Les indices pensables : 20- Les atomes sont incapables, sans instruction, de faire une libellule ou une fraise des bois

Cette image est tirée de la bande dessinée Un os dans évolution, Tome 2, page 32 de la série : Les Indices pensables

Résumé : Aristote  avait compris qu’il n’y a pas de « matière vivante », mais que tout être vivant est « animé », c’est-à-dire que les atomes sont incapables de s’organiser tous seuls pour constituer des êtres vivants, ils ont besoin de recevoir une information, des instructions intelligibles. Aujourd’hui, nous savons que c’est vrai.

Depuis 2300 ans un débat opposait Aristote aux atomistes Leucippe, Démocrite, Epicure, Lucrèce, et chacun de nous pouvait choisir son camp, selon ses préférences, entre ces deux philosophies contradictoires et incompatibles. On notera qu’il ne s’agit pas seulement de deux philosophies, mais de toute la représentation du monde qui les accompagne, c’est à dire deux biologies et deux anthropologies, mais aussi de deux cosmologies et de deux théologies opposées, car tout est lié dans les systèmes intelligents.

Nous avions le choix entre deux représentations du monde dans le tiroir des opinions, (qui est aussi  le tiroir des réflexions et des croyances). Car on pouvait préférer l’une ou l’autre, puisque de toute façon, personne ne pouvait savoir qui avait raison dans ce débat. Mais les choses ont changé radicalement, à partir de 1953, date de la découverte de l’ADN. En effet, cette découverte révolutionnaire  donne raison à Aristote, car elle nous apprend que les atomes sont incapables de se débrouiller seuls, ils ont BESOIN des instructions intelligibles inscrites sur le message génétique pour construire l’organisme de la plante, de l’animal, de l’homme.

Ce débat est donc clos. Tous ceux qui, comme Aristote, avaient compris qu’un message est premier, qu’au commencement était le message et que sans le message rien ne fut, tout ceux-là avaient donc raison. C’est le cas d’assez peu de penseurs, mais c’était déjà l’idée des Hébreux Bibliques… Puisque selon leurs textes anciens, conservés précieusement et transmis jusqu’à nous, (en évitant les erreurs de copie comme la peste*) nous savons qu’ils enseignent qu’à l’origine de tout être vivant, il y a des instructions, une idée directrice (comme disait Claude Bernard), une information créatrice, une parole.

Attention nous ne disons pas que c’est la preuve que leur Dieu est le vrai, nous disons simplement ceci : pour qui veut réfléchir honnêtement à ces questions, il y a là des indices en mesure d’alimenter une enquête digne de ce nom. Nous ne disons pas non plus que les Hébreux ont « prédit »  l’ADN, mais toute personne de bonne foi  peut constater que leur façon de voir le monde et la création n’est pas incompatible avec cette découverte du message génétique sans lequel aucun être vivant n’existerait. En revanche, la représentation du monde des atomistes est devenu, à partir de 1953, une fausse croyance.

C’est désolant pour tous ceux qui avaient parié sur les atomistes, mais ils pourront se réconforter en se disant qu’il est encore temps de réfléchir à partir du réel puisque désormais nous le connaissons mieux depuis 60 ans, ce qui est peu à l’échelle de la vie sur terre qui date d’environ 3,5 milliards d’années.

Mais il arrive souvent un phénomène étonnant : quand le réel commence à être connu, plutôt que de l’accueillir, certains préfèrent le refuser de toutes leurs forces car il ne correspond pas à leurs souhaits. C’est ce qui est arrivé à certains philosophes et même à des grands scientifiques quand ils ont appris la découverte du Second Principe de la thermodynamique, dont nous avons parlé ces dernières semaines.

Bien entendu, on ne s’étonnera pas que des philosophes du XIX° s. comme Nietzsche ou Engels, l’ami de Marx, qui avaient beaucoup misé sur « l’éternel retour » ou sur la permanence de la matière et de l’énergie (la force !)  aient refusé d’admettre l’idée que tout leur système était erroné puisque les cycles éternels d’Héraclite étaient devenus incompatibles avec les lois de la nature et du réel, et qu’au lieu de persister ou de se renouveler, au contraire, Carnot et Clausius nous apprenaient que tout s’use de façon irréversible dans l’Univers. De fait, depuis nous avons appris que notre soleil est voué à une fin certaine d’ici 4,5 milliards d’années car son stock de carburant qui est l’hydrogène, sera irrémédiablement épuisé. Et chaque soleil-étoile connaîtra le même sort d’ici environ 40 milliards d’années selon les estimations, ce qui confirme  Clausius qui  parlait déjà de la future « mort thermique »  de l’Univers entier.

Mais ce phénomène de refus de la part de philosophes est encore plus riche d’enseignement quand on l’observe chez un scientifique, qui, quant à lui, est censé  être au moins acquis aux  bienfaits de la méthode expérimentale.

Nous parlerons donc d’Ernst Haeckel.

*Les erreurs de copie… Nous aurons l’occasion d’en reparler car selon certaines croyances, c’est une méthode imparable pour enrichir en information des messages. 

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