, ils seront maintenus." (Jn 20, 21-23)

Saint-Paul nous dit dans ce passage que le ministère de la réconciliation lui a été confié : Si donc quelqu'un est dans le Christ, c'est une création nouvelle : l'être ancien a disparu, un être nouveau est là. Et le tout vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec Lui par le Christ et nous a confié le ministère de la réconciliation. (2 Co 5, 17-18)

Ce passage d’une lettre de Jean est aussi très intéressant. Il nous parle de deux types de péchés dont certains mènent à la mort (spirituelle, donc perte de la grâce sanctifiante), tandis que d’autres n’y mènent pas : Quelqu'un voit-il son frère commettre un péché ne conduisant pas à la mort, qu'il prie et Dieu donnera la vie à ce frère. Il ne s'agit pas de ceux qui commettent le péché conduisant à la mort ; car il y a un péché qui conduit à la mort, pour ce péché-là, je ne dis pas qu'il faut prier. Toute iniquité est péchée mais il y a tel péché qui ne conduit pas à la mort. (1 Jn 5,16-17) L’Église catholique distingue les péchés entre les péchés mortels et les péchés véniels. Pour les péchés véniels, il est vrai qu’il suffit de demander à Dieu le pardon et qu’il nous ait accordé si nous avons une honnête contrition. C’est nos péchés mortels qu’il faut confesser à un prêtre pour retrouver la grâce de la justification, car ces péchés nous « tue » spirituellement.

Ces passages du Nouveau Testament nous démontre clairement que Jésus a transmit à ces Apôtres le pouvoir de remettre (et même de retenir) les péchés. Il est bien évident que, si celui-ci doit décider s’il les remet ou non, qu’on doit d’abord les confesser à cette personne comme le dit aussi la Bible. Le sacrement de Pénitence est donc quelque chose de biblique et donc de tout à fait chrétien. Encore une fois, cette page du livret faillit à sa tâche de démontrer que les catholiques ne sont pas chrétiens.

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