Ce dimanche : Je ne vous laisserai pas orphelins (Jn 14, 15-21)

15Si vous m'aimez, gardez mes commandements. 16Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur, pour qu'il demeure toujours avec vous; 17C'est l'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit point et ne le connaît point: mais vous, vous le connaissez, parce qu'il demeure au milieu de vous; et il sera en vous. 
Saint Jean Chrysostome
Les paroles que Notre-Seigneur venait de dire: «Tout ce que vous demanderez, je le ferai», pouvaient donner aux Apôtres la pensée que toute prière indistinctement devait être exaucée; il se hâte donc de prévenir cette idée, en ajoutant: «Si vous m'aimez, gardez mes commandements»; comme s'il leur disait: C'est à cette condition que j'exaucerai vos prières. Ou bien encore, comme la nouvelle qu'il venait de leur apprendre, qu'il allait à son Père, devait naturellement les jeter dans le trouble, il leur dit: «L'amour que vous devez avoir pour moi, ne doit point avoir pour effet de troubler votre âme, mais de vous faire accomplir mes commandements; car l'amour consista à obéir et à croire à celui qu'on aime». Il prévoit aussi qu'ils devaient désirer vivement cette présence extérieure et cette consolation sensible dont ils avaient joui jusqu'à présent, et c'est pour cela qu'il ajoute: «Et moi, je prierai mon Père, et il vous donnera un autre Paraclet».
Saint Augustin
En parlant ainsi, il fait voir qu'il est lui-même un Paraclet. Le mot Paraclet veut dire, en latin, avocat, et saint Jean dit du Sauveur: «Nous avons pour avocat auprès du Père, Notre-Seigneur Jésus-Christ» (Jn 1).
Alcuin d'York
Ou bien, le mot Paraclet veut dire Consolateur, et les Apôtres, en effet, avaient eu jusqu'alors un Consolateur, qui les animait et les fortifiait par l'éclat de ses miracles et par la douceur de ses enseignements.
Didyme
Notre-Seigneur appelle l'Esprit saint un autre con solateur, non qu'il ait une nature autre que la sienne, mais parce que son opération est différente. Le Sauveur était venu pour remplir l'office de médiateur et d'ambassadeur, et comme un pontife qui devait prier pour nos péchés, l'Esprit saint reçoit le nom de Paraclet ou de consolateur dans un autre sens, parce que sa mission est de consoler ceux qui sont dans la tristesse. Mais de cette diversité d'opérations, il faut se garder de conclure à la différence de natures, puisque nous voyons dans un autre endroit l'Esprit consolateur remplir près du Père l'office d'ambassadeur. «L'Esprit lui-même, dit saint Paul, demande pour nous par des gémissements inénarrables» ( Rm 8, 20). Le Sauveur, de son côté, répand la consolation dans les coeurs affligés, car il est écrit: «Il a consolé tous les humbles de son peuple» ( 1 M 14, 14).
Saint Jean Chrysostome
Le Sauveur dit: «Je prierai mon Père» pour rendre ses paroles plus dignes de foi: car s'il avait dit simplement: Je vous enverrai un autre consolateur, ils ne l'auraien t pas cru aussi facilement.
Saint Augustin
Et cependant pour montrer que ses oeuvres ne sont point distinctes de celles du Père, il dit ailleurs: «Lorsque je m'en serai allé, je vous l'enverrai» ( Jn 16).
Saint Jean Chrysostome
Qu'aurait-il eu, en effet, de plus que les apôtres, s'il avait dû prier son Père pour qu'il envoyât l'Esprit saint, alors que nous voyons les apôtres eux-mêmes le communiquer aux autres, sans avoir recours à la prière?
Alcuin d'York
Je prierai, comme inférieur par mon humanité, mon Père, à qui je suis égal et consubstantiel par ma nature divine.
Saint Jean Chrysostome
Il leur promet que l'Esprit saint demeurera avec eux éternellement, parce qu'il ne les quittera même pas après leur mort; et il leur enseigne indirectement, par là même, que l'Esprit saint ne doit ni souffrir la mort comme lui, ni se séparer d'eux. Et pour éloigner de leur esprit la pensée d'une nouvelle incarnation qui rendrait le Saint-Esprit visible à leurs yeux, il ajoute: «L'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir parce qu'il ne le voit point et ne le connaît point».
Saint Augustin
Cet Esprit saint est une des personnes de la sainte Trinité, et la foi catholique le proclame consubstantiel et coéternel au Père et au Fils.
Saint Jean Chrysostome
Il l'appelle l'Esprit de vérité, parce que c'est lui qui nous révèle le sens des figures de l'Ancien Testament; le monde ici, ce sont les méchants; et voir, c'est connaître avec certitude, parce que la vue est le plus clair de tous les sens.
Bède le Vénérable
Remarquez encore qu'en appelant l'Esprit saint l'Esprit de vérité, il prouve en même temps qu'il est son Esprit. De même encore lorsqu'il enseigne que cet Esprit est donné par le Père, il déclare par là même qu'il est l'Esprit du Père, et que par conséquent l'Esprit saint procède du Père et du Fils.
Saint Grégoire le Grand
Dès que l'Esprit saint remplit un coeur, il excite en lui un ardent désir des biens invisibles. Mais comme les coeurs des mondains n'ont d'amour que pour les biens extérieurs, le monde ne peut recevoir cet Esprit, parce qu'il est incapable de s'élever jusqu'à l'amour des choses invisibles. En effet, plus les âmes mondaines s'étendent et s'élargissent au dehors par leurs désirs, plus elles se resserrent et deviennent étroites pour recevoir ce divin Esprit.
Saint Augustin
Notre-Seigneur déclare que le monde (c'est-à-dire ceux qui aiment le monde), ne peuvent recevoir l'Esprit saint, comme si nous disions: L'injustice ne peut être juste. Le monde donc, c'est-à-dire ceux qui aiment le monde, ne peuvent recevoir l'Esprit saint, parce qu'il ne le voit point. En effet, l'amour du monde est privé de ces yeux invisibles par lesquels nous ne pouvons voir l'Esprit saint que d'une manière invisible. «Pour vous, vous le connaîtrez, parce qu'il demeurera au milieu de vous». Et afin qu'ils n'entendent pas ces paroles: «Il demeurera au milieu de vous», d'une demeure visible, comme celle d'un hôte à qui l'on donne l'hospitalité, il ajoute: «Et il sera en vous».
Saint Jean Chrysostome
C'est-à-dire il ne demeurera pas au milie u de vous comme j'y suis demeuré moi-même, mais il habitera dans vos âmes.
Saint Augustin
Il faut d'abord se donner à quelqu'un avant de demeurer en lui, et Notre-Seigneur explique ces paroles: «Au milieu de vous», par ces autres: «En vous»; car s'il n'est pas en vous, vous ne pouvez non plus avoir en vous la connaissance de ce divin Esprit. C'est ainsi que vous voyez en vous-même votre propre conscience.
Saint Grégoire le Grand
Si l'Esprit saint demeure dans les disciples, comment donner encore comme signe distinctif du médiateur que l'Esprit saint demeure en lui, comme il est dit à Jean-Baptiste: «Celui sur qui vous verrez l'Esprit saint descendre et demeurer, c'est lui qui baptise ?» Cette difficulté disparaîtra bientôt, si nous prenons soin de faire une distinction entre les dons de l'Esprit saint. Quant aux dons sans lesquels il est impossible de parvenir à la vie, l'Esprit saint demeure dans tous les élus; s'il s'agit au contraire des dons qui ont pour objet non de conserver, mais de produire dans les autres la vie surnaturelle, il ne demeure pas toujours; quelquefois, en effet, il suspend le pouvoir d'opérer des miracles, pour que l'humilité garde plus sûrement les vertus qu'il inspire. Jésus-Christ, au contraire, jouit toujours, et en toutes circonstances, de la présence de l'Esprit saint.
Saint Jean Chrysostome
Par ces seules paroles, Notre-Seigneur renverse d'un seul coup deux hérésies contraires. En disant: «Je vous enverrai un autre», il établit la différence de personnes; e t en lui donnant le nom de consolateur, l'identité de nature.
Saint Augustin
L'office de consolateur, que les hérétiques abandonnent à l'Esprit saint comme à la dernière personne de la sainte Trinité, l'Apôtre l'attribue à Dieu lui-même, quand il dit: «Dieu qui console les humbles nous a consolés ( 2 Co 7, 6). L'Esprit saint qui console les humbles, est donc Dieu. Ou s'ils prétendent que saint Paul veut parler ici du Père et du Fils, qu'ils cessent de séparer l'Esprit saint du Père du Fils, en lui attribuant exclusivement l'office de consolateur. ). Mais s'il est vrai que la charité de Dieu a été répandue dans nos coeurs par l'Esprit saint qui nous a été donné ( Rm 5), comment aimer Jésus-Christ et observer ses commandements pour mériter de recevoir l'Esprit saint, puisque nous ne pouvons sans lui ni aimer ni observer les commandements? Peut-on dire que nous avons d'abord en nous la charité qui nous fait aimer Jésus-Christ, et que cet amour de Jésus-Christ et l'observation de ses commandements attirent en nous l'Esprit saint qui répand la charité de Dieu le Père dans nos coeurs? Cette interprétation est tout à fait erronée; celui qui croit aimer le Fils de Dieu, et n'aime pas le Père, n'aime certainement pas le Fils, il aime le produit de son imagination. La seule manière de résoudre cette difficulté est donc de dire que celui qui aime a déjà l'Esprit saint, et qu'en le possédant, il mérite de le posséder encore davantage et d'avoir ainsi un plus grand amour. Les disciples de Jésus avaient déjà en eux l'Esprit saint que le Sauveur leur promettait, mais ils devaient le recevoir d'une manière plus abondante. Ils le possédaient au dedans d'eux-mêmes, il devait leur être donné d'une manière visible, ce n'est donc point sans raison que ce divin Esprit est promis, non-seulement à celui qui ne l'a pas encore, mais à celui qui le possède déjà. Il est promis à celui qui ne l'a pas, pour qu'il le possède, et à celui qui l'a déjà pour qu'il le reçoive plus abondamment.
Saint Jean Chrysostome
Lorsque Jésus eut purifié ses disciples par le sacrifice de sa passion, que leurs péchés furent effacés et que le temps fut venu de les envoyer affronter les dangers et les combats, ils eurent besoin de recevoir l'Esprit saint dans toute sa plénitude. Il ne leur fut point donné aussitôt sa résurrection, afin que leurs désirs plus ardents fussent une préparation à recevoir l'abondance de ses grâces.
18Je ne vous laisserai point orphelins; je viendrai à vous. 19Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus; mais vous, vous me verrez, parce que je vis, et que vous vivez. 20En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père, et vous en moi, et moi en vous. 21Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui-là qui m'aime; et celui qui m'aime sera aimé de mon Père; et moi je l'aimerai et je me manifesterai à lui." 
Saint Augustin
Notre-Seigneur ne veut point laisser croire à ses disciples qu'il leur donne l'Esprit saint pour le remplacer, comme s'il ne devait plus être avec eux, et c'est pour cela qu'il leur dit: «Je ne vous laisserai point orphelins». Le mot orphelins signifie la même chose que le mot pupilles, l'un est grec, l'autre latin. Ainsi, bien que le Fils de Dieu nous ait donnés à son Père comme des enfants adoptifs, il veut lui-même nous témoigner une tendresse toute paternelle.
Saint Jean Chrysostome
Le Sauveur leur avait dit tout d'abord: «Vous viendrez là où je vais»; mais comme il fallait attendre un long espace de temps, il leur promet l'Esprit saint, et parce qu'ils ne comprenaient pas l'excellence de ce don, il leur promet sa présence dont ils étaient si avides, en leur disant: «Je viendrai à vous». Mais il ne veut pas qu'ils recherchent sa présence telle qu'ils en ont joui jusqu'à présent, il exclut indirectement ce genre de présence quand il ajoute: «Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus», c'est-à-dire: Je viendrai à vous, mais non pas comme par le passé, en demeurant chaque jour tout entier au milieu de vous. Et pour prévenir cette objection: Pourquoi donc avez-vous dit aux Juifs: «Bientôt vous ne me verrez plus ?» Il leur dit: «C'est vers vous seuls que je viendrai».
Saint Augustin
Le monde le voyait alors des yeux du corps revêtu d'une chair visible, mais il ne voyait pas le Verbe, qui était caché sous l'enveloppe d'un corps sensible, de même qu'après sa résurrection, il a donné cette chair, non-seulement à voir, mais à toucher à ses disciples, tandis qu'il en a dérobé la vue à ses ennemis; peut-être est-ce pour cela qu'il dit: «Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus, mais pour vous, vous me verrez». Cependant, comme au jour du jugement, le monde, c'est-à-dire, ceux qui sont exclus de son royaume, le verront de leurs yeux, je crois qu'il a surtout voulu désigner ce temps de la fin du monde où il disparaîtra pour toujours des yeux des réprouvés, et ne sera plus vu que de ceux qui l'aiment. Et s'il se sert de cette locution: «Encore un peu de temps», c'est que ce qui parait long aux yeux des hommes, est toujours très-court aux yeux de Dieu.
Théophylactus
C'est-à-dire, bien que je doive souffrir la mort, cependant je ressusciterai: et vous aussi vous vivrez, c'est-à-dire, vous serez dans la joie, lorsque vous me verrez, et dès que j'apparaîtrai, vous ressusciterez comme des morts qui sortent du tombeau.
Saint Jean Chrysostome
Il veut parler ici non de la vie présente, mais de l a vie future, et tel est le sens de ces paroles: La mort de la croix ne me séparera point de vous pour toujours, mais elle ne fera que me cacher un instant à vos yeux.
Saint Augustin
Pourquoi dit-il de lui au présent: «Parce que je vis», et d'eux au futur: «Et que vous vivrez ?» C'est parce qu'il leur promettait pour l'avenir la vie de la chair ressuscitée, telle qu'il devait bientôt la manifester le premier dans sa personne. En effet, sa résurrection devait suivre presque immédiatement sa mort, et c'est pour cela qu'il dit au présent: «Je vis», pour exprimer le terme prochain de sa résurrection. Mais comme la résurrection des siens devait être différée jusqu'à la fin des siècles, il ne leur dit pas: Vous vivez, mais: «Vous vivrez». Nous vivrons en vertu de sa vie, car si c'est par un homme que la mort est entrée dans le monde, c'est aussi par un homme qu'aura lieu la résurrection des morts. Et dans ce jour (où s'accomplira cette promesse de vie), vous connaîtrez (par intuition, ce dont la foi nous donne ici la connaissance), que je suis dans mon Père, et vous en moi, et moi en vous», parce qu'en effet, lorsque nous vivrons de cette vie qui aura complètement détruit la mort, nous verrons alors s'accomplir ce qu'il a commencé lui-même, c'est-à-dire, qu'il soit en nous et que nous soyons en lui.
Saint Jean Chrysostome
Ou bien encore, au jour de ma résurrection, vous connaîtrez, parce que leur foi devint pleine de certitude lorsqu'ils le virent ressusciter et revenir au milieu d'eux; car la puissance de l'Esprit sa int, qui leur enseignait toutes choses était grande. Quant à ces paroles: «Je suis dans mon Père», c'est le langage de l'humilité, et quand il ajoute: «Et vous en moi, et moi en vous», il veut parler de son humanité, du secours qui vient de Dieu, car l'Ecriture emploie très souvent des mots semblables, mais qu'elle entend dans un sens différent, suivant qu'elle les applique à Dieu ou aux hommes.
Saint Hilaire
Ou bien en s'exprimant de la sorte, il veut que nous croyions qu'il est dans son Père par sa nature divine, que nous sommes en lui par sa naissance corporelle, et qu'il est encore en nous par le mystère de son sacrement, comme il l'atteste lui-même: «Celui qui mange ma chair et boit mon sang, demeure en moi et moi en lui» (Jn 6).
Alcuin d'York
Or, c'est par l'amour et par l'observation de ses commandements que s'accomplira cette union parfaite qu'il a commencée lui-même, et en vertu de laquelle il est en nous, et nous en lui. Et ce n'est pas seulement à ses Apôtres qu'est promis ce bonheur, mais à tous les hommes: «Celui qui a mes commandements et qui les garde», etc.
Saint Augustin
Celui qui les a dans sa mémoire et les garde dans sa vie; celui qui les a dans ses discours et qui les garde dans ses oeuvres; celui qui les a par son attention à les écouter et qui les garde par sa fidélité à les pratiquer; celui qui les a en les observant et qui les garde par une constante persévérance: voilà celui qui m'aime véritablement, la preuve de l'amour doit être dans les oeuvres, ou alors il n'est plus qu'une dénomination stérile.
Théophylactus
Voici, en effet, le vrai sens de ces paroles: vous pensez me donner un témoignage d'amour en vous attristant de ma mort, mais pour moi la preuve de l'amour véritable, c'est l'observation de mes commandements. Or, quelle sera la récompense de cet amour? «Celui qui m'aime sera aimé de mon Père, et je l'aimerai aussi».
Saint Augustin
Mais qu'est-ce à dire: «Je l'aimerai», comme s'il n'avait pas aimé jusque-là? Il répond à cette difficulté en ajoutant: «Et je me manifesterai à lui», c'est-à-dire, je l'aimerai pour me manifester à lui et lui donner la claire vision comme récompense de sa foi. Maintenant Jésus nous aime pour nous amener à la foi, il nous aimera alors pour nous conduire à la vision des cieux; et no us aussi nous aimons maintenant en croyant ce que nous verrons un jour, et nous aimerons alors en voyant ce qui est l'objet de notre foi.
Saint Augustin
Or, il a promis de se manifester à ceux qui l'aiment comme un seul Dieu avec son Père, et non corporellement comme il a été vu dans ce monde par les méchants eux-mêmes.
Théophylactus
Ou bien encore, comme il devait leur apparaître après sa résurrection dans un corps glorieux et plus rapproché de la divinité, il leur fait cette prédiction afin qu'ils ne le prennent point pour un esprit ou pour un fantôme, et que bannissant tout sentiment de défiance, ils se rappellent qu'il se manifeste à eux pour les récompenser d'avoir observé ses commandements, et qu'ils persévèrent dans cette observance pour jouir toujours de cette manifestation.

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