Les catholiques sont-ils chrétiens? : Partie 5 – Les prêtres

Source: http://www.chick.com/reading/tracts/0458/0458_01.asp















Cette page du livret  nous dit :

Vous êtes-vous jamais demandé au sujet des prêtres et d’où ils viennent? Le terme, « prêtre », a été dérobé à la religion juive accompagné de l’autel, l’encens, etc. (Hé 8,4). La Bible nous instruit soigneusement comment faire marcher une église. Elle parle au sujet des pasteurs, des diacres, etc... mais jamais d’un prêtre.

Il est vrai qu’ils y avaient des prêtres dans l’Ancien Testament, mais il est faux de dire qu’il n’y a plus de trace de la fonction de prêtre dans le Nouveau Testament. Il y a vraiment des passages du Nouveau Testament qui font référence au ministère du prêtre. C’est le mot grec « presbyteros » qui est généralement rendu dans nos traductions françaises par presbytes ou anciens. On le retrouve par exemple dans les deux versets suivants :

  • Si je t'ai laissé en Crète, c'est pour y achever l'organisation et pour établir dans chaque ville des presbytres, conformément à mes instructions. (Ti 1,5)
  • Ne néglige pas le don spirituel qui est en toi, qui t'a été conféré par une intervention prophétique accompagnée de l'imposition des mains du collège des presbytres. (1 Tm 4, 14)

Les trois degrés du sacerdoce sont donc vraiment mentionnés dans le Nouveau Testament : Les évêques (episkopos), les prêtres (presbyteros) et les diacres (diakonos). Comme dans tout travail de traduction, celui qui traduit la Bible doit faire certains choix linguistiques et ces choix peuvent varier d’une traduction à une autre. Ainsi le « pasteur » que l’auteur présente pourrait aussi être la traduction du terme grec « presbyteros » dans sa traduction. Comme il ne donne pas sa référence, on ne peut pas le vérifier. Il faut savoir qu’à l’époque du Nouveau Testament, les rôles des différents degrés de sacerdoces étaient moins clairs, mais ces rôles se sont définis plus clairement pendant le début du deuxième siècle. Par exemple, au premier siècle, il fallait que ce soit l’évêque qui préside l’Eucharistie (on le sait par les lettres de Saint Ignace d’Antioche). Par la suite, comme le nombre de chrétiens augmentait et l’évêque ne pouvait plus suffire à la tâche, les évêques ont donc donné la possibilité aux prêtres de présider la célébration de l’Eucharistie pour lui comme c’est le cas aujourd’hui.

La Bible ne mentionne jamais les religieuses, ni les moines, ni les papes… Tout ça a été combiné par l’intuition catholique romaine pour éblouir leurs disciples, accompagné des statues, cierges et costumes religieux…. Les gens aiment ça. Leurs chefs seulement comprennent vraiment le double langage religieux et la psychologie utilisés pour contrôler leur 700,000,000 membres.

Je vais laisser de côté les statues et les costumes dans cet article et me concentrer sur les religieuses, les moines et les papes. Ces trois dernières vocations ne sont pas des degrés différents de sacerdoce, qui ne sont que ceux présentés précédemment. L’auteur semble tout mettre dans le même panier.

Les religieuses ne sont pas ordonnées puisqu’elles sont des femmes, mais on peut retrouver des femmes, plus spécifiquement des veuves, dans le Nouveau Testament qui vivaient une vie consacrée à Dieu comme les religieuses de l’Église catholique. D’ailleurs, le chapitre 5 de la 1ère lettre à Timothée donne certaines directives sur la façon de sélectionner et de traiter ces veuves.

Les moines peuvent être ordonnés prêtre, mais cela n’est pas obligatoire. Bien honnêtement, je ne vois pas ce qu’il y a de pas chrétien si un homme, qui désire vivre plus intensément sa relation avec le Christ, fait des vœux de chasteté, de pauvreté et d’obéissance s’il en a le désire. L’Église ne force personne à faire des vœux ou à recevoir le sacerdoce.

Le pape est tout simplement l’évêque de Rome. Le fait d’être Pape ne lui confère pas un degré de sacerdoce supérieur aux autres évêques, mais il lui revient la charge de paître le troupeau, d’être le chef de l’Église et reçoit de Dieu certains charismes (comme par exemple l’infaillibilité). À ce sujet, l’auteur se trompe, car la Bible parle du Pape (qui est alors l’Apôtre Pierre) et de sa charge. J’ai déjà fait des articles sur la papauté dans la Bible ici, ici et ici. L’auteur semble faire toute une histoire seulement parce que le mot « Pape » n’est pas utilisé, mais c’est bien cette réalité qui est décrite dans la Bible, qu’elle soit nommée ainsi ou pas. D’ailleurs cet auteur croit probablement en la Trinité. Le mot « Trinité » n’est pas dans la Bible, mais on peut y retrouver plusieurs versets qui démontrent cette doctrine. C’est la même chose pour la papauté. On voit donc que l’auteur utilise encore son double standard pour attaquer les enseignements de l’Église catholique.

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