Comment bien choisir son épouse

La reine Esther

On discute sur le web d'une liste confectionnée par un pasteur new-yorkais intitulée: 10 femmes qu'un homme chrétien ne devrait pas épouser (en anglais). Elle a causé beaucoup de controverse, attirant de la dérision de la part des incroyants. Personnellement je l'ai trouvée très pertinente. C'est pourquoi je vais m'en inspirer pour confectionner une liste semblable. Ce sera mon opinion personnelle, fondée sur mon expérience d'homme marié depuis 10 ans et père de 6 enfants et sur ma compréhension de la doctrine catholique.

Chaque élément qui figure dans cette liste n'est pas à lui seul déterminant. Il est possible (et cela arrive souvent) qu'un homme se marie avec une femme qui ne répond pas à l'un ou l'autre des critères, mais dont le mariage fonctionne très bien. Si vous êtes marié, il ne faut pas voir cette liste comme une critique de votre épouse, mais seulement comme un moyen pour les jeunes hommes de maximiser leurs chances de choisir une bonne épouse. Alors voici ma liste.

10 femmes qu'un homme catholique ne devrait pas épouser

1. L'incroyante. Saint Paul nous met en garde de ne pas nous attacher au même joug que des infidèles (2 Cor. 6, 14). Il est vrai qu'en tant que catholiques, la loi de l'Église nous oblige à nous marier avec un baptisé, mais ce n'est qu'une condition de base. Le simple fait que la personne soit baptisée ne suffit pas pour en faire un choix judicieux comme épouse. On peut en effet être baptisé sans être croyant. Mais qu'est-ce qu'un croyant? C'est une personne qui a vécu une conversion personnelle et qui marche avec le Seigneur sur le chemin de la sainteté. Il ne suffit pas d'aller à la messe, ou de naître dans une famille pieuse, il faut avoir personnellement l'expérience de Jésus-Christ. Il faut que votre épouse ait une vie de prière sérieuse et des convictions religieuses solides. C'est la condition la plus importante de la réussite d'un mariage chrétien. À la limite, se marier sous dispense avec une chrétienne non catholique qui a une vie intérieure authentique serait de loin préférable à un mariage avec une femme catholique tiède.

2. La divorcée. Il va sans dire qu'un homme catholique ne peut pas se marier avec une femme divorcée, car le mariage serait invalide. Soyons clairs: il est strictement interdit par la loi morale de se marier avec une femme divorcée. Celui qui le ferait se mettrait en état de péché mortel continuel. D'ailleurs, une divorcée qui chercherait à se remarier ferait preuve d'un manque d'égard pour les commandements de Dieu, ce qui témoignerait du fait qu'elle est incroyante et qu'elle ne remplit pas le critère numéro 1 mentionné ci-dessus.

La question se pose aussi à l'égard d'une femme qui aurait obtenu l'annulation de son premier mariage. Au yeux de l'Église, elle n'a jamais été mariée. Donc, rien ne s'oppose, juridiquement, à ce qu'elle se marie de nouveau. Toutefois, comme je l'ai mentionné au sujet du baptême, le simple fait de répondre aux exigences minimales ne garantit pas un bon mariage. Il serait très imprudent pour un jeune homme chrétien de se marier avec une femme dont le premier mariage a été annulé. Cette annulation pourrait être le signe d'une femme qui n'est pas prête à tout pour faire réussir son mariage, ou qui souffre d'un défaut qui pose obstacle à la réussite d'un mariage. Si le premier mariage n'a pas marché, il est fort à parier que le second ne fonctionnera pas non plus. D'ailleurs, les statistiques démontrent que les seconds mariages sont plus souvent des échecs que les premiers.

3. La féministe. Soyons clairs de ce que j'entends par féministe. L'homme et la femme ont été créés égaux, ils ont autant de valeur l'un que l'autre. L'homme n'est pas supérieur à la femme. Si vous croyez que les hommes et les femmes sont égaux, vous n'êtes pas un féministe pour autant.  Le féminisme cherche à gommer les différences entre les hommes et les femmes, des différences qui sont pourtant constitutives de leur nature d'être humain sexué. Il refuse que les femmes et les hommes aient des rôles distincts fondés sur ces différences. Une femme qui confectionne une robe n'est pas inférieure à l'homme qui rénove une salle de bains. Seulement ils ont des aptitudes naturelles pour certains rôles distincts. Le féminisme, en niant ces différences, ne respecte pas la nature respective de l'homme et de la femme. Par conséquent, l'harmonie naturelle entre l'homme et la femme est perturbée. Il s'impose un atmosphère de compétition plutôt que de complémentarité. La féministe ne laisse pas à l'homme la place qu'il lui faut pour accomplir ses devoirs d'état, dont le plus important est d'assumer la direction de la famille. Au sujet des relations entre la femme et son mari, voici ce que la doctrine chrétienne nous enseigne:
Soyez soumis les uns aux autres dans le crainte du Christ. Que les femmes soient soumises à leurs maris, comme au Seigneur; car le mari est le chef de la femme, comme le Christ est le chef de l'Eglise, son corps, dont il est le Sauveur. Or, de même que l'Eglise est soumise au Christ, les femmes doivent être soumises à leurs maris en toutes choses. Maris, aimez vos femmes, comme le Christ a aimé l'Eglise et s'est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier, après l'avoir purifiée dans l'eau baptismale, avec la parole, pour la faire paraître, devant lui, cette Eglise, glorieuse, sans tache, sans ride, ni rien de semblable, mais sainte et immaculée. C'est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes, comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s'aime lui-même. Car jamais personne n'a haï sa propre chair; mais il la nourrit et l'entoure de soins, comme fait le Christ pour l'Eglise, parce que nous sommes membres de son corps, [formés " de sa propre chair et de ses os]. " " C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère pour s'attacher à sa femme, et de deux ils deviendront une seule chair. " Ce mystère est grand; je veux dire, par rapport au Christ et à l'Eglise. Au reste, que chacun de vous, de la même manière, aime sa femme comme soi-même, et que la femme révère son mari. (Ephésiens 5, 22-33).
La soumission est un terme qui est vu avec beaucoup de dédain par le féminisme et pourtant, elle est centrale à l'ordre naturelle des choses. Dieu a créé un ordre où chaque créature est soumise à une autre. Il n'est pas possible de court-circuiter cet ordre sans générer du désordre. Lorsque le soldat refuse de recevoir des ordres, que l'enfant refuse de se laisser instruire, ou que le ministre du gouvernement refuse de se plier à la volonté du chef d'état, c'est la même chose que la femme qui ne respecte pas l'autorité naturelle de son mari. Un tel mariage peut difficilement réussir.

4. La femme plus âgée. Il semblerait que dans l'ordre naturel des choses, les hommes soient portés à se marier avec une femme plus jeune. Nous n'en connaissons pas nécessairement les raisons, mais c'est un constat qui se confirme dans toutes les cultures de toutes les époques. À mon avis, la femme plus âgée aura tendance à se considérer plus expérimentée et aura plus de difficulté à déférer l'autorité à son mari. Les études démontrent que si l'on se marie avec une femme de deux ans son aînée, le mariage a 53 pour cent plus de chances d'échouer (source). De plus, une femme qui a sept ans de plus que son mari a un taux de 20 pour cent supérieur de mortalité que si elle avait été mariée avec un homme du même âge (source).

5. La femme qui ne veut pas avoir d'enfants. Une personne qui chercherait à se marier mais qui ne voudrait pas avoir d'enfants démontre qu'elle ne connaît strictement rien au mariage. Le Catéchisme de l'Église catholique nous enseigne que "l’institution du mariage et l’amour conjugal sont ordonnés à la procréation et à l’éducation qui, tel un sommet, en constituent le couronnement" (no. 1652). La femme qui ne veut pas avoir beaucoup d'enfants démontre qu'elle n'accepte pas pleinement la mission que Dieu lui a confiée en tant que femme mariée. Il peut arriver qu'une femme ait des bonnes raisons pour limiter les naissances, par exemple des problèmes de santé, mais bien souvent les véritables raisons sont purement égoïstes et coïncident avec les numéros 6, 8 et 9 ci-bas.

6. La carriériste. Dans la doctrine chrétienne, rien ne s'oppose à ce qu'une femme mariée occupe un emploi. Toutefois, cet emploi sera difficilement conciliable avec ses devoirs d'état en tant qu'épouse et mère. Elle aura tendance à négliger l'éducation des enfants, notamment en les confiant à une garderie (crèche) pour qu'un parfait inconnu les éduque à sa place. La vie de famille en souffrira, car il y aura moins de temps pour vivre des moments de qualité ensemble. N'est-il pas préférable pour une femme chrétienne de rester à la maison, quitte à vivre pauvrement s'il le faut?

7. La femme dont les parents sont séparés. Une femme dont les parents se sont séparés a eu pour exemple des parents qui n'ont pas su faire fonctionner leur mariage. Elle aura naturellement la tendance de considérer la séparation comme une réelle possibilité lorsque le mariage rencontre des difficultés. D'ailleurs, les statistiques démontrent que le taux de divorce est beaucoup plus élevé chez les époux dont les parents se sont séparés. Choisissez plutôt une femme dont les parents sont unis et qui provient d'un foyer solidement fondé dans la foi.

8. La femme agitée ou ambitieuse. Une femme qui aime l'aventure, qui veut voyager, qui cherche toujours la nouveauté et qui a de grands projets ne pourra pas être satisfaite par le mariage, qui exige une vie de routine et de sacrifice. Elle ferait mieux de rester célibataire, plutôt que contracter des obligations qu'elle ne voudra pas honorer pleinement. Une fois la romance terminée, il faut que la femme mariée puisse s'habituer à la lassitude de la vie ordinaire.

9. La femme oisive. Une bonne épouse ne doit pas avoir peur du travail. Elle devrait s'occuper de ses affaires en priorité, plutôt que passer son temps à bavarder (1 Timothée 5, 13). Une femme qui cherche toujours à se divertir, qui aime trop le plaisir et le confort, aura beaucoup de difficulté à composer avec les sacrifices de la vie maritale et de l'éducation des enfants.

10. La femme d'une culture ou d'une nationalité différente. Pour éviter de verser dans la xénophobie, j'ai placé cet élément en fin de liste. Ce n'est certainement pas un critère aussi important que les autres, mais il faut reconnaître que le mariage entre deux personnes de cultures différentes ajoutera des difficultés supplémentaires. Les méthodes éducatives des enfants, le choix de la langue du foyer, les coutumes culinaires, vestimentaires, etc., sont autant de points susceptibles de susciter de la discorde entre les époux. De plus, la femme d'une nationalité différente voudra souvent visiter sa famille à l'étranger, ce qui pourrait causer toutes sortes d'inconvénients majeurs, surtout si vous avez beaucoup d'enfants.

***

En terminant, permettez-moi de réitérer que certains éléments dans cette liste ne sont que mon opinion personnelle et qu'elle est sujette à discussion. Si vous êtes marié, n'allez surtout pas voir cette liste comme une critique de votre épouse si elle ne répond pas à l'un des points mentionnés. La liste vise surtout à inciter les hommes à bien réfléchir avant de choisir son épouse. Le choix d'une femme est probablement la décision la plus importante qu'un homme chrétien aura à prendre dans sa vie. Un mauvais choix pourrait avoir des conséquences désastreuses, pouvant aller jusqu'au divorce, qui brisera la vie des enfants et vous obligera à vivre dans le célibat jusqu'à ce que votre ex-épouse meure.

Dans le choix d'une épouse, vous avez toute la latitude qu'il vous faut. Vous n'êtes pas obligé d'être politiquement correct, vous pouvez préférer une femme plutôt qu'une autre pour des raisons purement arbitraires. Vous n'êtes pas injuste envers une femme si vous l'écartez péremptoirement, car rien ne vous oblige à lui "donner une chance". La culture païenne de notre temps, qui encourage les femmes à quitter leur conjoint simplement parce qu'elles ne ressentent plus la passion, rend d'autant plus nécessaire de choisir judicieusement son épouse. À défaut, il est de loin préférable de rester célibataire, avec tous les avantages que cela comporte (cf. 1 Cor. 7, 25-38).

"Une femme vaillante est une véritable trouvaille! Elle a plus de valeur que des perles." (Proverbes 31, 10)

Dans le prochain article, nous dresserons une liste pour les femmes qui veulent choisir un bon mari.

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