Il y a de ses phrases que j’aimerais bien ne jamais pouvoir entendre dans la bouche d’un gouvernement au sujet de la religion. Voici ce que je lisais dans « La Presse » d’hier.
«Nous ne ferons pas comme les libéraux, nous ne laisserons pas les professeurs, les directeurs d'école et les cuisiniers de cafétéria s'organiser avec l'épineuse question d'accommodements religieux», a soutenu samedi Mme Marois dans son discours d'ouverture du Conseil national de son parti.
«Nous allons présenter des orientations claires: les Québécois pourront se prononcer. Nous allons trancher une bonne fois pour toutes. Les valeurs du Québec devront être respectées», a-t-elle martelé, soulevant les applaudissements de son auditoire. Pour l'heure, toutefois, Québec a déjà indiqué qu'il ne serait pas prêt de sitôt à présenter la Charte de la laïcité promise en campagne électorale. Plusieurs mois de débats sur des orientations générales sont à prévoir […] »
Alors, madame Marois va trancher une bonne fois pour toutes ce que l’on va tolérer en terme d’expression religieuse et d’accommodements au Québec. Décidément, ce sera bientôt terminé la séparation de l’Église et de l’État au Québec : l’État va s’en occuper! Le droit à l’expression religieuse en privé et en public est un droit fondamental, madame Marois, pourvu qu’il ne trouble pas l’ordre social. Vous pouvez concocter une charte de la laïcité avec vos amis du Mouvement laïque du Québec si vous voulez, mais cela ne vous épargnera pas le fait que vous êtes aussi responsable comme gouvernement de garantir le droit à l’expression religieuse en public.
Mme Marois, vous êtes en train de faire de la religion un sujet tabou. Les tabous, vous le savez comme moi, ne sont jamais positifs pour la paix et la justice sociale. Vous devez laisser un espace où les religions peuvent s’exprimer : en public, en éducation, en santé, en éthique, etc. Ce n’est qu’à ce « prix », si vous voulez le prendre ainsi, que nous pouvons tous contribuer à l’édification de la société malgré nos points de vue différents. Les régions du Québec ont des sensibilités religieuses différentes. Généralement, les milieux plus ruraux n’ont pas les mêmes problèmes de tolérance que dans les grandes villes. Je crains que cette charte contribue à étouffer la liberté religieuse dans des régions où le problème n’existait pas et fera subir un nivellement par le bas inutile à ce droit pourtant fondamental.
«Nous ne ferons pas comme les libéraux, nous ne laisserons pas les professeurs, les directeurs d'école et les cuisiniers de cafétéria s'organiser avec l'épineuse question d'accommodements religieux», a soutenu samedi Mme Marois dans son discours d'ouverture du Conseil national de son parti.
«Nous allons présenter des orientations claires: les Québécois pourront se prononcer. Nous allons trancher une bonne fois pour toutes. Les valeurs du Québec devront être respectées», a-t-elle martelé, soulevant les applaudissements de son auditoire. Pour l'heure, toutefois, Québec a déjà indiqué qu'il ne serait pas prêt de sitôt à présenter la Charte de la laïcité promise en campagne électorale. Plusieurs mois de débats sur des orientations générales sont à prévoir […] »
Alors, madame Marois va trancher une bonne fois pour toutes ce que l’on va tolérer en terme d’expression religieuse et d’accommodements au Québec. Décidément, ce sera bientôt terminé la séparation de l’Église et de l’État au Québec : l’État va s’en occuper! Le droit à l’expression religieuse en privé et en public est un droit fondamental, madame Marois, pourvu qu’il ne trouble pas l’ordre social. Vous pouvez concocter une charte de la laïcité avec vos amis du Mouvement laïque du Québec si vous voulez, mais cela ne vous épargnera pas le fait que vous êtes aussi responsable comme gouvernement de garantir le droit à l’expression religieuse en public.
Mme Marois, vous êtes en train de faire de la religion un sujet tabou. Les tabous, vous le savez comme moi, ne sont jamais positifs pour la paix et la justice sociale. Vous devez laisser un espace où les religions peuvent s’exprimer : en public, en éducation, en santé, en éthique, etc. Ce n’est qu’à ce « prix », si vous voulez le prendre ainsi, que nous pouvons tous contribuer à l’édification de la société malgré nos points de vue différents. Les régions du Québec ont des sensibilités religieuses différentes. Généralement, les milieux plus ruraux n’ont pas les mêmes problèmes de tolérance que dans les grandes villes. Je crains que cette charte contribue à étouffer la liberté religieuse dans des régions où le problème n’existait pas et fera subir un nivellement par le bas inutile à ce droit pourtant fondamental.
En effet, le Québec "progressiste" ne croit pas à la séparation entre l'Église et l'État, mais un l'État sans l'Église.
RépondreEffacerJe suis de votre avis. Mais heureusement, le Québec "progressiste" n'est que passager...
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