Partager sa Foi : Le cheminement de la Foi

La Foi est un cheminement. Sur ce chemin, il y a parfois des obstacles de diverses sources : intellectuel, psychologique, moral, etc. Notre tâche en tant que Catholique voulant partager notre Foi, c'est d'aider les autres à surmonter ces obstacles qui bloquent leur cheminement. Nous ne pouvons pas donner la Foi, car c'est un don gratuit de Dieu, nous ne pouvons qu'aider le marcheur afin qu'il puisse y progresser plus facilement.

Pour cela, nous devons savoir où se trouve notre interlocuteur sur ce chemin. Il serait inutile de tenter de citer tout plein de passages de la Bible à une personne qui ne croit même pas en Dieu. Tout comme il serait une perte de temps de passer du temps à expliquer les preuves de l'existence de Dieu à quelqu'un qui est déjà un chrétien convaincu. Sur ce blogue, comme je ne peux pas connaître l'état du cheminement des lecteurs, je tente de varier les articles afin de tenter de rejoindre des personnes de toutes les horizons.

Avant de commencer, vérifiez d'abord si la personne a des obstacles psychologiques ou moraux. Il est important de débuter par ceux-ci car, même si vous auriez les meilleurs explications du monde, elles ne pourront rien contre ces obstacles. Des exemples d'obstacle psychologique peuvent être la peur de la réaction des proches, des pressions culturelles, des abus du passés, etc. Les exemples les plus courants d'obstacles moraux sont le refus de changements de mauvaises mœurs ou habitudes que la Révélation pourrait proscrire. Une fois ces obstacles surmontés, c'est là qu'on peut commencer à faire de l'apologétique avec la personne pour l'aider.

J'ai donc tenté de faire un tracé du cheminement de la Foi en me basant sur quelques livres d'apologétique que j'ai lus. Comme le schéma de base y est souvent semblable, voici que ça donne  généralement sous une forme résumée :

Veuillez cliquer sur l'image pour voir les détails

N'hésitez pas à me donner vos conseils pour parfaire cette charte. Vous pouvez même la modifier et m'envoyer vos ajouts ou corrections. Je suis ouvert aux critiques constructives. Mon but est d'améliorer cette charte afin qu'elle puisse servir comme exemple de feuille de parcours de la Foi en diverses occasions.

Dans les prochains articles de cette série, je vais tenter de donner d'autre conseils pour vous aider à partager votre Foi avec les autres.

Commentaires

  1. Bonjour Miguel,

    Cette charte est très intéressante. J'aurais toutefois une réserve sur la sixième étape. Jésus a fondé l'Église "catholique" c'est-à-dire l'Église universelle et non pas l'Église romaine. Cette Église universelle est un mystère à elle seule. De même qu'en Jésus Christ nous formons tous un seul Corps, il n'y a qu'une Église : l'Eglise universelle, Epouse du Christ. L'Eglise romaine est membre de l'Eglise universelle au même titre que le sont nos frères des Eglise d'Orient ou nos frères séparés. De même que si on fractionne le Corps du Christ, il ne reste qu'un seul Corps, même divisée l'Eglise reste une, sainte, universelle et apostolique afin de remplir sa vocation d' Epouse du Christ. Devant ces divisions, nous ne pouvons que prier pour l'union entre l'Epoux et l'Epouse produise de nombreux fruits pour la gloire de Dieu et le salut du monde et pour cela, il faut que l'Epouse reçoive encore plus pleinement le vie qu'elle tient de son Epoux, autrement dit qu'elle soit plus unie, l'unité et la vie étant quasiment des mots synonymes. Aucune Eglise particulière n'est propriétaire du don gratuit de la vie fait par Jésus Christ.

    En fait, je crois que l'étape finale serait plus, je me reconnais pécheur et je reconnais que seul je ne peux tenir tête au Mal, en conséquence je reçois le baptême pour le pardon de mes péchés et pour démarrer une nouvelle vie en Jésus-Christ, vainqueur du Mal. Bien sûr, ce baptême je le reçois dans l'Eglise "accouchée" par le Seigneur sur la croix.

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  2. Bonjour Ludovic
    Merci de tes encouragements. Je comprends ton questionnement par rapport à la 6e étape. Une telle affirmation peut paraître arrogante. D'un autre côté, cela est vraiment une grande grâce de savoir que Jésus-Christ a fondé une Église qui dure depuis 2000 ans et qui est indéfectible et infaillible pour transmettre Son Message et Ses Sacrements.

    Il ne faut cependant pas limiter l'Église Catholique à l'Église Catholique Romaine. Il y a aussi les Églises Catholiques de rites orientales qui font aussi partie de cette Église car elles sont en communion avec le Saint-Père. Car, ce dernier point est vraiment ce qui fait la différence à savoir si on se trouve dans l'Église que le Christ a fondé sur Pierre le Roc. Elles portent aussi les 4 marques de l'Église : Une, Sainte, Catholique et Apostolique. À cause de ces caractéristiques, je ne crois pas que l'on puisse considérer comme « Catholique » nos frères protestants ou les orthodoxes qui ne sont pas unis au Saint-Père car ceux-ci refuse son autorité et ne possèdent pas toutes les marques de l'Église.

    Cela étant dit, on ne doit pas non plus considérer les autres chrétiens non-catholiques comme des païens. Ils ont eux aussi reçu la vie du Christ par le baptême. À différents degrés, chacun d'eux participent au Corps du Christ et on doit prier et les aider à parvenir à la vérité qui se trouve en plénitude dans l'Église Catholique.

    Pour ce qui est de la reconnaissance du pêcheur, c'est un peu ce point que je voulais exprimer dans le dernier obstacle qui parle de l'authenticité et du péché. Il est peut-être un peu mal formulé. Je vais tenter de le retravailler lorsque j'aurai quelques commentaires supplémentaires.

    Pour terminer, j'aimerais citer un passage de Lumen Gentium qui est beaucoup plus élaboré que mes explications sur la 6e étape :

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  3. 14. Les fidèles catholiques
    C’est vers les fidèles catholiques que le saint Concile tourne en premier lieu sa pensée. Appuyé sur la Sainte Écriture et sur la Tradition, il enseigne que cette Église en marche sur la terre est nécessaire au salut. Seul, en effet, le Christ est médiateur et voie de salut : or, il nous devient présent en son Corps qui est l’Église ; et en nous enseignant expressément la nécessité de la foi et du baptême (cf. Mc 16, 16 ; Jn 3, 5), c’est la nécessité de l’Église elle-même, dans laquelle les hommes entrent par la porte du baptême, qu’il nous a confirmée en même temps. C’est pourquoi ceux qui refuseraient soit d’entrer dans l’Église catholique, soit d’y persévérer, alors qu’ils la sauraient fondée de Dieu par Jésus Christ comme nécessaire, ceux-là ne pourraient pas être sauvés.
    Sont incorporés pleinement à la société qu’est l’Église ceux qui, ayant l’Esprit du Christ, acceptent intégralement son organisation et les moyens de salut qui lui ont été donnés, et qui, en outre, grâce aux liens constitués par la profession de foi, les sacrements, le gouvernement ecclésiastique et la communion, sont unis, dans l’ensemble visible de l’Église, avec le Christ qui la dirige par le Souverain Pontife et les évêques. L’incorporation à l’Église, cependant, n’assurerait pas le salut pour celui qui, faute de persévérer dans la charité, reste bien « de corps » au sein de l’Église, mais pas « de cœur». Tous les fils de l’Église doivent d’ailleurs se souvenir que la grandeur de leur condition doit être rapportée non à leurs mérites, mais à une grâce particulière du Christ ; s’ils n’y correspondent pas par la pensée, la parole et l’action, ce n’est pas le salut qu’elle leur vaudra, mais un plus sévère jugement.
    Quant aux catéchumènes qui, sous l’action de l’Esprit Saint demandent par un acte explicite de leur volonté à être incorporés à l’Église, par le fait même de ce vœu, ils lui sont unis, et l’Église, maternelle, les enveloppe déjà dans son amour en prenant soin d’eux.

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  4. 15. Les liens de l’Église avec les chrétiens non catholiques
    Avec ceux qui, étant baptisés, portent le beau nom de chrétiens sans professer pourtant intégralement la foi ou sans garder l’unité de la communion sous le Successeur de Pierre, l’Église se sait unie pour de multiples raisons. Il en est beaucoup, en effet, qui tiennent la Sainte Écriture pour leur règle de foi et de vie, manifestent un zèle religieux sincère, croient de tout leur cœur au Dieu Père tout-puissant et au Christ Fils de Dieu et Sauveur, sont marqués par le baptême qui les unit au Christ, et même reconnaissent et reçoivent d’autres sacrements dans leurs propres Églises ou dans leurs communautés ecclésiales. Plusieurs d’entre eux jouissent même de l’épiscopat, célèbrent la sainte Eucharistie et entourent de leur piété la Vierge Mère de Dieu. À cela s’ajoute la communion dans la prière et dans les autres bienfaits spirituels, bien mieux, une véritable union dans l’Esprit Saint, qui, par ses dons et ses grâces, opère en eux aussi son action sanctifiante et dont la force a permis à certains d’entre eux d’aller jusqu’à verser leur sang. Ainsi, l’Esprit suscite en tous les disciples du Christ le désir et les initiatives qui tendent à l’union pacifique de tous, suivant la manière que le Christ a voulue, en un troupeau unique sous l’unique Pasteur. À cette fin, l’Église notre Mère ne cesse de prier, d’espérer et d’agir, exhortant ses fils à se purifier et à se renouveler pour que, sur le visage de l’Église, le signe du Christ brille avec plus de clarté. 

    16. Les non-chrétiens
    Enfin, pour ceux qui n’ont pas encore reçu l’Évangile, sous des formes diverses, eux aussi sont ordonnés au Peuple de Dieu et, en premier lieu, ce peuple qui reçut les alliances et les promesses, et dont le Christ est issu selon la chair (cf. Rm 9, 4-5), peuple très aimé du point de vue de l’élection, à cause des Pères, car Dieu ne regrette rien de ses dons ni de son appel (cf. Rm 11, 28-29). Mais le dessein de salut enveloppe également ceux qui reconnaissent le Créateur, en tout premier lieu les musulmans qui, professant avoir la foi d’Abraham, adorent avec nous le Dieu unique, miséricordieux, futur juge des hommes au dernier jour. Et même des autres, qui cherchent encore dans les ombres et sous des images un Dieu qu’ils ignorent, de ceux-là mêmes Dieu n’est pas loin, puisque c’est lui qui donne à tous vie, souffle et toutes choses (cf. Ac 17, 25-28), et puisqu’il veut, comme Sauveur, amener tous les hommes au salut (cf. 1 Tm 2, 4). En effet, ceux qui, sans qu’il y ait de leur faute, ignorent l’Évangile du Christ et son Église, mais cherchent pourtant Dieu d’un cœur sincère et s’efforcent, sous l’influence de sa grâce, d’agir de façon à accomplir sa volonté telle que leur conscience la leur révèle et la leur dicte, eux aussi peuvent arriver au salut éternel. À ceux-là mêmes qui, sans faute de leur part, ne sont pas encore parvenus à une connaissance expresse de Dieu, mais travaillent, non sans la grâce divine, à avoir une vie droite, la divine Providence ne refuse pas les secours nécessaires à leur salut. En effet, tout ce qui, chez eux, peut se trouver de bon et de vrai, l’Église le considère comme une préparation évangélique et comme un don de Celui qui illumine tout homme pour que, finalement, il ait la vie. Bien souvent, malheureusement, les hommes, trompés par le démon, se sont égarés dans leurs raisonnements, ils ont délaissé le vrai Dieu pour des êtres de mensonge, servi la créature au lieu du Créateur (cf. Rm 1, 21.25) 21.25) ou bien, vivant et mourant sans Dieu dans ce monde, ils sont exposés aux extrémités du désespoir. C’est pourquoi l’Église, soucieuse de la gloire de Dieu et du salut de tous ces hommes, se souvenant du commandement du Seigneur : « Prêchez l’Évangile à toutes créatures» (Mc 16, 16), met tout son soin à encourager et soutenir les missions.

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  5. Bonjour Miguel,

    Merci pour votre réponse très éclairante et votre très belle référence à Lumen Gentium.

    Cordialement,

    Ludovic

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