Vocabulaire philosophique de base

Le vocabulaire philosophique sert souvent de base au discours théologique. Voici quelques éléments de base du vocabulaire philosophique (voir même de métaphysique). J’écris cet article en vue d’articles futurs où je vais réutiliser ces notions et vous pourrez y revenir en cas de besoin. Je vous invite d’abord à lire ce petit avertissement au sujet de la tentation à se représenter ces notions à l’aide de votre imagination.

Être :
L’être est ce qui est commun à tout ce qui existe et que notre pensé peut penser. Il est le point de départ de notre pensé et il est nécessairement inclut dans toutes les autres notions. Il est par nature indéfinissable car toute définition doit l’employer. On peut distinguer deux catégories d’être :
a) Les êtres réels : qui sont ce qui existent indépendamment de ce que nous en connaissons. Par exemple les étoiles lointaines, qui existaient bien avant que nous les découvrions, ou moi-même, qui existais avant que vous découvriez ce blogue. Bref, ce sont tous les êtres qu’ont peut retrouver dans la réalité.
b) Les êtres de raison : qui sont ceux qui n’existent que dans notre pensé. Par exemple le néant, l’espèce humaine ou la cécité (qui n’est que l’absence de la vue, dans cet exemple l’être réel serait plutôt l’œil déformé ou malade).

Principe d’identité :
Je profite de cette présentation de l’être pour vous initier à un principe fondamentale de philosophie qui est le principe d’identité. Il peut se formuler ainsi : « Toute chose est ce qu’elle est » ou encore « un être est identique à lui-même ». On ne pourrait pas le démontrer, mais ce principe est nécessairement vrai, car on ne peut le mettre en doute ni le nier sans tomber dans la contradiction.

Essence :
L’essence d’une chose est ce que la chose est

Nature :
La nature est la même chose que l’essence à l’exception d’une toute petite différence. Le terme nature ajoute de considérer le principe de l’activité d’un être à la notion d’essence. Souvent, on peut donc interchanger les termes essence et nature sans changer le sens d’un énoncé.

Existence :
C’est le fait d’exister pour une nature ou une essence. L’essence et l’existence sont des éléments qu’on sépare en métaphysique, mais qui sont toujours unis dans la réalité.

Substance :
La substance est un être qui n’a pas besoin d’un autre être pour exister car il peut exister en soi. Si on prend par exemple deux êtres : une voiture et la blancheur. Seule la voiture est une substance, car la blancheur ne peut pas exister d’elle-même.

Accident :
Les accidents sont des êtres qui ont besoin d’un autre être pour exister. Dans l’exemple précédent de la voiture blanche, la blancheur est un accident de la substance voiture.

Être en acte :
L’être en acte est ce qui est actuellement réalisé dans un être. Par exemple, parler français est pour moi de l’être en acte, car je maîtrise présentement ce langage.

Être en puissance :
L’être en puissance est une possibilité d’être d’un être mais qui n’est pas encore réalisé. Par exemple, parler l’espagnol est pour moi de l’être en puissance puisque je ne maîtrise pas ce langage, mais il serait possible pour moi d’y parvenir si j’y mettais les efforts nécessaires.

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