La confession: pourquoi et comment?



Noël approche à grands pas, avez-vous mis à profit cette période de l'Avent pour vous préparer à accueillir le Sauveur?

L'article publié par Miguel il y a quelques semaines expose quelques obstacles à la confession que nous rencontrons régulièrement. J'aimerais ajouter quelques commentaires d'ordre plus pratique.

Pourquoi se confesser?

D'abord, parce que c'est nécessaire. Sachez que le sacrement de la confession n'est pas optionnel. Si on veut progresser dans la vie chrétienne, il faut apprendre à reconnaître ses péchés et les défauts qui en sont la cause, apprendre à les combattre et apprendre à s'en désoler.


Ensuite, parce que la confession est une si généreuse rémission de nos péchés, nous serions ingrats de nous en passer. Sans le sacrement de la confession, nous aurions accès au paradis seulement par la contrition parfaite, chose très difficile à avoir pour nous autres pécheurs pleins d'orgueil. Mais Dieu nous a donné ce sacrement qui pardonne nos péchés même si nous n'en avons pas un regret total et même si notre seul motivation est d'éviter l'enfer. En temps normal, nous devrions éviter le péché seulement par amour de Dieu, mais puisque notre amour pour Dieu est si tiède, nous continuons de pécher. La confession, c'est une grâce que Dieu nous fait malgré cette tiédeur.

Enfin, l'Église nous propose des saisons consacrées à la pénitence, en particulier l'Avent et le Carême. Ces saisons précèdent les grandes fêtes afin de nous permettre de purifier nos coeurs et d'arriver à Noël ou à Pâques correctement disposés pour méditer les grands mystères de l'Incarnation et de la Rédemption de façon à accroître en nous l'amour de Dieu. Sans une pénitence préalable, nous ne pouvons pas prier correctement avec la liturgie et nous sommes privés des grâces que la liturgie nous offre.

Comment se confesser?

C'est intimidant, entrer dans un confessionnal obscur, ne pas savoir quoi dire...

Mais sachez qu'il y a pire! C'est intimidant de constater que tous confessionnaux sont vides et de devoir courir après un prêtre, qui arrive cinq minutes avant la messe, pour lui demander de vous confesser, alors que ce prêtre ne croit pas nécessairement lui-même à la réalité du péché ou à la nécessité de la confession. C'est intimidant de se faire proposer un fauteuil dans un local tapissé où on doit regarder dans l'oeil le prêtre et lui confesser nos péchés les plus gênants. C'est intimidant de ne pas savoir quelles paroles employer...

Mais foncez, allez-y malgré tout, la récompense (le paradis) en vaut largement la peine.

Voici en condensé la marche à suivre pour faire une bonne confession:

  • La confession commence chez vous, avant même de vous rendre à l'église. Il faut faire un examen de conscience en passant en revue les commandements pour déterminer si vous en avez violé non seulement la lettre, mais aussi l'esprit. Par exemple, si vous n'avez pas tué un homme, vous avez peut-être fait du tort à quelqu'un ou parlé en mal de lui. Avez-vous répliqué à une injustice par une injustice réciproque? Vous n'avez peut-être pas commis d'adultère, mais avez-vous commis des impuretés en acte ou en pensée? Vous n'avez peut-être pas convoité le bien d'autrui, mais avez-vous mis trop d'importance sur les choses mondaines comme la nourriture, les divertissements, l'exercice physique, les loisirs? Vous n'avez peut-être pas travaillé le dimanche ou manqué la messe, mais avez-vous été assidu dans la prière?
  • Cherchez un prêtre qui croit à la réalité du péché et à la nécessité de la confession (ils ne courent pas les rues!). Mais si vous n'en trouvez pas, n'importe quel prêtre qui sait prononcer la formule d'absolution fera l'affaire.
  • Utilisez un confessional si possible. Il y a de très bonnes raisons pour lesquelles l'Église a adopté le confessional.
  • Suivez la formule proposée par la liturgie. La formule suivante provient de la forme extraordinaire. On peut l'abréger ou la changer selon le contexte.
V. Au nom du Père, du Fils, + et du Saint-Esprit.
R. Amen.
R. Bénissez-moi mon père, parce que j'ai péché.
V. Que le seigneur soit dans votre cœur et sur vos lèvres, pour que vous confessiez bien tous vos péchés. Au nom du Père et du Fils + et du Saint-Esprit.
R. Amen.
Je confesse à Dieu tout-puissant, à la bienheureuse Marie toujours vierge, à saint Michel Archange, à saint Jean Baptiste, aux saints Apôtres Pierre et Paul, à tous les saints, et à vous mon Père, que j’ai beaucoup péché, en pensée, par paroles et par actions : c’est ma faute, c’est ma faute, c’est ma très grande faute.
Accusation de ses péchés : Je me suis confessé il y a… (semaines, mois). [Enumération des péchés.] Je m’accuse de tous ces péchés, ainsi que de tous ceux de ma vie passée ; j’en demande à Dieu le pardon, et à vous mon Père, pénitence et absolution.
C’est pourquoi je supplie la bienheureuse Marie toujours vierge, saint Michel Archange, saint Jean Baptiste, les saints Apôtres Pierre et Paul, tous les saints, et vous mon Père, de prier pour moi le Seigneur notre Dieu.
Exhortation du prêtre et imposition de la pénitence. Le pénitent récite à mi-voix l’acte de contrition pendant l’absolution.
Mon Dieu, j'ai un très grand regret de vous avoir offensé, parce que vous êtes infiniment bon, infiniment aimable et que le péché vous déplait. Je prends la ferme résolution, avec le secours de votre sainte grâce, de ne plus vous offenser et de faire pénitence.
Que le Dieu tout-puissant vous fasse miséricorde, qu’il vous pardonne vos péchés et vous conduise à la vie éternelle.
Que le Dieu tout-puissant et miséricordieux vous accorde le pardon, l’absolution et la rémission de vos péchés.
Que notre Seigneur Jésus-Christ vous absolve ; et moi, par son autorité, je vous délie de tout lien d'excommunication, (de suspense) et d'interdit, autant que je le peux et que vous en avez besoin.
Et moi je vous absous de vos péchés, au nom du Père, du Fils, + et du Saint-Esprit.
R. Amen.
Que la passion de notre Seigneur Jésus-Christ, les mérites de la bienheureuse vierge Marie et de tous les saints, tout ce que vous aurez fait de bon et supporté de pénible, vous soient appliqués pour la rémission des péchés, l'accroissement de la grâce et la récompense de la vie éternelle. R. Amen.
V. Allez bien en paix, (et priez pour moi).
R. Nous rendons grâce à Dieu.
  • Confessez tous vos péchés sans aucune gêne ni réserve, en utilisant des mots neutres et objectifs, en fournissant uniquement les détails nécessaires pour exprimer la gravité du péché. Ne laissez aucun péché non confessé; taire un péché grave en confession est un acte qui est lui-même un péché grave.
  • Confessez chaque péché en genre et en nombre. Par exemple: «J'ai fait de la médisance trois fois: une fois en l'endroit d'un collègue de travail, une fois à l'endroit d'un parent, une fois à l'endroit d'un voisin.»
  • Commencez par le péché le plus grave et terminez avec les péchés les moins graves.
  • Ayez l'intention de ne plus commettre les péchés que vous confessez.
  • Quand vous aurez terminé votre confession, le prêtre vous demandera de réciter votre acte de contrition. Si ce n'est pas déjà fait, apprenez par coeur un acte de contrition, par exemple:
Mon Dieu, j'ai un très grand regret de vous avoir offensé, parce que vous êtes infiniment bon, infiniment aimable et que le péché vous déplaît. Je prends la ferme résolution, avec le secours de votre sainte grâce, de ne pas vous offenser et de faire pénitence.
  • Écoutez attentivement le prêtre et écoutez surtout la formule d'absolution. Certains prêtres pourraient ne pas prononcer correctement l'absolution. Il faut qu'il dise les mots suivants: «Je vous pardonne (ou absous de) tous tes péchés.» Si vous n'entendez pas ces paroles, ne soyez pas timide, demandez-lui de les prononcer. S'il refuse, trouvez un autre prêtre et recommencez.
  • À la sortie du confessional, accomplissez la pénitence que le prêtre vous a imposée et toute autre pénitence qui convient à la gravité de vos péchés. Par exemple, si vous avez commis des excès de table ou de divertissement, imposez-vous une privation. Si vous ne savez pas quelle pénitence vous pouvez faire, l'aumône et le jeûne sont deux formes traditionnelles de pénitence.
Enfin, s'il y a une chose à retenir de cet article, c'est ceci: Peu importe votre préparation, peu importe vos connaissances, les obstacles, la timidité, ALLEZ-Y, FONCEZ! Ne vous dites pas que vous le ferez une autre fois, "aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos coeurs" (He 4,7). 

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