La divinité de Jésus avant le Concile de Nicée

La divinité de Jésus a toujours été un des dogmes fondamentaux du christianisme. Il y a cependant des groupes, qui ne peuvent pas par le fait même revendiquer le titre de « chrétien », qui croient que la divinité de Jésus a été en quelque sorte « inventée » au Concile de Nicée. Afin de prouver que cette croyance est fausse et que la divinité de Jésus a vraiment été enseigner depuis les temps apostoliques, voici plusieurs extraient de textes qui datent de bien avant le Concile de Nicée. Vous verrez alors que la divinité de Jésus a été enseignée de toutes générations et en tous lieux dès les débuts du christianisme.



Saint Ignace d'Antioche, vers l'an 110, commence sa lettre aux Éphésiens de cette façon :

Ignace, dit aussi Théophore, à celle qui est bénie en grandeur dans la plénitude de Dieu le Père, prédestinée avant les siècles à être en tout temps, pour une gloire qui ne passe pas, inébranlablement unie et élue dans la passion véritable du Christ, par la volonté du Père et de Jésus-Christ notre Dieu, --à l'Église digne d'être appelée bienheureuse, qui est à Éphèse d'Asie, salut en Jésus-Christ et dans une joie irréprochable

Ignace ajoute aussi au chapitre 18 :

Mon esprit est la victime de la croix, qui est scandale pour les incroyants, mais pour nous salut et vie éternelle (cf . 1 Co 1, 23, 25) : " Où est le sage ? où le disputeur ? " (1 Co 1,20) où la vanité de ceux qu'on appelle savants ? 2. Car notre Dieu, Jésus-Christ, a été porté dans le sein de Marie, selon l'économie divine, né " de la race de David " (Jn 7,42 ; Rm 1,3 ; 2 Tm 2,8) et de l'Esprit-Saint. Il est né, et a été baptisé pour purifier l'eau par sa passion.

Il débute aussi sa lettre aux Romains de cette façon :

Ignace, dit aussi Théophore , à l’Église qui a reçu miséricorde par la magnificence du Père Très-Haut et de Jésus-Christ son Fils unique, « l’Église » bien-aimée et illuminée par la volonté de celui qui a voulu tout ce qui existe, selon la foi et l’amour pour Jésus-Christ notre Dieu ; « l’Église » qui préside dans la région des Romains, digne de Dieu, digne d’honneur, digne d’être appelée bienheureuse

Les lettres de saint Ignace d'Antioche sont d'une importance capitale, non seulement parce qu'il est considéré comme un Père Apostolique (c'est-à-dire qu'il est de la génération qui a suivi celle des Apôtres), mais puisqu'il a été enseigné par l'Apôtre Jean lui-même. Comment pourrait-on trouver un meilleur témoin pour bien interpréter les paroles de l'Évangile de Jean qui exprime si clairement la divinité de Jésus?

Saint Aristide d’Athènes nous dit vers l'an 140 dans son Apologie :

Les chrétiens descendent du Seigneur Jésus-Christ. On le reconnaît comme Fils du Dieu Très-Haut descendu du ciel avec le Saint-Esprit, pour le salut des hommes. Né d’une vierge sainte, il s’est incarné sans sperme et sans souillure et est apparu aux hommes afin de les faire sortir de l’erreur du polythéisme. Et ayant achevé son admirable mission, il mourut volontairement sur la croix, suivant un plan supérieur. Trois jours après, il ressuscita et monta aux cieux. 

Tatien le Syrien écrit ceci vers l'an 170 dans son Discours aux Grecs (chapitre 21):

Car nous ne délirons pas, ô Grecs, et ce ne sont pas des sottises que nous prêchons, quand nous annonçons que Dieu a pris la forme humaine. Vous qui nous insultez, comparez vos fables à nos récits. Athéné, dit-on, se métamorphosa à cause d’Hector en la personne de Déiphobe à cause d’Admète, Phébos à la longue chevelure, fit, paître les bœufs; l’épouse de Zeus alla trouver Sémélé, sous la forme d’une vieille femme. Quand vous répétez de tels contes, comment pouvez-vous nous railler?

Saint Irénée de Lyon nous enseigne dans son livre contre les Hérésies, vers l'an 189, au chapitre 10 :

En effet, l'Église, bien que dispersée dans le monde entier jusqu'aux extrémités de la terre, ayant reçu des apôtres et de leurs disciples la foi en un seul Dieu, Père tout-puissant, « qui a fait le ciel et la terre et la mer et tout ce qu'ils contiennent », et en un seul Christ Jésus, le Fils de Dieu, qui s'est incarné pour notre salut, et en l'Esprit Saint, qui a proclamé par les prophètes les « économies », la venue, la naissance du sein de la Vierge, la Passion, la résurrection d'entre les morts et l'enlèvement corporel dans les cieux du bien-aimé Christ Jésus notre Seigneur et sa parousie du haut des cieux dans la gloire du Père, pour « récapituler toutes choses » et ressusciter toute chair de tout le genre humain, afin que devant le Christ Jésus notre Seigneur, notre Dieu, notre Sauveur et notre Roi, selon le bon plaisir du Père invisible, « tout genou fléchisse au ciel, sur la terre et dans les enfers et que toute langue » le «confesse» et qu'il rende sur tous un juste jugement, envoyant au feu éternel les « esprits du mal » et les anges prévaricateurs et apostats, ainsi que les hommes impies, injustes, iniques et blasphémateurs, et accordant au contraire la vie, octroyant l'incorruptibilité et procurant la gloire éternelle aux justes, aux saints, à ceux qui auront gardé ses commandements et qui seront demeurés dans son amour, les uns depuis le début, les autres depuis leur conversion — : ayant donc reçu cette prédication et cette foi, ainsi que nous venons de le dire, l’Église, bien que dispersée dans le monde entier, les garde avec soin, comme n'habitant qu'une seule maison, elle y croit d'une manière identique, comme n'ayant qu'une seule âme et qu'un même cœur, et elle les prêche, les enseigne et les transmet d'une voix unanime, comme ne possédant qu'une seule bouche.

Et il enseigne un peu plus loin :

C'est pourquoi « qui racontera sa génération ? » Car « il est homme, et pourtant qui le connaîtra ? » Seul le connaîtra celui à qui le Père qui est dans les Cieux aura révélé que «le Fils de l'homme», qui « n'est pas né de la volonté de la chair ni de la volonté de l'homme», est «le Christ, le Fils du Dieu vivant ». Que pas un seul d'entre les fils d'Adam ne soit appelé Dieu ou Seigneur au sens absolu de ces termes, nous l'avons montré par les Écritures ; mais que le Christ, d'une manière qui lui est propre, à l'exclusion de tous les hommes de tous les temps, soit proclamé Dieu, Seigneur, Roi éternel, Fils unique et Verbe incarné, et cela aussi bien par tous les prophètes que par les apôtres et par l'Esprit lui-même, voilà ce qu'il est loisible de constater à tous ceux qui ont atteint ne fût-ce qu'une infime parcelle de la vérité. Ce témoignage, les Écritures ne le rendraient pas de lui, s'il n'était qu'un homme comme tous les autres hommes. Mais parce que, seul entre tous, il a reçu la génération éclatante qui lui vient du Père Très-Haut et parce qu'il a accompli aussi la naissance éclatante qui lui vient de la Vierge, les Écritures rendent de lui ce double témoignage : d'une part, il est homme sans beauté, sujet à la souffrance, assis sur le petit d'une ânesse, abreuvé de vinaigre et de fiel, méprisé du peuple, descendant jusque dans la mort; d'autre part, il est Seigneur saint, admirable Conseiller, éclatant de beauté, Dieu fort, venant sur les nuées en Juge universel.

On pourrait continuer ainsi pendant tous les siècles du christianisme ancien jusqu'à aujourd'hui. Tout chrétien authentique reconnaît en ces témoignages les enseignements qu'il a reçus. Voilà pourquoi on peut ne pas être d'accord avec cette interprétation, mais on ne peut nier que cette interprétation est l'interprétation qui est historiquement celle que les Apôtres ont enseignée à leurs disciples.

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