Réflexions bibliques du dimanche 23 mars 2014: Frappant le Rocher

Lectures de la liturgie

Frappant le Rocher

Les cœurs des Israélites ont été endurcis par leurs difficultés dans le désert.

Bien qu'ils aient vu Ses miracles, dans leur soif, ils se plaignent et mettent Dieu à l'épreuve dans la première lecture d'aujourd'hui. Une crise qui est également rappelée dans le Psaume.

Dans l'Évangile d'aujourd'hui, Jésus a soif Lui aussi. Il a soif pour les âmes (voir Jean 19, 28). Il aspire à donner à la femme samaritaine les eaux vives qui jaillissent pour la vie éternelle.

Ces eaux ne pouvaient pas être tirées du puits de Jacob, le père des Israélites et des Samaritains, mais Jésus était plus grand que Jacob (voir Luc 11, 31-32).

Les Samaritains étaient des Israélites qui avaient échappé à l’exil quand les Assyriens avaient conquis le Royaume du Nord, huit siècles avant Jésus-Christ (voir 2 Rois 17, 6.24-41). Ils ont été méprisés, car ils se mariaient avec des non- Israélites et qu’ils adoraient sur le mont Garizim et non pas à Jérusalem.

Mais Jésus dit à la femme que l '« heure » de la vraie adoration est à venir, quand tous adoreront Dieu en esprit et en vérité.

L’ « heure » de Jésus est le « temps fixé » dont parle Paul dans l'épître d'aujourd'hui. C'est l'heure où le Rocher de notre salut a été frappé sur la Croix. Frappées par la lance du soldat, les eaux vives sont sorties de notre Rocher (Jean 19, 34-37).

Ces eaux sont le Saint-Esprit (voir Jean 7,38-39), le don de Dieu (voir Hébreux 6,4).

Par les eaux vives, les anciennes inimitiés des Samaritains et des Juifs ont été emportées, le mur de séparation entre Israël et les nations s’écroule (voir Éphésiens 2, 12-14.18). Depuis Son heure, tous peuvent boire de l'Esprit dans le baptême (voir 1 Corinthiens 12, 13).

Dans cette Eucharistie, le Seigneur est présent au milieu de nous, comme Il était au Rocher de l’Horeb et au puits de Jacob.

Dans l ' « aujourd'hui » de notre liturgie, Il nous appelle à croire que : «Je suis celui qui est» vient de déverser l'amour de Dieu dans nos cœurs par l'Esprit Saint. Comment pouvons-nous continuer à adorer comme si nous ne comprenons pas ? Comment nos cœurs peuvent-ils rester endurcis?

Cet article est une traduction personnelle de l'infolettre "Sunday Bible Reflections" du Dr Scott Hahn. Vous pouvez consulter le texte original en anglais ici.