Ce dimanche: La tentation de Jésus (Mt 4, 1-11)

1Alors Jésus fut conduit par l'Esprit dans le désert pour être tenté par le diable. 2Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim. 
Saint Jean Chrysostome
Après avoir été baptisé dans l'eau par Jean-Baptiste, le Sauveur est conduit par l'Esprit dans le désert, pour y être baptisé dans le feu de la tentation (cf. Is 4, 4). Alors, dit l'Évangéliste, " Jésus fut conduit par l'Esprit dans le désert. " Alors, c'est-à-dire aussitôt que le Père eut fait entendre cette voix du haut du ciel : " Celui-ci est mon Fils bien-aimé. "
Saint Jean Chrysostome
Qui que vous soyez, qui après le baptême vous trouvez en butte à de plus fortes tentations, ne vous en troublez point. Ce n'est pas pour rester oisif, mais pour combattre que Dieu nous a revêtus d'une armure divine. Il ne défend pas à la tentation d'approcher de vous, pour vous apprendre premièrement que vous êtes devenu beaucoup plus fort ; secondement pour que la grandeur des grâces que vous avez reçues ne soit pas pour vous un principe d'orgueil ; troisièmement pour faire connaître par expérience au démon que vous avez rompu entièrement avec lui ; quatrièmement pour augmenter la force dont vous êtes revêtu ; cinquièmement pour vous donner une juste idée du trésor qui vous est confié (cf. 2 Co 4, 7), car le démon ne viendrait pas pour vous tenter, s'il ne vous voyait élevé à une plus grande dignité.
Saint Hilaire
C'est contre ceux qui ont été sanctifiés que le démon dirige ses plus violents efforts, car la victoire qu'il désire le plus ardemment est celle qu'il peut remporter sur les Saints.
Saint Grégoire le Grand
Il en est qui n'osent décider quel fut l'esprit qui conduisit Jésus dans le désert, à cause de cette circonstance que l'Évangéliste rapporte plus loin : " Le démon le transporta dans la cité sainte. " Mais il est hors de doute, et c'est le seul sens convenable, que Jésus fut conduit par l'Esprit saint, c'est-à-dire que son propre esprit le conduisit dans le désert, où le malin esprit devait venir pour le tenter.
Saint Augustin
Pourquoi s'est-il rendu accessible à la tentation ? pour nous aider comme médiateur à triompher des tentations, non seulement par la puissance de son secours, mais encore par l'efficacité de son exemple.
Saint Jean Chrysostome
Il ne fut pas conduit dans le désert comme un inférieur qui obéit au commandement de son supérieur. En effet, on n'est pas seulement conduit lorsqu'on marche sous les ordres d'un autre, mais lorsqu'on se détermine par quelque sage raison qu'il apporte ; c'est ainsi que nous lisons qu'André trouva Simon son frère, et qu'il le conduisit à Jésus.
Saint Jérôme
Il n'est conduit ni par force, ni par violence, mais par le désir qu'il a de combattre.
Saint Jean Chrysostome
Le démon vient trouver les hommes pour les tenter ; mais comme il ne pouvait marcher le premier contre le Christ, c'est le Christ qui s'avance contre lui, c'est pour cela qu'il est dit : " Afin qu'il fût tenté par le diable. "
Saint Grégoire le Grand
La tentation nous attaque en trois manières, par la suggestion, par la délectation, par le consentement. Lorsque nous sommes tentés, nous tombons presque toujours dans le consentement ou dans la délectation, parce que nous tirons notre origine du péché de la chair, et que nous portons en nous-même la cause des combats que nous avons à soutenir ; tandis que le Dieu incarné dans le sein d'une vierge, étant venu dans le monde sans péché, ne portait en lui aucun principe de lutte intérieure. Il a donc pu être tenté par la suggestion ; mais la délectation du péché n'a eu aucune prise sur son âme, et tous les efforts du démon dans cette tentation se bornèrent à l'extérieur, sans aller plus avant.
Saint Jean Chrysostome
Le démon redouble surtout ses tentations à l'égard de ceux qu'il voit seuls ; c'est ainsi qu'au commencement il a tenté la femme qu'il trouvait éloignée de son mari ; et la présence de Jésus-Christ qu'il voit seul dans le désert, devient également pour lui une occasion de le tenter.
La Glose
Ce désert s'étend entre Jérusalem et Jéricho ; il était habité par des voleurs, et on l'appelait Dammaïm, c'est-à-dire désert du sang, à cause des meurtres qu'y commettaient ces brigands. Aussi lisons-nous que cet homme qui descendait de Jérusalem à Jéricho tomba entre les mains des voleurs. Cet homme représentait Adam qui fut vaincu par les démons. Il convenait donc que le démon fût vaincu à son tour par le Christ dans ce même endroit où existait une figure de son triomphe sur l'humanité.
Saint Jean Chrysostome
Jésus-Christ n'est pas le seul qui soit conduit dans le désert par l'Esprit ; il en est ainsi de tous les enfants de Dieu que l'Esprit saint dirige. Ils ne peuvent supporter de rester inactifs, car l'Esprit saint les presse d'entreprendre quelque oeuvre importante, et pour le démon, une de ces oeuvres, c'est de se retirer dans le désert, car on n'y voit aucune de ces injustices qui font sa joie. Tout vrai bien d'ailleurs se trouve en dehors de la chair et du monde, parce qu'il n'est pas conforme à la volonté de la chair et du monde. C'est donc dans ce désert que se retirent tous les enfants de Dieu pour être éprouvés par la tentation. Si, par exemple, vous avez résolu de ne pas vous marier, c'est l'Esprit saint qui vous a conduit dans le désert, c'est-à-dire, au delà des limites de la chair et du sang, pour y être tenté par la concupiscence de la chair. Car comment celui qui se trouve continuellement avec sa femme pourrait-il ressentir les atteintes de la concupiscence ? Sachons donc que les enfants de Dieu ne sont tentés par le démon que lorsqu'ils se retirent dans le désert. Au contraire, les enfants du diable, placés au milieu du monde et sous l'empire de la chair, sont tous les jours brisés et se soumettent à l'esclavage. Ainsi un homme vertueux est marié, il ne se livre pas à la fornication, mais sa femme lui suffit ; un homme vicieux au contraire n'en est pas content, et se rend coupable d'infidélité envers son épouse ; et il en est ainsi de tous les autres devoirs. Les fils du démon ne vont donc pas au-devant de lui pour être tentés, car qu'est-il nécessaire de combattre pour celui qui ne désire pas la victoire ? Au contraire, les plus illustres des enfants de Dieu franchissent les limites de la chair pour marcher contre le démon, parce qu'ils aspirent à la gloire du triomphe. C'est pour cela que le Christ vint dans ce désert à la rencontre du démon afin d'y être tenté par lui.
Saint Jean Chrysostome
Notre-Seigneur commence par jeûner, sans avoir besoin du jeûne, mais pour nous apprendre quelle est son excellence, quel bouclier il nous offre contre les traits du démon, et aussi qu'après le baptême, nous devons nous appliquer non pas aux plaisirs, mais à la mortification des sens.
Saint Jean Chrysostome
Il jeûna quarante jours et quarante nuits pour fixer lui-même la durée du jeûne quadragésimal : " Après qu'il eut jeûné quarante jours et quarante nuits, " dit l'Évangéliste.
Saint Jean Chrysostome
Il ne prolongea pas son jeûne au delà du jeûne de Moïse et d'Élie (cf. Ex 24, 18 ; 34, 28 ; Dt 9, 9.18 ; 3 R 19, 8), pour ne pas faire douter de la vérité de son incarnation.
Saint Grégoire le Grand
L'auteur de toutes choses ne prit absolument aucune nourriture pendant quarante jours et quarante nuits ; nous donc aussi, autant que nos forces nous le permettent, mortifions notre chair par l'abstinence pendant le temps du Carême. Le nombre quarante est ici consacré, parce qu'il est formé par le nombre dix répété quatre fois, et que la perfection du Décalogue trouve son accomplissement dans les quatre livres du saint Évangile. Ou bien, c'est parce que notre corps est composé de quatre éléments, et que la concupiscence, dont il est la source, nous met en opposition avec les dix commandements de Dieu.
Saint Grégoire le Grand
Or, puisque les désirs de la chair nous portent à transgresser les commandements du Décalogue, il est bien juste de mortifier cette chair pendant quarante jours. On peut dire encore que, comme autrefois le Seigneur exigeait la dixième partie des biens de la terre, nous nous efforçons de lui offrir la dixième partie des jours de l'année. En effet, du premier dimanche de Carême à la fête de Pâques, on compte six semaines, c'est-à-dire quarante-deux jours, et trente-six seulement, si l'on supprime les six dimanches qui sont exempts de la loi du jeûne. Or l'année étant composée de trois cent soixante-cinq jours, en consacrant trente-six de ces jours à la pénitence, nous offrons à Dieu la dixième partie des jours de l'année.
Saint Augustin
Ou bien, dans un autre sens, toute la sagesse consiste à connaître le Créateur et la créature. Le Créateur c'est la Trinité, le Père, le Fils et le Saint-Esprit ; la créature est en partie invisible, comme l'âme, dans laquelle le nombre trois est consacré par le triple commandement qui nous est fait d'aimer Dieu de tout notre coeur, de toute notre âme, de tout notre esprit ; elle est en partie visible comme le corps, auquel convient le nombre quatre, à cause des quatre prophéties qu'il renferme, le chaud et le froid, l'humide et le sec. Le nombre dix, qui rappelle le Décalogue et résume toute la morale, étant multiplié par le nombre quatre qui est le nombre spécial et distinct du corps, parce que le corps est chargé de la direction des choses extérieures, forme le nombre quarante. Or les parties égales de ce nombre font cinquante. En effet, les nombres un, deux, quatre, cinq, huit, dix et vingt, qui sont les parties du nombre quarante, additionnés ensemble, donnent cinquante. Ainsi donc le temps des gémissements et de la douleur est figuré par le nombre quarante, et le temps de la félicité et de la joie par le nombre cinquante, qui s'écoule entre la fête de Pâques et celle de la Pentecôte.
Saint Augustin
De ce que le Christ a voulu jeûner immédiatement après son baptême, il ne faut pas en conclure qu'il nous ait imposé par là l'obligation rigoureuse de jeûner aussitôt que nous avons reçu le baptême. C'est lorsque le démon nous livre de plus violentes attaques, qu'il faut recourir au jeûne, afin que le corps s'exerce aux combats de la mortification et que l'âme puisse remporter la victoire par ses humiliations.
Saint Jean Chrysostome
Le Seigneur connaissait le dessein que le démon avait de le tenter ; en effet le démon avait appris la naissance du Christ par l'apparition des anges, par le rapport des bergers, par les recherches des Mages et par la déclaration de Jean-Baptiste. Le Seigneur s'avança donc contre lui, non comme Dieu, mais comme homme, ou plutôt comme Dieu et homme, car il n'est pas dans la nature de l'homme de ne point éprouver la faim pendant quarante jours, comme il n'est pas dans la nature de Dieu d'être jamais soumis à la nécessité de la faim. Il eut faim, pour ne pas rendre la divinité trop évidente, car le démon aurait ainsi perdu tout espoir de le tenter, et lui-même l'occasion d'en triompher ; c'est pour cela qu'il est dit : " Après cela il eut faim. "
Saint Hilaire
Ce ne fut pas pendant les quarante jours qu'il eut faim, mais seulement lorsqu'ils furent écoulés. Lors donc que le Seigneur éprouva le besoin de la faim, ce ne fut pas l'effet naturel du jeûne, mais parce qu'il abandonna en ce moment la nature humaine à sa faiblesse, car c'est par la faiblesse de la chair et non par la force divine que l'enfer devait être vaincu. Ainsi nous est figurée la faim mystérieuse qu'il devait avoir du salut des hommes, lorsque, les quarante jours qu'il passa sur la terre après sa résurrection étant écoulés, il porta dans les cieux à son Père ce présent si désiré de l'humanité qu'il s'était unie.
3Et le tentateur, s'approchant, lui dit : " Si vous êtes fils de Dieu, dites que ces pierres deviennent des pains. " 4Il lui répondit : " Il est écrit : L'homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. " 
Saint Jean Chrysostome
Le diable qui avait désespéré de triompher du Sauveur en le voyant jeûner pendant quarante jours, reprit quelque espoir en le voyant éprouver le besoin de la faim ; aussi le texte sacré ajoute : " Et le tentateur s'approchant. " Si donc après avoir jeûné, le démon vous tente, ne dites pas : J'ai perdu le fruit de mon jeûne, car si le jeûne ne vous a pas servi a éviter la tentation, il vous donnera les forces nécessaires pour en triompher.
Saint Grégoire le Grand
En étudiant ici l'ordre et la suite de la tentation du Sauveur, nous verrons quelle puissance nous y est acquise à nous-mêmes contre nos propres tentations. L'antique ennemi du genre humain tenta le premier homme par la sensualité en lui persuadant de manger du fruit défendu, par la vaine gloire en lui faisant cette promesse : " Vous serez comme des dieux ; " par l'avarice en lui disant : " Vous saurez le bien et le mal ; car l'avarice n'a pas seulement l'argent pour objet, mais encore la grandeur, l'élévation, lorsqu'on les désire et qu'on les recherche avec excès. Le démon fut vaincu cette fois par le second Adam, et par les mêmes moyens qui l'avaient rendu victorieux du premier. Il tenta le Sauveur par la sensualité en lui disant : " Dites que ces pierres se changent en pains ; " par la vaine gloire lorsqu'il lui dit : " Si vous êtes le Fils de Dieu, jetez-vous en bas. "Il le tenta par l'attrait de l'avarice et le désir des honneurs, lorsqu'il lui dit en lui montrant tous les royaumes de la terre : " Je vous donnerai toutes ces choses. "
Saint Ambroise
Le démon commence par ce qui l'avait autrefois rendu victorieux du premier homme, c'est-à-dire par la sensualité : " Si vous êtes le Fils de Dieu, " lui dit-il, " commandez à ces pierres de se changer en pains ? " Que signifie cet exorde : que le démon savait que le Fils de Dieu devait venir sur la terre, mais qu'il ne croyait pas qu'il dût venir dans l'infirmité de la chair. Il le sonde et le tente tout à la fois, il fait profession de croire en Dieu et en même temps il se joue de l'homme.
Saint Hilaire
Il choisit pour le tenter une oeuvre qui pût lui faire reconnaître Dieu dans la puissance qui changerait les pierres en pains, et lui permît en même temps de se moquer de la patience de l'homme maintenant soumise à la faim, par le plaisir qu'il trouverait dans la nourriture.
Saint Jérôme
Mais, ô Satan, tu es pris entre ces deux termes opposés : s'il ne lui faut que commander pour changer ces pierres en pain, c'est bien inutilement que tu veux tenter Celui qui est revêtu d'une si grande puissance ; et si cela lui est impossible, pourquoi soupçonner qu'il peut être le Fils de Dieu ? 
Saint Jean Chrysostome
Le démon aveuglait auparavant tous les hommes, Jésus-Christ l'aveugle invisiblement à son tour. Il remarque que le Sauveur a faim après quarante jours, et il semble ne pas comprendre pourquoi il n'avait pas eu faim pendant ces quarante jours. Il doute qu'il puisse être le Fils de Dieu, et il ne voit pas qu'un puissant athlète peut descendre jusqu'à faire des choses ordinaires, tandis que celui qui est faible ne peut jamais s'élever jusqu'aux actions qui exigent de la force. Ce jeûne si prolongé sans que le Sauveur eût faim, devait être pour le démon une preuve plus évidente de sa Divinité que la faim qu'il éprouve ensuite ne devait lui faire conclure qu'il n'était qu'un homme. Mais vous me direz peut-être : Élie et Moïse ont bien jeûné pendant quarante jours, et cependant ils n'étaient que des hommes. Oui, sans doute, ils jeûnaient, mais ils souffraient du jeûne, tandis que Jésus-Christ n'éprouva aucun sentiment de la faim pendant ces quarante jours, mais seulement après. Avoir faim et supporter la faim, l'homme le peut par la patience ; mais il n'appartient qu'à la nature divine de ne pas éprouver le sentiment de la faim.
Saint Jérôme
Le dessein du Christ était de vaincre par l'humilité.
Saint Rémi
Aussi ce n'est point par la puissance divine, mais par les témoignages de la loi, que Jésus triomphe de son adversaire. Notre humanité s'en trouve plus honorée, et le démon plus sévèrement puni, car cet ennemi du genre humain se trouve vaincu non seulement par la force de Dieu, mais par la faiblesse de l'homme. Aussi entendez la réponse du Sauveur : " Il est écrit : l'homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. "
Saint Grégoire le Grand
Le Seigneur tenté par le démon ne lui oppose que les préceptes de la sainte Écriture ; il aurait pu refouler le tentateur jusque dans les abîmes, il aime mieux ne pas faire éclater sa puissance. Il voulait nous enseigner par son exemple, lorsque nous sommes en butte aux persécutions des méchants, à ouvrir notre âme au désir de les instruire, plutôt qu'au désir de la vengeance.
Saint Jean Chrysostome
Il ne dit pas : " Je ne vis pas seulement de pain, " pour ne point paraître parler de lui-même, mais " l'homme ne vit pas seulement de pain, " afin de donner lieu au démon de se dire : " S'il est le Fils de Dieu, il cache sa divinité et ne veut pas laisser éclater sa puissance ; s'il est homme, il dissimule habilement son impuissance. "
Rabanus Maurus
Ces paroles sont tirées du Deutéronome (Dt 8, 3). Ainsi celui qui ne se nourrit pas de la parole de Dieu ne vit pas en réalité, car l'âme ne peut pas plus vivre sans la parole de Dieu, que le corps sans le pain matériel. Or on dit qu'une parole sort de la bouche de Dieu, lorsqu'il nous fait connaître sa volonté par le témoignage des Écritures.
5Alors le diable l'emmena dans la ville sainte, et, l'ayant posé sur le pinacle du temple, 6il lui dit : " Si vous êtes fils de Dieu, jetez-vous en bas; car il est écrit : Il donnera pour vous des ordres à ses anges, et ils vous prendront sur leurs mains, de peur que votre pied ne heurte contre une pierre. " 7Jésus lui dit : " Il est écrit aussi : Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu. " 
Saint Jean Chrysostome
D'après la réponse que venait de faire Jésus-Christ, le démon n'avait pu savoir au juste si le Christ était vraiment Dieu ou homme ; il le met donc en face d'une autre tentation en se disant à lui-même : Celui-ci dont la faim n'a pu triompher, s'il n'est pas le Fils de Dieu, est au moins un saint. Les saints en effet peuvent se rendre supérieurs à la faim ; mais après avoir triomphé des nécessités du corps, ils succombent à la tentation de la vaine gloire. C'est pourquoi le démon voulut soumettre le Sauveur à cette tentation : " Alors, dit l'Évangéliste, le démon le transporta dans la ville sainte. "
Saint Jérôme
Ce transport de Jésus par le démon n'est pas le résultat de la faiblesse du Seigneur, mais de l'orgueil de son ennemi, qui prenait une action toute volontaire du Sauveur pour un effet de la nécessité.
Rabanus Maurus
Jérusalem était appelée la cité sainte, à cause du temple, du Saint des saints, et parce qu'on y adorait un seul Dieu selon la loi de Moïse.
Saint Rémi
On voit par là que les fidèles peuvent être tentés jusque dans les lieux consacrés à Dieu.
Saint Grégoire le Grand
Lorsque nous entendons dire que le Fils de Dieu a été transporté par le démon dans la cité sainte, nos oreilles frémissent d'effroi. Cependant le démon est le chef de tous les méchants ; et qu'y a-t-il d'étonnant que le Sauveur ait permis au démon de le transporter sur une montagne, lui qui a bien permis aux membres du démon de le crucifier ?
La Glose
Le démon conduit toujours sur les lieux élevés, il nous fait monter sur les sommets de l'orgueil, afin de nous précipiter de ces hauteurs. Voilà pourquoi il est dit : " Et il le plaça sur le haut du temple. "
Saint Rémi
Le pinacle était le lieu où s'asseyaient les docteurs. Or le temple n'avait pas de toit élevé en pente comme nos maisons, mais il était plat et surmonté d'une terrasse, comme le sont en général les habitations de la Palestine. Le temple avait trois étages, et à chaque étage un pinacle ; il y en avait même un sur le pavé. Que ce soit sur le pinacle du pavé ou sur celui d'un des étages que le démon ait placé Jésus, peu importe : ce qu'il y a de certain c'est qu'il l'a placé sur une élévation d'où l'on pouvait se précipiter.
La Glose
Remarquons que toutes ces circonstances ont dû se passer d'une manière visible, car il y a ici échange de paroles ; il est donc vraisemblable que le démon s'était rendu sensible sous une forme humaine.
Saint Jean Chrysostome
Vous demanderez peut-être comment le démon a pu placer corporellement le Sauveur sur le haut du temple, aux yeux de tous. On peut répondre que le démon le transportait d'une manière visible, et que lui-même, à l'insu du démon, se rendait invisible à tous les regards.
La Glose
Il le plaça sur le pinacle pour le tenter de vaine gloire, parce qu'il avait fait tomber dans ce piège de la vaine gloire beaucoup de ceux qui étaient assis dans la chaire des docteurs. Il crut pouvoir séduire de la même manière Jésus dès qu'il serait placé dans la chaire de l'enseignement ; il lui dit donc : " Si vous êtes le Fils de Dieu, jetez-vous en bas. "
Saint Jérôme
En effet, dans toutes les tentations, le démon n'a qu'un but : c'est de découvrir s'il est le Fils de Dieu. Il dit : " Jetez-vous en bas, " parce que la voix du démon, qui désire toujours la chute des hommes, peut bien les persuader, mais ne peut jamais les précipiter elle-même.
Saint Jean Chrysostome
Mais comment par cette proposition pouvait-il connaître s'il était le Fils de Dieu ou non : car voler par les airs n'est point proprement une oeuvre divine, attendu que cette oeuvre n'est utile à personne. Que quelqu'un, sur les instances qu'on lui fait, prenne son essor dans les airs, c'est uniquement par ostentation qu'il agit, et c'est une oeuvre qui vient plutôt du démon que de Dieu. Si donc il suffit à l'homme sage être ce qu'il est, sans qu'il lui soit nécessaire de paraître ce qu'il n'est pas, combien moins sera-t-il nécessaire au Fils de Dieu de se découvrir, lui dont personne ne pourra jamais connaître la grandeur réelle ?
Saint Ambroise
Comme Satan se transfigure en ange de lumière, et qu'il se sert des saintes Écritures elles-mêmes pour tendre des pièges aux fidèles (cf. 2 Co11, 14), il a recours ici aux témoignages des Livres saints et il dit : " Il est écrit qu'il a ordonné à ses anges d'avoir soin de vous. "
Saint Jérôme
Nous lisons ce passage dans le psaume quatre-vingt dixième, mais il n'y est pas question du Christ, c'est une prophétie qui a rapport à l'homme juste : l'interprétation du démon est donc vicieuse.
Saint Jean Chrysostome
En réalité, le Fils de Dieu n'est pas porté par les mains des anges, mais c'est bien plutôt lui qui porte les anges, ou s'il permet que les anges le portent dans leurs mains, ce n'est point par faiblesse, pour ne point heurter son pied contre la pierre ; c'est pour recevoir l'honneur qui lui est dû comme le maître des anges. O Satan, tu as lu que le Fils de Dieu est porté dans les mains des anges, et tu n'as pas lu ce qui suit, qu'il foule aux pieds l'aspic et le basilic. Mais il cite par orgueil cette première partie du texte et il se tait sur la seconde par un sentiment de fourberie.
Saint Jean Chrysostome
Remarquez encore comme Notre Seigneur cite toujours convenablement l'Écriture sainte, tandis que le démon en fait le plus mauvais usage, car ces paroles : " Il a ordonné à ses anges, " etc. ne conseillent à personne de se jeter et de se précipiter en bas.
La Glose
Voici comme il faut expliquer ce passage. L'Écriture dit de tout homme juste que Dieu a commandé à ses anges, c'est-à-dire aux esprits qui lui servent de ministres, de le prendre dans leurs mains, en d'autres termes de l'entourer de leur protection, et de le garder pour qu'il ne heurte pas le pied, c'est-à-dire la bonne disposition de son âme, contre la pierre, figure ici de l'ancienne loi écrite sur des tables de pierre. On peut voir aussi dans cette pierre toute occasion de péché ou de ruine.
Rabanus Maurus
Remarquons que notre Sauveur, qui avait permis au démon de le porter sur le pinacle du temple, refusa d'obéir au commandement qu'il lui faisait d'en descendre. Il nous apprenait ainsi par son exemple à obéir à celui qui nous commande de monter la voie étroite de la vérité, mais à ne point écouter celui qui voudrait nous faire descendre des hauteurs de la vérité et des vertus pour nous précipiter dans l'abîme de l'erreur et des vices.
Saint Jérôme
Il brise sur le vrai bouclier des Écritures ces flèches trompeuses que le démon a voulu, mais en vain, tirer des Écritures elles-mêmes. " Jésus lui dit : Il est écrit de nouveau : Vous ne tenterez pas le Seigneur votre Dieu. "
Saint Hilaire
En réprimant ainsi tous les efforts du démon, il atteste qu'il est le Dieu souverain maître de toutes choses.
Saint Jean Chrysostome
Il ne dit pas : " Vous ne me tenterez pas, moi qui suis votre Dieu, mais " vous ne tenterez pas le Seigneur votre Dieu, " ce que pouvait dire tout homme tenté du démon, car qui tente l'homme de Dieu tente Dieu lui-même. 
Rabanus Maurus
Ou bien encore, tout en le regardant comme un homme, il lui conseillait d'essayer par quelque prodige sa puissance auprès de Dieu.
Saint Augustin
La saine doctrine veut qu'un homme qui a d'autres moyens d'action ne tente pas le Seigneur son Dieu.
Saint Jérôme
Il est à remarquer que le Sauveur ne tire les témoignages dont il a besoin que du Deutéronome, pour faire ressortir la signification mystérieuse de cette loi promulguée une seconde fois par Moïse.
8Le diable, de nouveau, l'emmena sur une montagne très élevée, et lui montrant tous les royaumes du monde, avec leur gloire, 9il lui dit : " Je vous donnerai tout cela, si, tombant à mes pieds, vous vous prosternez devant moi. 10Alors Jésus lui dit : " Retire-toi, Satan; car il est écrit : Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu ne serviras que lui seul. " 11Alors le diable le laissa, et voilà que des anges s'approchèrent pour le servir. 
Saint Jean Chrysostome
Le démon, que la seconde réponse du Sauveur avait laissé dans l'incertitude, en vient à la troisième tentation. Le Christ avait brisé les filets de la sensualité, il avait passé par-dessus les pièges de la vaine gloire ; il lui tend ceux de l'avarice. " Le diable, dit l'auteur sacré, le prit de nouveau, et le transporta sur une montagne très élevée. Le démon, qui avait parcouru toute la terre, connaissait quelle était de toutes les montagnes la plus élevée, et d'où, par conséquent, on pouvait découvrir une plus grande étendue de terre : c'est pour cela que l'Évangéliste ajoute : " Et il lui montra tous les royaumes de la terre et toute leur gloire. " Il les lui montra non pas en ce sens qu'il distinguât parfaitement les limites de ces royaumes, leurs villes, leurs habitants, l'or et l'argent qu'ils possédaient, mais simplement les parties de la terre où étaient situés ces royaumes, ces villes, comme si du sommet d'une haute montagne, je vous disais en vous indiquant du doigt un point de l'horizon : C'est là que se trouve Rome, ou Alexandrie, vous ne verriez pas les villes elles-mêmes, mais simplement la direction dans laquelle elles sont situées. C'est ainsi que le démon pouvait en montrant du doigt les différentes parties de la terre, exposer au Christ l'état et la gloire de chacun des royaumes qui s'y trouvaient situés ; car on montre réellement ce que l'on cherche à faire comprendre.
Origène
Ou bien dans un autre sens, il n'est pas probable que le démon lui ait montré les royaumes du monde, celui des Perses, par exemple, puis celui des Indiens, puis celui des Mèdes ; mais il lui montra son royaume à lui, c'est-à-dire comment il dominait sur le monde, comment les uns étaient gouvernés par l'avarice, les autres par la fornication, etc.
Saint Rémi
La gloire de ces royaumes, c'est leur or, leur argent, leurs pierres précieuses, leurs biens temporels.
Rabanus Maurus
Le démon montra toutes ces choses au Christ, non pas qu'il ait pu étendre sa vue au-delà des limites ordinaires, ou de découvrir des choses inconnues ; mais en déroulant sous ses yeux, comme un digne objet de ses désirs, cette vanité des pompes du monde qu'il aimait lui-même, il voulait aussi lui en inspirer l'amour.
La Glose
Jésus ne voit pas ainsi que nous toutes ces choses avec l'oeil de la concupiscence, mais comme les médecins voient les maladies sans en être atteints eux-mêmes.
La Glose
Dans son arrogance et dans son orgueil, il se vante de faire ce qui dépasse son pouvoir, car il ne peut disposer de tous les royaumes, puisque nous savons qu'un grand nombre de Saints ont reçu la royauté des mains de Dieu lui-même.
Saint Jean Chrysostome
Tout ce qui dans le monde est le fruit de l'iniquité, comme les richesses acquises par le vol ou par le parjure, c'est le démon qui le donne : il ne peut donc pas donner les richesses a tous ceux qu'il veut, mais seulement à ceux qui veulent les recevoir de sa main.
Saint Rémi
Quelle étrange folie dans le démon : il promet les royaumes de la terre à celui qui donne à ses fidèles le royaume du ciel, et la gloire du monde à celui qui est le souverain dispensateur de la gloire éternelle !
Saint Ambroise
 L'ambition porte avec elle un danger personnel : pour commander aux autres l'ambitieux se rend d'abord esclave, il se courbe sous l'autorité d'un autre pour obtenir l'honneur qu'il désire, et pour satisfaire l'ambition qu'il a de monter au premier rang, il descend aux dernières bassesses : aussi voyez comme le démon ajoute : " Si en vous prosternant vous m'adorez. "
La Glose
Voilà bien l'antique orgueil du démon : de même qu'au commencement il voulut se rendre semblable à Dieu, ainsi voulait-il maintenant usurper les honneurs divins. " Si en vous prosternant vous m'adorez. " Donc celui qui veut adorer le démon tombe auparavant de tout son poids sur la terre.
Saint Jean Chrysostome
C'est ainsi qu'il met fin à la tentation, et défend au démon d'aller plus avant.
Saint Jérôme
On ne peut admettre, avec plusieurs interprètes que Satan et Pierre aient été frappés de la même sentence de condamnation. Jésus dit à Pierre : " Va derrière moi Satan, " c'est-à-dire suis moi, toi qui te montres opposé à ma volonté ; tandis qu'il dit à Satan : " Retire-toi, Satan, " sans qu'il ajoute : " derrière moi, " pour laisser sous-entendre : " Va dans le feu éternel, qui t'a été préparé à toi et à tes anges.
Saint Rémi
Ou bien, en admettant la variante de certains exemplaires : "Retire-toi derrière, " c'est-à-dire souviens-toi, rappelle-toi dans quel état de gloire tu as été créé et dans quel abîme de misère tu es tombé.
Saint Jean Chrysostome
Remarquez que lorsque Notre-Seigneur eut à supporter cette tentation injurieuse pour lui : " Si vous êtes le Fils de Dieu, jetez-vous en bas, " il ne s'en émeut pas, il ne fait pas de reproche au démon. Mais maintenant que ce malheureux esprit s'arroge l'honneur qui n'est dû qu'à Dieu, le Sauveur est indigné, et il le repousse par ces paroles : " Retire-toi, Satan. " Ainsi nous apprend-il à supporter avec courage les injures qui nous sont personnelles, mais à ne pas entendre sans indignation les outrages qui s'adressent à Dieu même ; car si c'est un acte louable de souffrir patiemment les injures qui nous concernent, c'est une impiété de voir d'un oeil indifférent celles qui osent s'attaquer à Dieu.
Saint Jérôme
Le Démon a dit au Sauveur : " Si en vous prosternant, vous m'adorez, " et il apprend au contraire que c'est à lui à l'adorer comme son Seigneur et son Dieu. 
Saint Augustin
" Il est écrit : Vous adorerez le Seigneur votre Dieu, et vous ne servirez que lui seul. " Notre unique Seigneur et Dieu c'est la sainte Trinité, à laquelle nous devons à juste titre l'hommage et comme la servitude de notre religion.
Saint Augustin
Par cette servitude il faut entendre le culte qui est du à Dieu, car c'est par ce mot de servitude que les traducteurs ont rendu le mot latria latrie, toutes les fois qu'il se rencontre dans les saintes Écritures, tandis que ces rapports de subordination qui sont dus aux hommes et que saint Paul recommande lorsqu'il dit aux esclaves d'être soumis à leurs maîtres, s'expriment en grec par le mot dulie
Saint Jean Chrysostome
Comme on doit raisonnablement le penser, le démon se retira non par obéissance au commandement du Christ, mais parce que la divinité du Sauveur et l'Esprit saint qui étaient en lui le repoussèrent au loin. " Alors le démon le laissa. " Dieu le permit ainsi pour notre consolation, car le démon ne tente les fidèles serviteurs de Dieu, qu'autant que le Christ le lui permet, et non pas autant qu'il le veut. S'il lui accorde de nous tenter légèrement, il se bâte de le repousser pour ménager notre faible nature.
Saint Augustin
Après la tentation, les saints anges que les esprits immondes redoutent viennent offrir leurs services au Seigneur, et par là les démons connaissaient plus clairement quelle était sa grandeur. " Et les anges s'approchèrent de Jésus, dit l'Évangéliste, et ils le servaient. "
Saint Jean Chrysostome
Il ne dit pas : " Les anges descendirent, " car ils étaient toujours sur la terre pour le servir, ils s'étaient retirés un instant, sur l'ordre du Seigneur, pour laisser agir le démon contre Jésus-Christ ; car il n'aurait pas osé s'approcher de lui, s'il l'avait vu entouré de ses anges. Dans quelles actions les anges lui prêtaient leur ministère ? Nous ne pouvons le savoir. Était-ce pour la guérison des malades, ou pour la conversion des pécheurs, ou pour mettre les démons en fuite, toutes choses qu'il fait par ses anges, bien qu'il paraisse les faire immédiatement lui-même ? Ce qui est hors de doute, c'est qu'en le servant ils ne venaient pas au secours de sa faiblesse, mais qu'ils honoraient sa puissance, car il n'est pas dit qu'ils l'aidaient, mais qu'ils le servaient.
Saint Grégoire le Grand
Nous avons ici une preuve des deux natures réunies en une seule personne : l'homme qui est tenté par le démon, et tout à la fois le Dieu qui est servi par les anges.
Saint Jean Chrysostome
Exposons rapidement le sens caché des tentations. Le jeûne c'est l'abstention du mal, la faim en est le désir, le pain en est l'usage. Celui qui approprie le péché à son usage, change la pierre en pain. Qu'il réponde donc à cet esprit séducteur que l'homme ne vit pas seulement de pain mais encore de l'observance des commandements de Dieu. Quand un chrétien vient à s'enorgueillir de sa prétendue sainteté, il est transporté sur le haut du temple, et lorsqu'il se persuade avoir atteint le sommet de la perfection, il est placé sur le pinacle du temple : cette tentation succède à la première, car la victoire que l'on remporte sur une tentation fait qu'on s'en glorifie et devient une cause de vaine ostentation. Remarquez aussi que Jésus-Christ embrasse de lui-même le jeûne, tandis que c'est le démon qui le place au-dessus du temple. A son exemple, observez volontairement les règles de l'abstinence chrétienne, mais ne vous laissez pas aller à la pensée que vous êtes parvenu au faite de la sainteté. Fuyez l'élévation du coeur et vous échapperez à votre ruine. Quant au transport sur la montagne, il figure les efforts que nous faisons pour nous élever jusqu'aux richesses, jusqu'à la gloire de ce monde, efforts qui ont pour cause l'orgueil du coeur. Lorsque vous voulez devenir riche et monter ainsi sur la montagne, vous pensez aussitôt aux moyens d'acquérir les richesses et les honneurs, et c'est afin que le prince de ce monde vous montre la gloire de son royaume. En troisième lieu, il vous fait connaître le chemin que vous devez prendre pour y arriver : c'est de le servir sans tenir aucun compte de vos devoirs envers Dieu.
Saint Hilaire
Dès que nous sommes vainqueurs du démon et que nous lui avons écrasé la tête sous nos pieds, nous voyons par cet exemple que les services des anges et les secours des vertus célestes ne nous feront pas défaut.
Saint Augustin
Saint Luc ne raconte pas ces tentations dans le même ordre ; on ne sait donc pas quelle fut la première. Le démon commença-t-il par montrer au Sauveur tous les royaumes du monde, et l'a-t-il transporté ensuite sur le pinacle du temple, ou bien est-ce le contraire qui est arrivé ? peu importe, dès lors qu'il est certain que ces tentations ont en lieu toutes les trois.
La Glose
Le récit de saint Luc paraît cependant plus historique, et on peut dire alors que saint Matthieu a suivi l'ordre dans lequel ces tentations ont en lieu pour Adam.

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