4 erreurs au sujet du fardeau de la preuve concernant Dieu

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Premier interrogatoire du Christ par Pilate, Duccio (1311)
Comme les lecteurs de longue date le savent, j’ai été [Joe Heschmeyer] avocat avant d'entrer au séminaire pour me préparer à la prêtrise catholique. Alors, il n’est peut-être pas surprenant que je sois fasciné par des questions au sujet du « fardeau de la preuve » dans les questions religieuses. Par exemple, est-ce que le fardeau de la preuve revient aux croyants ou aux athées? Quel genre de preuves sont permises pour rencontrer ce fardeau de la preuve? Les affirmations « extraordinaires » ne nécessitent-elles pas de preuves extraordinaires? Devraient-elles rencontrer un fardeau de la preuve extraordinaire, au-dessus du fardeau nécessaire pour d'autres sortes d’affirmations? Voici quatre mauvaises façons de traiter de ces questions:

Erreur # 1: Le fardeau de la preuve revient aux théistes et non pas avec aux athées

Souvent, les athées prétendent que « l'athéisme n’est pas une croyance », qu’il ne nécessite pas de preuves et donc que le fardeau de la preuve revient uniquement au croyant. Ceci est faux. Comme Luc Muehlhauser de « Common Sense Atheism » l’explique : « Je pense que le fardeau de la preuve revient à celui qui fait une affirmation positive ». Il est vrai que cela signifie que les croyants devraient être en mesure de fournir des raisons de croire, mais cela signifie aussi que si vous ne croyez pas en Dieu, vous devez également être en mesure de soutenir cette croyance:

Si vous prétendez que l'Éternel existe, il n’est pas de mon devoir de réfuter l'Éternel. [....] Mais la plupart des athées intellectuellement inclinées que je connais n’ont pas seulement un « manque » de croyance en Dieu,  comme à mon chien à qui il « manque » la croyance en Dieu. Les athées veulent éviter le fardeau de la preuve dans les débats, en disant simplement qu’ils leur « manque » la croyance en Dieu. Mais ce ne sont pas ce que leurs écrits suggèrent habituellement. Non, la plupart des athées intellectuels croient positivement que Dieu n'existe pas. En fait, la plupart d'entre eux vont dire, du moins à d'autres athées, qu'il est « évident » qu’il n'y a pas de Dieu ou qu'ils « savent », comme nous pouvons « savoir » quelque chose, que Dieu n'existe pas. 
Ainsi, si l'athée veut défendre ce qu'il croit vraiment, alors, lui aussi a un fardeau de la preuve. Il doit donner les raisons pour lesquelles il pense que Dieu n’existe certainement pas.

Ceci est la distinction cruciale. Passer de « je ne suis pas convaincu de la preuve que le christianisme / théisme est vrai » à « donc, le christianisme / théisme est faux » est un saut logique qui n’est pas supporté par la preuve. Alvin Plantinga a une bonne illustration de cela :

[L]'absence d'éléments de preuve, si tant est que les preuves manquent, n’est pas un fondement solide pour l'athéisme. Personne ne pense qu'il y a de bonnes preuves d’affirmer qu'il y a un nombre pair d'étoiles; mais aussi, personne ne pense que la bonne conclusion à en tirer est qu'il y a un nombre impair d'étoiles. La bonne conclusion serait alors plutôt l'agnosticisme.

Je ne crois pas qu'il y ait un nombre pair d'étoiles, mais je ne doute pas qu'il y ait un nombre pair d'étoiles. Un manque de preuves pour X ne constitue pas une preuve de son contraire et dans ce cas, le fardeau de la preuve est parfaitement 50-50.

Cela ne signifie pas qu'il n'y a aucun cas dans lequel l'absence de preuves peut être probante: si je prétends qu'il a plu tout l'après-midi, le manque d'eau sur le terrain serait une preuve contre mon affirmation. Il n'y a donc aucune raison pour laquelle les athées ne pourraient pas prétendre que, si Dieu existait, nous verrions X et Y, mais que comme nous ne voyons pas ces choses, alors il n'existe pas. Cela serait une preuve logique, mais cela prendrait une réelle démarche intellectuelle. L'alternative de faire semblant d'être agnostique (un phénomène que Muehlhauser traite à juste titre comme étant généralisé) est beaucoup plus facile. Il est cependant intellectuellement malhonnête.

Erreur # 2: Les croyances chrétiennes sont soit scientifiquement évaluables ou non prouvable / non-falsifiable

Lorsqu’une des deux positions fait une affirmation positive (que Dieu existe ou qu'il n’existe pas) et qu’il a le fardeau de la preuve, qu’est-ce qui doit compter comme une preuve? Souvent, il y a une fausse dichotomie qui dit que la véracité de toutes les affirmations (comme les affirmations religieuses) doivent être analysable de la même façon dont les questions scientifiques le sont, ou bien alors elles sont un non-sens. Apparemment, Muehlhauser semble être tombé dans ce piège:

Les chrétiens ont fait un bon travail afin de rendre impossible de réfuter leur Dieu. Yahweh se cachait avant juste au-dessus des nuages, d'où il jetait des pierres sur les Amorrites (Josué 10, 10-11) et faisait d'autres choses amusantes. Maintenant, il est une sorte d’être d'invisible, transcendant, que nous ne pouvons pas réfuter. Mais nous n’avons pas à le faire. Il est du devoir des chrétiens de nous montrer des raisons de penser que Yahweh existe. Les chrétiens ont le fardeau de la preuve, parce qu'ils font une affirmation positive. L'athée dit simplement: « Je ne vois aucune raison d'accepter votre affirmation, tout comme je ne vois aucune raison d'accepter les affirmations de la scientologie. »

Avec cela, on peut comprendre que la compréhension de Muehlhauser du christianisme et de l'histoire est une grande partie du problème. Il suppose que nous avions l'habitude de penser que Dieu était « caché juste au-dessus des nuages», parce qu'il interprète Josué 10, 10-11 littéralement, comme si cela signifiait que Dieu était sur un nuage à jeter des pierres. En outre, il affirme que les chrétiens ont fait « un bon travail qui rend impossible de réfuter leur Dieu », comme si la transcendance de Dieu est quelque chose que nous aurions inventée pour parer les réfutations de brillants athées (où Dieu siège les jours sans nuages? Zut! ).

En réalité, la théologie chrétienne a été claire au sujet de la transcendance de Dieu pendant la totalité de l'histoire chrétienne.  La transcendance de Dieu peut aussi être démontrée comme étant métaphysiquement nécessaire depuis les travaux de philosophes préchrétiens comme Aristote. En outre, vous pouvez voir la transcendance de Dieu depuis le tout début de la Bible en Genèse 1, 1, qui dit: « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre » et non « Au commencement, Dieu est assis sur un nuage dans le ciel et a créé la terre. » Il est vrai que, par nécessité, la Bible utilise souvent le langage anthropomorphique pour décrire Dieu et ses actions, mais quel autre langue pourrait-on utiliser? Il est également clair, dès le début, qu'une grande partie de ce langage est compris, par l'auteur et les lecteurs raisonnablement intelligents, comme étant métaphorique et analogique. Quand Dieu dit dans Exode 19, 4: «Vous avez vu ce que j'ai fait à l'Égypte, et comment je vous ai portés sur des ailes d'aigle et amenés vers moi. », aucune personne raisonnable ne prend cela comme signifiant que Landroval (du seigneur des anneaux) descendit et apporta les Juifs hors d'Égypte. Après tout, les 18 chapitres précédents venaient tout juste de finir d'expliquer comment les Israélites se sont échappés d’Égypte.

Si vous lisez la Bible en supposant qu'elle a été écrite par et pour des idiots, ne soyez pas surpris si votre exégèse biblique est idiote. Cela peut paraître être un coup bas (et ça l’est un peu, certes), mais Muehlhauser va à partir de là conclure que la croyance en Dieu des chrétiens est comme de croire en un être comme Odin. Une erreur catégorique rendue possible en traitant Dieu comme un artefact de cet univers plutôt que le Créateur de l'univers.

Cela fait partie du problème. Le point le plus important ici est l'admission implicite de Muehlhauser du fait qu'il ne sait même pas comment évaluer la prétention chrétienne d'un Dieu transcendant. Il a besoin d'imaginer que Dieu est un monstre idiot sur un nuage qui jette des pierres, parce que c’est le genre d'être qu’il sait comment analyser. Ailleurs, il écrit que:

Le scepticisme et la pensée critique nous enseignent des leçons importantes: les affirmations extraordinaires exigent des preuves extraordinaires. Corrélation ne signifie pas causalité. Ne prenez pas trop au sérieux l’autorité. Les affirmations doivent être spécifiques et falsifiables.

Cela semble être une tentative d'analyser Dieu de la même façon que l'on pourrait aborder la question de savoir si les quasars existent. Même les catégories de « falsification » supposent une approche particulière de l'enquête rationnelle. Une approche bien adaptée pour les sciences naturelles, mais souvent mal adaptée en dehors du domaine pour lequel elle a été inventée. Prenez le principe de non-contradiction par exemple. C’est un axiome logique invérifiable non falsifiable, mais il est néanmoins vrai. Cela est vrai de tous les axiomes logiques. (Soit dit en passant, sans ces axiomes logiques, la science est impossible, donc cette idée que toute vérité doit être falsifiable peut être démontrée comme étant fausse). Le Manuel de l'humanisme de Wiley Blackwell, tout en n’étant en aucun cas favorable à la religion, reconnaît le caractère incomplet de cette vision du monde:

12 x 12 = 144 est quelque chose que vous pouvez établir à partir du confort de votre fauteuil par la raison seulement. Vous pouvez aussi le faire avec d'autres vérités conceptuelles. Il est possible, par exemple, de savoir si le petit-fils de l'oncle de mon arrière-grand-mère doit être mon petit-cousin une fois ayant clarifié tous ces concepts et en ayant examiné les relations logiques qu’ils ont entre eux. Là encore, cela peut être fait dans le confort d'un fauteuil. Aucune enquête empirique n’est nécessaire. Or, supposons qu'un explorateur prétend avoir découvert un triangle à quatre côtés dans une forêt distante. Avons-nous besoin d’organiser une expédition coûteuse pour vérifier si cette affirmation est vraie? Non, encore une fois, nous pouvons établir sa fausseté par des méthodes conceptuelles « de fauteuil ». 
Ainsi, tout en reconnaissant que la science est un outil extrêmement puissant, comme c’est le cas ici, nous reconnaissons aussi que d'autres méthodes non scientifiques, mais néanmoins rationnelles ont aussi leur place quand on veut arriver à des croyances raisonnables - y compris les méthodes de fauteuil. La science est simplement une façon, mais d'une façon très importante, d'arriver à des croyances raisonnables.

Compte tenu de cela, considérons les types d’affirmations que les chrétiens font au sujet de Dieu. Par exemple, nous ne prétendons pas que Dieu est une créature qui a pris naissance à partir de cet univers, qu’Il est arrivé au pouvoir et qu’Il a remodelé l'univers. Nous disons que Dieu est un être incréé (en effet, l’être lui-même) et qu’Il est à l'origine de toute la réalité créée. Par définition, un Dieu ne sera pas limité par les lois de la nature ... les lois qu'il a créées. Nous faisons des revendications métaphysiques et Muehlhauser, comme beaucoup d'athées, essaie de les évaluer comme des affirmations physiques. Il est vrai que nous croyons aussi que ce Dieu est devenu homme (sans cesser d'être Dieu), mais ceci est une revendication historique et l'histoire ne nous permet pas très bien de faire des tests dans un laboratoire scientifique.

Je ne suis pas ici en train de tenter de prouver l'existence de Dieu ou la vérité de l'Incarnation, je veux seulement dire que ces propositions ne sont pas le type d'affirmations que les sciences naturelles sont équipées pour évaluer, tout comme elles ne sont pas équipées pour traiter les affirmations comme « John Quincy Adams était un membre du partie antimaçonnique » ou « Quand un montant égal est tirée d’égaux, il en résulte un montant égal » ou « la beauté est un transcendantal ».

Erreur # 3: Les affirmations extraordinaires nécessitent des preuves extraordinaires 

Carl Sagan aimait citer la phrase de Marcello Truzzi (évoqué ci-dessus par Muehlhauser), qui disait que « les affirmations extraordinaires exigent des preuves extraordinaires ». Si cela se veut une description de la façon dont nous abordons normalement une affirmation, c’est assez vrai. Nous avons tendance à exiger un fardeau de la preuve beaucoup plus faible pour les choses que nous trouvons crédible, qu’aux choses que nous trouvons incroyable. Mais essayer d'en faire une règle logique est un désastre.

Pour commencer, cela donne des résultats incohérents. Imaginez un procès pour meurtre dans laquelle trois personnes étaient dans la chambre avec la victime lorsqu'elle a été abattue et que la criminalistique prouve qu'il y avait deux tireurs. Tous les trois sont convoqués au procès. En utilisant la norme de Truzzi, est-ce que cela signifie qu’un fardeau élevé de la preuve incombe à chacun des trois accusés (car il y a une chance sur trois qu'il soit coupable, ce qui rend l'innocence plus extraordinaire dans ce cas) ou à la poursuite (parce que le meurtre est un évènement extraordinaire)?

Pire encore, presque tout tourne autour de ce que vous considérez comme étant « extraordinaire », un terme qui semble objectif qu’en apparence (par exemple, une personne qui croit que tous les événements climatiques sont causés par les actions des dieux ne verrait pas une telle intervention divine comme « extraordinaire »). Dans la pratique, ceci est un exemple du biais de confirmation, qui se réfère à « la tendance d'une personne à privilégier les informations qui confirment leurs assomptions, leurs idées préconçues ou leurs hypothèses, que celles-ci soient réellement et indépendamment vraies ou non ». Si quelque chose est en accord avec les assomptions de l'athée, il dit que c’est « ordinaire » et qu’il respecte les standards. En cas de désaccord, cela devient « extraordinaire » et se retrouve maintenu à un fardeau de la preuve beaucoup plus élevé. Chacun d'entre nous est sujet au biais de confirmation, mais le mantra « affirmations extraordinaires / preuves extraordinaires » ne sert qu’à nous y enraciner.

Erreur # 4: Les affirmations religieuses devraient être tenues à un fardeau de la preuve plus élevée que les autres affirmations

La dernière erreur que je veux aborder est une permutation de la troisième. C'est l'idée que, comme « affirmations extraordinaires », les affirmations religieuses doivent être tenues à un fardeau de la preuve supérieur aux affirmations ordinaires.

La norme générale pour croire en quelque chose est ce qu'on appelle le standard « 50 + 1 ». Si vous voyez le consentement comme l'équilibre entre la « croyance » et « l'incrédulité », tout mouvement de la balance, même léger, peut faire changer la conclusion. Voilà comment nous utilisons normalement le mot « croyance », au point qu'il semble illogique et incohérent de faire autrement. Le fameux paradoxe de Moore dit que les affirmations comme « Il pleut et je ne crois pas qu'il pleut » ne veulent rien dire. Vous affirmez deux déclarations contradictoires. Donc, dire « Dieu existe sans doute, mais je ne crois pas qu'il existe » ne signifie rien non plus. Alors que si la probabilité de l'existence de Dieu est au-dessus de 50% (même légèrement), alors il existe probablement.

Bien qu'apparemment incohérente, cette erreur indique effectivement une caractéristique importante de la croyance religieuse. La foi est non seulement un assentiment intellectuel aux données historiques et métaphysiques. Il est aussi un acte de confiance et qui nécessite donc un acte de la volonté. Peu importe comment seront clairs les éléments de preuve historique de la résurrection de Jésus, vous pouvez toujours choisir de les ignorer ou de les nier. Le pape saint Grégoire le Grand souligne que ce fut même le cas des Apôtres qui ont rencontré le Christ ressuscité, ce qui est la raison pour laquelle Jésus peut toujours référer à la réponse fidèle de Thomas comme une « croyance » (Jean 20,29) : « Thomas a vu un être humain, qu'il a reconnu être Dieu et à qui il dit: mon Seigneur et mon Dieu. Voyant, il a cru; regardant celui qui était vrai homme, il cria qu’Il était Dieu, le Dieu qu'il ne pouvait pas voir ».

Ceci est un aspect important, car il est facile de prétendre que tout cela se situe exclusivement au niveau de l'intelligence, que la croyance et l'incrédulité sont motivées uniquement par le poids de la preuve (et que, par conséquent, toutes les opinions erronées en matière de foi sont une question d'ignorance ou simplement d’erreur). Quand une personne annonce qu'elle va choisir de ne pas croire en Dieu, même si le poids des preuves penche en Sa faveur, ils annoncent que quelque chose d'autre entre en jeu dans leur décision.

Conclusions

Donc : (1) le fardeau de la preuve incombe à la partie qui a fait une affirmation (que cette affirmation soit que Dieu existe ou non); (2) que ce fardeau devrait être atteint d'une manière adaptée au type d’affirmation (donc ne vous attendez pas à ce que des affirmations scientifiques soient démontrées de la même manière que les affirmations historiques, par exemple); (3) qu’en exigeant une preuve spéciale pour les affirmations que vous jugez « extraordinaire », vous ouvrez la porte au biais de confirmation (et donc vous devriez être très prudent avant de le faire); et (4) il n'y a pas de raison désintéressée et rationnelle d’exiger des affirmations religieux un fardeau de la preuve plus élevé que pour les autres types d’affirmations.


Cet article est une traduction personnelle de l’article « 4 Errors about the Burden of Proof for God » de Joe Heschmeyer.

Commentaires

  1. La meilleure façon de réduire le fardeau concernant la preuve de l'existence de Dieu est de s'adresser à la science qui est Sa meilleure alliée, contrairement à une idée fortement ancrée tant chez les croyants que chez les athées. La science permet en effet d'analyser les innombrables miracles chrétiens et de leur donner une définition strictement scientifique sans a priori philosophique ou religieux :
    Un miracle est un fait ou un ensemble de faits, dûment constatables, de faits que la science ne pourra jamais expliquer ni reproduire pour des raisons qu'elle peu préciser.
    On peut se référer à deux livres récents où cette définition est analysée et adoptée par les 14 auteurs du deuxième livre.
    Par exemple, si l'on se tourne vers les scientifiques, vers les plus prestigieux d'entre eux par exemple les astrophysiciens, on s'aperçoit qu'ils proposent des hypothèses que la science ne pourra jamais prouver, comme par exemple les multivers d'Andréi Linde : il pourrait y avoir au delà de notre univers d'autres univers ayant un nombre de dimensions d'espace-temps supérieur au notre, 5,6,...). Ce dernier explique que « la distance entre eux est si grande qu'il y a très peu d'espoir d'en traverser la frontière. Et même si vous arriviez à le faire, vous mourriez instantanément, car les particules dont vous êtes fait n'existeraient pas dans cet Univers d'une autre dimension. » On peut donc dire à ces scientifiques qu'il est plus irrationnel d'envisager de tels scénarios que d'envisager l'existence d'un créateur puisque dans ce dernier cas des preuves indirectes existent. Ces preuves sont les miracles.
    Il est capital de remarquer que ces miracles ne se produisent vraiment que chez les chrétiens, ce qui permet d'exclure toute pseudo solution, que les athées n'hésitent pas à proposer, du type : un jour la mécanique quantique permettra d'expliquer que dans certains cas il est possible de vivre sans manger par exemple, sans que cela puisse être généralisé. Si tel était le cas, des personnes sur lesquelles se produisent de multiples miracles, comme c'est le cas de nos mystiques, il y en aurait dans toutes les religions et même dans toutes les sociétés. Il n'y a en effet aucune raison pour qu'il en soit autrement statistiquement. Or tel n'est pas le cas.
    Les 2 livres
    DALY Lucien, Dieu, les miracles et la science, Éditions Tatamis, Paris, mars 2012.
    Projet Nouveau Regard, Enquête sur les miracles, Editions du jubilé, Paris 2015

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