3 bons conseils de saint François de Sales pour partager votre foi



Quel autre nom aurait-il pu avoir le fils premier-né d'un père nommé François et d'une mère nommée Françoise? Le bébé, né en 1567 dans une famille éduquée et noble de l'est de la France, prendra le nom de baptême de François Bonaventure.

Cet enfant devint saint François de Sales, évêque de Genève. Les lecteurs qui le connaissent savent qu'il a été à l'origine de la conversion de dizaines de milliers de calvinistes français et autrichiens, ce qui en fait l'un des apologètes catholiques les plus influents et les plus efficaces de tous les temps.

Alors que nous nous efforçons continuellement de nous améliorer et de devenir des saints et de meilleurs imitateurs du Christ, permettez-moi de vous suggérer trois leçons sur la façon de faire de l’apologétique que nous pouvons apprendre de ce grand saint.

Pour une vraie conversion : l’amitié

Chaque fois que saint François de Sales entrait dans un débat, il entrait tout d’abord en relation avec son adversaire. Son but n'était pas de gagner l'argument pour la gloire de ses réalisations personnelles, mais pour convertir les âmes au Christ. Cela a parfois causé certaines discussions de foi de se poursuivre pendant des années. Au fur et à mesure que la relation se développait par l'écriture de lettres, de visites occasionnelles et d'envoyés diplomatiques pour des objectifs communs, François finissait par conquérir ses adversaires avec un succès étonnant. Au fur et à mesure que la confiance grandissait, la confiance en son enseignement grandissait et touchait ainsi le cœur de ceux qui recherchaient sérieusement le Christ et son Église.

C'est l'approche qu'il a utilisée lors de ses rencontres avec le fidèle et dévoué duc de Lesdiguières, qui était alors calviniste. François et le duc se sont rencontrés à quelques reprises et les deux sont devenus des correspondants réguliers. Au cours des années, alors que François lui montrait toujours son souci pour sa santé et son bien-être, les bons arguments qu'il lui avait donnés mijotaient dans l'esprit du noble. La confiance s'est construite, la communication s'est renforcée et, en temps voulu, le duc a montré de l'intérêt à devenir catholique. De cette façon simple, mais efficace, un disciple a été formé. Le duc a fait une confession et lui et plusieurs de ses hommes se sont réconciliés avec l'Église catholique.

Se préoccuper de l'âme

Avec ses dons étonnants de persuasion et de compréhension des sujets théologiques, François a surement dû publier de nombreux traités sur la foi catholique, n'est-ce pas? La vérité est qu’il a publié seulement un livre simple concernant la doctrine et les arguments théologiques. Le reste de ses œuvres sont une merveilleuse collection de direction spirituelle chrétienne dont deux sont des chefs-d'œuvre: le « Traité sur l'amour de Dieu » et l'un des livres chrétiens les plus populaires de tous les temps l’« Introduction à la vie dévote ». Ces œuvres reflètent son principal motif d'évêque et de prêtre : être un berger pour les âmes.

Avant de devenir cofondatrice de l'Ordre de la Visitation avec François de Sales, sainte Jane Frances de Chantal était la veuve d'un baron mort d'un accident de chasse. Pendant les années qui ont suivis, elle ne savait pas qui elle était, où elle allait, ou quoi faire. Elle est cependant restée vigilante à l'œuvre de Dieu dans sa vie et elle s'est approchée de François pour être devenir son disciple et profiter de sa direction spirituelle. Il aurait pu lui seulement accorder une petite rencontre et quelques instructions rapides pour pouvoir retourner s'acquitter de ses responsabilités administratives et pastorales, mais il s'est impliqué autant qu’il le fallait et autant qu'elle lui avait demandé. Il a fait la même chose pour tous ceux qui lui ont demandé de l'aide, peu importe la personne, peu importe le besoin. Il a dit: « Je ne demande rien et je ne refuse rien. »

Ne réinventez pas la roue de l’apologétique

Il écrit : « Pendant cinq ans dans le Chablais, je n'ai prêché aucun autre livre que la Bible et le grand Bellarmin ».

Bien qu'il ait certainement étudié la logique, la littérature et l’argumentation en tant qu'avocat, l'outil le plus efficace de François pour convaincre des milliers de protestants de revenir à la foi n'était pas d’inventer de nouveaux arguments, mais plutôt d’utiliser efficacement ceux des théologiens et apologètes de son temps.

Il a utilisé les textes de Saint Robert Bellarmin, parce que Bellarmin était largement connu pour être le meilleur théologien du seizième siècle et ses succès apologétiques ont été démontrés par ses rapports avec la République de Venise. Il a été le conseiller théologique principal de quatre papes, il a présidé la nouvelle école de théologie alors controversée à Rome et il a victorieusement démontré les failles logiques dans la théologie émergente de Jacques Ier d'Angleterre. Son succès était évident, mais le volume de son travail était également très précieux pour des évêques comme François. Le volumineux chef-d'œuvre de Bellarmin, les controverses, a repris chacune des idées protestantes de l'époque, en les expliquant et en les réfutant chacune avec une telle habileté et une telle articulation qu'aucun travail de l'époque n’a pu l’égaler.

François n'a pas donc pas eu à réinventer la roue de l’apologétique. Il a simplement utilisé ce qui avait fonctionné et l'a répandu aussi largement qu'il le pouvait. C'est l'une des raisons pour lesquelles il est le patron de la presse et un puissant modèle et intercesseur pour tous ceux qui sont engagés dans la défense et l'explication de la foi.

Cet article est une traduction personnelle de l’article « Francis de Sales: Model of Apologists » de Shaun McAfee pour Catholic Answers

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