
Le pape admet l'usage du préservatif «dans certains cas»
Si vous avez regardez les nouvelles en fin de semaine, c’était le genre de titre que nous offrait la plupart des journaux et des sites web. Je n’irai pas par quatre chemins, ce titre est, au mieux, une tentative de confusion.
Voici le passage en question, tiré d’une interview du Pape, réalisée entre le 26 et le 31 juillet par le journaliste Castel Gandalfo. Ces interviews seront bientôt publiées sous forme de livre sous le titre « Lumière du monde ».
Question du journaliste : «l'Église catholique n'est pas fondamentalement contre l'utilisation de préservatifs?»,
Le pape répond, selon la version originale allemande dont dispose l'AFP: «dans certains cas, quand l'intention est de réduire le risque de contamination, cela peut quand même être un premier pas pour ouvrir la voie à une sexualité plus humaine, vécue autrement».
Le pape donne un seul exemple, celui d'un «homme prostitué», considérant que «cela peut être un premier pas vers une moralisation, un début de responsabilité permettant de prendre à nouveau conscience que tout n'est pas permis et que l'on ne peut pas faire tout ce que l'on veut »
Il ajoute ensuite :
«Se polariser sur le préservatif signifie une banalisation du sexe et c'est exactement le danger que beaucoup de gens considèrent le sexe non plus comme une expression de leur amour, mais comme une sorte de drogue, qu'ils s'administrent eux-mêmes»
Si vous avez déjà traité d’une question morale, voici ce que vous devriez comprendre. Il n’est aucunement ici question d’accepter comme moralement bon l’usage du préservatif comme moyen de contraception. Il n’est ici question que du principe du moindre mal, où un acte moralement illicite a été décidé d’être commis et où on tente malgré tout de faire moins de dommage. C’est cela qui, selon ce que décrit le Pape, est un premier pas vers une vie moralement bonne.
Je vais volontairement m’écarter du sujet de la contraception pour faire un exemple, car la contraception est un sujet où il est souvent plus difficile d’y voir clair. D’une part parce que c’est un sujet chaud et aussi parce que beaucoup de catholiques y sont déjà « mouillés ».
Si je prends par exemple l’exemple d’un voleur qui a décidé de voler une banque. Il est préférable qu’il n’utilise pas d’arme pour le faire afin d’éviter des pertes de vie humaines. Ce refus d’utiliser une arme peut être, de sa part, un premier pas vers une moralisation au fait qu’à partir de cette décision de ne pas utiliser d’arme, il a au moins franchit un premier pas dans la conscience morale qui lui fait réaliser que la vie humaine vaut plus que des billets de banque.
Cependant, si on traduit cela par on peut voler une banque sans arme "dans certain cas" cela n’est pas exact car il n’est jamais permis de voler une banque. Le titre peut donc porter à confusion et faire croire aux catholiques qu’ils peuvent utiliser le condom à des fins contraceptives et faire un acte moralement bon et cela est faux. Si, en tant que chrétien, votre vie morale ne se limite qu’à ce principe de moindre mal, je vous invite à progresser davantage dans la moralité afin que vos action soit moralement bonne et non seulement une action moralement mauvaise moins dommageable. Un autre problème de cette sortie hâtive des médias est que le livre n’est pas encore sorti et on ne peut pas vérifier tout le contexte de cette citation.
S’il y a une chose que je déplore avant tout dans ce genre de manœuvre, c’est la confusion que cela engendre. C’est une chose de recevoir un enseignement et d’avoir de la difficulté à y conformer sa vie, mais c’en est une autre de tenter de malmener un enseignement pour confondre et de décevoir les autres en et ainsi priver les autres de la vérité.
Voici le passage en question, tiré d’une interview du Pape, réalisée entre le 26 et le 31 juillet par le journaliste Castel Gandalfo. Ces interviews seront bientôt publiées sous forme de livre sous le titre « Lumière du monde ».
Question du journaliste : «l'Église catholique n'est pas fondamentalement contre l'utilisation de préservatifs?»,
Le pape répond, selon la version originale allemande dont dispose l'AFP: «dans certains cas, quand l'intention est de réduire le risque de contamination, cela peut quand même être un premier pas pour ouvrir la voie à une sexualité plus humaine, vécue autrement».
Le pape donne un seul exemple, celui d'un «homme prostitué», considérant que «cela peut être un premier pas vers une moralisation, un début de responsabilité permettant de prendre à nouveau conscience que tout n'est pas permis et que l'on ne peut pas faire tout ce que l'on veut »
Il ajoute ensuite :
«Se polariser sur le préservatif signifie une banalisation du sexe et c'est exactement le danger que beaucoup de gens considèrent le sexe non plus comme une expression de leur amour, mais comme une sorte de drogue, qu'ils s'administrent eux-mêmes»
Si vous avez déjà traité d’une question morale, voici ce que vous devriez comprendre. Il n’est aucunement ici question d’accepter comme moralement bon l’usage du préservatif comme moyen de contraception. Il n’est ici question que du principe du moindre mal, où un acte moralement illicite a été décidé d’être commis et où on tente malgré tout de faire moins de dommage. C’est cela qui, selon ce que décrit le Pape, est un premier pas vers une vie moralement bonne.
Je vais volontairement m’écarter du sujet de la contraception pour faire un exemple, car la contraception est un sujet où il est souvent plus difficile d’y voir clair. D’une part parce que c’est un sujet chaud et aussi parce que beaucoup de catholiques y sont déjà « mouillés ».
Si je prends par exemple l’exemple d’un voleur qui a décidé de voler une banque. Il est préférable qu’il n’utilise pas d’arme pour le faire afin d’éviter des pertes de vie humaines. Ce refus d’utiliser une arme peut être, de sa part, un premier pas vers une moralisation au fait qu’à partir de cette décision de ne pas utiliser d’arme, il a au moins franchit un premier pas dans la conscience morale qui lui fait réaliser que la vie humaine vaut plus que des billets de banque.
Cependant, si on traduit cela par on peut voler une banque sans arme "dans certain cas" cela n’est pas exact car il n’est jamais permis de voler une banque. Le titre peut donc porter à confusion et faire croire aux catholiques qu’ils peuvent utiliser le condom à des fins contraceptives et faire un acte moralement bon et cela est faux. Si, en tant que chrétien, votre vie morale ne se limite qu’à ce principe de moindre mal, je vous invite à progresser davantage dans la moralité afin que vos action soit moralement bonne et non seulement une action moralement mauvaise moins dommageable. Un autre problème de cette sortie hâtive des médias est que le livre n’est pas encore sorti et on ne peut pas vérifier tout le contexte de cette citation.
S’il y a une chose que je déplore avant tout dans ce genre de manœuvre, c’est la confusion que cela engendre. C’est une chose de recevoir un enseignement et d’avoir de la difficulté à y conformer sa vie, mais c’en est une autre de tenter de malmener un enseignement pour confondre et de décevoir les autres en et ainsi priver les autres de la vérité.
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