Luc se contredit-il sur la date de la naissance de Jésus ?

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Saint Luc commence le deuxième chapitre de son Évangile avec une chronique sur le moment de la naissance de Jésus. Il écrit :

Or, en ces jours-là, fut publié un édit de César Auguste, pour le recensement de toute la terre. Ce premier recensement eut lieu pendant que Quirinius était gouverneur de Syrie (Luc 2, 1-2).

Ce passage a fait l'objet de beaucoup de critiques, parce que Luc a déjà lié la naissance de Jésus au règne d'Hérode le Grand (Luc 1, 5) et Quirinius n'est devenu le gouverneur de la Syrie que quelques années plus tard.

Quand est arrivé quoi?

La datation précise de la fin du règne d'Hérode est une question encore débattue. Historiquement, la vision la plus commune et celle qui est également en accord avec les Pères de l'Église est qu'Hérode est mort en l’an 1 avant J.-C.

Il y a un peu plus de cent ans, un érudit allemand nommé Emil Schürer a soutenu qu'Hérode était mort en 4 avant J.-C., ce qui est devenu le point de vue le plus populaire au XXe siècle.

Une étude plus récente a cependant soutenu l'idée que Schürer s’était trompé et que la date traditionnelle de 1 avant J.-C. est plus exacte.

Après la mort d'Hérode, son royaume fut divisé, et son fils Archelaus devint le chef de la Judée (Matthieu 2, 22).

Cependant, Archelaus était un souverain terrible et en l'an 6, il a été démis de ses fonctions par les Romains et il a été banni dans un pays qui est maintenant devenu la France.

À sa place, un préfet romain a été nommé pour gouverner la province et c'est pourquoi Ponce Pilate - plutôt qu'un des descendants d'Hérode le Grand - gouvernait la Judée au temps du ministère de Jésus.

Selon l'historien juif Josephus, Quirinius (alias Cyrenius) a été envoyé pour gouverner la Syrie après le bannissement d'Archelaus. Il a également fait un recensement fiscal de la Judée en ce moment et il a fait une comptabilité des finances d'Archelaus (Josephus, Antiquités juives 18, 1, 1).

La séquence

De ce qui précède, la séquence globale des événements est claire:

  1. Hérode le Grand meurt (1 avant J.-C. ou 4 avant J.-C.)
  2. Archelaus devient son successeur en Judée
  3. Archelaus est déposé
  4. Quirinius fait son recensement (6 après J.-C.)

Dans cette séquence, si Luc identifie la naissance de Jésus avec un recensement réalisé en l'an 6, nous aurions une contradiction implicite avec Luc 1, qui lie la naissance de Jésus au règne d'Hérode le Grand et une contradiction encore plus claire avec Matthieu 2, qui est explicite sur le fait que Jésus est né pendant le règne d'Hérode le Grand.

Trouver une solution

Les chercheurs ont proposé un certain nombre de solutions. Il n'y a pas de place pour les examiner tous ici, mais j'aimerais examiner l'une d’elles.

Dans son livre « Qui était Jésus? » (Who was Jesus?) l’évêque anglican N. T Wright déclare:

La question de Quirinius et son recensement est un vieux problème bien connu exigeant une bonne connaissance du grec. Cela dépend du sens du mot « protos », qu’on traduit généralement par « premier ».
Ainsi, la plupart des traductions de Luc 2.2 se lisent : « C'était le premier [protos] recensement, quand Quirinius était gouverneur de la Syrie », ou quelque chose du genre.
Mais dans le grec de l'époque, comme le soulignent les principaux lexiques grecs, le mot « protos » peut parfois être utilisé pour désigner « avant », lorsqu'il est suivi (tel quel) du cas génitif (p. 89).

Le cas génitif est une caractéristique grammaticale grecque. Il est souvent utilisé pour indiquer la possession (comme dans les « disciples de Jésus ») ou l'origine (comme dans « Jésus de Nazareth »). Wright, cependant, indique une utilisation spéciale du génitif quand il suit le mot « protos » et que « protos » finit alors par signifier « avant ». Il écrit:

Un bon exemple est dans Jean 1, 15, où Jean-Baptiste dit de Jésus « il était avant moi », avec le grec étant de nouveau « protos » suivi par le cas génitif de « moi ».

Dans une note de bas de page, Wright poursuit:

La phrase est répétée dans Jean 1, 30; comparez aussi Jean 15, 18, où Jésus dit « Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï avant vous », où encore le grec est « protos » avec le génitif.
D'autres références, dans la littérature biblique et non biblique de l'époque, peuvent être trouvées dans le lexique grec de Liddell and Scott (Oxford: OUP, 1940), p. 1535, et le Greek-English Lexicon of the New Testament of W . Bauer, revised and edited by Arndt, Gingrich and Danker (Chicago: University of Chicago Press), pp. 725f. 19.
Cette solution a été avancée par divers chercheurs, dont de façon intéressante par William Temple dans ses Lectures sur l'Évangile de Saint-Jean (Readings in St John’s Gospel, Londres: Macmillan, 1945), p. 17; voir aussi plus récemment John Nolland, Luc 1-9, 20 (Dallas: Word Books, 1989), pp. 101f.

La solution de Wright

Wright explique alors comment cela peut être lié avec le recensement de Quirinius:

Je suggère donc que la lecture la plus naturelle du verset est la suivante: « Ce recensement a eu lieu avant le temps où Quirinius était gouverneur de la Syrie. »

Il note également:

Cela résout un problème qui serait autrement étrange : pourquoi Luc dirait-il que le recensement de Quirinius était le premier? À quels autres recensements pensait-il? 
Bien entendu, cette lecture ne résout pas toutes les difficultés. Nous ne connaissons pas, à partir d'autres sources, un recensement antérieur à celui de Quirinius. Mais il y a beaucoup de choses que nous ne savons pas dans l'histoire ancienne. 
Il y a d'énormes lacunes un peu partout dans nos sources historiques. Seuls ceux qui s'imaginent pouvoir étudier l'histoire en regardant dans les archives du London Times ou du Washington Post dans une bibliothèque peuvent faire l'erreur de prétendre à l’argument du silence dans les questions relatives au premier siècle. 
Mon opinion est que Luc a connu une tradition dans laquelle Jésus est né au cours d'une sorte de recensement et que Luc savait aussi bien que nous que cela n'aurait pas pu être celui mené sous Quirinius, parce qu'alors Jésus avait environ dix ans. C'est pourquoi il a écrit que le recensement était celui avant celui fait par Quirinius.

Une objection

Une objection que certains ont soulevée à propos de cette solution est pourquoi alors est-ce que Luc se soucierait de mentionner le recensement de Quirinius.

Pensez-y un instant: cela peut sembler un peu étrange de dire: « Ce recensement a eu lieu avant le temps où Quirinius était gouverneur de la Syrie. »

Pourquoi Luc ferait-il cela?

Il y a au moins trois raisons…

Éviter la confusion

Le recensement de Quirinius était assez célèbre pour que le public de Luc en eût entendu parler, sinon il n'aurait pas pris la peine de le mentionner.

Étant donné qu'il était bien connu, Luc aurait voulu éviter que les gens ne le confondent avec le recensement au cours duquel Jésus est né.

Il voudrait surtout éviter la confusion à la lumière de ce qu'il avait établi sur le roi Hérode...

 La mort d'Hérode

Auparavant, dans Luc 1, 5, Luc a écrit que Jean-Baptiste avait été conçu par sa mère Élizabeth pendant le règne d'Hérode le Grand.

Puis, en 1, 26 et 1, 36, il a établi que Gabriel avait annoncé la conception de Jésus « au sixième mois » (c'est-à-dire ce que nous appellerions le cinquième mois) de la grossesse d'Élizabeth.

Cela signifie que Jésus aurait été conçu trop tôt pour être né au recensement de Quirinus.

Parce que Luc a déjà établi cela, cela lui donne une raison de préciser que ce n'était pas le fameux recensement de Quirinius, quand il note le fait que Jésus est né dans le cadre d’un recensement. C'était plus tôt, conformément à l'échéancier que Luc avait déjà établi.

Mais il y a une autre raison pour laquelle Luc voudrait le signaler.

Dans la quinzième année de Tibère César

Luc 2 commence par une indication temporelle qui relie la naissance de Jésus au règne d'Auguste César. Luc 3 commence avec une indication temporelle encore plus élaborée reliant le début du ministère adulte de Jésus au règne du successeur d'Auguste, Tibère.

Luc écrit:

La quinzième année du règne de Tibère César, Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée; Hérode, tétrarque de la Galilée; Philippe, son frère, tétrarque de l'Iturée et du pays de la Trachonitide, et Lysanias, tétrarque de l'Abilène; au temps des grands prêtres Anne et Caïphe, la parole de Dieu fut sur Jean, fils de Zacharie, dans le désert. (Luc 3, 1-2).

La quinzième année de Tibère César est ce que nous appellerions l’an 28 / 29.

Après le début du ministère de Jean, Jésus vient rapidement et est baptisé, commençant ainsi son propre ministère.

Quand cela arrive, Luc nous informe que:

Jésus avait environ trente ans lorsqu'il commença (son ministère) (Luc 3, 23).

Si vous reculez de 30 ans à partir de l’an 28/29 (en vous rappelant qu'il n'y a pas d’« année 0 » car on passe directement de l’an 1 avant J.-C. à l’an 1 après J.-C.), vous arrivez en l’an 3 ou 2 avant J.-C., qui est l'année à laquelle les premiers Pères de l'Église attribuaient la naissance de Jésus.

Les gens de l'époque savaient quand Tiberius avait régné et ils pouvaient faire le calcul aussi bien que nous. En effet, puisqu'ils étaient habitués à calculer les années en termes de règne d'empereur, ils réalisaient encore plus rapidement que nous l'année où Luc 3 indique que Jésus était né.

Ainsi, en prenant en compte la théorie de Wright, Luc aurait un motif supplémentaire de s'assurer qu'il n'y avait aucune confusion au sujet de savoir si Jésus était né pendant le fameux recensement de Quirinius.

Pensez maintenant à partir du point de vue de Luc : après des années de recherche, il rédige son Évangile et quand il arrive à Luc 2, il y inclut une indication temporelle liant la naissance de Jésus avec un recensement ordonné par Auguste.

Il sait aussi qu'il envisage de commencer Luc 3 avec une indication temporelle qui indique le début du ministère de Jean-Baptiste et qu'il va donner l'âge approximatif de Jésus au moment du commencement de son ministère.

Alors, puisque les indications temporelles qu’il a l’intention de donner plus tard ont eu lieu à une date antérieure au fameux recensement de Quirinius, Luc voulait éviter toute confusion potentielle en soulignant que cela s'est passé avant ce recensement, en accord avec les implications de Luc 3.



Cet article est une traduction personnelle de l’article « Does Luke Contradict Himself on When Jesus Was Born? » de Jimmy Akin.


Commentaires

  1. Vous pensez donc que TOUS les traducteurs de la Bible, approuvés par le Vatican depuis des siècles, sont si incompétents qu'ils n'ont pas pu traduire le texte correctement et se sont trompés sur un simple problème de grammaire ?
    Se seraient-ils également trompés sur la traduction du lieu où sont partis Joseph, Marie et Jésus après la naissance ?
    Matthieu 2:14-15 Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère, et se retira en Égypte, où il resta jusqu'à la mort d’Hérode
    Luc 2:39 Lorsqu'ils eurent achevé tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.

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    1. Bonjour,

      La traduction d’un texte ne donne pas un résultat unique. Toutes les traductions bibliques sont un peu différentes selon les choix de traductions qu’ils font et selon le but poursuivi par leur traduction. Par exemple une traduction peut avoir comme but d’être le plus près possible du texte d’origine au détriment de la beauté littéraire de la langue de traduction et un autre traducteur peut décider de privilégier la beauté littéraire de la langue de traduction au détriment de rendre exactement le texte d’origine. Selon le but visé par cette Bible, les deux choix sont possibles et n’en sont pas moins bons. Le premier cas plus propice à une Bible d’étude et le deuxième plus adapté à un usage liturgique.

      Dans le cas présent, la traduction la plus générale de « protos » est « premier » et on en déroge à peu près seulement lorsque la tournure du texte nous force à le rendre différemment, on peut alors le traduire par « avant ». Dans certains cas, on peut même utiliser l’un ou l’autre sans que cela ne change vraiment le sens de la phrase.

      À moins qu’un traducteur n’ait le souci de donner une réponse au « problème » de Quirinius, alors une traduction par autre chose que « premier » n’est pas nécessaire et c’est pourquoi la très grande majorité des traductions traduisent par « premier » qui est le sens le plus courant de « protos ». Aussi, la solution proposée dans cet article ne fait pas consensus, d’autres solutions ont aussi été proposées à ce problème et j’ai présenté ici celle qui, personnellement, me semble faire le plus de sens.

      J’aimerais que vous me parliez de cette solution. Qu’en pensez-vous? Pourquoi ne semble-t-elle pas vous satisfaire? Est-ce uniquement parce que les traducteurs ne le traduisent pas de cette façon ou s’il y a une autre raison? Vous semblez vouloir déjà passer à un autre « problème ». Est-ce vraiment tous ses « problèmes » bibliques qui vous empêche de croire ou qui vous ont fait perdre la foi si vous l’avez déjà eu, ou s’il y a autre chose? Si je parvenais à répondre à tous ces « problèmes » bibliques d’une façon qui vous satisferait, deviendriez-vous croyant? Bref, quel est le point le plus important pour lequel vous pensez que Dieu n’existe pas?

      Amicalement

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    2. Je suis d'accord avec vous qu'il n'est pas possible de faire une traduction parfaite, à la fois littérale et littéraire. Pour qu'une traduction littéraire soit bonne, il faut essayer de dire dans une autre langue ce que voulais dire l'auteur dans la langue d'origine de la manière la plus simple. Dans certains cas, les nuances entre différents mots n'existent pas dans la langue, c'est pourquoi une traduction littéraire peut être autorisée à simplifier le texte, mais sans en changer le sens de manière significative.
      Dans notre cas, il existe en français une différence entre les mots "avant" et "premier". Une traduction littéraire qui dit "premier" alors que l'auteur voulait dire "avant" est une mauvaise traduction.
      Si l'auteur voulais dire "avant" en grec, pourquoi les traducteurs ont-ils compris cela comme "premier" ? Dans certains passages, les même traducteurs ont bien traduit "protos" par "avant". Pourquoi ne l'ont-ils pas fait également ici ?
      S'ils pensaient que l'auteur voulait dire "avant", pourquoi auraient-ils mis "premier" ? Ils n'avaient aucun motif pour déformer le texte volontairement.
      Si l'auteur voulait dire "avant", alors les traducteurs ont fait une erreur de traduction.
      Mais se sont-ils vraiment trompés ? Je n'ai pas étudié le grec ancien, je ne peux donc pas juger par moi-même. Mais il semble, par le peu que j'ai pu lire, qu'il y ait des objections linguistiques à cette proposition d'interprétation de "protos" par "avant" : http://www.biblearchaeology.org/post/2009/11/01/Once-More-Quiriniuss-Census.aspx (en anglais). Ces objections ont l'air technique, et je ne peux pas juger de leur validité. Il faudrait un expert en grec ancien pour déterminer qui a raison.
      Je ne voulais pas débattre avec vous de ces objections puisque d'après vos règles de lecture, vous n'avez qu'à dire que votre explication est possible pour refuser ces objections. C'est pourquoi j'ai préféré pointer du doigt une autre contradiction dans laquelle il ne pouvait y avoir d'erreur de traduction ou de manipulation du texte.

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  2. Il est vrai que même si vous parveniez à expliquer tous les "problèmes" de la Bible, cela ne prouverait pas l'existence de Dieu, il y a plein de livres sans contradiction qui ont été écrits par des hommes. Mais un livre écrit par un être omniscient et omnipotent devrait être sans contradiction. Je vous retourne donc la question : Si vous trouviez une contradiction insoluble dans la Bible, cela vous convaincrait-il que la Bible n'a pas été écrite (ou dictée) par Dieu ? Si non, pourquoi ?
    Le point le plus important qui m'empêche de croire en Dieu est qu'il n'y a aucune preuve de son existence ou de son interaction avec le monde. Mais, la Bible a été le point final du processus d'effondrement de ma foi. Lorsque je me suis aperçu que la Bible n'était pas le livre parfait, dont tout le monde vantait la moralité qui aurait fondé notre société, ça a été le coup fatal pour ma foi.
    Pour que vous sachiez à quel point j'étais croyant, sachez que, dans ma paroisse catholique, j'ai été enfant de cœur tous les dimanches pendant une décennie (de 7 à 17 ans), puis, pendant quelques années, j'ai enseigné le catéchisme à des élèves de collège. Plus je découvrais la religion, moins celle-ci avait de sens, et moins j'y croyais. Et aujourd'hui, à environ 25 ans, je n'y crois plus du tout.
    Je me demande quand même pourquoi tant de gens y croient, c'est pourquoi j'enquête à la recherche de la vérité, pour voir si je n'aurais pas loupé quelque chose. Mais jusqu'à présent, je n'ai trouvé que des indices qui confirmaient l'inexistence de Dieu, mais rien dans l'autre sens : contradictions et horreurs de la Bible, problème du mal, connaissances scientifiques, ...
    C'est cette enquête qui m'a mené jusqu'à votre site. Je cherche à savoir ce que les gens croient, et surtout, pourquoi ils y croient.

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    1. Bonjour,

      Concernant Quirinius, l’article que vous proposez propose effectivement en conclusion une autre approche pour harmoniser l’Évangile de Luc avec les données historiques que nous avons sous la main. C’est l’autre hypothèse la plus courante qui propose que le terme « gouverner » ne réfère pas au temps où Quirinius était gouverneur de la Syrie, mais où il pourrait préalablement y avoir occupé un poste administratif important. C’est aussi une solution intéressante.

      En fait, mis à part ceux qui aimeraient bien trouver une difficulté irréconciliable pour pouvoir facilement discréditer la Bible, il y a souvent plusieurs solutions à tous les « problèmes » et la réelle difficulté n’est pas réellement de pouvoir trouver une solution, mais de trouver la meilleure solution et d’y trouver un certain consensus.

      Pour ce qui est de l’inspiration de la Bible, je crois que votre conception en est un peu défectueuse. La Bible est inspirée par Dieu, mais elle a aussi été écrite par un auteur qui est humain. L’inspiration ne signifie pas que cet auteur ait eu la science infuse absolue de tout et de tout ce que Dieu savait. L’auteur humain est un véritable auteur qui est inspiré par Dieu pour écrire. Je vous propose de lire l’excellent document Dei Verbum sur le sujet ici : http://www.vatican.va/archive/hist_councils/ii_vatican_council/documents/vat-ii_const_19651118_dei-verbum_fr.html En voici un passage:

      Notre sainte Mère l’Église, de par la foi apostolique, tient pour sacrés et canoniques tous les livres tant de l’Ancien que du Nouveau Testament, avec toutes leurs parties, puisque, rédigés sous l’inspiration de l’Esprit, ils ont Dieu pour auteur et qu’ils ont été transmis comme tels à l’Église elle-même. Pour composer ces livres sacrés, Dieu a choisi des hommes auxquels il a eu recours dans le plein usage de leurs facultés et de leurs moyens, pour que, lui-même agissant en eux et par eux, ils missent par écrit, en vrais auteurs, tout ce qui était conforme à son désir, et cela seulement.

      Je suis désolé d’apprendre la perte de votre foi. Cela me touche beaucoup. J’ai moi-même passé par une phase de recherche alors que je n’étais plus vraiment pratiquant autour de cet âge. J’en suis arrivé après quelques années à une conclusion opposée à la vôtre. Je crois qu’il est raisonnable de croire en Dieu, en Jésus et à Son Église. C’est ces raisons que nous voulons partager ici. Si vous le voulez bien, j’aimerais savoir quels arguments pour l’existence de Dieu vous trouvez le plus convaincants (même s’il ne vous convainc pas complètement) et pourquoi il n’y parvient pas.

      Amicalement

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