L'argument cosmologique de la kalâm est dans la lignée des arguments cosmologiques qui tentent de démontrer l'existence de Dieu. Il a d'abord été conçu par des philosophes médiévaux musulmans, d'où le terme arabe « kalâm » qui signifie discours. Cet argument est aujourd'hui redécouvert par des chrétiens grâce à des philosophes et des théologiens comme par exemple le célèbre chrétien évangélique William Lane Craig, docteur en philosophie et en théologie.
L'argument de la kalâm comporte deux prémisses et une conclusion qui est obtenue ensuite par déduction logique. Une déduction logique est un procédé par lequel la conclusion est nécessairement vrai si toutes les prémisses sont vrais. Il conduit toujours à un résultat tautologique (toujours vrai) dont la conclusion est déjà inscrite dans les prémisses. Voici les détails de l'argumentation tel que présenté par le Dr Craig :
Prémisse #1 : Tout ce qui commence à exister a une cause
Prémisse #2 : L'univers a commencé à exister
Conclusion : Donc, l'univers a une cause
Prémisse #1 : Tout ce qui commence à exister a une cause
Cette prémisse est souvent celle qui est généralement la moins bien comprise et la plus critiquée. Elle affirme que tout ce qui commence à exister a une cause et non pas que tout ce qui existe a une cause. Si l'affirmation était vraiment « tout ce qui existe a une cause », toute tentative de donner une cause existante à l'univers nous obligerait par la suite à trouver des causes à ces causes à l'infini. Donc, même si on affirmerait que Dieu est la cause de l'univers, il nous faudrait ensuite trouver la cause de Dieu et ainsi de suite. Cependant, la prémisse #1 est « Tout ce qui commence à exister a une cause », ce qui implique que pour que l'argumentation soit vrai, la cause proposée ne doit pas avoir commencé à exister, il faut donc qu'elle soit nécessairement éternelle.
Prémisse #2 : L'univers a commencé à exister
Si j'écrivais cet article avant le 20ième siècle, cette prémisse aurait surement été critiqué par plusieurs athées célèbres qui tentaient de démontrer que l'univers était éternel (sans commencement ni fin) et qu'il n'avait donc pas besoin de cause. Depuis les années 1950 avec l'avancement de la science, de l'astronomie et la théorie du « bing-bang », peu de personne oseraient affirmer que l'univers a toujours existé et qu'il est éternel. La théorie du « bing-bang », en plus d'affirmer que l'univers a commencé, affirme aussi qu'il y a eu un point singulier d'énergie initial qui a ensuite pris de l'expansion pour donner le gigantesque univers actuel.
Conclusion : Donc, l'univers a une cause
Donc l'univers a une cause... Certaines personnes répondent alors : « Et puis? En quoi le fait que l'univers a une cause prouve l'existence de Dieu? » Pour répondre à cette question, réfléchissons un moment, tout en gardant en tête ce que la science affirme sur le temps, l'espace, l'énergie et la matière qui sont présents dans l'univers. Dire que l'univers a une cause, cela veut dire que non seulement la cause doit être extérieure à l'univers, mais la cause doit aussi être hors du temps, hors de l'espace, infini en puissance (énergie nécessaire pour créer toute cette matière), immatériel (non composé de matière: pur esprit, spirituelle) en plus d'être éternelle selon la prémisse #1. Toutes ces caractéristiques décrivent Dieu tel qu'il est décrit par la Bible et le catéchisme.
On pourrait même pousser le raisonnement un peu plus loin et prouver que Dieu est réellement une personne et non seulement une force impersonnelle à la « star wars ». Car, comment une force qui œuvre dans un environnement sans temps et sans volonté pourrait-elle tout à coup « décider » de créer l'univers. On peut donc conclure que Dieu est un être personnel avec une intelligence et une volonté. C'est de Sa volonté qu'est venu la création de l'univers que nous connaissons.
L'argument de la kalâm comporte deux prémisses et une conclusion qui est obtenue ensuite par déduction logique. Une déduction logique est un procédé par lequel la conclusion est nécessairement vrai si toutes les prémisses sont vrais. Il conduit toujours à un résultat tautologique (toujours vrai) dont la conclusion est déjà inscrite dans les prémisses. Voici les détails de l'argumentation tel que présenté par le Dr Craig :
Prémisse #1 : Tout ce qui commence à exister a une cause
Prémisse #2 : L'univers a commencé à exister
Conclusion : Donc, l'univers a une cause
Prémisse #1 : Tout ce qui commence à exister a une cause
Cette prémisse est souvent celle qui est généralement la moins bien comprise et la plus critiquée. Elle affirme que tout ce qui commence à exister a une cause et non pas que tout ce qui existe a une cause. Si l'affirmation était vraiment « tout ce qui existe a une cause », toute tentative de donner une cause existante à l'univers nous obligerait par la suite à trouver des causes à ces causes à l'infini. Donc, même si on affirmerait que Dieu est la cause de l'univers, il nous faudrait ensuite trouver la cause de Dieu et ainsi de suite. Cependant, la prémisse #1 est « Tout ce qui commence à exister a une cause », ce qui implique que pour que l'argumentation soit vrai, la cause proposée ne doit pas avoir commencé à exister, il faut donc qu'elle soit nécessairement éternelle.
Prémisse #2 : L'univers a commencé à exister
Si j'écrivais cet article avant le 20ième siècle, cette prémisse aurait surement été critiqué par plusieurs athées célèbres qui tentaient de démontrer que l'univers était éternel (sans commencement ni fin) et qu'il n'avait donc pas besoin de cause. Depuis les années 1950 avec l'avancement de la science, de l'astronomie et la théorie du « bing-bang », peu de personne oseraient affirmer que l'univers a toujours existé et qu'il est éternel. La théorie du « bing-bang », en plus d'affirmer que l'univers a commencé, affirme aussi qu'il y a eu un point singulier d'énergie initial qui a ensuite pris de l'expansion pour donner le gigantesque univers actuel.
Conclusion : Donc, l'univers a une cause
Donc l'univers a une cause... Certaines personnes répondent alors : « Et puis? En quoi le fait que l'univers a une cause prouve l'existence de Dieu? » Pour répondre à cette question, réfléchissons un moment, tout en gardant en tête ce que la science affirme sur le temps, l'espace, l'énergie et la matière qui sont présents dans l'univers. Dire que l'univers a une cause, cela veut dire que non seulement la cause doit être extérieure à l'univers, mais la cause doit aussi être hors du temps, hors de l'espace, infini en puissance (énergie nécessaire pour créer toute cette matière), immatériel (non composé de matière: pur esprit, spirituelle) en plus d'être éternelle selon la prémisse #1. Toutes ces caractéristiques décrivent Dieu tel qu'il est décrit par la Bible et le catéchisme.
On pourrait même pousser le raisonnement un peu plus loin et prouver que Dieu est réellement une personne et non seulement une force impersonnelle à la « star wars ». Car, comment une force qui œuvre dans un environnement sans temps et sans volonté pourrait-elle tout à coup « décider » de créer l'univers. On peut donc conclure que Dieu est un être personnel avec une intelligence et une volonté. C'est de Sa volonté qu'est venu la création de l'univers que nous connaissons.
bonjours,
RépondreEffacerMr Morin je vous félicite, moi même entant que musulman ne connaissait pas la kâlam. je vais donc me pencher dessus. c'est un post très intéressant!
en attendant de vous voir sur mon blog je vous salue par la tradition islamique: que la paix soit avec vous.
Cet argument ne fait-il pas partie des 5 preuves de l'existence de Dieu avancées par saint Thomas d'Aquin ?
RépondreEffacerIl me semble qu'il se fonde essentiellement sur la philosophie d'Aristote.
Cordialement,
Bonjour Xavier,
RépondreEffacerMerci de l'intérêt que vous portez pour ce blogue. Effectivement, l'argument cosmologique de la Kalâm a certains points en commun avec les preuves de Saint Thomas, plus particulièrement celui de la cause première. Il est aussi unique dans le sens où il est basé sur le commencement de l'univers. Ce qui nous permet d'y ajouter des preuves scientifiques aux arguments de type métaphysique. Ce qui rend l'argument plus intéressant pour les contemporains qui font souvent plus confiance à un résultat d’expérience qu’aux principes métaphysiques.
Miguel