L'Église au delà des scandales

Visionnez cette vidéo sur les scandales dans l'Église. Que devons-nous en penser? Comment réagir? Et bien d'autres questions qui ne restent pas sans réponses :


L'Eglise au delà des scandales par Padreblog

Commentaires

  1. Le Vatican a toujours été un lieu d'intrigue et de scandale. Ça reflète simplement le fait que le clergé est composé d'hommes pécheurs. On nous répète que le clergé a été institué par Dieu pour enseigner, mais ce même clergé se contredit, enseigne parfois des hérésies, cause des scandales.

    En tant que fidèles laïques, nous ne pouvons pas suivre l'hiérarchie aveuglément. Ce serait de l'aveuglement volontaire, une ignorance coupable. Nous devons parfois retourner aux sources pour arriver à cerner l'essence de l'Évangile et mieux interpréter l'enseignement du magistère (en prendre et en laisser), sans toutefois le contredire.

    Je ne sais pas si tu es d'accord avec ma vision, Miguel. Est-ce que cela te semble être un manque de foi ou de la désobéissance? Je ne vois pas d'autre façon de résoudre le problème d'une hiérarchie qui enseigne parfois des hérésies. Je suis conscient du risque de protestantisation quand on permet à chacun de remettre en question l'enseignement du magistère, mais n'existe-t-il pas une certaine marge entre suivre aveuglément des hommes aveugles (Mt 15:14) et s'ériger soi-même en petit magistère?

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  2. Je suis d’accord avec vous en général. Certains membres de l’Église ont parfois des discours pas très « catholiques ». Je suis d’accord avec vous dans le sens où si on entend un prêtre dire quelque chose dans une homélie qui ne nous semble pas très orthodoxe, nous devons vérifier son enseignement, l’ignorer s’il était vraiment contraire à la foi et si possible l’en avertir.

    Pour ce qui est d’interpréter les enseignements de l’Église, j’ai certaine réserve. Je ne crois pas que l’Église puisse universellement défaillir. Par exemple, je considère que ce qui est enseigné dans le catéchisme et par les conciles est ce qui nous donne la règle pour valider par exemple ce qu’un prêtre peut dire dans son homélie. Si c’est ce travail de validation que vous mentionnez lorsque vous parlez d’interpréter, là je peux être d’accord. Si par contre vous voulez dire que le catéchisme ou un concile se trompe ou que l’Église ne nous communique pas ou plus le vrai message de l’Évangile, là je ne peux vous appuyer. Car je pense que même si certains, mêmes évêques, peuvent défaillir, je crois que l’Église enseigne toujours la vérité de façon universelle.

    Ce concept d’être son « petit magistère » me rappelle le début du protestantisme. Je trouve que c’est cette même attitude qu’on retrouve parmi les sédévacantistes. Dans le sens où ceux-ci, au lieu de brandir une Bible, brandissent les encycliques ou les documents des conciles passés, mais pour les interpréter à leur façon comme Luther l’a fait avec la Bible. Malgré leurs grandes divergences, ces deux groupes ont quand même en commun cette même attitude de « sola interpréteur » des documents qu’ils brandissent. L’Église est pourtant celle qui est non seulement l’auteure de ses documents, mais aussi la gardienne de sont interprétation.

    J’aimerais avoir votre opinion là-dessus.

    Miguel

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  3. Miguel, j'aime bien ton orthodoxie.

    Mon propos (tu l'auras compris) va plus loin que simplement valider une homélie eu égard au catéchisme, par exemple. Je parle de quelque chose du genre de "silentium obsequiosum" qui nous permet de douter de certains enseignements proclamés de façon non infaillible, qui sont pourtant des enseignements du magistère.

    S'il nous fallait croire à tous les enseignements de la même façon, il serait illusoire de distinguer entre les enseignements infaillibles et ceux qui ne le sont pas, car on aurait à présumer que tous les enseignements de l'Église sont infaillibles.

    Il y a aussi la question de savoir ce qu'enseigne réellement l'Église. Il existe des contradictions dans les écrits officiels. Ce ne sont pas des écrits inspirés, donc ils contiennent des erreurs. Donc, il faut les interpréter pour cerner la vérité. La même chose peut être dite au sujet des évêques. Lorsqu'ils se contredisent, il faut tenter de savoir qui dit vrai. Dans cette lignée, ma thèse est la suivante: tous les évêques et le pape, s'ils sont d'accord sur un point (sans que les conditions d'infaillibilité soient réunies), pourraient néanmoins être en contradiction avec la Bible et la tradition et l'enseignement passé de l'Église. Il faut alors en tant que bon chrétien interpréter... tenter de cerner la vérité, mais en respectant la charge qui a été donnée aux évêques, ce qui exige de notre part un silence obéissant (silentium obsequiosum). Si on arrive à la conclusion que tous les évêques et le pape se trompent, on peut en conclure que leurs propos ne sont pas conformes à l'enseignement de l'Église, car "l'enseignement de l'Église" ne se résume pas à l'avis d'un évêque donné, ou de tous les évêques encore vivants, ni même de celui du présent pape. L'enseignement de l'Église se trouve dans tout ce qu'ont dit les pasteurs de l'Église au cours des siècles, dans la Bible, dans les pratiques agréées par l'Église, etc.

    Je dis tout ça sous réserve, pour les fins de discussion. Je ne voudrais pas que quelqu'un me prenne pour un dissident.

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  4. Bonjour Mr Arseno,

    J’ai encore une fois quelques réserves sur ce que vous venez de dire. Même si tous les enseignements de l’Église ne sont pas tous infaillibles, je ne crois pas que la méfiance ou le doute doit être le sentiment premier du croyant lorsque l’Église propose quelque chose, mais je ne crois pas que vous allez aussi loin que cela.

    Au sujet de votre thèse qui dit que « tous les évêques et le pape, s'ils sont d'accord sur un point (sans que les conditions d'infaillibilité soient réunies), pourraient néanmoins être en contradiction avec la Bible et la tradition et l'enseignement passé de l'Église ». Ce scénario est très sérieux. Si vraiment le pape et tous les évêques venaient qu’à enseigner l’erreur, cela pourrait avoir de lourdes conséquences. Personnellement, je ne vois pas comment ce scénario pourrait être possible. Du moins, je ne pourrais pas le concevoir s’il portait sur quelque chose d’essentiel au salut et s’il aurait une durée assez longue par exemple pour priver des générations entières d’une Église fiable.

    Personnellement (et peut-être me trouverez-vous un peu naïf), si je croyais voir ce scénario s’actualiser dans l’Église, ma réaction première serait de remettre en doute mon jugement. Selon moi la promesse de l’indéfectibilité de l’Église exclut ce type de scénario du moins aux conditions que j’ai énumérées ci-haut… mais ce n’est là que mon humble avis.

    Miguel

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  5. Ne crains rien, je ne suis pas de ceux qui doute du concile Vatican II, mais je trouve intéressants les arguments de ceux qui remettent en question ce concile. Ce serait un sujet intéressant pour un article dans ton blog: Quels sont les différents niveau d'assentiment qu'un croyant doit manifester face aux différents niveaux d'enseignement de l'Église. Tous les enseignements ne sont pas des dogmes et tous les enseignements ne nécessitent pas le même engagement de la part des fidèles.

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  6. Je dirais même que le concile Vatican II a corrigé ce qui constitue des erreurs dans l'enseignement de l'Église à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle.

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  7. Bonjour Mr Arseno,

    Vous avez raison que de présenter les différents niveaux d’enseignement de l’Église pourrait faire un article intéressant. J’en prends note. J’aimerais bien avoir un exemple d’erreur que Vatican II a corrigé et qui datait du siècle dernier.

    Miguel

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