13 septembre 2015 : 24e dimanche du Temps Ordinaire


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Suivant le Messie

Dans l'Évangile d'aujourd'hui, nous arrivons à un moment charnière de notre marche avec le Seigneur. Après plusieurs semaines à écouter Ses paroles et à être témoin de Ses actes, avec les disciples, on nous demande de décider qui est vraiment Jésus.

Pierre répond pour eux, et pour nous aussi, quand il déclare: «Tu es le Messie ».

Beaucoup s’attendaient à ce que le Messie soit un faiseur de miracles qui vaincrait les ennemis d'Israël et qui rétablirait le royaume de David (voir Jean 6, 15).

Jésus nous révèle aujourd'hui un portrait différent. Il s’appelle lui-même le Fils de l'homme, évoquant la figure royale que Daniel a vue dans ses visions célestes (voir Daniel 7, 13-14). Mais la royauté de Jésus ne doit pas être de ce monde (voir Jean 18, 36). Le chemin vers Son trône, comme Il le révèle, est par la voie de la souffrance et de la mort.

Jésus identifie le Messie avec le serviteur souffrant qu’Isaïe avait prédit dans la Première Lecture d'aujourd'hui. Les paroles du serviteur d'Isaïe sont les paroles de Jésus - comme Il se donne à être humilié et battu, espérant que Dieu sera son aide. Nous entendons la voix de notre Seigneur à nouveau dans le Psaume d'aujourd'hui, comme Il rend grâce à Dieu de l’avoir libéré des liens de la mort.

Comme Jésus nous dit aujourd'hui, croire qu'Il est le Messie est de le suivre sur Son chemin de l'abnégation - de perdre notre vie pour les sauver, pour monter avec Lui à la vie nouvelle. Notre foi, nous entendons à nouveau dans l'Épître d'aujourd'hui, doit se manifester dans des œuvres d'amour (voir Galates 5, 6).

Remarquez que Jésus interroge aujourd’hui les apôtres « chemin faisant ». Ils sont sur le chemin de Jérusalem, où le Seigneur va donner sa vie. Nous aussi, nous sommes sur un chemin avec le Seigneur.

Nous devons prendre notre croix, donner aux autres et endurer toutes nos épreuves à cause de Lui et à cause de l'Évangile.

Nos vies doivent être une offrande d'action de grâce pour la nouvelle vie qu'Il nous a donnée, jusqu'à ce jour où nous attendrons notre destination et que nous marcherons devant le Seigneur sur la terre des vivants.

Trouver le Christ dans les Psaumes

Jésus a enseigné à ses apôtres que le Livre des Psaumes parle de Lui et de Sa mission. « Il fallait que tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes s'accomplît », leur dit-Il la nuit de Sa résurrection (voir Luc 24, 44).

Jésus appliqué certains Psaumes spécifiques à lui-même (voir Matthieu 21, 42-44 et 22, 41-46). Les apôtres ont fait de même dans leur prédication et dans leurs écrits (voir Actes 2, 25-35 et Hébreux 1, 5-14).

Cette pratique ancestrale continue dans la liturgie. Dans les Psaumes choisis pour les lectures de la Messe du dimanche, l'Église nous invite à entendre une référence directe au Christ. D'autres fois, nous sommes invités à entendre la voix du Christ qui crie vers le Père. Ou d'autres fois, nous entendons le Père parler au Fils.

Le Psaume 54 est entendu ainsi dans les lectures pour le 25e dimanche du temps ordinaire. À l'origine chanté par David quand il a été trahi par les Ziphiens (voir 1 Samuel 23, 19-25 et 26, 1-3), nous sommes invités à entendre le Psaume comme l’appel confiant du Christ dans Sa Passion: « des hommes violents en veulent à ma vie … Voici que Dieu est mon secours; le Seigneur est le soutien de mon âme ».

La même chose est vraie pour l’utilisation du Psaume 116 le 24e dimanche du temps ordinaire (cycle B). Nous entendons la voix de notre Seigneur alors qu’Il rend grâce à Dieu de l'avoir sauvé, libérant son âme de la mort et des liens de l’abîme.

Cet article est une traduction personnelle de l'infolettre "Sunday Bible Reflections" du Dr Scott Hahn. Vous pouvez consulter le texte original en anglais ici.

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