Les meilleurs versets rarement utilisés pour démontrer la vérité de l'eucharistie

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Une grande partie de ce que les chrétiens sont invités à croire n'est pas explicite dans l'Écriture. En fait, certaines de nos croyances ne sont pas du tout contenues dans les Écritures. Par exemple, les questions sur le canon de l'Écriture lui-même, la nature de l'inspiration biblique, sur qui peut écrire l'Écriture, pour savoir si le canon est fermé ou quand un couple est marié et par qui doit-il l’être, est-ce que la révélation publique continue toujours? etc.

L'Eucharistie ne tombe définitivement pas dans la catégorie ci-dessus. Il y a beaucoup de choses qui sont remarquablement claires dans les Écritures au sujet du Saint Sacrement, en particulier en ce qui concerne la présence réelle. Les récits de l'institution et bien sûr, Jean 6 et I Corinthiens 10, 15-18 me viennent immédiatement à l'esprit. Mais dans cet article, je voudrais traiter de ce qui pourrait bien être le texte le plus clair de tous. Si ce n'est pas le plus clair, c'est certainement le meilleur texte, mais il n'est presque jamais utilisé par les catholiques pour démontrer le fondement biblique de l'Eucharistie. Il s’agi de 1 Corinthiens 11, 27-29. Je sais que beaucoup, même la plupart, diraient que Jean 6 est le texte le plus fort et qu'ils ont d'assez bon argument. Néanmoins, voici 1 Corinthiens 11, 27-29:

C'est pourquoi celui qui mangera le pain ou boira le calice du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. Que chacun donc s'éprouve soi-même, et qu'ainsi il mange de ce pain et boive de ce calice; car celui qui mange et boit indignement, sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit son propre jugement

Selon saint Paul, l’élément constitutif impliqué dans la préparation d'un chrétien à recevoir l'Eucharistie est de « discerner le corps ». De quel corps saint Paul parle-t-il et qu’il faut savoir « discerner »? Ce n'est vraiment pas difficile à dire. Il le dit au verset 27, « Celui qui mangera… indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur »

Ces mots très simples ont été un rappel brutal aux Corinthiens il y a 2000 ans et ils devraient l’être pour nous aussi. Nous devons reconnaître non seulement ce que nous recevons dans l'Eucharistie, mais aussi de qui il s’agit: Jésus-Christ.

Et il y a plus!

Saint Paul utilise un langage sans équivoque pour décrire la nature de l'Eucharistie. Il utilise le langage de l'homicide quand il décrit le péché de ceux qui ne reconnaissent pas le corps du Christ dans ce sacrement et donc le reçoivent indignement. Il dit qu'ils seront « coupable du corps et du sang du Seigneur ». D'après Nombres 35, 27, Deutéronome 21, 8; 22, 8, Ézéchiel 35, 6, Apocalypse 18, 24; 19, 2, et ailleurs dans Les Écritures, être « coupable du sang » signifie que vous êtes coupable d'avoir versé le sang d’un innocent par le meurtre. Ce n'est pas le langage du symbolisme pur. C'est le langage de la présence réelle.

Pensez-y: si quelqu'un mettait une balle dans la photo d'une personne réelle, je suis sûr que la personne représentée sur la photo ne serait pas ravie à ce sujet, mais l'auteur ne serait pas « coupable du sang ». Si cette même personne devait mettre une balle à travers la personne réelle, vous feriez mieux de croire qu'il serait « coupable du sang ».

Ainsi, le langage utilisé ici dans 1 Corinthiens 11 est très fort. En fait, c’est le langage le plus fort que saint Paul aurait pu utiliser pour souligner cette vérité. Quand il dit que nous devons « discerner le corps » dans l'Eucharistie, il signifie que nous devons « discerner le corps » dans l'Eucharistie! Ceci est une preuve concluante de la présence réelle de notre Seigneur!

Objection!

Plusieurs pourraient voir et même céder le point de la Présence Réelle ici, en particulier nos amis luthériens, mais ils nous rappellent que Saint Paul parle aussi de sacrement comme étant du « pain »: « celui qui mangera le pain ou boira le calice… » Même si quelqu'un est d'accord avec la présence réelle, cette affirmation de Saint Paul pourrait-elle davantage correspondre à la conception luthérienne de la consubstantiation plutôt qu'à la transsubstantiation? En d'autres termes, même si le Christ est présent, la référence de Paul au sacrement comme étant du « pain » ne prouverait-elle pas que le « pain » est aussi présent « à côté » du corps et du sang du Christ?

Ce n'est pas une surprise pour les catholiques que saint Paul qualifie l'Eucharistie de « pain » et de « vin ». Nous le faisons aussi couramment dans l'Église pour au moins deux raisons. Premièrement, Jésus est « le vrai pain descendu du ciel » et « la vraie boisson » selon Jean 6,32 et le verset 55. Il est tout à fait approprié de se référer à l'Eucharistie en tant que telle parce que l'Eucharistie est Jésus. Deuxièmement, dans le discours humain, nous avons tendance à nous référer aux choses telles qu'elles apparaissent. C'est ce qu'on appelle le langage "phénoménologique". Nous disons « le soleil se lèvera à 5h45 demain », mais est-ce que cela signifie que nous sommes tous des géocentristes qui croient que le soleil tourne autour de la terre? J'espère que non!

Nous trouvons aussi des exemples de langage phénoménologique dans de nombreux textes de l'Écriture. Daniel 12, 2 dans l'Ancien Testament et Actes 7, 60 dans le Nouveau Testament se réfère à la mort comme l’acte de « s'endormir ». Je vous assure qu'il y a une différence essentielle entre mourir et faire une sieste, mais les auteurs inspirés utilisent ce langage parce qu’il était et est toujours commun de le faire. Quand quelqu'un meurt, son corps a l'air de s'être « endormi ». Ainsi, les morts sont souvent appelés « endormis ». Quand il s'agit de l'Eucharistie, elle retient les apparences du pain et du vin; on devrait donc s'attendre à ce qu'elle soit mentionnée à certains moments tel qu'elle nous apparaît.

Une critique de la consubstantiation

Le problème avec la consubstantiation se résume à deux points centraux:

1. Elle tente de prétendre que le Christ est « réellement présent », mais nie ensuite une composante physique de cette présence. Cela n'a aucun sens. Si le Christ est simplement « spirituellement » présent, ce que suggère la consubstantiation, alors il n'est pas entièrement présent. Christ peut « apparaître sous une autre forme » comme nous le voyons dans Marc 16, 12 quand il est apparu à Clopas et aux disciples sur le chemin d'Emmaüs, mais si c'est vraiment le Christ, corps, sang, âme et divinité, il faut que soit ce que le Pape Paul VI a appelé dans sa grande Lettre Encyclique Mysterium Fidei du 3 septembre 1965, une réalité véritablement « physique » à notre compréhension de cette « présence réelle ». Sinon, il n'y aurait pas de réelle distinction entre cette présence et la présence du Christ dans sa parole ou en nous en tant que chrétien.

2. La consubstantiation nie finalement la parole de Jésus-Christ qui a dit: « Ceci est mon corps… Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang » quand il a institué l'Eucharistie en Luc 22, 19-20. La "consubstantiation" prétend que Jésus tenait toujours du pain et du vin entre ses mains - même s'il revendique aussi une sorte de « présence réelle » à côté du pain - mais Jésus déclare que le « pain » et le « vin » sont son corps et son sang. À moins que nous ayons quelques problèmes avec la signification ou l'utilisation du mot « est », les mots du Christ dans ce contexte sont très clairs. Le Christ se présente comme étant l’« agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde » de la Nouvelle Alliance et qui doit être consommé pour que le peuple de Dieu participe à son sacrifice salvifique (Jean 6, 53). C'est le langage de la présence réelle, y compris la partie corporelle, pas le langage de la consubstantiation ou de symbolisme pur.


Cet article est une traduction adaptée de l’article « The Best Verses Never Used to Demonstrate the Truth of the Eucharist » de Tim Staple

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