Plongeons aujourd’hui dans l’univers du Seigneur des Anneaux et d’un personnage emblématique de ce monde fantastique : Gandalf. Plus qu’un simple magicien, il incarne la sagesse, l’humilité et le mystère. En explorant d’où il vient, ce qu’il fait et ce qu’il a dit, on découvre ensuite en lui des traits du christianisme comme Tolkien a voulu tisser en lui mais aussi dans toutes ses œuvres étant un dévoué catholique.

Son nom véritable est Olórin comme on peut le voir dans une autre œuvre de J.R.R. Tolkien : Le Silmarillion. Sa race est celle des Maia. C’est un esprit immortel et serviteur des Valar. Il porte des noms différents tout au cours de l’œuvre comme le pèlerin gris, Mithrandir, Gandalf le Blanc (après sa résurrection) ou Tharkûn. Il a l’apparence d’un vieillard à la barbe blanche avec un chapeau pointu et une cape grise qui deviendra blanche. Il possède une épée, un bâton de magicien et le Narya (un des trois anneaux elfiques). Il a comme fonction de guider les peuples libres contre Sauron en étant à la fois membre des Istari (ordre des magiciens).

Gandalf vivait dans les jardins de Lórien apprenant la compassion de Nienna avant la Terre du Milieu. Il a la mission divine, dictée par les Valar, d’aider les peuples de la Terre du Milieu à combattre le mal sans jamais chercher à les dominer. On le voit notamment dans le film combattre le Balrog, un démon de l’ancien monde. Il y meurt dans les profondeurs de Khazad-dûm et y subit ensuite une résurrection pour devenir Gandalf le Blanc. Pendant la guerre de l’Anneau, il est à la fois stratège, guide spirituel, conseiller des rois, protecteur des humbles comme les Hobbits.

Nous pouvons le citer avec des paroles, qui résonnent de thèmes chers au christianisme comme des appels à la responsabilité, à l’espoir et à la foi. Ceux-ci sont des grands thèmes présents dans cette religion que Tolkien à voulu personnifier. Gandalf comme être de sagesse et humble. Voici quelques citations :


Tout ce que nous avons à décider, c’est que faire du temps qui nous est imparti. Même la plus petite personne peut changer le cours de l’avenir.


Quand Frodon lui dit qu’il ne voulait pas que son destin soit lié à l’Anneau (dans la Moria dans le film et dans la Comté dans le livre) :


Moi aussi, comme tous ceux qui vivent des temps si sombres. Mais ce n’est pas à eux de décider. Tout ce que nous avons à décider, c’est que faire du temps qui nous est imparti.


Ou bien quand Frodon est étonné que Bilbon n’est pas tuer Gollum quand il en a eu l’occasion, voici la réponse du magicien :


Nombreux sont les vivants qui mériteraient la mort, et les morts qui mériteraient la vie. Pouvez-vous la leur rendre, Frodon ? Alors ne soyez pas trop prompt à dispenser morts et jugements. Même les grands sages ne peuvent connaître toutes les fins.


Si nous comparons spécifiquement ce personnage avec le christianisme, on peut y trouver beaucoup de ressemblances. On peut penser à la résurrection après le combat avec le Balrog et la Passion du Christ avec sa résurrection. Quand Gandalf se transforme en Gandalf le Blanc et que Jésus a sa transfiguration sur la montagne. Gandalf le guide des faibles et des humbles, Jésus le bon berger et ami des pauvres. Le refus de l’Anneau unique de Gandalf qui ne veut pas le pouvoir absolu et laisse l’anneau à Frodon comme le Christ et la kénose qui est un refus d’exercer sa puissance divine pour vivre pleinement les conditions humaines : vulnérabilité, souffrance et la mort. La sagesse, la compassion et la lumière de Gandalf nous rappellent Jésus et son enseignement.

En conclusion, on peut comprendre que le Seigneur des Anneaux et toute sa mythologie qui l’entoure avec les autres œuvres sont un reflet de la religion chrétienne. On peut en même temps en profiter pour glisser les paroles de l’auteur ici :


Le Seigneur des Anneaux est bien entendu une œuvre fondamentalement religieuse et catholique ; de manière inconsciente dans un premier temps, puis de manière consciente lorsque je l'ai retravaillée


Cette œuvre résonne les Évangiles! Si vous n’avez pas encore lu cette œuvre et celles qui s’y rattachent, je vous souhaite bonne lecture!