12 choses à savoir et à partager sur le nouveau document de François sur le mariage Amoris Laetitia



Le document très attendu du pape François sur la famille a maintenant été publié.

Voici 12 choses à savoir et à partager.

1. Qu’est-ce que ce document?

Il est appelé Amoris Laetitia (en latin, « la joie de l'amour ») et il est ce qu'on appelle une «exhortation apostolique post-synodale ».

Une exhortation apostolique est un document pastoral dans lequel le pape exhorte l'Église. Bien qu'il contienne des éléments doctrinaux, son objectif principal est pastoral. Les exhortations apostoliques sont différentes des encycliques, qui elles se concentrent sur la doctrine.

Quand un pape publie une exhortation apostolique en réponse à une réunion du synode des évêques (un rassemblement d'évêques du monde entier), elle est appelée exhortation apostolique post-synodale (qui signifie « après le synode »).

Amoris Laetitia a été écrit en réponse à deux réunions du synode des évêques, une tenue en 2014 et une en 2015, tous les deux ont été consacrés à la question de la famille.

2. Quels sont les sujets couverts par le document?

Il contient 255 pages, de sorte qu'il couvre un large éventail de sujets liés à la famille. Dans le résumé de son contenu, le pape François explique:

Dans le développement du texte, je commencerai par une ouverture inspirée par les Saintes Écritures, qui donne un ton approprié. 
De là, je prendrai en considération la situation actuelle des familles en vue de garder les pieds sur terre. 
Ensuite, je rappellerai certains éléments fondamentaux de l’enseignement de l’Église sur le mariage et la famille, pour élaborer ainsi les deux chapitres centraux, consacrés à l’amour. 
Pour continuer, je mettrai en exergue certains parcours pastoraux qui nous orientent pour la construction de foyers solides et féconds selon le plan de Dieu, et je consacrerai un chapitre à l’éducation des enfants. 
Après, je m’arrêterai sur une invitation à la miséricorde et au discernement pastoral face à des situations qui ne répondent pas pleinement à ce que le Seigneur nous propose, et enfin je tracerai de brèves lignes de spiritualité familiale. (AL 6)

Aux deux synodes des évêques, les deux sujets de discussion étaient le soin pastoral de ceux qui sont divorcés et remariés civilement et des personnes ayant une orientation sexuelle homosexuelle.

Bien qu’Amoris Laetitiae ne focalise pas sur ces sujets (ils ne représentent qu'une petite partie de ses propos), ce sont les sujets que les gens seront plus intéressés à connaître et c’est alors ce que nous allons couvrir ici.

3. Qu'est-ce que le document dit sur l'homosexualité?

Il en dit très peu. Il note que les unions de même sexe « ne peuvent pas être placidement comparées au mariage » (AL 52). Il dit aussi:


Avec les Père synodaux, j’ai pris en considération la situation des familles qui vivent l’expérience d’avoir en leur sein des personnes manifestant une tendance homosexuelle, une expérience loin d’être facile tant pour les parents que pour les enfants.  
C’est pourquoi, nous désirons d’abord et avant tout réaffirmer que chaque personne, indépendamment de sa tendance sexuelle, doit être respectée dans sa dignité et accueillie avec respect, avec le soin d’éviter  ‘‘toute marque de discrimination injuste » et particulièrement toute forme d’agression et de violence.  
Au cours des débats sur la dignité et la mission de la famille, les Pères synodaux ont fait remarquer qu’en ce qui concerne le « projet d’assimiler au mariage les unions entre personnes homosexuelles, il n’y a aucun fondement pour assimiler ou établir des analogies, même lointaines, entre les unions homosexuelles et le dessein de Dieu sur le mariage et la famille ».  
Il est inacceptable que « les Églises locales subissent des pressions en ce domaine et que les organismes internationaux conditionnent les aides financières aux pays pauvres à l’introduction de lois qui instituent le “mariage” entre des personnes de même sexe » (AL 250-251).

C'est tout. Contrairement aux espoirs de certains, le document n'a pas tenté de reformuler l'enseignement de l'Église sur les activités ou les unions entre des personnes du même sexe.

4. Qu'est-ce que le document dit au sujet de la proposition du cardinal Walter Kasper pour donner la sainte communion à des gens qui sont divorcés et remariés civilement après une «période pénitentielle»?

Rien. Cette proposition n'a pas été soulevée.

5. Est-ce que le document propose une solution concrète spécifique au problème des divorcés et remariés civilement?

Non. Après avoir examiné une variété de situations conjugales déficientes dans lesquels les gens peuvent se trouver, le document indique:

Si l’on tient compte de l’innombrable diversité des situations concrètes, comme celles mentionnées auparavant, on peut comprendre qu’on ne devait pas attendre du Synode ou de cette Exhortation une nouvelle législation générale du genre canonique, applicable à tous les cas (AL 300).

Au lieu de cela, le document énonce une série de principes à appliquer pour la pastorale de ces personnes.

6. Quels sont ces principes?

Le chapitre qui en discute est long. Nous ne pourrons pas le couvrir entièrement, mais ils comprennent:


  • Ne pas diluer l'enseignement de l'Église sur le mariage
  • Aider les gens à grandir vers la réalisation de l'enseignement de l'Église sur le mariage dans leur propre vie
  • Reconnaitre que les personnes dans les situations déficientes ne sont pas toutes dans la même situation
  • Aider à intégrer ces personnes dans la vie de l'Église, sur la base de ce qui est possible dans leurs cas individuels


7. Que dit le document sur le fait de ne pas diluer l'enseignement de l'Église sur le mariage?

En articulant l'enseignement de base de l'Église, il déclare:

Le mariage chrétien, reflet de l’union entre le Christ et son Église, se réalise pleinement dans l’union entre un homme et une femme, qui se donnent l’un à l’autre dans un amour exclusif et dans une fidélité libre, s’appartiennent jusqu’à la mort et s’ouvrent à la transmission de la vie, consacrés par le sacrement qui leur confère la grâce pour constituer une Église domestique et le ferment d’une vie nouvelle pour la société (AL 292).

Ensuite, il déclare:

Afin d’éviter toute interprétation déviante, je rappelle que d’aucune manière l’Église ne doit renoncer à proposer l’idéal complet du mariage, le projet de Dieu dans toute sa grandeur : « Les jeunes baptisés doivent être encouragés à ne pas hésiter devant la richesse que le sacrement du mariage procure à leurs projets d’amour, forts du soutien qu’ils reçoivent de la grâce du Christ et de la possibilité de participer pleinement à la vie de l’Église ». 
La tiédeur, toute forme de relativisme, ou un respect excessif quand il s’agit de le proposer, seraient un manque de fidélité à l’Évangile et également un manque d’amour de l’Église envers ces mêmes jeunes. 
Comprendre les situations exceptionnelles n’implique jamais d’occulter la lumière de l’idéal dans son intégralité ni de proposer moins que ce que Jésus offre à l’être humain (AL 307).

8. Que dit le document au sujet d’aider les gens à grandir vers la réalisation de l'enseignement de l'Église sur le mariage dans leur propre vie?

Il dit:

Les Pères se sont également penchés sur la situation particulière d’un mariage seulement civil ou même, toute proportion gardée, d’une pure cohabitation où « quand l’union atteint une stabilité consistante à travers un lien public, elle est caractérisée par une affection profonde, confère des responsabilités à l’égard des enfants, donne la capacité de surmonter les épreuves et peut être considérée comme une occasion à accompagner dans le développement menant au sacrement du mariage » (AL 293).

Il dit aussi:

Dans ce sens, saint Jean-Paul II proposait ce qu’on appelle la « loi de gradualité », conscient que l’être humain « connaît, aime et accomplit le bien moral en suivant les étapes d'une croissance ». 
Ce n’est pas une « gradualité de la loi », mais une gradualité dans l’accomplissement prudent des actes libres de la part de sujets qui ne sont dans des conditions ni de comprendre, ni de valoriser ni d’observer pleinement les exigences objectives de la loi. 
En effet, la loi est aussi un don de Dieu qui indique le chemin, un don pour tous sans exception qu’on peut vivre par la force de la grâce, même si chaque être humain « va peu à peu de l'avant grâce à l'intégration progressive des dons de Dieu et des exigences de son amour définitif et absolu dans toute la vie personnelle et sociale de l'homme » (AL 295).

9. Que dit le document au sujet des personnes dans des situations défectueuses n’étant pas toutes dans la même situation?

Il dit:

Les divorcés engagés dans une nouvelle union, par exemple, peuvent se retrouver dans des situations très différentes, qui ne doivent pas être cataloguées ou enfermées dans des affirmations trop rigides sans laisser de place à un discernement personnel et pastoral approprié. 
Une chose est une seconde union consolidée dans le temps, avec de nouveaux enfants, avec une fidélité prouvée, un don de soi généreux, un engagement chrétien, la conscience de l’irrégularité de sa propre situation et une grande difficulté à faire marche arrière sans sentir en conscience qu’on commet de nouvelles fautes. 
L’Église reconnaît des situations où « l'homme et la femme ne peuvent pas, pour de graves motifs - par exemple l'éducation des enfants -, remplir l'obligation de la séparation ». Il y aussi le cas de ceux qui ont consenti d’importants efforts pour sauver le premier mariage et ont subi un abandon injuste, ou celui de « ceux qui ont contracté une seconde union en vue de l'éducation de leurs enfants, et qui ont parfois, en conscience, la certitude subjective que le mariage précédent, irrémédiablement détruit, n'avait jamais été valide ». 
Mais autre chose est une nouvelle union provenant d’un divorce récent, avec toutes les conséquences de souffrance et de confusion qui affectent les enfants et des familles entières, ou la situation d’une personne qui a régulièrement manqué à ses engagements familiaux. 
Il doit être clair que ceci n’est pas l’idéal que l’Évangile propose pour le mariage et la famille (AL 298).

10. Que dit le document au sujet d'aider à intégrer ces personnes dans la vie de l'Église, sur la base de ce qui est possible dans leurs cas individuels?

Il dit:

J’accueille les considérations de beaucoup de Pères synodaux, qui sont voulu signaler que « les baptisés divorcés et remariés civilement doivent être davantage intégrés dans les communautés chrétiennes selon les diverses façons possibles, en évitant toute occasion de scandale [...]
Leur participation peut s’exprimer dans divers services ecclésiaux : il convient donc de discerner quelles sont, parmi les diverses formes d’exclusion actuellement pratiquées dans les domaines liturgique, pastoral, éducatif et institutionnel, celles qui peuvent être dépassées. 
Non seulement ils ne doivent pas se sentir excommuniés, mais ils peuvent vivre et mûrir comme membres vivants de l’Église, la sentant comme une mère qui les accueille toujours, qui s’occupe d’eux avec beaucoup d’affection et qui les encourage sur le chemin de la vie et de l’Évangile. 
Cette intégration est nécessaire également pour le soin et l’éducation chrétienne de leurs enfants, qui doivent être considérés comme les plus importants » (AL 299).

Il dit aussi:

Bien entendu, si quelqu’un fait ostentation d’un péché objectif comme si ce péché faisait partie de l’idéal chrétien, ou veut imposer une chose différente de ce qu’enseigne l’Église, il ne peut prétendre donner des cours de catéchèse ou prêcher, et dans ce sens il y a quelque chose qui le sépare de la communauté (cf. Mt 18, 17). 
Il faut réécouter l’annonce de l’Évangile et l’invitation à la conversion. 
Cependant même pour celui-là, il peut y avoir une manière de participer à la vie de la communauté, soit à travers des tâches sociales, des réunions de prière ou de la manière que, de sa propre initiative, il suggère, en accord avec le discernement du Pasteur (AL 297).

Il dit aussi :

Le colloque avec le prêtre, dans le for interne, concourt à la formation d’un jugement correct sur ce qui entrave la possibilité d’une participation plus entière à la vie de l’Église et sur les étapes à accomplir pour la favoriser et la faire grandir. 
Étant donné que, dans la loi elle-même, il n’y a pas de gradualité (cf. Familiaris consortio, n. 34), ce discernement ne pourra jamais s’exonérer des exigences de vérité et de charité de l’Évangile proposées par l’Église. 
Pour qu’il en soit ainsi, il faut garantir les conditions nécessaires d’humilité, de discrétion, d’amour de l’Église et de son enseignement, dans la recherche sincère de la volonté de Dieu et avec le désir de parvenir à y répondre de façon plus parfaite ». 
Ces attitudes sont fondamentales pour éviter le grave risque de messages erronés, comme l’idée qu’un prêtre peut concéder rapidement des ‘‘exceptions’’, ou qu’il existe des personnes qui peuvent obtenir des privilèges sacramentaux en échange de faveurs (AL 300).

11. Est-ce que le document entrevoit la possibilité d’absoudre sacramentellement et de donner la communion aux personnes qui se sont remariées civilement si elles ne vivent pas comme frère et sœur?

Oui il le fait. Dans le texte principal du document, il commence par noter certains principes à prendre en compte, en précisant:

Pour comprendre de manière appropriée pourquoi un discernement spécial est possible et nécessaire dans certaines situations dites ‘‘irrégulières’’, il y a une question qui doit toujours être prise en compte, de manière qu’on ne pense jamais qu’on veut diminuer les exigences de l’Évangile. 
L’Église a une solide réflexion sur les conditionnements et les circonstances atténuantes. 
Par conséquent, il n’est plus possible de dire que tous ceux qui se trouvent dans une certaine situation dite ‘‘irrégulière’’ vivent dans une situation de péché mortel, privés de la grâce sanctifiante. 
Les limites n’ont pas à voir uniquement avec une éventuelle méconnaissance de la norme. Un sujet, même connaissant bien la norme, peut avoir une grande difficulté à saisir les « valeurs comprises dans la norme » ou peut se trouver dans des conditions concrètes qui ne lui permettent pas d’agir différemment et de prendre d’autres décisions sans une nouvelle faute […] 
En ce qui concerne ces conditionnements, le Catéchisme de l’Église catholique s’exprime clairement : « L’imputabilité et la responsabilité d’une action peuvent être diminuées, voire supprimées par l’ignorance, l’inadvertance, la violence, la crainte, les habitudes, les affections immodérées et d’autres facteurs psychiques ou sociaux ». 
Dans un autre paragraphe, il se réfère de nouveau aux circonstances qui  atténuent la responsabilité morale, et mentionne, dans une gamme variée, « l’immaturité affective, […] la force des habitudes contractées, […] l’état d’angoisse ou [d’]autres facteurs psychiques ou sociaux ». 
C’est pourquoi, un jugement négatif sur une situation objective n’implique pas un jugement sur l’imputabilité ou la culpabilité de la personne impliquée (AL 301-302).

Le document prévoit ainsi le cas où une personne qui peut vivre dans une situation objective de péché, mais qui n’est pas mortellement coupable à cause d'une variété de facteurs de nature cognitive ou psychologique.

Cet enseignement n’est en fait rien de nouveau. L'Église a reconnu depuis longtemps que des personnes peuvent vivent objectivement dans un état de péché grave et ne pas être en état de péché mortel. Par conséquent, le document poursuit en indiquant:

À cause des conditionnements ou des facteurs atténuants, il est possible que, dans une situation objective de péché – qui n’est pas subjectivement imputable ou qui ne l’est pas pleinement – l’on puisse vivre dans la grâce de Dieu, qu’on puisse aimer, et qu’on puisse également grandir dans la vie de la grâce et dans la charité, en recevant à cet effet l’aide de l’Église. (AL 305).

Sur ce point, le texte contient une note qui indique:

Dans certains cas, il peut s’agir aussi de l’aide des sacrements. 
Voilà pourquoi, « aux prêtres je rappelle que le confessionnal ne doit pas être une salle de torture, mais un lieu de la miséricorde du Seigneur » : Exhort. ap. Evangelii gaudium (24 novembre 2013), n. 44 : AAS 105 (2013), p. 1038. 
Je souligne également que l’Eucharistie «  n’est pas un prix destiné aux parfaits, mais un généreux remède et un aliment pour les faibles »  (Ibid., n. 47 : p. 1039). (AL, note 351).

Le document envisage donc d'administrer l'absolution sacramentelle et la sainte communion à ceux qui vivent dans des situations objectivement pécheresses, mais qui ne sont pas mortellement coupables de leurs actes en raison de diverses conditions cognitives ou psychologiques.

Comme ils ne sont pas mortellement coupables, ils pourraient être valablement absous en confession et, étant dans l'état de grâce, ils pourraient ensuite recevoir, en principe, la communion.

12. Est-ce que le document dit comment communes sont de telles situations?

Non, mais le fait que cette application des principes énoncés figure seulement dans une note suggère que de telles situations ne sont pas communes et qu'elles ne doivent pas être présumées.

La même chose est indiquée par le grand nombre de mises en garde contenues dans le texte, concernant des choses telles que:


  • L'obligation de proclamer la vision complète de Dieu du mariage, pas de nivellement par le bas avec  « la tiédeur, toute forme de relativisme, ou un respect excessif quand il s’agit de le proposer » (AL 307).
  • Que les gens dans de telles situations devraient devenir soit sacramentellement mariés (AL 293) ou séparés (AL 298) ou vivre comme frère et sœur (cf. note AL 329).
  • Les gens qui ne respectent pas l'enseignement de l’Église sur le mariage doivent écouter le message de l'Évangile et se convertir (AL 297).
  • Ce malentendu, comme un « prêtre peut rapidement accorder 'exceptions' » doit être évité (AL 300).
  • Que les conditions cognitives ou psychologiques qui empêchent le péché grave objectif d'une personne de devenir mortel doivent exister (AL 301-302, 307).
  • La nécessité d'éviter le scandale (AL 299).



Cet article est une traduction personnelle de l’article « Pope Francis's New Document on Marriage: 12 Things to Know and Share » de Jimmy Akin.

Commentaires

  1. Je suis défavorable à cette exhortation et voici pourquoi :

    Point 3 : Homosexualité.
    Le catéchisme est très claire sur cette question. Dans cette exhortation, aucune mention que les actes homosexuels sont un péché, et que la tendance homosexuelle est un désordre grave. Les unions homosexuelles ne sont pas condamnése, mais on indique seulement qu'elles ne sont pas sur le même pied que le mariage "traditionnel" (le vrai mariage). Ces unions ne sont "qu'irrégulières", sans jugement moral sur la licité morale de telles unions. Le mot "irrégulier" est le nouveau mot ... Pour cette raison, le lobby homosexuel est très satisfait de cette exhortation : l'Église est maintenant silencieuse et ne condamne plus l'homosexualité, ce qui en ravit plusieurs. Pour ma part, j'en suis désolé.

    Point 4 : Proposition Kasper en rapport à la communion aux divorcés remariés.
    Il y a effectivement une ouverture à la communion aux divorcés remariés. Kasper n'a jamais dit qu'il proposait une ouverture "at large" de la communion aux divorcés remariés. C'est ce que pensent plusieurs, mais c'est inexact. La proposition du cardinal Kasper était beaucoup plus subtile que cela. Il est question d'un discernement cas par cas par les confesseurs de chaque situation. Le jugement est laissé à la conscience individuelle. À la fin, la possibilité d'un accès aux sacrements pour certains divorcés remariés est réellement présent dans l'exhortation (dans une note en bas de page).

    Point 7 : Mariage
    Le vrai mariage (indissoluble) est maintenant proposé comme un idéal "complet". Les autres formes de "mariages" sont considérés sans jugement moral comme des formes imparfaites ou irrégulières, mais contenant des éléments positifs à encourager. On doit encourager les gens à atteindre cette forme idéale de mariage. Malheureusement, cette vision des choses n'est pas celle du Christ, et est perverse. Bien sûr, c'est un sujet à développer, et je ne le ferai pas ici en profondeur. Cela a un lien avec la doctrine catholique de l'enfer. Selon la doctrine catholique (qui est la vérité), si une personne fait une quantité de bonnes choses, même si elle ne fait qu'un péché mortel, qu'ensuite cette personne meure sans repentir, alors elle ira en enfer pour l'éternité. Dans l'exhortation, il y a un passage niant l'éternité du châtiment de l'enfer. Avec cette nouvelle définition du mariage comme idéal "complet", il est logique que cette doctrine de l'enfer éternel soit niée.

    Il y a au moins un passage parlant de la dureté du coeur de ceux qui sont rigides dans la doctrine, comme je le suis. Le mot "rigide" a dans l'exhortation une connotation négative. J'aime mieux m'appliquer le mot "ferme" que rigide. Bien sûr, je crois à une vérité objective qui ne change jamais, et cela est considéré comme "rigide" (d'une façon négative) dans notre monde relativiste et anti-chrétien. Je me sens solidaire avec le Christ qui a eu la même accusation de rigidité venant des pharisiens (concernant justement le sujet du mariage!). Et j'en suis très heureux !

    Concernant la dureté du coeur, bien sûr qu'on m'accusera que je manque de charité envers les homosexuels "pratiquants". Mais au contraire, je veux qu'ils soient heureux pour l'éternité au paradis. Mais pour cela, ils doivent se repentir de leur perversité. Je ne leur souhaite que du bien, et non d'étouffer leur conscience.

    Je vais m'arrêter ici. Il y en aurait trop à dire. Je finis en disant que je comprends M. Akin de ne pas soulever ces éléments problématiques. Moi-même, j'aimerais énormément que sa vision des choses soit la réalité. Malheureusement, la vérité est inconfortable ... On peut tout rapporter cela à la croix du Christ. Acceptons-nous de souffrir pour la Vérité ? Acceptons-nous notre croix (souffrance) comme le Christ nous le demande ?

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    1. Matthieu, je n'ai pas lu le document, donc je peux seulement commenter sur ce qui m'a été dit. Je remarque que la plupart des critiques traitent de ce que le document n'a pas dit, plutôt que ce qu'il dit. On s'indigne à tort ou à raison du fait que par son silence, le Saint Père encouragerait le péché. Mais moi, je voudrais honnêtement savoir s'il y a quelque chose dans le document qui est positivement contre la doctrine de l'Église. Dans ce que tu viens d'écrire, je vois deux possibles écarts:
      1. "la possibilité d'un accès aux sacrements pour certains divorcés remariés est réellement présent dans l'exhortation (dans une note en bas de page)." Pourrais-tu reproduire cette note de bas de page?
      2. "il y a un passage niant l'éternité du châtiment de l'enfer". SVP le reproduire ici.

      Les autres problèmes que tu as soulevés sont de la (mauvaise) pastorale, mais on commence à s'y habituer depuis 50 ans.

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    2. Daniel,
      Voici le passage dans l'exhortation concernant la possibilité des divorcés remariés d'accéder à la communion au cas par cas :
      306. [...] À cause des conditionnements ou des facteurs atténuants, il est possible que, dans une situation objective de péché – qui n’est pas subjectivement imputable ou qui ne l’est pas pleinement – l’on puisse vivre dans la grâce de Dieu, qu’on puisse aimer, et qu’on puisse également grandir dans la vie de la grâce et dans la charité, en recevant à cet effet l’aide de l’Église.(renvoi à la note de bas de page #351)

      Voici le contenu de la note de bas de page #351 :
      Dans certains cas, il peut s’agir aussi de l’aide des sacrements. Voilà pourquoi, « aux prêtres je rappelle que le confessionnal ne doit pas être une salle de torture mais un lieu de la miséricorde du Seigneur » : Exhort. ap. Evangelii gaudium (24 novembre 2013), n. 44 : AAS 105 (2013), p. 1038. Je souligne également que l’Eucharistie « n’est pas un prix destiné aux parfaits, mais un généreux remède et un aliment pour les faibles » (Ibid., n. 47 : p. 1039).

      Concernant maintenant la négation du châtiment éternel de l'enfer :
      297. Il s’agit d’intégrer tout le monde, on doit aider chacun à trouver sa propre manière de faire partie de la communauté ecclésiale, pour qu’il se sente objet d’une miséricorde ‘‘imméritée, inconditionnelle et gratuite’’. Personne ne peut être condamné pour toujours, parce que ce n’est pas la logique de l’Évangile ! [...]

      Cela est en harmonie avec ce que le pape a dit au journaliste Scafari (à propos de la négation de l'éternité de l'enfer). Il n'y a pas eu de démenti des propos du pape rapportés par Scafari. Et maintenant, nous avons une citation explicite du pape engageant son autorité.

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    3. Bonjour Matthieu,

      J’ai beaucoup de difficulté à voir dans ce passage la négation des peines éternelles de l’enfer que tu perçois. Le document et ce paragraphe ne semble pas prétendre donner un enseignement sur les fins dernières. Lorsque le document affirme « Personne ne peut être condamné pour toujours, parce que
      ce n’est pas la logique de l’Évangile », il me semble que condamnation ici n’est pas celle du verdict du jugement particulier de la condamnation à l’enfer, mais elle fait plutôt référence à une condamnation terrestre qui serait contraire à une attitude de miséricorde.

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    4. Tu mets le doigt sur un "bobo". Tout le monde y trouve son compte. Ça peut vouloir dire ce que l'on veut. Cette ambigüité est désastreuse.

      Mais la logique impose tout de même de déduire de ce texte une négation des peines éternelles de l'enfer.

      S'il avait omit "parce que c'est la logique de l'Évangile", alors ton interprétation aurait plus de sens. Mais pourquoi alors parler de la logique de l'Évangile dans ce contexte ? Est-ce que la logique de l'Évangile est réellement cela, que personne n'est condamné pour toujours ? Pour les pécheurs repentants, bien sûr que c'est la logique de l'Évangile, et je suis d'accord ! Et pour ceux qui ne se repentent pas ? Là non, ce n'est pas la logique de l'Évangile, mais plutôt contraire à l'Évangile.

      Malheureusement, dans l'exhortation, il n'est jamais question de repentance préalable pour recevoir la miséricorde ... alors la conclusion n'est que logique. La logique de l'Évangile, selon le pape, est donc qu'aucune personne n'est condamnée pour toujours, repentant ou non. Ce qui est faux bien sûr.

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  2. Bonjour Matthieu,

    Pour défendre le document, celui-ci n’a pas une vocation dogmatique, mais pastorale. Je crois qu’il n’y était pas nécessaire (ni d’ailleurs souhaitable) d’y redéfinir tout ce que l’Église enseigne en matière de mariage ou d’homosexualité, parce que de toute façon tous les documents de l’Église doivent être interprétés dans une herméneutique de la continuité.

    Je ne crois pas qu’on puisse faire de la pastorale uniquement en répétant des définitions dogmatiques, il faut savoir être un pasteur et ce document nous aide dans cette démarche.

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  3. Le problème Miguel c'est que jamais on va entendre ses dogmes de l'Église parce qu'on veut être "pastoral", même pas dans nos propres églises... On doit se rapprocher de la Messe Traditionnelle pour ça.. Le Christ était très pastoral et il disait la vérité aussi et c'est une des raisons pourquoi il a eu la croix... Ce que l'on fait dans l'Église en ce moment c'est ignorer la croix, on se sauve d'elle, on dit on veut être "pastoral" mais en fait bien souvent on ne dira pas les vrais choses de peur de choquer certains... Le Christ en a choqué beaucoup de gens, c'est pourquoi il a été crucifié pour avoir dit la vérité. Il faut être ferme dans notre foi, oui ça nous amène souvent à la croix, mais c'est ce que nous devons faire en tant que Chrétien, il faut aussi être clair.

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    1. Très vrai François. Le mot "pastoral" est un mot galvaudé aujourd'hui. Une approche "pastorale" est bonne uniquement si elle se calque sur celle du Christ. Ce n'est pas le cas dans plusieurs passages de cette exhortation (pour plusieurs raisons dont celles que j'ai déjà énumérées).

      Bien sûr qu'il y a plein de belles choses qui sont dites dans l'exhortation. Les modernistes vont souvent dire plusieurs choses orthodoxes pour faire passer ensuite leurs idées hétérodoxes. Je n'ai pas d'autorité pour déclarer que le pape est un moderniste. Mais le droit canon me permet de critiquer les paroles et écrits de mes pasteurs de façon respectueuse. Et je crois fermement que le texte de cette exhortation est du modernisme pur. Une lecture indispensable est celle de l'encyclique du pape Saint Pie X : Pascendi Dominici Gregis. Tout devient clair ensuite à celui qui accepte sa croix.

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    2. La note de bas de page ne va pas tout à fait jusqu'à dire que la communion peut être donnée aux adultères, même si c'est peut-être sous-entendu. Et concernant la condamnation éternelle, il n'est pas nécessairement question du jugement dernier dans le passage cité.

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    3. Daniel,
      Concernant la proposition de Kasper, une brèche est ouverte, et cela suffit. On connait bien la stratégie. C'est toujours comme cela que ça fonctionne. (pensons à l'avortement, la communion dans la main, etc.)

      J'avoue que l'on peut faire des gymnastiques mentales pour se convaincre qu'il n'y a pas d'hérésies en tant que tel dans ce document. Je crois fermement que l'infaillibilité n'est pas remise en cause par ce document et que la doctrine n'a effectivement pas été changé officiellement. Elle ne peut l'être.

      Mais c'est un désastre pour les âmes, et l'erreur doit être dénoncée. Les seuls qui peuvent dénoncer clairement les erreurs sont les laïcs. La grande majorité du clergé ne peut le faire car ils sont intimidés (par les médias, etc.).

      Il n'est pas question d'attaquer la personne du pape ici, mais seulement ses erreurs. Ça ne peut lui faire que du bien, et puis, il remercie ses critiques (ex : Antonio Socci). :)

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  4. Je n'ai pas lu le document et il est considérable. Mais si les points relevés par Miguel sont exacts, je n'ai rien à y redire. Certainement, il s'agit d'une approche pastorale, et c'était le but du synode. Je ne vois pas d'exagération dans les nuances apportées par François, et qu'au niveau pastorales j'endosse parfaitement. Mais on nexciuse pas le péché.

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    1. Cré abbé Denis, va!

      Moi je préfère la réaction plus franche de Ann Barnhardt!

      http://www.barnhardt.biz/2016/04/08/pure-evil-using-st-thomas-aquinas-to-justify-total-lawlessness-in-paragraph-304/

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    2. Monsieur l'abbe, comme vous êtes docteur en théologie, pourriez-vous m'expliquer le paragraphe cité par Matthieu:

      "il est possible que, dans une situation objective de péché – qui n’est pas subjectivement imputable ou qui ne l’est pas pleinement – l’on puisse vivre dans la grâce de Dieu, qu’on puisse aimer, et qu’on puisse également grandir dans la vie de la grâce et dans la charité, en recevant à cet effet l’aide de l’Église."

      Comment peut-on vivre dans la grâce en situation de péché mortel? Ma compréhension était que le péché mortel tue la vie intérieure et nous prive de la grâce sanctifiante. D'ailleurs comment est-il possible de recevoir la communion dans une telle situation, possibilité qui existe selon le document (dans une note de bas de page). Cela ne cadre pas bien avec le peu de théologie que je possède, alors je cherche une explication.

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    3. Bonjour Daniel,

      J’aimerais bien aussi entre l’abbé Denis là-dessus vu son érudition.

      De mon côté, voici comment je l’interprète. Le passage dit bien ici un péché mortel « qui n’est pas subjectivement imputable ou qui ne l’est pas pleinement ». Je crois qu’on fait référence ici aux circonstances atténuantes qui peuvent diminuer ou aggraver la malice d’un péché. Ce qui pourrait théoriquement amoindrir ou même supprimer l’imputabilité d’un péché objectivement mortel en un péché moindre et donc qui n’entrainerait donc pas la perte de l’état de grâce chez celui qui le commet… et donc possibilité de communier.

      Voici ce qu’en dit le catéchisme au #1735 :
      L’imputabilité et la responsabilité d’une action peuvent être diminuées voire supprimées par l’ignorance, l’inadvertance, la violence, la crainte, les habitudes, les affections immodérées et d’autres facteurs psychiques ou sociaux.

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  5. Autre analyse respectueuse d'un ami :
    http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=802111

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  6. Je crois que pour bien comprendre le chapitre 8, il faut avoir compris que l’on voulait dans ce chapitre montrer comment pouvait être implémentée la loi de la gradualité (http://www.foicatholique.com/2012/11/la-loi-de-la-gradualite.html) dans le discernement pastoral avec les divorcés remariés. La loi de la gradualité n’est pas nouvelle. La nouveauté de ce document c’est de présenter une façon de l’implémenter dans ce cas précis.

    Je ne pourrais dire si ce qui est présenté est la meilleur façon d'implémenter cette loi, mais je n'y vois rien de problématique, car en fait la démarche ne fait qu'utiliser des éléments déjà présents dans la réflexion morale contemporaine.

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    1. Il est très problématique que l'on encourage de laisser les fidèles dans l'ignorance concernant leurs péchés. Une des oeuvres de **miséricorde** est d'instruire l'ignorant. La proposition de Kasper demande au pasteur d'âme de vérifier à quel point la personne est consciente de son péché. Si la personne est ignorante, le pasteur pourra alors considérer qu'il n'a pas de péché mortel et proposer à cette personne de communier au lieu de l'instruire sur son péché.

      On objectera peut-être que ça serait une situation temporaire, en attendant d'instruire plus profondément la personne. Admettons, ce que je doute qui arriverait, que le pasteur instruise graduellement le fidèle jusqu'à ce qu'il sache enfin qu'il commet un péché mortel ... pensez-vous qu'à ce moment-là, le pasteur lui dira enfin ? : "Bon maintenant que tu es instruit sur la gravité de ce péché, tu dois arrêter de communier si tu décides de continuer à le commettre, sinon tu commettrais un sacrilège en communiant. Tu dois te convertir avant de communier.". Vous pouvez rêver en couleur si vous croyez que c'est ce que le pasteur finirait par lui dire, avec une "pastorale" de ce genre !

      Ceci est un problème majeur. C'est carrément une pastorale de l'enfer.

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    2. Matthieu, je suis d’accord que l’approche où l’on proposerait « à cette personne de communier au lieu de l'instruire sur son péché » serait gravement déficiente et très malsaine. Si vraiment c’était par ignorance, le prêtre devrait l’avertir aussitôt de la gravité de ces actes et s’il y a une réelle repentance et ferme résolution, après avoir reçu l’absolution, il pourrait théoriquement cette fois-là communier. Cependant c’est certain que la diminution de la culpabilité par l’ignorance ne fonctionne pas deux fois… à moins de graves troubles de mémoire…
      Cependant ce cas de l’ignorance ne représente pas les cas les plus difficiles que vise cette exhortation. Ces cas plus difficiles nécessitent plus d’attention pour donner à ces personnes une aide et un accompagnement spirituel qui leur convient. Il ne s’agit jamais de les maintenir dans l’ignorance ou d’atténuer la réalité objective de leur situation. Il s’agit de voir à ce qu’ils progressent vers le bien, même s’ils doivent passer par des états intermédiaires imparfaits et c’est avec le prêtre qu’ils devront discerner s’ils peuvent (je dis bien peuvent et non pas doivent) y avoir dans ces étapes un accès à la communion s’ils ne sont réellement pas en état de péché mortel coupable.
      Le document refuse de faire une règle unique et « prête à appliquer » pour tous les cas et je comprends pourquoi à cause de la grande diversité des cas possibles. Plusieurs semblent être inquiets des abus que cela pourrait entraîner ce discernement qui pourrait être laissé entre les mains de prêtres trop « mous » sur la morale, mais je crois qu’il faut aussi qu’on puisse voir dans ce document des abus déjà existant qui devront cesser, comme les prêtres qui disent aux gens divorcés remariés qu’ils peuvent communier s’ils font un acte de contrition sincère avant la messe… une approche qui est désormais démontrée intenable par ce même document.
      C’est certain qu’en refusant systématiquement tout accès à la communion à tous les divorcés remariés, on évite à coup sûr la communion sacrilège et les scandales. Cependant, est-ce là une meilleure approche pour le salut du plus grand nombre, je n’en suis personnellement pas certain. Avec des prêtres bien formés et aimant, je crois que l’approche du document peut donner des résultats positifs et entraîner des conversions sincères.

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    3. Je crois réellement que c'est une pastorale de l'enfer et que le pape nous mène dans le gouffre. C'est une pastorale nouvelle (mais qui a déjà été essayé dans la désobéissance) dont il n'y a pas d'exemple dans l'Evangile.

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    4. Et mis à part le chapitre 8, est-ce que tu penses que le 8 autres chapitres sont biens ?

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    5. Oui, et on peut trouver pratiquement toujours des belles choses dans les écrits des pires philosophes et théologiens. Tu sais que pour que n'importe quel message passe, il doit y avoir une grande partie de vérité. Tu connais Saint Thomas d'Aquin, je ne t'apprends rien.

      Pour démêler tout cela, je recommande cette page du site benoit-et-moi :
      http://benoit-et-moi.fr/2016/actualite/amoris-laetitia.html

      Il y a d'autres éléments extrêmement problématiques éparpillés ça et là à travers l'exhortation. J'ai seulement indiqué ceux que je croyais à première vue les plus graves. Je pourrais en indiquer d'autres si nécessaire, mais je crois que cette page de benoit-et-moi sera suffisante à celui qui cherche à discerner.

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  7. Autre excellente réaction, celle d'un vrai évêque qui parle comme un successeur des Apôtres (et non comme un expert en quadritomie capillaire):


    “Non possumus!” I will not accept an obfuscated speech nor a skilfully masked back door to a profanation of the Sacrament of Marriage and Eucharist. Likewise, I will not accept a mockery of the Sixth Commandment of God. I prefer to be ridiculed and persecuted rather than to accept ambiguous texts and insincere methods. I prefer the crystalline “image of Christ the Truth, rather than the image of the fox ornamented with gemstones” (Saint Irenaeus), for “I know whom I have believed”, “Scio, Cui credidi!” (2 Tim 1: 12). (Rorate Coeli, 2 Novembre 2015).

    Source:
    http://rorate-caeli.blogspot.com/2016/04/de-mattei-post-synod-exhortation-amoris.html#more

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  8. Il y a aussi des catholiques traditionnels qui comprennent ce qu'a voulu faire le pape François dans cet exhortation. Voici un bon commentaire de l'abbé Guillaume de Tanoüarn, une figure du catholicisme traditionnel : http://fr.aleteia.org/2016/04/16/amoris-laetitia-un-manuel-de-misericorde/

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